Le rapport statistique du HCR sur les tendances mondiales en 2010 publié aujourd'hui révèle un profond déséquilibre dans le soutien international accordé aux personnes déracinées dans le monde. En effet, les pays en développement accueillent les quatre cinquièmes des réfugiés, à une période où l'hostilité à l'égard des réfugiés s'accroît dans de nombreux pays industrialisés.

Le rapport statistique du HCR sur les tendances mondiales en 2010 montre que de nombreux pays parmi les plus pauvres au monde abritent de vastes populations réfugiées, aussi bien en valeur absolue que par rapport à la taille de leur économie. Le Pakistan, la République islamique d'Iran et la République arabe syrienne comptent les plus fortes populations réfugiées avec respectivement 1,9 million, 1,07 million et 1,005 million.

Le Pakistan en supporte également les plus lourdes répercussions économiques avec 710 réfugiés pour un dollar de son PIB par habitant (en parité de pouvoir d'achat), suivi de la République démocratique du Congo et du Kenya avec respectivement 475 et 247 réfugiés. En comparaison, l'Allemagne, le pays industrialisé qui accueille la plus importante population réfugiée (594 000 personnes), héberge 17 réfugiés pour un dollar de son PIB par habitant.

Dans l'ensemble, le rapport statistique du HCR sur les tendances mondiales en 2010 présente un environnement de protection qui a radicalement changé par rapport à celui observé il y a 60 ans, lors de la création du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. À cette époque, le nombre de réfugiés bénéficiaires était de 2,1 millions d'Européens, alors déracinés par la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, le HCR travaille dans plus de 120 pays, au bénéfice de personnes forcées de fuir à l'étranger, mais également à l'intérieur des frontières de leur propre pays.

Le rapport statistique du HCR sur les tendances mondiales en 2010 montre que 43,7 millions de personnes sont déracinées à travers le monde, soit à peu près l'ensemble de la population de la Colombie ou de la République de Corée, ou encore de la Scandinavie et de Sri Lanka à la fois. Sur ce total, on dénombre 15,4 millions de réfugiés (dont 10,55 millions sont pris en charge par le HCR et 4,82 millions sont enregistrés auprès de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA)), 27,5 millions de personnes déplacées à l'intérieur même de leur propre pays par les conflits et près de 850 000 demandeurs d'asile, dont près d'un cinquième d'entre eux se trouvent en Afrique du Sud.

Il est particulièrement alarmant de noter le nombre de 15 500 demandes d'asile déposées par des mineurs non accompagnés et des enfants séparés de leur famille, pour la plupart des Somaliens et des Afghans. Le rapport ne couvre pas les déplacements de population qui se sont produits en 2011 depuis la Libye et la Côte d'Ivoire.

« Dans notre monde d'aujourd'hui, il est préoccupant d'observer les idées fausses sur les mouvements de réfugiés et le paradigme de la protection internationale », a déclaré António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. « Les craintes d'afflux supposé de réfugiés dans les pays industrialisés sont très exagérées ou associées à tort avec des problèmes relatifs à la migration. En attendant, ce sont les pays les plus pauvres qui doivent supporter le plus lourd fardeau. »

Compte tenu du caractère prolongé de plusieurs conflits internationaux majeurs de notre époque, le rapport montre que des millions de personnes dans le monde doivent vivre en tant que réfugiés sur des périodes de plus en plus longues. Pour le HCR, le terme de situation de réfugiés prolongée est utilisé quand une importante population est exilée pendant cinq ans ou plus.

En 2010, et pour les réfugiés relevant de la compétence du HCR, 7,2 millions de personnes se trouvaient dans cette situation, soit plus que jamais depuis 2001. Parallèlement, seulement 197 600 personnes ont pu rentrer chez elles. C'est le nombre le plus faible depuis 1990.

Certains réfugiés vivent en exil depuis plus de 30 ans. Les Afghans, qui avaient fui dès l'invasion soviétique en 1979, représentaient un tiers des réfugiés dans le monde en 2001, tout comme en 2010. L'Iraq, la Somalie, la République démocratique du Congo et le Soudan figuraient également parmi les dix pays ayant généré le plus grand nombre de réfugiés au début comme à la fin de la décennie.

 « Un seul réfugié privé d'espoir, c'est déjà trop », a affirmé le Haut Commissaire António Guterres. « Le monde se soustrait à ses obligations envers ces personnes, en les laissant attendre la fin de l'instabilité déchirant leur pays et en leur demandant de mettre indéfiniment leur vie entre parenthèses. Les pays en développement ne peuvent pas continuer à supporter seuls cette charge et le monde industrialisé doit corriger ce déséquilibre. Il faut accroître les quotas de places de réinstallation. Nous avons besoin d'initiatives de paix accélérées pour les conflits prolongés, afin que les réfugiés puissent rentrer chez eux. »

Contrairement au faible niveau de retours de réfugiés l'an dernier, la situation des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, que l'on appelle les déplacés internes, a connu une évolution. En 2010, plus de 2,9 millions de déplacés internes ont regagné leur foyer dans des pays comme le Pakistan, la République démocratique du Congo, l'Ouganda et le Kirghizistan. Néanmoins, même avec ce niveau de retours, le nombre global de 27,5 millions de déplacés internes était le plus élevé depuis 10 ans.

Un autre groupe, plus difficile à quantifier et qui relève de la compétence du HCR, est celui des apatrides, c'est-à-dire des personnes qui ne bénéficient pas du filet de sécurité que constitue la nationalité. Le nombre de pays faisant état de populations apatrides a augmenté régulièrement depuis 2004, mais des différences dans les définitions et les méthodologies empêchent encore d'obtenir des données fiables sur l'ampleur du problème.

En 2010, le nombre déclaré d'apatrides (3,5 millions) s'élevait à pratiquement la moitié de celui de 2009, mais cet écart était principalement dû à des changements méthodologiques dans certains pays ayant transmis les informations. Selon des données officieuses, le nombre d'apatrides à travers le monde avoisine plutôt les 12 millions. En août prochain, le HCR lancera une campagne mondiale pour mieux faire connaître le sort des apatrides dans le monde et accélérer les programmes pour leur venir en aide.

20/6/2011

Source : Site du UNHCR

Aménager des dispositifs spécifiques au sein des institutions concernées afin de faciliter aux MRE les formalités administratives, tel est l'objectif du ministère chargé de la communauté marocaine résident à l'étranger (MCMRE), qui a organisé récemment une rencontre de concertation avec les institutions concernées. Le but de la manœuvre est de rétablir le principe d'égalité entre les usagers résidents et ceux vivant à l'étranger.

Entre le 5 juin 2010 et le 15 septembre 2010, le nombre de Marocains résidents à l'étranger (MRE) entrés au Maroc fut de 2.120.934, ce qui correspond à une augmentation de 3,96% par rapport à 2009. Le temps d’attente dans les ports est passé de 36 heures il y a 10 ans, à environ 1 heure à partir de 2009. Le voyage par voie des airs, en progression de plus de 38%, est de plus en plus prisé.

“Ce bilan est très positif du fait d’une évolution importante et continue, année après année, aux niveaux de la coordination sectorielle, de l’organisation et de la logistique”, s'est félicité Mohamed Ameur. Le Ministre chargé de la Communauté marocaine résident à l'étranger s'exprimait jeudi dernier lors d'une rencontre organisée par son ministère, concernant l’accompagnement des MRE pendant la saison estivale 2011. Lors de cette rencontre de concertation à laquelle étaient conviés les responsables de nombreuses administrations et des représentants de certains offices et du secteur privé, M. Ameur a présenté le bilan de l’opération transit 2010, l’assistance aux MRE et la panoplie des nouvelles mesures mis en œuvre pour la campagne 2011.

15.200.000

C'est le montant de l'investissement qui sera engagé en 2011 pour le renforcement des infrastructures des ports de Tanger Med, Nador et Al Hoceima.

La fondation Mohamed V pour la solidarité chargée de l’amélioration des conditions de transit procédera à l’aménagement d’une nouvelle aire de repos à Tanger Med d’une capacité de 1.200 véhicules et de nouveaux espaces d’accueil dans les aéroports de Fès, Agadir et Bab Mellilia.

Des attentes non satisfaites

Toutefois, M. Ameur a reconnu sans complaisance que l’Administration ne répond pas aux attentes des MRE durant la période estivale. En effet, pressés par le temps, ces derniers se trouvent confrontés à une Administration allégée qui connait en été une diminution notoire de l’efficacité.

Vendre ou acheter un bien et inscrire l’opération sur les registres fonciers, obtenir une autorisation de construire, ester en justice, investir ou seulement retirer une pièce administrative durant la saison estivale, relèvent alors de l’exploit. La majorité des responsables sont en congé, les permanences mal organisées ou pire, inexistantes.

Dans les services dédiés aux MRE, les fonctionnaires enregistrent les doléances sans en assurer le suivi. Sans oublier que pour couronner le tout, cette année, les grèves répétitives touchent des secteurs sensibles pour nos immigrés. Ainsi, les tribunaux sont désertés par les greffiers qui en constituent la cheville ouvrière, les magistrats se contentant de renvoyer les affaires.

Des carences sont aussi constatées dans le domaine de la sensibilisation et de la communication. À titre d’exemple, le projet “MDM invest” qui subventionne les projets des MRE leur est totalement inconnu, même constat pour les mesures mises en place en leur faveur par l’Office des Changes...

La création annoncée d’une commission nationale de coordination pour l’accueil et l’accompagnement des MRE sera-t-elle la panacée qui permettra de rétablir le principe d'égalité entre les usagers marocains de l'intérieur et les MRE? Une réflexion est engagée actuellement dans ce sens.

Quelques recommandations

• Veiller à une meilleure application de la circulaire du Premier ministre concernant les permanences dans les administrations et communiquer au Ministère chargé de la CMRE la liste des personnes qui en sont chargées qui soient à même de prendre des décisions
• Désigner au sein de chaque organisme un point focal à contacter par le MCMRE chaque fois que nécessaire
• La commission nationale de coordination a été chargée de veiller à l’exécution des mesures adoptées, d’en évaluer l’impact au terme de la saison estivale en cours

• Instaurer une coordination pérenne sur les dispositifs existants entre toutes les parties concernées et en définir les canaux et les modalités.

Les MRE dans le nouveau projet de Constitution

Des représentants de partis politiques ont préconisé dimanche à Casablanca la création d'une commission qui serait chargée d'assurer le suivi de la mise en œuvre des clauses dédiées à la communauté marocaine à l'étranger dans le projet de la nouvelle Constitution. Intervenant lors d'un séminaire organisé les 18 et 19 juin par le Conseil de la communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) sur le thème “Réformes constitutionnelles, Immigration et Citoyenneté”, ils ont unanimement exprimé leur adhésion auxdites clauses, surtout celles qui accordent aux MRE le droit de participer aux échéances électorales.

20/6/2011, Rachid Loudghiri

Source : Aufait

 

Le procès d'un homme déjà condamné pour une profanation de cimetière et une tentative de meurtre, s'est ouvert hier lundi, devant la cour d'assises du Haut-Rhin (France). Emmanuel Rist, 41 ans, est accusé d'avoir assassiné en 2001, d'une balle dans la nuque, un Marocain travaillant dans la vente de tapis à domicile. Âgé de 46 ans, Mohammed Madsini était père de cinq enfants.

Selon l'accusation, l'assassin présumé, qui travaillait alors comme réceptionniste de nuit, a agi froidement, vraisemblablement à la suite d'une précédente altercation. Après avoir recherché la victime, il l'aurait guetté, puis abattu “de façon expéditive”. Les motivations racistes de cet assassinat ne font pas de doute pour l'accusation. Elle s'appuie notamment sur les témoignages de comparses d'Emmanuel Rist, qui risque la perpétuité.

“Admirateur fervent du nazisme et raciste patenté” selon le parquet, l'homme a déjà été condamné pour des actes à caractère raciste ou antisémite: il a écopé de trente mois d'emprisonnement, en 2007, pour la profanation d'un cimetière, et à dix ans de réclusion criminelle en 2009, pour avoir grièvement blessé un retraité marocain en piégeant son cabanon avec une bombe. Le verdict est attendu vendredi.

20/6/2011

Source : aufait/AFP

L'acteur vient de réaliser Omar m'a tuer, consacré au meurtre de Ghislaine Marchal. Un film qui retrace toute l'affaire à travers le regard du jardinier marocain accusé…Suite

Une Nouvelle Constitution, élections anticipées ... Des voix au sein de la communauté marocaine à l'étranger s'élèvent pour leur pleine participation au processus. Les explications de Driss Ajbali, membre du CCME…Suite

L'opération Marhaba 2011 a été lancée début juin. Lors d'une rencontre sur le programme d'accueil des MRE, organisée jeudi dernier à Rabat" le ministre Mohamed Ameur a souligné la nécessité de faciliter les démarches administratives pour les MRE durant l'été…Suite

Le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a affirmé dimanche à Casablanca que le projet de la nouvelle constitution illustre une démarche ouverte et rationnelle qui aborde les questions de l'immigration selon une approche démocratique et avant-gardiste.

Le ministre qui s'exprimait en clôture d'un séminaire organisé les 18 et 19 juin par le Conseil de la communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) sur le thème ''Réformes constitutionnelles, Immigration et Citoyenneté'', a assuré que le gouvernement veillera scrupuleusement à assurer aux résidents marocains à l'étranger les meilleures conditions lors de leur participation aux prochaines échéances électorales.

Et de se féliciter des acquis garantis par la nouvelle constitution en faveur des RME, avant de souligner la portée capitale de ce nouveau texte qui permet au Royaume de compter parmi le cercle des pays démocratique et respectueux des droits de l'Homme.

Tout en insistant sur le fait que cette avancée démocratique capitale est le fruit de la mobilisation de toutes les composantes de la société, M. Ameur a estimé que les dimensions culturelles sont fondamentales dans le maintien des liens entre les résidents marocains à l'étranger et leur patrie.

Il a, à ce propos, salué le patriotisme des marocains établis à l'étranger qui suivent avec beaucoup d'intérêt les changements qui se produisent au pays, résolument engagé sur le chemin de la consécration de la démocratie, indiquant que le nombre des RME qui passent chaque année leurs vacances au pays a plus que doublé depuis l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI.

Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger, a, pour sa part, qualifié le projet de la nouvelle constitution de véritable tournant historique. Une constitution, a-t-il noté, respectueuse des droits de l'Homme, du pluralisme et de la diversité, l'égalité, la bonne gouvernance et la démocratie participative.

Il n'a pas manqué d'inciter les membres de la communauté marocaine établis à l'étranger à s'impliquer effectivement pour l'aboutissement de cette réforme constitutionnelle capitale.

Ce séminaire a été animé par des universitaires nationaux et internationaux ainsi que des représentants de partis politiques marocains. Ils ont, tour à tour, donné des éclairages sur des thèmes comme "Marocains du monde et réformes constitutionnelles", "Libertés, Droits et égalité", "Pluralisme et Identité" ou encore "Démocratie et Citoyenneté".

Les participants se sont aussi livrés à un exercice de droit comparé sur la condition et la place des immigrés dans les constitutions de 45 pays dans le monde.

19/5/2011

MAP

Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a signé vendredi à Naples avec Mahmoud Jibril, le leader par intérim du Conseil nationale de Transition (CNT) de l'opposition libyenne, un accord de coopération pour combattre l'immigration clandestine.

Selon l'accord, le gouvernement italien et le CNT vont échanger des informations sur des flots d'immigrants clandestins, et coopére dans la lutte contre l'immigration clandestine, y compris le rapatriement des immigrants clandestins.

M. Frattini a apprécié le "sérieux" du CNT en la matière, déclarant qu'il y avait actuellement une "coopération plus transparente et plus cohérente" entre les deux pays.

Le mois dernier, l'Italie avait reconnu le CNT comme seul représentant du peuple libyen.

M. Jibril a réaffirmé l'engagement du CNT au respect des accords précédemment signés entre la Libye et l'Italie. Il a indiqué que la question de l'immigration clandestine allait influencer les relations entre l'Europe et l'Afrique pour les 25 prochaines années.

Depuis janvier, quelques 30.000 immigrants, pour la plupart des Tunisiens et des Libyens, sont arrivés à Lampedusa, une petite île située à l'Extrême-sud de l'Italie.

2011-06-18

Source : CRI

Le discours royal présentant les grandes lignes du projet de la nouvelle constitution ouvre des perspectives prometteuses sur la voie de la consécration de la démocratie au Maroc, a affirmé, samedi à Casablanca, le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Abdellah Boussouf.

M. Boussouf, qui s'exprimait lors d'un séminaire organisé par le CCME sur le thème "Réformes constitutionnelles, Immigration et Citoyenneté", a indiqué que le projet de la nouvelle constitution permet aujourd'hui à ce conseil qui représente les marocains du monde de contribuer encore davantage à l'élan des réformes engagées dans le pays et de rester en phase avec les changements en cours.

Tout en relevant la place de choix que réserve ce nouveau texte à la communauté marocaine établie à l'étranger, le SG du CCME a souligné que la nouvelle constitution reflète fidèlement et fortement la diversité culturelle et linguistique au Maroc.

Il a aussi mis en avant le rôle du CCME dans cette dynamique de changement à travers les colloques et les débats qu'il organise, réitérant la volonté et la disposition du conseil à persévérer dans cette démarche et à accompagner toutes les politiques de réforme dans le pays.

Ce séminaire de deux jours est animé par des expertes et des universitaires nationaux et internationaux qui donneront tour à tour des éclairages sur des thèmes comme "Marocains du monde et réformes constitutionnelles", "Libertés, Droits et égalité", "Pluralisme et Identité" ou encore "Démocratie et Citoyenneté".

Le séminaire auquel participe également des représentants de partis politiques marocains, réserve aussi un temps pour le débat sur la condition et la place des immigrés dans les constitutions de pas moins de 45 pays dans le monde.

19/6/2011

Source : MAP

Mohammed Moussaoui, président sortant du Conseil français du culte musulman (CFCM), a été réélu dimanche à la tête de cette instance représentative des musulmans de France.

M. Moussaoui, Franco-Marocain de 47 ans, était l'unique candidat à sa succession.

Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris et ex-président du CFCM, a été élu président d'honneur, un titre purement honorifique. Son élection n'a pas fait l'unanimité puisque certains ont voté contre ou se sont abstenus, comme Khalil Merroun, recteur de la mosquée d'Evry.

Le président du CFCM a par ailleurs annoncé la création d'un observatoire des actes islamophobes, dont la direction a été confiée à Abdallah Zekri, président de la fédération Sud-Ouest de la Grande Mosquée de Paris.

"Il s'agira d'aider les Conseils régionaux du culte musulman (CRCM) à alerter les préfets et à déposer plainte en cas d'acte islamophobe mais également d'avoir une idée plus précise du nombre de ces actes en France, afin d'en donner un panorama clair aux autorités compétentes", a expliqué à l'AFP Khalil Merroun.

Les 58 membres du conseil d'administration, élus pour les deux tiers le 5 juin dans les régions, et désignés pour les autres, dans un climat de division suite à l'appel au boycott de la fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris (GMP) et de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), étaient réunis près de Paris pour élire leur président et leur bureau exécutif.

Le CFCM a été créé en 2003 par le gouvernement pour être l'interlocuteur des pouvoirs publics pour toutes les questions liées à l'islam, qui représente 4 à 5 millions de musulmans en France, loin d'être tous pratiquants.

Il regroupe des fédérations de différentes sensibilités, certaines proches de l'Algérie comme la GMP, d'autres pro-marocaines mais aussi turques ou afro-antillaises, ou encore proche des Frères musulmans comme l'UOIF.

19/6/2011

Source : L’Express/AFP

Des représentants de partis politiques ont préconisé dimanche à Casablanca la création d'une commission qui serait chargée d'assurer le suivi de la mise en oeuvre des clauses dédiées à la communauté marocaine à l'étranger dans le projet de la nouvelle constitution.

Intervenant lors d'un séminaire organisé les 18 et 19 juin par le Conseil de la communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) sur le thème ''Réformes constitutionnelles, Immigration et Citoyenneté'', ils ont unanimement exprimé leur adhésion auxdites clauses, surtout celles qui accordent aux MRE le droit de participer aux échéances électorales.

Des intervenants ont, par ailleurs, jugé légitime de réserver une liste nationale pour les femmes, les jeunes ainsi que les membres de la communauté marocaine à l'étranger, soulignant les immenses contributions de cette communauté sur le registre culturel et économique dans le pays.

Ils ont aussi suggéré de confier à la commission de suivi le rôle d'examiner les moyens de mettre en oeuvre les clauses stipulées par le texte de la nouvelle constitution au sujet de la communauté marocaine à l'étranger.

Ce séminaire a été animé par des universitaires nationaux et internationaux ainsi que des représentants de partis politiques. Ils ont, tour à tour, donné des éclairages sur des thèmes comme "Marocains du monde et réformes constitutionnelles", "Libertés, Droits et égalité", "Pluralisme et Identité" ou encore "Démocratie et Citoyenneté".

Les participants se sont aussi livrés à un exercice de droit comparé sur la condition et la place des immigrés dans les constitutions de 45 pays dans le monde.

19/06/11

Source : MAP

Des milliers de migrants et demandeurs d'asile se trouvent actuellement bloqués en Grèce. Il y a peu, ils pouvaient encore quitter le territoire pour rejoindre le reste de l'Europe. Une opération risquée qu'ils ne peuvent plus entreprendre aujourd'hui. Parallèlement, les violences à leur encontre se multiplient, à Athènes comme dans le reste du pays. Dernier épisode en date : la destruction du camp d'Igoumenitsa.

Le 9 juin 2011 à 6 heures du matin, des centaines de policiers ont pris d'assaut le camp construit par des migrants sur la colline d'Igoumenitsa en Grèce. S'en est suivie une véritable chasse à l'homme qui s'est soldée par l'arrestation de 60 personnes. Nombre d'entre elles étaient en possession de la « red card », le document que les autorités grecques remettent aux demandeurs d'asile. Le campement a ensuite été « nettoyé » par les agents de la commune chargés de la propreté.

D'après le maire, Giorgios Katsinos, la destruction du camp était nécessaire, étant données les conditions hygiéniques précaires dans lesquelles vivaient les migrants, qui selon lui mettaient en danger la population locale.

Les violences à l'encontre des migrants vont croissantes à Igoumenitsa comme dans le reste du pays. Les agressions, physiques et verbales, sont le fait d'organisations d'extrême droite, des forces de police ou de comités de citoyens contre l'immigration qui fleurissent depuis le début de la crise économique.

Une cité balnéaire théâtre d'une tragédie humaine

Igoumenitsa est un petit port grec situé sur les bords de la mer Adriatique, à à peine 150 kilomètres des côtes italiennes. Des ferrys relient quotidiennement les ports grecs de Patras et Igoumenitsa aux ports italiens de Venise, Bari, Ancona et Brindisi, transportant touristes et poids lourds. Depuis près de dix ans, de nombreux migrants cherchent à monter à bord de ces ferrys pour rejoindre le reste de l'Europe.

Dans l'attente du camion dans lequel se cacher et essayer d'échapper aux contrôles portuaires, ils survivent dans des abris de fortune construits sur une colline située à la périphérie de la ville.

Igoumenitsa est également une cité balnéaire où affluent des touristes venant des quatre coins d'Europe, venus profiter de la plage et des bars. Dans les coulisses se joue une tragédie que les habitants de la ville cherchent à cacher à tout prix.

Les conditions de survie des migrants en Grèce sont dramatiques et ne font qu'empirer depuis plusieurs mois. Au mois d'avril, la rédaction d'AMISnet s'est rendue sur place. Sur la colline, nous avons rencontré des Afghans et des Irakiens, mais aussi de nombreux Africains, venant de Somalie, d'Erythrée ou du Soudan, arrivés en Grèce via la Turquie après l'entrée en vigueur des accords italo-libyens.

Ils voulaient tous quitter le pays, rejoindre le nord de l'Europe. Après une période de détention plus ou moins longue à leur arrivée en Grèce, le passage par les ports de Patras et Igoumenitsa est dès lors quasi-obligé.

Nourriture et médicaments difficiles d'accès pour les migrants

Pour échapper aux importants contrôles portuaires, les migrants prennent de nombreux risques. Une chape de plomb recouvre la mer Adriatique et les drames qui s'y déroulent, et il est très difficile de savoir combien de personnes ont perdu la vie pendant la traversée, écrasées par le poids lourds sous lequel elles s'étaient cachées ou encore mortes asphyxiées dans la remorque. Tout comme il est impossible de savoir combien de personnes ont été découvertes par la police à leur arrivée en Italie et immédiatement renvoyées en Grèce.

Ideris, un jeune soudanais rencontré sur place au mois d'avril, nous a confié :

« Nous voulons partir d'ici. Nous n'avons rien à manger, la population est hostile et la police nous maltraite. »

« Jusqu'en novembre, quelques personnes réussissaient à déjouer les contrôles. Depuis, c'est pratiquement impossible et la situation est complètement bloquée », nous a raconté Polyxeni Andreadou, médecin au centre médical local, ajoutant :

« Les conditions physiques et psychologiques des migrants se dégradent rapidement. Les habitants d'Igoumenitsa perçoivent très négativement leur présence et ils rencontrent de grosses difficultés pour se fournir en nourriture et médicaments. »

Le refuge des migrants attaqué par la population et la police

Le climat de tension dans la petite ville balnéaire n'a pas cesser d'augmenter, portant le 2 mai dernier à l'organisation d'une manifestation anti-migrants. Plusieurs centaines de personnes, dont le maire, y ont participé et la manifestation s'est soldée par l'attaque de la colline où trouvent refuge les migrants, à grands coups de fumigènes et des bombes incendiaires, perpétrée par des manifestants activement soutenus par les forces de police qui avait pour l'occasion revêtues leurs équipements anti-émeute.

Dans les semaines qui ont suivi et jusqu'à la destruction du camp le 9 juin, entre 600 et 1 000 migrants ont été arrêtés à Igoumenitsa, avant d'être emmenés dans des prisons situées à la frontière greco-turque, à plusieurs centaines de kilomètres, dans l'espoir que la distance les dissuade de retourner dans le petit port. Les 60 personnes raflées le 9 juin ont subi le même sort.

Un chantage des autres pays européens ?

La Grèce fait tout son possible pour empêcher quelque dizaines de milliers de migrants, dont de très nombreux réfugiés, de quitter son territoire. Pourquoi un pays aux prises avec une violente crise économique s'obstine à retenir sur son territoire ces personnes qui voudraient le quitter ?

Une première réponse partielle est peut-être justement à chercher dans la condition d'extrême vulnérabilité dans laquelle se trouve la Grèce, pouvant la soumettre à un chantage de la part de ses propres partenaires européens : contre le maintien de la Grèce dans la zone euro et la concession d'importants prêts, les autres pays pourraient réclamer la fermeture des frontières internes aux migrants.

Dans les faits, la Grèce est devenue un véritable Etat tampon, utile au reste de l'Europe pour bloquer les migrants sur son territoire.

Le double jeu de l'Union européenne

Les institutions européennes se montrent pour le moins ambiguës sur la question. D'une part, elles favorisent la formation de la situation décrite précédemment, d'autre part, la Grèce a été condamnée le 21 janvier 2011 par la Cour européenne des droits de l'homme pour traitements dégradants. La sentence affirme que « les conditions de vie et de détention des demandeurs d'asile en Grèce ne sont pas compatibles avec la Convention européenne des droits de l'homme ».

La même cour a également condamné la Belgique pour avoir renvoyé en Grèce un demandeur d'asile, tout en étant bien consciente de la situation en terre hellène.

Il n'est dès lors plus possible de renvoyer en Grèce des demandeurs d'asile entrés en Europe via la péninsule hellénique et étant par la suite arrivés dans d'autre pays européens, portant ainsi un coup à la convention de Dublin 2, qui impose aux réfugiés de déposer leur demande d'asile dans le premier pays européen dans lequel ils ont posé le pied.

Suite à la sentence, l'Union européenne a envoyé en Grèce une commission chargée d'aider les autorités locales à s'adapter aux standards européens d'accueil des réfugiés et de combler le vide législatif en matière d'asile.

L'objectif de l'Europe semble donc être de faire en sorte que les migrants et demandeurs d'asile puissent rester légalement en Grèce plutôt que d'essayer de rejoindre le reste de l'Union. En attendant, avec la fermeture complète des frontières, les potentiels demandeurs d'asile bloqués en Grèce ne risquent pas de s'en aller.

Quel avenir pour Schengen ?

La révision des accords de Schengen a fait la une des journaux avec l'arrivée de quelque milliers de Tunisiens en Italie et avec la tentative de la France de ne pas les laisser entrer sur son territoire, à grand renfort de déploiement policier à la frontière franco-italienne.

La Commission européenne a depuis souligné la responsabilité qu'ont les Etats ayant des frontières extérieures en matière de surveillance, et le Conseil européen se réunira le 24 juin prochain pour discuter de la possible suspension de Schengen et du renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l'Union.

Dans les faits, à la frontière gréco-italienne, Schengen n'est pas appliqué depuis de nombreuses années et les contrôles aux ports des deux pays sont comme ceux qui se pratiquent aux frontières extérieures de l'Union. En parlant avec des Grecs du désir des migrants de traverser la frontière, il est frappant de constater que nombre d'entre eux parlent de leur volonté de « rejoindre l'Europe », comme si la Grèce n'en faisant pas, ou plus, partie.

19/6/2011

Source : RUE 89

La nouvelle rectrice de l'académie d'Orléans-Tours s'est attiré les foudres de l'opposition de gauche après avoir évoqué dans une interview des "statistiques" relatives aux résultats scolaires défavorables des enfants issus de l'immigration.

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, avait suscité une nouvelle controverse en mai dernier en affirmant que "les deux-tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés". Il disait s'appuyer sur un rapport du Haut conseil à l'intégration datant de 2010.

Dans un entretien publié vendredi dans La Nouvelle République, Marie Reynier déclare que "si on enlève des statistiques les enfants issus de l'immigration, nos résultats ne sont pas si mauvais ni si différents de ceux des pays européens".

19/6/2011

Source : TFI

La polémique sur la binationalité semble s'enliser dans les arguments populistes. Derrière des débats purement hexagonaux, c'est pourtant notre capacité d'influence à l'international au plan culturel mais aussi économique qui est en jeu.

L'adoption de mesures à l'encontre de la binationalité ne résoudrait aucun des problèmes attribués à l'immigration. L'attachement et la loyauté envers la France ne sont pas inversement proportionnels au nombre de passeports, mais dépendent avant tout d'un sentiment d'appartenance et de reconnaissance. Au lieu de stigmatiser les binationaux, il faut valoriser leur rôle de médiateur entre la France et le monde.

Les deux millions et demi de Français de l'étranger, dont la moitié sont des binationaux, forment un réseau dense et varié d'entrepreneurs, chefs de projets, commerçants, consultants et enseignants, qui sont indispensables à notre commerce extérieur et à notre « soft power », et d'autant plus efficaces que parfaitement intégrés aux communautés locales. S'ils devaient renoncer à leur nationalité française, les conséquences en seraient désastreuses, tant en termes d'influence culturelle que de dynamisme commercial.

Limiter la binationalité porterait aussi atteinte à l'égalité entre femmes et hommes. Les Françaises se mariant à l'étranger auraient à nouveau à choisir entre renoncer à leur nationalité d'origine ou demeurer étrangères dans leur pays d'accueil, quitte à y être interdites d'activité professionnelle. Dans certains pays, il est quasiment impossible aux non-ressortissants d'obtenir un permis de travail.

La polémique actuelle ne peut qu'alimenter la fronde des expatriés. S'ils ne peuvent descendre dans les rues pour marquer leur mécontentement, les témoignages indignés affluent sur Internet. La réforme fiscale est perçue comme une « punition » par des Français de l'étranger qui se sentent stigmatisés, assimilés à des exilés fiscaux, à des déserteurs ou des profiteurs, alors même que plus d'un quart de notre PIB provient du commerce extérieur. La création envisagée d'une taxe sur le logement détenu en France par les expatriés serait une discrimination insupportable pour les nombreuses familles pour lesquelles celui-ci est un lien indispensable avec leurs racines, leur culture, en prévision des études des enfants ou d'un retour forcé en cas de crise géopolitique dans leur pays de résidence.

Revenir sur la binationalité en stigmatisant nos expatriés irait à contre-courant de l'histoire. La France a été l'une des premières à l'accepter, mais aussi à donner à ses expatriés le droit de vote et une représentation institutionnelle spécifique avec l'Assemblée des Français de l'étranger. Elle avait ainsi compris tout l'intérêt de maintenir et renforcer des liens avec sa diaspora. Quelle image donnerions-nous à tous ces autres États qui ont suivi notre exemple si nous acceptions un tel retour en arrière ?

Valoriser la binationalité et renforcer le statut juridique et social des expatriés est indispensable dans un monde en mouvement. Alors que de plus en plus de jeunes Français choisissent, de manière ponctuelle ou non, d'étudier ou de travailler à l'international et de choisir un conjoint étranger, il est essentiel de faciliter la coexistence des appartenances nationales et culturelles. Comme le souligne l'écrivain franco- libanais Amin Maalouf, chacun porte en soi une multitude d'appartenances et d'identités qui cohabitent généralement sans heurts ; les identités ne deviennent « meurtrières » qu'en cas de focalisation sur l'une d'elles. C'est le résultat que pourraient entraîner des mesures à l'encontre de la binationalité. Alors que la mondialisation et les migrations transforment profondément les identités, la double nationalité constitue un élément stabilisateur. Au lieu de la combattre, il nous faut réfléchir à mieux l'accompagner et à en améliorer l'encadrement juridique, par exemple dans le cadre de l'élaboration d'un droit international de l'expatriation.

18/06/2011,  Joëlle Garriaud-Maylam

Source : latribune.fr

INTERVIEW - Dimanche, le Conseil français du culte musulman élit ses représentants nationaux sur fond de crise interne. Mohammed Moussaoui, son actuel président, devrait être reconduit dans ses fonctions.

LE FIGARO— La Mosquée de Paris et l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) ont boycotté ces élections du CFCM. Sera-t-il représentatif ?

Près de 3700 délégués ont participé aux élections du 5 juin. Ce qui fait un taux de participation de près de 75% par rapport aux élections de 2008. Je prends acte de la critique de la Mosquée de Paris, qui estime que ce scrutin ne représente pas la «totalité» de l'islam de France, mais je sou­ligne que cette forte participation, malgré l'absence de deux fédérations, confirme largement la légitimité de ces élections. Des mosquées affiliées à la Fédération de la grande mosquée de Paris ont formé des listes, en Languedoc-Roussillon et en Provence-Alpes-Côte d'Azur. En Auvergne également, où elles ont participé à une liste commune à d'autres fédérations. Plusieurs régions se sont en effet accordées sur ce type de liste pour répondre à une volonté partagée de travailler ensemble.

Vous auriez pu reporter ces élections ?

La tenue des élections n'était pas une option mais un impératif, compte tenu des statuts du CFCM. Au lieu d'un report qui poserait des problèmes juridiques, j'ai proposé la mise en œuvre, dès lundi, d'une «coordination» qui va permettre de continuer le travail de réforme engagé depuis 2008. L'idée est de travailler sur des objectifs très précis en privilégiant la représentation collégiale. Une fois un accord trouvé sur la réforme du CFCM, il serait possible de convoquer de nouvelles élections avant la fin de ce nouveau mandat de trois ans.

Le retour à l'unité est-il possible ?

La nécessité et le maintien du Conseil français du culte musulman sont l'objet d'un consensus pour l'ensemble des musulmans de France et des pouvoirs publics. L'islam de France a besoin d'une voix unitaire sur le plan national et régional. Nous n'avons pas d'autre choix que de trouver un compromis pour consolider le CFCM et nous assurer qu'il soit représentatif. Quant au climat, il est franc mais pas si dégradé que cela. Nous venons d'ailleurs de trouver, cette semaine, un accord pour que la Mosquée de Paris participe via les personnalités statutairement désignées au nouveau bureau exécutif du CFCM. Et nous gardons également espoir pour que l'UOIF fasse autant dans les mois à venir.

Briguez-vous un second mandat ?

Oui, je suis candidat au titre du Rassemblement des musulmans de France, comme l'a décidé son conseil d'administration à l'unanimité. Dimanche, je présenterai une liste dans laquelle je vois la présence de toutes les composantes de l'islam de France.

L'État s'implique pour aider le CFCM à sortir de cette crise. Est-ce son rôle ?

Parlons de «crise de croissance», car le noyau du problème n'est pas un désaccord de fond entre musulmans. Ils n'ont pas de divergences entre courants religieux ou sur les questions liées au culte. Les clivages se forment pour donner une juste représentation à chaque composante de cet islam pluriel et issu de différentes nationalités. Ce qui est un phénomène naturel dans cette phase de construction. Pour l'avenir, je suis très confiant, car ces problèmes de frontières, entre fédérations, vont s'atténuer.

Cette intervention ne vous gêne pas ?

Les pouvoirs publics, le ministère de l'Intérieur mais aussi les autres instances nationales ou régionales concernées par la gestion des dossiers concrets de l'islam attendent un conseil où siègent les différentes sensibilités de l'islam de France. D'un côté, ils respectent les règles d'une association loi de 1901, qui régissent le CFCM. De l'autre, quand il le faut, ils peuvent jouer un rôle d'arbitre pour nous aider à trouver un accord. Dès lundi, effectivement, nous allons mettre en œuvre cette «coordination» pour réformer le CFCM. Toutes les fédérations ont annoncé vouloir participer à ce processus. Dans cette période de difficulté, le soutien des pouvoirs publics pour trouver un consensus et une entente entre les fédérations, me paraît légitime.

18/6/2011, Jean-Marie Guénois

Source : Le Figaro

Des millions de Marocains du monde, où qu'ils soient, sont invités à participer au réferendum sur la nouvelle constitution qui aura lieu le premier juillet prochain. Mohamed Ameur, ministre de la Communauté marocaine à l'étranger, a affirmé dimanche à Casablanca que même les Marocains n'étant pas inscrits dans les consulats pouront s'exprimer sur le texte.

 « Tous les Marocains résidant à l'étranger, même s'ils ne sont pas inscrits dans leurs consulats, pourront participer au référendum du premier juillet », a affirmé dimanche 19 juin Mohamed Ameur, ministre de la Communauté marocaine à l'étranger, lors du séminaire « Réformes constitutionnelles, immigration et citoyenneté » organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger ce week-end à Casablanca. « Tout document qui prouve leur marocanité » sera accepté dans les consulats pour leur permettre de s'exprimer sur le nouveau texte, a détaillé le ministre.

S'exprimant en clôture du séminaire où la question de la participation des MRE au référendum a notamment été soulevée, le ministre a expliqué qu'une autre disposition allait être mise en place pour assurer une grande participation des MRE. « Des bureaux de vote seront installés dans les ports d'Espagne, pour ceux seront en route pour le Maroc » et qui n'auront, par ce fait, pas pu se présenter au consulats. Le premier juillet est classé rouge par la protection civile espagnole en terme de passages du détroit de Gibraltar, des milliers de Marocains devraient être concernés par cette mesure.

Ce référendum n'est pas le premier auquel participent les Marocains de l'étranger. Les deux dernier portaient sur la dernière réforme constitutionnelle en 1996, et le référendum en 1995 sur la modification de la loi finances. Les partis politiques appellent, dans leur grande majorité à voter pour le nouveau texte, présenté vendredi 17 juin par le roi Mohammed VI, tandis que le mouvement du 20 février appelle à maintenir les manifestations.

19/6/2011

Source : Yabiladi

La politique migratoire se dessine bel et bien comme l’un des thèmes phares en vue des élections fédérales d’octobre.

Un rapport évoque les risques de l’isolationnisme pour le bien-être du pays.

En février dernier, les délégués du Parti libéral-radical (PLR) approuvaient un papier de position visant à durcir le ton en matière d’immigration. Il y est question de limiter le regroupement familial, d’accélérer les procédures d’asile et de mieux intégrer les étrangers.

Un rapport présenté vendredi à Berne expose différents scénarios de politique migratoire à l’horizon 2030. Ils montrent qu’une politique isolationniste aurait des conséquences graves sur la stabilité des assurances sociales ou la création d’emplois hautement qualifiés.

En effet, il n’est possible de réduire "drastiquement" le flux migratoire que par la mise en oeuvre de moyens "radicaux", tels que la résiliation de la libre circulation des personnes avec l’Union européenne (UE).

Cette mesure représenterait une "grosse" perte au niveau des emplois et de la prospérité du pays.

Parallèlement, "un chaos de l’asile sévit déjà en raison d’erreurs commises l’année dernière au sein du Département fédéral de la justice et de la police". Enfin, la nouvelle loi sur la politique d’asile et d’immigration votée par le peuple en 2006 doit impérativement être mise en oeuvre.

Concrètement, cela signifie que la migration de personnes non-qualifiée en provenance des Etats-tiers doit être diminuée de manière conséquente afin d’assurer la libre circulation des personnes et la voie bilatérale.

Cette situation "pourrait donner libre-champ aux attaques aberrantes de l’UDC contre la libre-circulation et les bilatérales et donc menacer directement le marché de l’emploi et la qualité de vie en Suisse".

Le PLR demande qu’un débat extraordinaire sur la politique migratoire ait lieu lors de la session d’automne, en septembre prochain.

Le Rapport sur la politique migratoire de la Suisse en 2030 s’appuie sur un an et demi de travaux d’une "table-ronde" interpartis réunissant des parlementaires fédéraux mais aussi des représentants des syndicats, des milieux économiques ou des cantons et placée sous la conduite de la conseillère nationale Doris Fiala (PLR/ZH).

Il souligne l’expérience de la Suisse en matière de migration, d’abord comme pays d’émigration et plus tard comme pays d’immigration. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, deux millions environ de personnes ont immigré en Suisse ou y vivent en tant que descendants d’immigrés.

Aujourd’hui 32% de la population sont issus de l’immigration. Parmi les personnes de plus de 15 ans résidant en permanence en Suisse, 25,8% sont nées à l’étranger: ce taux est à peu près aussi élevé qu’en Australie et deux fois plus élevé qu’aux Etats-Unis.

Mais, sans l’immigration, l’effectif total de la population suisse serait déjà en baisse.

17/6/2011

Source : Le Matin.ch

Le racisme et l'intolérance s'enracinent dans les sociétés européennes à mesure que la crise économique donne du poids aux messages extrémistes, met en garde la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI).

Dans son dernier rapport annuel rendu public jeudi à Strasbourg, l'ECRI, qui suit la situation de chacun de 47 Etats membres du Conseil de l'Europe, indique que "le racisme n'est plus un phénomène marginal" dans le Vieux continent.

Les principaux responsables politiques utilisent de plus en plus des arguments xénophobes et antimusulmans et réclament des référendums ciblant les non-ressortissants et les minorités religieuses, constate cet organe, chef de file de la lutte contre le racisme en Europe.

Le rapport, qui étudie les grandes tendances observées en 2010 en matière de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie, d'antisémitisme et d'intolérance en Europe, souligne que "les moyens juridiques ne semblent pas suffire à contrer cette tendance. Il faut aller plus loin".

Le document retient certains "événements déplorables", survenus en début et fin d'année, qui concernent "des nombreuses victimes parmi les migrants d'Afrique sub-saharienne" et "des affrontements interethniques fomentés par des ultranationalistes". Il appelle les forces de l'ordre à donner une réponse ferme aux infractions à motivation raciste.

L'ECRI salue le fait que la très grande majorité des Etats sanctionne aujourd'hui pénalement "le discours de haine". Néanmoins, il estime que les autorités doivent appliquer la loi de façon plus rigoureuse et sensibiliser davantage les victimes potentielles aux droits qui sont les leurs.

Le rapport encourage aussi "un débat vigoureux sur les questions sous-jacentes". Il attire l'attention sur la vague montante d'antitsiganisme, "l'un des problèmes les plus graves auxquels l'Europe se trouve confrontée aujourd'hui" et apprécie les initiatives visant à améliorer la qualité de vie des communautés roms.

Soulignant la crainte de voir les attaques contre le multiculturalisme conduire à des sociétés fragmentées, le rapport appelle les gouvernements à intensifier leurs efforts pour promouvoir le dialogue interculturel.

Selon le document, "la réponse au débat actuel sur le multiculturalisme est le respecte rigoureux d'un ensemble commun de principes, en particulier la non-discrimination et la tolérance".

Le président de l'ECRI, Nils Muiznieks, a soutenu le rapport en appelant les gouvernements à agir dès maintenant pour enrayer la montée du racisme.

"Les études menées par l'ECRI dans l'ensemble des pays européens font apparaître une augmentation préoccupante du racisme. Il est nécessaire que les gouvernements aient conscience de cette menace, s'emploient à renforcer la législation et les institutions de lutte contre la discrimination et fassent clairement savoir que la xénophobie ne saurait, à aucun moment, être tolérée dans la société moderne", a indiqué M. Muiznieks.  (L’intégralité du rapport)

17/06/11

Source : MAP

 

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