mercredi 15 mai 2024 07:30

Le nouveau gouvernement doit mettre fin à des pratiques douteuses de change de devises en imposant d’urgence des règles de jeu claires, strictes et dissuasives.
Chaque fois qu’il s’est agi de transfert de fonds d’une banque Américaine à son alter-ego Marocaine, pour régler le prix d’une marchandise, réaliser une transaction quelconque, créer une entreprise ou tout simplement assister un membre de la famille resté au pays, c’est toujours le même refrain qui revient. Il consiste en ce que «le Maroc figure sur la liste A des pays à payement différé»! Une affirmation des plus curieuses, pour le moins.
Un anachronisme de nature à pénaliser l’attractivité de l’économie Marocaine pour l’investissement étranger.
Surtout dans un contexte mondial marqué par une crise financière dont le dénouement n’est pas pour demain. Et où il n’est pas dit que le pire est derrière nous. Alors que les banques Marocaines devraient favoriser à notre diaspora, et à tout client étranger apportant une devise qui se fait de plus en plus rare, un environnement des plus accueillants.
Malheureusement, des expériences récentes avec des banques Marocaines viennent de prouver le contraire.
Dans ce contexte, cet article se propose de tirer la sonnette d’alarme et de sensibiliser à une situation qui inquiète les opérateurs faisant des affaires avec le Maroc. Dans l’espoir de remédier à une telle anomalie.
Car il y va de la crédibilité même du système bancaire Marocain et, partant, de toute son économie.
Mettre fin à ces pratiques abusives de certaines banques Marocaines peu scrupuleuses renforcera à coup sûr le dynamisme économique du commerce extérieur du Maroc.
«Je suis un client de longue date d’Attijari Wafabank, raconte Adil Naji, homme d’affaires Marocain résidant dans la région du Grand Washington, où sont traitées toutes mes transactions entre les Etats-Unis et mes fournisseurs aux Maroc. Le 10 aout 2010, j’ai effectué un transfert en dollars Américains au profit de mon fournisseur Marocain.» (Voir ses déclarations, en anglais, dans moroccoboard.com).
Normalement, la banque réceptrice auraient du appliquer le taux de change par elle affiché le jour où ces fonds sont portés au compte de l’expéditeur.
«Le 13 août, ajoute cet opérateur, je suis surpris d’apprendre qu’Attijari Wafabank a crédité mon transfert… en Dirhams et avec le taux de change du 10 août!» Autrement dit, selon ses documents officiels, la banque a agi comme si ces fonds avaient été reçus trois jours auparavant, précise-t-il, stupéfait.
Le directeur général, poursuit, notre MRE, m’a promis de mener une enquête à ce sujet avec «le siège», à Casablanca. Je n’en ai pas fini d’attendre!»
Adil Naji apporte cette précision de taille : Selon le site internet officiel de Bank Al Maghrib, la banque centrale Marocaine, la valeur du dollar «a augmenté entre les 10 et 13 août, allant de 8,47 DH le 10 août à 8,63 DH le 13 août, en passant par 8,54 DH le 11 Août».
Cette banque aurait donc, selon lui, appliqué un taux inférieur à celui arrêté par Bank Al Maghrib, empochant de ce fait, « indûment », le montant supplémentaire de 5000 DH.
Selon un rapport de la Banque Mondiale du 23 avril 2003, les paiements effectués par les Marocains Résidant aux Etats-Unis, même ayant stagné en 2008, continue de figurer parmi les 20 premiers destinataires de transferts avec pas moins de 6 milliards de dollars au titre de l’année 2009. Et ce, malgré la récession économique née en 2008 et ayant privé de leur emploi nombre de Marocains résidant aux Etats-Unis.
Les banques marocaines retiennent, explique cet homme d’affaires, en règle générale, les transferts de l’étranger pour une durée de trois jours à une semaine. Voir deux semaines dans certains cas. Et c’est bien la raison pour laquelle le Maroc est classé parmi les pays «à paiement différé».
Pour tenter de comprendre ce phénomène, Adil Naji a revu le cheminement des 45 transferts qu’il avait récemment envoyés au Maroc. Lesdits transferts quittent la banque émettrice et transitent par une banque intermédiaire, avant d’atterrir dans les caisses de la banque réceptrice. Laquelle décide enfin de la date de traitement desdits transferts.
Quand le dollar est stable, raconte la victime de cette pratique fâcheuse, la banque (Attijari Wafabank, dans le cas d’espèce) retient les fonds pour au moins deux semaines. Cependant, dès qu’il fluctue ces montants sont libérés en l’espace de trois jours ouvrables, mais sont changés au taux le plus bas durant cette période!
Il semble donc contraire à toute éthique qu’une banque Marocaine manipule les transferts de l’étranger pour son seul profit. Surtout lorsqu’on sait que ceux de nos MRE représentent la part non négligeable de 6,74% du produit intérieur brut Marocain, qui se chiffrait en 2010 à près de 88,9 milliards de dollars.
Durant les dix dernières années, les gouvernements successifs Marocains ont tenté désespérément d’opérer une transformation de l’économie en vue de maintenir une croissance soutenue. Ils comptaient énormément en cela sur la collaboration du secteur privé, de manière à accélérer l’activité économique, attirer l’investissement étranger, atteindre l’objectif des 10 Millions de touristes annuellement, mettre en place une structure solide à même de soutenir la croissance espérée et assurer la protection de l’investissement, tant étranger que domestique.
Malheureusement, il semble que le système bancaire ne poursuit que son propre intérêt, sans se soucier outre mesure du développement économique du pays. Mettant ainsi en danger les reformes mises en place au milieu de la décennie 1990 pour favoriser la transition d’une économie dite contrôlée vers une économie libéralisée. Un secteur privé efficace et performant, spécialement sa composante financière, étant sensé en être la locomotive.
Et ce ne sont pas les spots publicitaires mettant en scène des jeunes cadres élégants et dynamiques, serrant courtoisement les mains des clients en arborant des sourires parfaits, qui remédieront aux pratiques précédemment décrites. Ces pratiques doivent laisser la place à des comportements plus responsables avant d’espérer que l’ouverture économique tant mise en avant , sera prise au sérieux par des investisseurs étrangers et domestiques de plus en plus vigilants.
Les victimes de tels abus devraient dénoncer de telles pratiques de banquiers peu scrupuleux, en vue de régler cette question et définitivement refermer ce dossier.
Car ces comportements fâcheux au sein du système bancaire Marocain constituent une menace à la fois aux «économies» de nos Marocains du Monde et à celle du Maroc.
La blague populaire veut que la différence entre le banquier et l’oiseau, est que ce dernier…ne «vole» pas toujours! L’actuel argentier du pays doit faire en sorte que des banquiers honnêtes ne soient plus…des oiseaux rares.
30/1/2012,Mohamed Benfadil
Source : Yeno

Pas moins de 800 exposants ont confirmé leur participation à la 18e édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL-2012), prévue du 10 au 19 février à Casablanca.
Il s'agit d'un record dans l'histoire de cette manifestation culturelle. À noter que le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) participera à cette édition avec un stand de 400 M2 en partenariat avec trois instances de bonne gouvernance.
La thématique pour cette année est fixée autour de l'écriture au féminin.
28/1/2012
Source : Le Matin

La Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH) pointe du doigt cette situation et appelle les deux pays à réagir.
Rapport accablant pour l'Espagne en matière de respect des droits des travailleurs immigrés, surtout concernant les marocaines qui sont recrutées pour la cueillette des fraises. La Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH), basée à Paris, a dénoncé, dans son rapport publié le 25 janvier, les conditions de travail et de vie des femmes marocaines travaillant comme saisonnières dans des plantations agricoles dans le sud de l'Espagne, à Huelva. Cette ONG, qui a mené une enquête dans cette province andalouse, entre le 2 et le 6 mai 2011, pour évaluer la situation des travailleurs saisonniers migrants qui constituent la très grande majorité des ouvriers agricoles, est sorti avec un bilan alarmant qui doit non seulement préoccuper les espagnols en tant qu'employeurs fraudeurs mais également les autorités marocaines qui doivent se préoccuper davantage des droits des émigrés marocains, surtout que le recrutement se fait actuellement à la source (système de la «contratacion en origen») d'une manière légale via l'Anapec.
«La FIDH s'inquiète particulièrement des conditions de travail et de vie des femmes marocaines, recrutées selon des critères discriminatoires et qui, pour la majorité, ne parlent pas du tout espagnol, et se trouvent totalement dépendantes de leur employeur sans lequel elles ne pourront revenir pour une autre saison en Espagne», précise le rapport. «En outre, le contrat de travail n'incluant pas de date de fin, celui-ci peut être interrompu à tout moment et les travailleuses recrutées à la source renvoyées dans leur pays, leur droit de séjour étant lié au contrat de travail», est-il souligné.
La mission d'enquête a relevé que le nombre des travailleuses marocaines n'a cessé d'augmenter, passant de 200 en 2001 à 13.700 en 2008, année où il fut annoncé qu'on arrêterait les contrats pour cause de sous-emploi national, dû à la crise. Selon la FIDH, les décomptes deviennent difficiles, après cette date, mais il ne semble pas que les autorités aient réussi à mobiliser la main-d'œuvre espagnole libérée par la crise dans le BTP, comme elles le souhaitaient. En tout état de cause, la grande majorité des travailleuses de la saison 2011, qu'il s'agisse de Marocaines, de Roumaines ou de Bulgares étaient des «répétitrices» (du nom que l'on donne aux migrantes fidélisées). Reste qu'avec l'entrée dans l'UE de la Pologne, la Bulgarie et la Roumanie, le traitement a changé pour les personnes originaires de ces pays-là. Du coup, le recrutement à la source ne concerne désormais que des travailleuses marocaines.
Pour la campagne 2010-2011, quelque 5.427 travailleuses marocaines ont été recrutées. Le rapport souligne, par ailleurs, que 3.600 femmes marocaines qui avaient été recrutées de manière préliminaire n'ont finalement pas pu partir pour la campagne. Leurs passeports se trouvent encore auprès de l'Anapec au Maroc.
La FIDH pointe également du doigt les «critères d'embauche discriminatoires» qui président à leur recrutement, car ils sous-entendent «l'idée que les femmes sont plus travailleuses et créent moins de problèmes». De ce fait, le choix des femmes de 18 à 45 ans veuves, divorcées ou mariées avec des enfants de moins de 14 ans à charge et l'exclusion des célibataires, constitue selon l'ONG «une violation de la liberté de circulation des femmes». Elle constate aussi que plusieurs de ces femmes sont privées de copie du contrat de travail et se voient confisquer le passeport par le propriétaire, sous prétexte qu'elles risquent de le perdre, un fait qualifié de «restriction à la liberté de mouvement» par la FIDH.
Enfin, la FIDH s'inquiète de l'éloignement des logements de ces travailleuses des municipalités, des problèmes psycho-sociaux de ces femmes, d'une sous-rémunération des heures supplémentaires et de l'absence de représentation syndicale dans les plantations.
Pour venir à bout de ce système espagnol qui induit des atteintes aux droits des travailleurs, la FIDH recommande aux autorités espagnoles de renforcer la protection des travailleurs saisonniers agricoles en veillant à intensifier les inspections du travail et à offrir un meilleur accompagnement social des migrants. La FIDH demande également à l'Espagne de ratifier la Convention internationale sur les droits des travailleurs migrants et les membres de leur famille. S'adressant au gouvernement marocain, cette ONG, basée à Paris, recommande d'inclure les syndicats dans le recrutement au Maroc et dans le suivi de la mise en œuvre de l'accord avec l'Espagne, et de supprimer les critères discriminatoires de recrutement.
In fine, la FIDH adresse des recommandations aux entreprises, à la fois aux exploitants eux-mêmes et aux acheteurs, en particulier les entreprises de la grande distribution, afin que ceux-ci veillent au respect des droits de l'Homme par leurs fournisseurs. La balle est maintenant dans le camp des deux pays voisins. Un dossier qui s'annonce épineux et qui pourra s'ajouter au dossier de l'accord de pêche.
Improvisation et pragmatisme
La mission d'enquête soulève que, sur le terrain, les préférences des exploitants pour telle ou telle nationalité ne paraissent pas obéir à des règles simples, mais une certaine tendance à la diversification semble se dessiner. Certains considèrent que, depuis qu'elles bénéficient de la libre circulation, les travailleuses de l'Europe de l'Est sont plus exigeantes et moins ardentes au travail, d'autres au contraire apprécient les répétitrices venues de Roumanie, entre autres. Concernant les contingents de Marocaines, en dépit d'une diminution relative, ils présentent «l'avantage» d'une sélection supposée rigoureuse par l'Anapec, et certains exploitants anticipent le poids du système traditionnel et l'efficacité de l'encadrement pendant le voyage et sur place pour obtenir un comportement soumis, avance l'enquête. «Cependant, d'un côté comme de l'autre, ils n'échappent pas à cette contradiction d'une migration qui ne dit pas son nom mais qui constitue le rêve de certaines, car en dépit des précautions prises, le nombre de personnes qui échappent au recrutement à la source, semble plus important que les chiffres officiels présentés par l'Anapec et le programme AENEAS», précise l'ONG dans son rapport intitulé les «conditions de travail dans les plantations de fraises à Huelva».
Le rapport note que le contexte qui préside aux stratégies de recrutement est surdéterminé par les exigences de la commercialisation. Près des neuf dixièmes de la production partent vers l'Europe, principalement dans les circuits de grande distribution, qui poussent les agriculteurs à toujours plus de flexibilité. La mise sur le marché doit se faire le plus tôt possible et à un tarif où les producteurs sont en face d'un oligopole, en sachant qu'ils doivent affronter, en début de cycle, l'avance de pays comme l'Égypte et le Maroc, et en fin de cycle, la présence dans les rayons des supermarchés des fraises produites plus au nord. «Ignorant les quantités qui seront produites comme celles qui seront commercialisées, et à quel prix, les coopératives d'agriculteurs sont composées d'unités où dominent l'improvisation et le pragmatisme en matière de main-d'œuvre, et qui chacune développe ses propres pratiques», précise la même source.
D'autres victimes
La mission a pu constater que très peu d'Espagnols travaillaient dans les champs, certains y occupant tout de même des postes de contremaîtres, les travailleurs nationaux ‒ principalement des femmes ‒ sont plus nombreux dans les «almacenes», les entrepôts où les fraises sont contrôlées, emballées et expédiées. En revanche de nombreux travailleurs immigrés, en majorité des hommes d'origine subsaharienne, travaillent dans les champs, y compris au ramassage, une tâche pourtant décrite par les exploitants comme convenant mieux aux femmes. Ces personnes, qui vivent soit dans les fermes pendant la campagne (une faveur de l'employeur), soit dans les campements établis aux abords des municipalités («asentamientos» appelés aussi «chabolas»), sont souvent des anciens sans-papiers arrivés en Espagne il y a une dizaine d'années et ayant été régularisés depuis lors. La crise économique touche de plein fouet ces migrants qui étaient souvent employés par le secteur du BTP, et qui se retrouvent aujourd'hui à faire les saisons, c'est-à-dire à enchaîner les campagnes agricoles à travers l'Espagne. Ces migrants, qui vendent leurs bras souvent au jour le jour, ont du mal à comprendre qu'on fasse venir via les contrats à la source des travailleuses, alors qu'eux-mêmes, bien que bénéficiant d'un permis de travail, ne trouvent souvent pas à s'employer. En outre, les «asentamientos» hébergent toute l'année des immigrés en situation irrégulière qui s'emploient dans divers domaines, y compris auprès d'exploitants agricoles peu scrupuleux, précise la FIDH.
30/1/2012, Nadia Dref

Source: Le Matin

Le panorama devient de plus en plus sombre pour les immigrés installés en Espagne qui voient le chômage sévir dans leurs rangs avec plus de 1,2 million de sans-emplois, alors que la situation économique du pays d'accueil ne semble pas s'améliorer et le spectre d'une nouvelle récession plane de nouveau.
L'année 2011 aura terminé avec 1.225.800 travailleurs immigrés au chômage sur une population active étrangère forte de 3.516.900 personnes soit un taux de 34,82%, selon les derniers chiffres rendus publics, vendredi dernier, par l'Institut national espagnol de la statistique.
Ce taux, qui a grimpé de plus de deux points en seulement trois mois passant de 32,7% durant le troisième de 2011 pour terminer le dernier trimestre à 34, 8%, est de 14 points supérieurs à celui des travailleurs de nationalité espagnole dont le nombre dépasse les 4,047 millions de chômeurs.
L'Espagne a terminé l'année 2011 avec un taux record de chômage de 22,85 % pour atteindre un total de 5,27 millions de personnes sans emploi, selon les mêmes statistiques officielles. Le nombre de postes d'emploi perdus en 2011 est le double de celui de l'année précédente.
«C'est un chiffre négatif qui intime au gouvernement de travailler avec intensité», a reconnu la vice-présidente du gouvernement Soraya Saénz de Santamaria qui a réitéré la détermination du gouvernement conservateur de parvenir le plus rapidement possible à une réforme du marché du travail pour contenir l'hécatombe du chômage.
Le chômage constitue l'un des principaux défis auxquels doit faire face le nouveau gouvernement. Il avait été érigé en priorité par le président de l'exécutif, Mariano Rajoy qui s'était engagé à parvenir à une réforme du marché du travail avant février prochain.
Mais les perspectives d'une nouvelle récession et les plans d'ajustement comme ceux adoptés vendredi pour contenir le déficit semblent compliquer encore davantage la récupération de l'emploi à court terme, de l'avis des observateurs.
À cette situation désastreuse que traverse le marché du travail en Espagne, s'ajoute le risque social auquel sont exposés les chômeurs qui verront, à partir de février, leurs allocations chômage retirées pour tous ceux, immigrés ou non, qui les auront épuisées.
En plus de se retrouver sans travail et dans une situation économique limite, les chômeurs immigrés risquent de perdre leurs papiers, de ne pouvoir justifier de ressources pour obtenir la fameuse Carte de séjour.
Dès qu'il perd son emploi, l'immigré se trouve plongé dans un cercle vicieux «pas de papiers pas d'emploi et vice-versa», pour venir, à terme, grossir le rang des irréguliers. Dans la majorité des cas, il ne trouve son salut qu'en travaillant dans l'économie souterraine.
D'autres, très peu nombreux, optent pour le retour volontaire qu'encourage le gouvernement espagnol. Le retour volontaire qui figure dans l'actuelle loi sur l'immigration réformée en 2011 par le gouvernement Socialiste sortant a été un véritable échec en Espagne parce que les immigrés n'y adhérant que faiblement en raison des conditions draconiennes qui sont imposées par l'administration espagnole notamment la renonciation au permis de résidence et de travail.
L'actuel gouvernement de Droite est déterminé à reconduire l'expérience en y apportant quelques modifications en vue de convaincre un plus grand nombre d'immigrés.
L'Espagne compte près de cinq millions d'étrangers sur une population d'un peu plus de 47 millions, des étrangers venant principalement d'Amérique latine, du Maroc et d'Europe de l'Est.
Les Marocains très touchés
Les Marocains constituent la première communauté étrangère extracommunautaire (en dehors de l'Union européenne) légalement établie en Espagne avec plus de 791.000 personnes, selon de récents chiffres officiels. Ils sont quelque 208.712 à être affiliés à la sécurité sociale à fin décembre 2011, constituant ainsi la première force de travail non communautaire en Espagne, selon les derniers chiffres du ministère espagnol de l'Emploi et de la sécurité sociale. En l'absence de chiffres officiels sur le chômage parmi la communauté marocaine établie en Espagne, une étude socioéconomique réalisée en 2010 pour le compte de «Casa Arabe» avait révélé que depuis l'éclatement de la crise économique, le chômage s'était multiplié par quatre dans les rangs des immigrés marocains, provoquant depuis juin 2007 la perte de 26 % des postes d'emploi occupés par les Marocains d'Espagne. Selon cette étude élaborée par le collectif «Ioé», formé de sociologues et d'experts en immigration et en matière de marché du travail, la raison de ce fort taux de chômage chez les immigrés marocains d'Espagne serait due au fait qu'ils occupent un travail temporel, peu ou non qualifié et dans des secteurs fortement frappés par la crise comme la construction.
30/1/2012,  Jalila AJAJA
Source : Le Matin/MAP

Le poète Taha dnan vient de recevoir le 2''""' prix du Fujairah  International Mondrama Festival  des Emirats arabe unis pour sa première pièce de théâtre, Bye Bey Gillo. Ce texte est le monologue d'Al Jilali, Gillo pour les intimes, qui raconte lors de on expulsion de Belgique vers le Maroc ses souvenirs …Suite

La FIDH s'en prend aux gouvernements espagnol et marocain pour violation des droits fondamentaux des travailleuses marocaines dans les plantations de la fraise en Espagne.
L'organisation énumère une série de griefs pour appuyer son plaidoyer…Suite

Le président de la chambre des députés italienne, Gianfranco Fini, a plaidé, une nouvelle fois, jeudi pour l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents immigrés.
"Celui qui est né en Italie, y a accompli un cycle d'études, devrait pouvoir devenir citoyen italien bien avant d'avoir atteint l'âge de 18 ans", a soutenu Fini lors d'une conférence sur l'immigration organisée au siège de la chambre avec la participation notamment de Rachida Dati, eurodéputé, ex-garde-des-sceaux au sein du gouvernement français.
Le responsable italien a insisté, à cet égard, sur la nécessité d'adapter la législation italienne en la matière aux "nouvelles dynamiques sociales", considérant qu'il est de "première importance" de réserver une attention particulière aux jeunes immigrés en permettant à ceux d'entre eux nés en Italie d'accéder à la citoyenneté italienne bien avant leurs 18 ans.
Pour Fini, l'objectif recherché est que la "condition juridique" du jeune immigré "corresponde au sentiment nourri par son cŒur" et qu'il "ne passe pas les années décisives pour sa formation humaine et civile dans la condition d'un étranger, ou parfois, d'un marginal et de quelqu'un de différent".
Selon lui, "le passage de l'immigration à l'intégration est décisif pour l'avenir de l'Europe, aujourd'hui plus encore que la crise économique et financière est en train de mettre en péril la confiance et la cohésion sociale du Continent".
Lors de la conférence tenue sous le thème: "L'immigration et l'intégration : un défi à relever pour l'Europe", Rachida Dati a abordé l'intégration des immigrés comme une "obligation civique" qui "concerne toutes les démocraties européennes" et comme un "rempart contre le populisme".
"Quand il y a crise, on va toujours aller chercher un bouc émissaire sans que celui-ci soit forcément étranger", a observé cependant l'ex-ministre en soulignant que "le rejet de l'autre n'améliore pas la situation économique mais ne fait que la renfermer".
Dati s'est prononcée pour une intégration qui aiderait les pays d'accueil ainsi que ceux d'origine des immigrés "à se développer", plaidant, par ailleurs, pour "une politique européenne unie et cohérente au sujet du droit d'asile".
Pour sa part, le ministre italien de la coopération internationale et de l'intégration, Andrea Riccardi a souligné la nécessité d'aborder la question de l'immigration selon une nouvelle approche.
Tout en faisant respecter la loi, il est surtout nécessaire de "sortir culturellement et politiquement de la phase de l'urgence", a-t-il insisté.
"Nous sommes conscients que le moment est difficile et que la crise pose de nouveaux problèmes, mais penser aux immigrés c'est penser aussi en quelque sorte aux Italiens", a fait remarquer Riccardi.
Le ministre italien a, dans ce contexte, fait état de l'intention de son département de "suggérer de prolonger à au moins un an le délai pour la recherche d'un nouvel emploi dans l'attente de la reprise économique et des opportunités offertes par le travail saisonnier".
La question de l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents étrangers suscite un large débat dans la Péninsule depuis novembre dernier après que le président Giorgio Napolitano ait insisté sur "la nécessité de faciliter l'intégration" de cette population sur la base du "respect mutuel" et de la "reconnaissance de ses droits".
Plusieurs voix se sont élevées depuis au sein de la classe politique italienne pour exprimer leur appui à cette orientation alors que des formations d'extrême droite et le parti populiste et anti-immigrés, la Ligue du Nord, s'y sont farouchement opposés.
Selon de récentes statistiques, le nombre d'enfants issus de l'immigration nés en Italie s'élève à un demi-million alors que ceux qui fréquentent les écoles se chiffrent à 700 mille.
L'Italie, dont la population atteint un peu plus de 60 millions d'habitants, compte plus de cinq millions d'étrangers dont quelque 550 mille Marocains.
 27/01/2012
Source : MAP

Le nombre de travailleurs domestiques en Italie, notamment ceux d'origine étrangère s'occupant de ménage ou de personnes malades et âgées (colf et badanti), a enregistré une augmentation de 44 pc entre 2001 et 2010, passant de 1 à près de 1,5 million, révèle une étude publiée récemment par un centre italien de recherches socio-économiques.
Ces travailleurs sont pour 81,9 pc des femmes dont 71,6 pc sont d'origine étrangères, indique le Centre d'études en investissement social (Censis), précisant que leur âge varie, pour 39,3 pc, entre 31 et 40 ans.
Selon la même source, 42 pc des étrangers en Italie exercent dans ce secteur où seulement le tiers des contrats de travail est régulier.
Le recours aux colf et badanti par les familles italiennes s'est accentué de 27 pc dans la période de 2003 à 2010, au cours de laquelle les demandes en la matière sont passées de 2 à 2,5 millions, a observé le centre.
Cette donnée est cependant "sous-estimée" puisqu'elle ne correspond qu'à seulement 10 pc des familles italiennes, a considéré le directeur général du Censis, Giuseppe Roma, en présentant les résultats de cette étude lors d'une rencontre sur "l'assistance aux personnes" organisée notamment par le ministère du travail et des politiques sociales.
La sous-secrétaire d'Etat italienne au travail, Maria Cecilia Guerra, a fait état, dans ce cadre, d'un projet cofinancé par 17 régions (13 au centre-nord et 4 au sud) visant à mettre en adéquation l'offre et la demande dans ce secteur et à garantir la "régularité" des rapports de travail entre employeurs et employés, tout en veillant à assurer une formation adéquate pour les personnels concernés.
Selon le Censis, l'Italie comptera en 2030 quelque 4,6 millions de personnes âgées de plus alors que le nombre des "non autosuffisants" devrait atteindre 6,66 millions en 2040 (ils étaient 4,05 millions en 2010).
C'est là le signe que la demande de services d'assistance aux personnes tendra à augmenter, estime l'Institut.
Depuis sa création en 1964, le Censis a entrepris de nombreuses études notamment dans les secteurs de la formation, du travail, de la santé, de l'environnement, de l'économie et de la culture.
Il agit principalement pour le compte des secteurs publics et les collectivités locales mais aussi pour celui de grandes entreprises privées et publiques et d'organismes nationaux et internationaux.
 28/01/2012
Source :MAP

Contrôle au faciès, fouilles, insultes, violences physiques, un rapport publié par l'ONG Human Rights Watch (HRW) dresse un constat sans concession des contrô les d'identité en France.
Ce rapport se base sur des entretiens réalisés dans les régions de Paris, Lille et Lyon, auprès de 67 Français, dont 31 mineurs, essentiellement des hommes d'origine nord-africaine, africaine ou antillaise, qui dénoncent notamment des "contrô les répétés", "parfois accompagnés de violence physique ou verbale".
"Des preuves statistiques et des récits indiquent que les jeunes Noirs et Arabes vivant dans des quartiers économiquement défavorisés sont tout particulièrement et fréquemment la cible de ce type de contrô le, semblant indiquer que la police se livre à un profilage ethnique", est-il indiqué par HRW.
A l'appui de sa démonstration, HRW cite une étude réalisée en 2007 et 2008 par l'Open Society Justice Initiative (OSJI), une émanation de la Fondation Soros, et le CNRS, concluant que les probabilités de contrô le sont "six fois plus élevées pour les Noirs et près de huit fois plus pour les Arabes".
"Les policiers ont des préjugés. C'est sur la couleur de la peau, mais surtout les habits", affirme Nordine, 16 ans, habitant du XIe arrondissement de Paris, cité par HRW et qui s'offusque notamment des palpations, un acte "dégradant".
HRW pointe du doigt ces "fouilles intrusives", relevant que "ni le code de procédure pénale, ni aucune autre loi écrite n'octroient explicitement le pouvoir de procéder à ce type de fouilles corporelles".
L'organisation dénonce également les insultes, voire la violence physique dont certaines des personnes interrogées ont affirmé avoir été la cible. Pour HRW, "le code de procédure pénale français accorde trop de pouvoirs aux membres des forces de l'ordre pour procéder aux contrô les d'identité, ouvrant largement la porte à l'arbitraire et aux abus".
L'organisation souhaite que les autorités françaises s'assurent que les contrô les ne soient utilisés que lorsqu'une personne est véritablement suspectée.
Human Right Watch appelle aussi le gouvernement français à reconnaître les problèmes posés par les pouvoirs conférés pour les contrô les d'identité et à adopter les réformes juridiques et politiques nécessaires pour prévenir le profilage ethnique et les mauvais traitements lors des contrô les", est-il écrit dans ce rapport, intitulé "La base de l'humiliation".
28/01/2012
Source : Source : Agence algérienne (APS)

Le gouvernement britannique présentera cette semaine sa nouvelle politique d'immigration sélective qui donnera un traitement préférentiel aux investisseurs, entrepreneurs, universitaires et artistes de classe mondiale, a déclaré dimanche le ministre de l'immigration, M. Damian Green.
"Nous avons besoin d'un système qui favorise ceux qui vont créer des emplois, de la richesse ou répondre à nos aspirations artistiques et culturelles de haut niveau", a souligné M. Green dans une déclaration au "Sunday Times".
"La clé absolue étant de parvenir à une immigration plus faible en nombre mais plus forte en termes de qualité et d'apport à la société britannique", a-t-il ajouté soulignant que "ceux qui souhaitent vivre en Grande-Bretagne devraient montrer leur utilité réelle pour la société britannique et de prouver qu'ils ne seront pas dépendants des prestations".
Selon lui, la Grande-Bretagne veut être le pays le plus attractif au monde pour les plus brillants et les meilleurs, et l'ère de l'immigration de masse est "révolue".
Le Royaume-Uni a refusé 385.000 visas l'année dernière et a détecté 27.000 documents falsifiés, selon ses chiffres.
Le gouvernement a fixé à 20.700 le quota de visa qui sera accordé chaque année aux immigrés originaires de pays hors UE, avec pour objectif de plafonner le nombre d'immigrés à "quelques dizaines de milliers", à l'horizon 2015.
29/01/2012
Source : Agence algérienne (APS)

La conclusion de conventions bilatérales entre les Etats constitue l'un des mécanismes les plus efficients pour l'organisation de l'immigration, souligne Mme Livia Turco, ancienne ministre italienne, présidente du Forum d'Immigration au Parti Démocrate italien.
Lors de l'une des séances plénières du 2-ème Forum international sur l'immigration, organisé à Fkih Ben Salah (27-29 janvier) par l'Association " Forum Beni Amir " sous le thème du " Droit à l'immigration ", Mme Turco a souligné l'importance de l'organisation de l'immigration et de la conclusion de conventions bilatérales en la matière pour en préciser le cadre avec la vision d'en faire un levier de développement.
Soulignant que l'immigration constitue l'une des questions essentielles en matière de gouvernance sociale, Mme Turco, auteur de la loi Turco-Napolitano (n. 40/1998) qui fournit un cadre essentiel pour le processus d'enracinement des immigrés dans les sociétés d'accueil, s'est particulièrement référée au cadre juridique qui organise l'immigration entre l'Italie et le Maroc grâce auquel elle constitue en fait une expérience " réussie ".
Elle a souligné que les conventions bilatérales organisent mieux l'immigration légale, notamment lorsqu'elles sont accompagnées de l'encouragement à la formation professionnelle dans les pays d'origine.
Elle a, par ailleurs, insisté sur l'importance de l'enracinement de la culture de la cohabitation et du respect mutuel des spécificités, pour faciliter l'intégration des immigrés dans les pays d'accueil.
Elle a également mis en exergue l'apport socio-économique de la Communauté marocaine résidant dans son pays, la plus ancienne en Italie et qui se classe en 3-ème position, du point de vue nombre.
L'expert marocain Abdelhamid El Jamri a, dans le même registre, donné un aperçu sur l'évolution de la question de la migration, mettant l'accent notamment sur la mobilisation, qui avait pendant longtemps fait défaut, des associations et des syndicats pour la défense des droits des immigrés dans les pays d'accueil.
M. El Jamri, président du Comité des Nations Unies sur les droits des travailleurs migrants, a rappelé que l'immigration est particulièrement une question de dispositions juridiques, à faire évoluer pour stipuler et encadrer les droits des immigrés afin de pouvoir défendre, ensuite, leur respect.
Il a, à ce propos, souligné l'importance de l'action de la société civile et des syndicats dans la défense de ces droits et rappelé également que la migration est un phénomène mondial, naturel et très ancien qui doit être traité sur le plan international dans le cadre d'études prospectives.
M. El Jamri a, par ailleurs, mis en garde contre certaines agences de recrutement et d'émigration et appelé à la mise en place de systèmes de contrô le de leur travail.
Dans le même ordre d'idées, M. Stefano Rizzo, professeur de relations internationales à l'Université de Rome " La Sapienza " et directeur-adjoint de l'Institut Geopec, a fait remarquer que la migration est un processus naturel qu'on ne peut arrêter et qu'elle n'est pas un fait isolé mais s'inscrit, plutô t, dans un espace géopolitique.
M. Rizzo a regretté que nombre de politiques publiques en matière d'immigration, en ignorant la réalité et les vérités historiques, étaient " myopes ".
Dans le cadre de l'approche géopolitique de son intervention, il a estimé que les politiques sécuritaires adoptées en Europe à l'égard des pays du sud et l'incapacité des observateurs " les plus raffinés " à prospecter l'avenir et comprendre les revendications des peuples n'ont pas contribué à trouver des solutions adéquates à la question de l'immigration.
L'Europe est consciente que les travailleurs immigrés ont largement contribué à son progrès économique et culturel, a-t-il indiqué, appelant les décideurs politiques du vieux continent, au lieu de chercher à stopper l'immigration, à la traiter dans le cadre de la vision d'un développement commun.
Ce 2-ème Forum international sur l'immigration ambitionne de contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à l'émigration aux niveaux national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil.
Il vise également à permettre à toutes les associations oeuvrant dans le domaine d'adhérer de manière effective à un réseau national, fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux Marocains résidant à l'étranger pour qu'ils puissent surmonter certains obstacles, outre l'engagement d'un débat de nature à examiner les questions inhérentes à l'immigration.
Les participants à ce forum doivent débattre, notamment du droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales et les problèmes que rencontrent les familles immigrées. Sont inscrits aussi à l'ordre du jour, des ateliers et des conférences animées par des universitaires et des experts, ainsi que des représentants de certaines Organisations internationales.
Le Forum a, en marge de ses travaux, rendu un vibrant hommage au professeur Ahmed Moatassim, originaire de la région de Tadla-Azilal, Dr. en Sciences de l'Education, en Sciences politiques et en Sciences humaines et sociales, actuellement professeur-chercheur à la Sorbonne, à Paris.
28/01/2012 ,Mostafa NAZIH
Source : MAP

Le Maroc a remporté la cinquième édition du Mondial de basket-ball de l'immigration après sa victoire, dimanche soir à Madrid, sur la République dominicaine.
L'équipe marocaine s'est imposée en finale de ce tournoi, organisé par la région autonome de Madrid en collaboration avec la Fédération espagnole de basket-ball, sur un score de 70 à 69 points.
Les représentants du Maroc ont tenu tête à l'équipe dominicaine, vainqueur des quatre premières éditions de ce Mondial, lors de cette rencontre dont le sort ne s'est décidé que dans les dernières secondes grâce à un tir à trois points réussi.
La troisième finale consécutive de ce tournoi entre les deux équipes aura été la bonne pour le Maroc. La Pologne a terminé au pied du podium.
Cette victoire du Maroc met en avant le rô le important de tels événements sportifs dans l'amélioration de l'intégration des immigrés marocains et la promotion d'une image positive du Maroc auprès de la société espagnole.
Elle prouve aussi que la Communauté marocaine résidant à l'étranger regorge de talents dans les différentes disciplines sportives capables de représenter dignement le Royaume.
Organisé depuis 2007, le Mondial de basket-ball de l'immigration, qui réunit chaque année plusieurs centaines de jeunes issus de l'immigration vivant à Madrid, a pour objectif de promouvoir l'intégration par le sport et de renforcer les liens entre les communautés d'immigrés.
Ce tournoi a connu la participation de 12 équipes représentant la Bolivie, la Chine, la Colombie, l'Equateur, la République dominicaine, l'Uruguay, les Etats-Unis, la Pologne, le Pérou, l'Italie, les Philippines et le Maroc.
30/01/2012
Source : MAP

Le 2-ème Forum international sur l'immigration, organisé par l'Association "Forum Beni Amir" sous le thème du "Droit à l'immigration", a été ouvert, vendredi à Fkih Ben Salah, avec la participation d'une pléiade de chercheurs et d'experts marocains et étrangers.
Organisé en collaboration avec le ministère délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le Conseil de la Communauté marocaine à l'Etranger (CCME), cette rencontre ambitionne de contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à l'émigration au niveau national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil.
Intervenant à l'ouverture du forum, qui s'est déroulée en présence notamment de M. Mohamed Dardouri, wali de la région de Tadla-Azilal, M. Driss Ajbali, du CCME, a notamment fait remarquer que, contrairement aux autres migrations, la migration marocaine se caractérise pour être mondialisée (du fait que la communauté marocaine est répartie entre 52 pays), massive et représentative de tous les âges.
Soulignant l'apport de telles rencontres pour faire connaître la Communauté marocaine à l'étranger, il a rappelé l'appui du CCME à la société civile qui initie ces rencontres et relevé la spécificité et la portée du thème du "droit à l'immigration" qui interpelle tout un chacun.
Le président de l'Association "Forum Beni Amir", M. Saïd El Allam, a rappelé qu'après l'organisation du 1-er Forum sur le thème de la "Culture de l'immigration", le "droit à l'immigration" s'est invité à cette seconde rencontre, particulièrement comme interrogation à l'heure de la crise économique et des surenchères politiques dans certains pays d'accueil.
Il a estimé que la migration est un "bienfait" eu égard à sa contribution à l'évolution du tissu socio-économique et culturel des pays aussi bien d'accueil que d'origine.
M. El Allam a également plaidé pour une vision distanciée de la migration afin d'étudier la trilogie de +pays "d'exportation", de passage et d'accueil+, en même temps, qui caractérise certains pays.
De son côté, le président du Conseil de la région de Tadla-Azilal, M. Salah El Hamzaoui, a souligné que ce forum devient désormais un cadre à même de permettre d'approfondir le débat sur la question de l'immigration en vue d'apporter davantage de facilitations aux Marocains résidant à l'Etranger (MRE) qui restent attachés à leurs régions d'origine.
Après avoir indiqué qu'un grand nombre de MRE issus de cette région sont installés en Italie (notamment en Lombardi) et en Espagne, il a appelé à la conclusion d'une convention de partenariat entre les régions de Lombardie et de Tadla-Azilal qui se partagent des atouts socio-économiques importants.
Ce 2-ème forum vise également, selon l'Association, à permettre à toutes les associations oeuvrant dans le domaine d'adhérer de manière effective à un réseau national, fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux MRE pour qu'ils puissent surmonter certains obstacles, outre l'engagement d'un débat de nature à examiner les questions inhérentes à l'immigration.
Les participants à ce forum de trois jours (27-29) doivent débattre, notamment du droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales et les problèmes que rencontrent les familles immigrées.
Sont inscrits aussi à l'ordre du jour, des ateliers et des conférences animées par des universitaires et des experts, ainsi que des représentants de certaines Organisations internationales.
 27/01/2012
Source :MAP

La Constitution de juillet 2011 aborde les questions des Marocains résidant à l'étranger (MRE) suivant une approche globale qui tient en ligne de compte leurs intérêts vitaux, a affirmé Nezha El Ouafi, députée marocaine installée en Italie.
Les MRE enregistrent avec fierté le fait que la nouvelle loi fondamentale leur consacre des dispositions qui leur sont propres, a indiqué la députée dans une déclaration à la MAP, en marge du 2-ème Forum international sur l'immigration qui se tient à Fkih Ben Saleh sous le thème "Droit à l'immigration".
Cette nouvelle approche peut être décelée à différents niveaux notamment en ce qui concerne l'identité nationale, la participation politique et l'implication dans le développement régional, en relation avec le projet de régionalisation élargie, a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, Mme Ouafi a souligné l'importance de tirer profit des compétences marocaines à l'étranger, relevant que l'Italie avait initié une expérience inédite qui consiste à mettre en place d'un répertoire des compétences italiennes à l'étranger, notamment celles installées aux Etats-Unis.
Pour sa part, le président de l'Association "Forum Beni Amir", organisatrice de ce Forum (27 au 29 janvier), a indiqué que cette deuxième édition vise à contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à l'émigration aux niveaux national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil.
Elle ambitionne également de mobiliser l'ensemble des associations oeuvrant dans le domaine de l'émigration à adhérer de manière effective à un réseau national et à fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux MRE sur les questions liées à l'émigration.
Les participants à ce forum ont débattu, notamment du droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales et des problèmes que rencontrent les migrants.
29/01/2012 Mostafa NAZIH
Source : MAP

Les effets de l'immigration sur l'Espagne ont été positifs à tous les niveaux, bien que certains milieux prennent les immigrés comme "boucs émissaires" face à la crise économique, a affirmé le chercheur marocain, Mohamed Dahiri, titulaire de la Chaire UNESCO et professeur à l'Université de Cordoue (Espagne).
Il s'agit d'une réalité qui discrédite la prétention et la thèse qui fait assumer aux immigrés la responsabilité de la crise économique dont souffre certains pays d'accueil européens comme l'Espagne, a-t-il indiqué dans une déclaration à la MAP, en marge du 2-ème Forum international sur l'immigration qui se tient à Fquih Ben Saleh sous le thème "Droit à l'immigration".
L'apport socio-économique des immigrés pour le développement des pays d'accueil européens n'est plus à démontrer, a-t-il souligné, ajoutant que les immigrés ont contribué positivement à la résolution de plusieurs problèmes dans ces pays, dont l'Espagne à titre d'exemple.
Les immigrés ont constitué un facteur de développement et de croissance, a-t-il soutenu, s'appuyant sur les études qu'il a réalisées et sur les statistiques officielles espagnoles dont les rapports du bureau économique du chef du gouvernement, les données du ministère du travail et des affaires sociales et celles d'établissements bancaires.
Il a affirmé, à ce propos, que grâce à l'immigration, le Produit intérieur brut (PIB) en Espagne a connu, de 1995 à 2006, une hausse sensible, relevant la création de 247.000 entreprises par les immigrés durant cette période.
Après avoir rappelé que la migration est un phénomène naturel ayant contribué au développement des pays d'accueil, ainsi que des pays exportateurs, il a appelé les partis politiques dans certains pays d'accueil à cesser de politiser l'immigration.
Le 2-ème Forum international sur l'immigration, tenu du 27 au 29 janvier, vise, selon les organisateurs, à contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à la migration aux niveaux national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil.
Il ambitionne également de mobiliser l'ensemble des associations oeuvrant dans le domaine de l'émigration à adhérer effectivement à un réseau national et à fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux MRE sur les questions liées à la migration.
Les participants à ce forum ont débattu, notamment du droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales et des problèmes que rencontrent les migrants.
29/01/2012, Mostafa NAZIH
Source : MAP

Les travailleurs marocains en Catalogne viennent de se doter de leur propre syndicat afin de mieux défendre leurs droits sur les plans socio-économique et culturel, apprend-on dimanche auprès des promoteurs de cette initiative.
La mise en place de cette structure syndicale, baptisée "Sindicato Liberal Obrero de Cataluna" (Syndicat libéral ouvrier de Catalogne/Siloc), intervient à la suite d'une assemblée constitutive au cours de laquelle il a été procédé à l'adoption des statuts et à l'élection des membres du bureau dudit syndicat, a déclaré à la MAP son secrétaire général, Ahmed Griri.
Outre la défense des droits des travailleurs marocains sur les plans socio-économique et culturel auprès des pouvoirs publics et des employeurs, le Siloc vise à informer les organisations syndicales de Catalogne sur les réformes entreprises par le Maroc dans divers domaines et à promouvoir les liens d'amitié et de rapprochement entre le Maroc et cette région du nord-est de l'Espagne, a ajouté M. Griri.
Basé à Santa Colona de Gramenet, dans la région de Barcelone, le Siloc a également pour objectif de défendre les causes nationales et de contrer la propagande mensongère de certains milieux hostiles à l'intégrité territoriale du Royaume, a-t-il précisé, ajoutant que le syndicat, qui compte jusqu'à présent près de 250 affiliés, est ouvert à tous les travailleurs, abstraction faite de leur origine.
Selon M. Griri, des représentants du gouvernement catalan ont effectué récemment une visite au siège du syndicat au cours de laquelle ils ont souligné la disposition de l'exécutif régional à accorder l'aide nécessaire à cette nouvelle structure syndicale en vue de lui permettre de s'acquitter de ses missions dans les meilleures conditions.
 29/01/2012
Source : MAP

Né à Montréal de parents d'origine marocaine, Rachid Badouri monte son premier numéro, portant sur l'immigration, pour un spectacle organisé par Juste pour rire en 1999. Lancé officiellement en octobre 2007, son premier One Man Show : Arrête ton cinéma !, s'est vendu à plus de 100 000 places en moins d'un an, un record au Québec. Rachid Badouri est actuellement à l'affiche du Théâtre du Temple à Paris. (7 février 2012).
30/1/2012, Yasmine Chouaki
Source : RFI

Le Maroc s'invite à la 37ème cérémonie des Césars, récompenses annuelles du cinéma français dont le Palmarès sera dévoilé le 24 février prochain à Paris, à travers les films Omar m'a tuer et La Source des femmes, retenus dans la sélection officielle.
Omar m'a tuer du réalisateur marocain Roschdy Zem qui met en vedette le franco-tunisien Sami Bouajila, concourt dans les catégories meilleur acteur et meilleure adaptation. Il a été nommé pour son rôle de Omar Raddad, le jeune jardinier marocain condamné en France à 18 ans de prison pour le meurtre de son employeur en 1991. Le scénario s'inspire des témoignages de Omar Raddad, et d'un livre-enquête où le romancier Jean-Marie Rouard dénonce les défaillances de la justice dans cette affaire, tout comme le lynchage médiatique dont a été victime le jardinier marocain.
La source des femmes du Roumain Radu Mihaileanu, coproduction franco-marocaine, avec Leïla Bekhti dans le rôle principal, est quant à lui en lice dans la catégorie meilleure actrice et meilleurs costumes.
L'actrice française y campe le rôle de Leïla, jeune mariée qui mène dans son village, une révolte de femmes, excédées par le comportement des hommes qui leur infligent au quotidien la corvée d'eau.
Produite par l'Académie française des Arts et Techniques du Cinéma, la cérémonie des Césars de cette année sera présidée par le réalisateur français Guillaume Canet.
29/1/2012
Source : Aufait/MAP

Le gouvernement britannique présentera cette semaine sa nouvelle politique d’immigration sélective qui donnera un traitement préférentiel aux investisseurs, entrepreneurs, universitaires et artistes de classe mondiale, a déclaré hier le ministre de l’Immigration, M. Damian Green. «Nous avons besoin d'un système qui favorise ceux qui vont créer des emplois, de la richesse ou répondre à nos aspirations artistiques et culturelles de haut niveau», a souligné M. Green dans une déclaration au Sunday Times. «La clé absolue étant de parvenir à une immigration plus faible en nombre mais plus forte en termes de qualité et d’apport à la société britannique», a-t-il ajouté, soulignant que «ceux qui souhaitent vivre en Grande-Bretagne devraient montrer leur utilité réelle pour la société britannique et prouver qu'ils ne seront pas dépendants des prestations». Selon lui, la Grande-Bretagne veut être le pays le plus attractif au monde pour les plus brillants et les meilleurs, et l'ère de l'immigration de masse est «révolue».
Le Royaume-Uni a refusé 385 000 visas l'année dernière et a détecté 27 000 documents falsifiés, selon ses chiffres. Le gouvernement a fixé à 20 700 le quota des visas qui sera accordé chaque année aux immigrés originaires de pays hors UE, avec pour objectif de plafonner le nombre d'immigrés à «quelques dizaines de milliers», à l’horizon 2015.
30/1/2012
Source : El Mujahid

Au nom des «droits de l'homme», ils imposent leurs vues sur des questions de société. Une ingérence de plus en plus contestée.
Comme chaque année, le gratin de la magistrature européenne s'est pressé vendredi dans les salles ultramodernes du «palais des droits de l'homme» à Strasbourg, à l'occasion de la rentrée solennelle de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).
Mais le rituel avait, cette année, un arrière-goût d'amertume. Pour la première fois, la CEDH qui a progressivement imposé sa marque dans les grands débats de société voit sa légitimité publiquement remise en cause. Ce sont les Anglais qui ont lancé les hostilités: le premier ministre britannique, David Cameron, s'est fendu la semaine dernière d'un discours au siège du Conseil de l'Europe pour dire tout le mal qu'il pensait du fonctionnement actuel de la Cour. L'opinion publique britannique n'a jamais compris que la CEDH se soit formellement opposée à l'interdiction de vote prévue depuis la nuit des temps pour les prisonniers anglo-saxons.
Jeudi, Nicolas Bratza, le président (anglais) de la CEDH, a rétorqué à son compatriote, que «les États européens -devaient assumer leur part de la responsabilité commune que constitue la protection des droits de l'homme». Ambiance.
Un «diktat»
En réalité, si les Anglais ont donné le ton, ils ne sont pas seuls à critiquer l'ingérence croissante de la CEDH dans les jurisprudences nationales. Depuis la convention de 1950, tout justiciable peut, après avoir saisi les tribunaux nationaux, se tourner vers les juges de Strasbourg dont les arrêts s'imposent ensuite aux États. Il n'y a pas si longtemps, on aurait prudemment évoqué l'influence européenne, aujourd'hui, le mot «diktat» affleure aux lèvres de nombreux spécialistes, y compris hexagonaux.
Défendre les droits de l'homme, très bien, mais surtout chez les voisins, ont tendance à penser les États membres, plus prompts à dénoncer des violations à la convention des droits de l'homme lorsqu'elles se produisent en dehors de leurs frontières.
En France, de plus en plus de voix s'élèvent pour s'interroger sur le bien-fondé des dernières décisions de la Cour. La douloureuse réforme de la garde à vue a échauffé les esprits. C'est en effet au nom des arrêts de la CEDH que les avocats ont bataillé pour obtenir d'être présents aux côtés de leurs clients dans les commissariats. Une réforme que ne sont pas prêts de digérer les policiers, convaincus que l'efficacité des enquêtes est durablement en danger.
«Un problème de démocratie»
Pour ajouter à la tension, la Cour de cassation française a complètement épousé le point de vue de la Cour européenne: elle a imposé l'application immédiate du principe de l'avocat en garde à vue. À l'inverse, le Conseil constitutionnel avait, lui, estimé qu'un délai était tout à fait envisageable, le temps que les députés votent un nouveau texte.
En résumé, dans cette affaire, la Cour européenne a fait sa loi, au sens figuré - mais presque au sens propre, dénoncent aujourd'hui une partie des juristes.«Il y aura un jour un problème de démocratie, souffle, sous couvert d'anonymat, un membre du ministère des Affaires étrangères français. En principe, c'est le Parlement qui vote les lois dont veut une société, ce ne sont pas à quelques juges d'horizons différents de trancher des débats nationaux.»
Les juges européens n'ont en effet pas hésité à prendre à bras-le-corps des questions aussi intimement liées aux fondements d'une société que celles du mariage, des relations familiales, des successions, ne reculant pas à l'idée de faire trembler le Code civil hérité de Napoléon. «Il n'est pas du tout exclu que d'ici quelque temps la CEDH nous impose de revoir notre conception française du mariage, si elle constate un consensus dans le reste de l'Europe tendant à l'admission du mariage homosexuel», explique Romain Boffa, professeur à l'université de Lille-II.
La sadomasochisme, un droit de l'homme
«On peut aussi douter que les règles élaborées à Strasbourg le soient toujours au nom des droits de l'homme, critique également Astrid Marais, maître de conférences à l'université Panthéon-Assas Paris-II. Ainsi en suivant le principe européen d'“autonomie personnelle” qui permet à chacun de mener sa vie comme il l'entend, même en portant atteinte à son intégrité physique, le droit français devrait reconnaître les pratiques sadomasochistes librement consenties… Je ne suis pas certaine qu'on aurait signé la convention du 4 novembre 1950 si l'on avait, un instant, imaginé que le sadomasochisme allait devenir un droit de l'homme», ironise-t-elle.
Depuis quelques années, la CEDH a bouleversé des pans entiers de nos textes, révisant les droits des enfants adultérins, ou ceux des personnes nées sous X, posant la question de l'indépendance de magistrats, ou contrariant la politique de lutte contre l'immigration… Jusqu'à devenir potentiellement une Cour suprême qui, aujourd'hui, doit sérieusement commencer à compter ses adversaires.
29/1/2012, Laurence De Charette
Source : Le Figaro

Un projet vient d'être lancé à Londres pour la promotion des compétences des jeunes issus de la communauté marocaine établie au Royaume-Uni.
Encouragé et facilité grâce à l'apport de l'ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne, Chrifa Lalla Joumala, ce projet, baptisé "Inspire", vise notamment à encourager les jeunes marocains à réaliser leur potentiel à travers l'organisation de workshops et de séminaires avec la participation de ressortissants marocains ayant réussi dans divers domaines au Royaume-Uni.
Ainsi, des cadres de la City (quartier financier de Londres), des artistes, des sportifs et des hommes d'affaires seront invités à prendre part à ces rencontres, le but étant de proposer aux jeunes marocains des modèles auprès desquels ils pourront trouver une inspiration pour réaliser leurs rêves et ambitions et réussir leur intégration dans la société d'accueil.
Le projet, lancé par le consulat général du Maroc à Londres en collaboration avec le centre Al-Hassaniya pour la femme marocaine et la BMCE Bank, est une contribution aux efforts visant à répondre aux attentes de la communauté marocaine, explique à la MAP M. Rachid Agassim, Consul général du Maroc.
L'initiative s'assigne également comme objectif de renforcer les liens entre l'administration marocaine et cette communauté, en particulier les nouvelles générations, a ajouté le responsable, notant que le projet apportera un plus au niveau du renforcement de l'interaction entre les différents groupes de la communauté marocaine, en particulier ceux qui ont réussi à se frayer un chemin au sein de la société britannique et les jeunes disposant d'un grand potentiel de réussite.
Le grand succès remporté par une première rencontre organisée avec un haut responsable marocain de la banque HSBC a encouragé les initiateurs du projet à aller de l'avant pour un impact encore plus important.
Un suivi rigoureux sera assuré pour garantir le succès du projet, a souligné M. Aggasim, notant que le projet ne se limitera pas à la seule ville de Londres.
Des plans sont élaborés pour aller aux villes et régions britanniques abritant de fortes concentrations de Marocains, poursuit le Consul général, notant que l'initiative sera l'occasion d'offrir les prestations consulaires nécessaires aux ressortissants marocains dans leur lieu de résidence et ce, dans le cadre du concept du "consulat mobile".
"Le projet vient à point nommé pour répondre aux attentes de nos jeunes qui ont besoin de modèles pour guider leurs pas sur le chemin de la réussite", indique, pour sa part, Mme Souad Talsi, présidente du centre Al-Hassaniya et membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Les Maroc est en train de vivre une nouvelle ère, dans laquelle une jeunesse hautement qualifiée sera appelée un jouer un rôle important, ajoute-t-elle.
Pour la représentation de la BMCE Bank à Londres, la contribution de cette institution financière ne consiste pas seulement à sponsoriser le projet mais surtout à sélectionner et inviter, à travers sa clientèle et son réseau développé à Londres depuis près de 15 ans, des "role-models" dans le but d'aider les jeunes à réussir au sein de la société britannique tout en préservant leur lien avec le Maroc.
27/1/2012
Source : Le Matin/MAP

Il est impossible de répondre à cette question sans replacer la croissance de l'économie dans son contexte territorial et démographique mais sans oublier qu'il s'agit d'hommes et de femmes.
Il est donc préférable d'aborder ce sujet de manière pragmatique, à l'aide de cas concrets, pour appréhender au mieux la situation. Dans le contexte actuel de la mondialisation des échanges, force est de constater qu'une immigration massive et incontrôlée déstabilise le développement des pays d'origine et d'accueil.
Commençons par les conséquences économiques de l'immigration professionnelle de personnes qualifiées. Prenons pour exemple, le cas de ces très nombreux médecins étrangers venant exercer leur profession en Europe occidentale. De fait, cette immigration massive de médecins et plus généralement de personnes qualifiées empêche les États d'origine, pillés de leur compétence, de préparer les conditions d'un développement économique qui passe toujours préalablement par une amélioration de l'état sanitaire de la population.
L'émigration de ces médecins, et de tous ceux qui ont un savoir-faire, n'est malheureusement que le reflet de l'égoïsme de nos sociétés occidentales vieillissantes qui privilégient le court terme et leur confort au détriment du développement nécessaire des pays concernés par ce pillage des cerveaux.
L'immigration qualifiée est donc un frein à la croissance pour l'ensemble des économies puisqu'elle entrave le développement des pays "d'origine" et donc limite de facto nos exportations. Elle est aussi une injustice vis-à-vis de nos nombreux compatriotes avec une qualification professionnelle, au chômage en période de crise. Cela ne concerne bien entendu aucunement les étudiants étrangers qui, après avoir reçu notre enseignement, sont les meilleurs représentants du savoir-faire français, à condition de retourner dans leur pays d'origine une fois leurs études et leurs stages terminés.
L'immigration de personnes occupant des postes peu qualifiés peut-elle être alors un facteur de croissance? Il est toujours frappant, à l'arrivée d'un TGV, de constater l'origine étrangère de la quasi totalité du personnel d'entretien qui attend pour nettoyer les rames. La croissance de l'économie française a-t-elle besoin de ces immigrés alors que 2,8 millions de chômeurs doivent retrouver un emploi? La réponse est bien évidemment "non".
Les donneurs d'ordres profitent pourtant de cette main d'œuvre immigrée peu qualifiée et peu rémunérée au détriment des chômeurs qui n'ont plus les moyens de contribuer au bon fonctionnement de notre économie et au financement de notre protection sociale.
Que se passerait-il si les entreprises concernées ne pouvaient plus faire appel à l'immigration pour ces postes de travail non délocalisables ? Obligation leur serait faite d'augmenter les salaires pour trouver du personnel. Les Français seraient alors beaucoup plus nombreux à postuler à ces emplois. La revalorisation des conditions de travail et de rémunération des éboueurs l'a d'ailleurs démontré. Certes les billets de train en seraient légèrement augmentés mais ne serait-il pas plus juste et moral de payer un travail difficile à sa juste valeur ?
L'immigration de personnes non qualifiées, parce qu'elle n'enrichit qu'un petit groupe de personnes au détriment de l'intérêt général, n'est donc pas une chance pour la croissance. La France doit d'abord redonner du travail à ses très nombreux chômeurs sans qualification en les payant dignement et mettre fin ainsi à l'exploitation de ces immigrés.
L'immigration n'est donc plus une chance pour la croissance en France depuis la fin des années 70, d'autant plus que celle-ci s'est transformée essentiellement en une immigration de peuplement pour bénéficier de notre système de protection sociale. Avec 100 000 personnes supplémentaires qui arrivent tous les ans sur le marché du travail, du fait de notre dynamisme démographique, la France doit continuer à réduire le nombre de titres de séjours délivrés annuellement, contrairement à nos voisins Allemands,
De plus, sans cette politique de réduction importante du nombre d'immigrés, la France ne pourra pas intégrer et assimiler les immigrés présents sur son territoire. Si cette politique n'est pas menée à bien avec la mise en place d'un certain nombre de mesures, la France devra faire face à moyen terme à de très fortes tensions ethniques et communautaristes qui pourraient remettre en cause la paix civile.
27/1/2012, Philippe Meunier
Source : Libération

Le 8 décembre 2011 fut un grand jour pour la sénatrice du Val-de-Marne Esther Benbassa, affiliée Europe Ecologie-Les Verts. Elle rapportait la proposition de loi visant à octroyer le droit de vote et l'éligibilité aux élections locales aux étrangers non européens résidant depuis longtemps en France. Une loi qui fait polémique depuis trente ans. Défendue dès 1981 par François Mitterrand, votée le 3 mai 2000 par l'Assemblée nationale, le Sénat de droite a toujours refusé de l'examiner. Elle a été adoptée ce 8 décembre, après un débat houleux, par un Sénat passé à gauche.
A 61 ans, Esther Benbassa, vice-présidente de la commission des lois du Sénat, enseigne à l'Ecole pratique des hautes études. Née dans une famille juive d'Istanbul, venue en France à 22 ans "par amour pour sa tradition de liberté", elle suit depuis vingt ans l'évolution des politiques d'accueil des étrangers. Elle n'a pas la langue dans sa poche et vient de publier un essai dérangeant, De l'impossibilité de devenir français (Ed. Les Liens qui libèrent). Nous l'avons rencontrée après que le ministre de l'intérieur Claude Guéant se fut félicité d'une chute de 30 % des naturalisations d'étrangers entre 2010 et 2011. Même si ces chiffres ont été gonflés pour des raisons électoralistes, excluant les mariages, une baisse de 25 % constitue une rupture historique. 108 275 étrangers ont été naturalisés en 2009, 95 573 en 2010, 66273 en 2011.
Comment le gouvernement est-il parvenu à une telle baisse ? En multipliant les lourdeurs administratives (il faut au bas mot un an pour réunir toutes les pièces légales, arriver avant 4 heures du matin dans les files d'attente, etc.), en accordant un pouvoir de veto aux préfets - "un pouvoir suspendu par le général de Gaulle à la Libération ", rappelle Esther Benbassa - et en durcissant les critères d'obtention de la nationalité française. Depuis juin 2011, en plus de devoir vivre depuis cinq ans en France, de s'acquitter de ses impôts, de prouver des attaches familiales, d'avoir un revenu régulier, de parler correctement le FLI (français langue d'intégration, niveau B1), l'étranger doit désormais posséder un certain bagage de "culture française", montrer une "autonomie matérielle" (un CDI, ou la connaissance d'un métier) et faire preuve de "moralité" (un délit mineur suffit à ruiner un dossier).
Qu'en pense Esther Benbassa ? D'abord, explique-t-elle, l'acquisition de la nationalité a toujours été vue en France comme un facteur d'intégration. Elle était considérée comme "un acte positif", qui changeait la vie du demandeur et enrichissait le pays d'accueil. "Aujourd'hui, tout est fait pour la décourager. L'analyse subjective des fonctionnaires l'emporte au gré des préfectures et des directives du ministère de l'intérieur. La naturalisation est pensée comme un mal. La France se referme sur elle-même." Elle en voit la preuve dans la "circulaire Guéant" du 31 mai, qui restreint les possibilités, pour les étudiants étrangers ayant fini leurs études en France, d'y rester pour travailler : "Selon une enquête de 2005, 17,5 % des postdoctorants étrangers formés en France et partis aux Etats-Unis ne rentrent pas. Avec ces dispositions, qui prendra le risque de venir étudier chez nous ?" Il a fallu que les étudiants manifestent, que les directeurs de grandes écoles et d'université protestent, que le Medef, dans Le Figaro Magazine, mette en garde contre "la fermeture du pays", pour que la directive soit assouplie début janvier.
Mais le mal est fait. Les préfectures, accablées de directives de défiance, bloquent les dossiers. Le 18 janvier, Esther Benbassa a lu au Sénat la lettre inquiète du patron d'une PME de Toulouse qui a dû licencier une jeune Algérienne diplômée d'un master en gestion, et formée par ses soins. Elle ajoute avec tristesse : "On sent chez cette droite un mépris des autres. Pourtant, beaucoup d'étudiants, d'artistes immigrés ont contribué à la renommée de la France, qu'ils soient venus de l'Est comme Marie Curie, Georges Charpak ; du Sud comme Picasso, Yves Montand, Coluche ; ou d'Afrique comme tant de musiciens, de sportifs. Aujourd'hui, Modigliani ou Zidane ne seraient pas naturalisés. Impossible est devenu français."
L'autre signe fort du refus d'intégrer les étrangers a été donné lors du tir de barrage de l'UMP contre la loi sur le vote local. Le ministre de l'intérieur s'est emporté sur Europe 1, le 27 novembre 2011 : "Très franchement, je n'ai pas envie de voir dans le département de la Seine-Saint-Denis, qui a une forte population étrangère, la majorité des maires devenir étrangers." Il s'agit d'une contrevérité. La proposition de loi votée au Sénat n'autorise pas l'élection au poste de maire, seulement de conseiller municipal. Le 7 décembre, Claude Guéant prophétisait que le projet apporterait des "tensions supplémentaires" entre Français et immigrés. "C'est comme s'il jetait de l'huile sur le feu", remarque Esther Benbassa. Au Sénat, François Fillon a dénoncé "un travail de sape d'un des fondements de notre République". Depuis, Nicolas Sarkozy en a fait un thème favori de ses interventions politiques.
Esther Benbassa le regrette. Elle a débuté son intervention au Sénat par cette citation : "J'avoue ne pas être outrageusement choqué par la perspective de voir des étrangers, y compris non communautaires, voter pour les scrutins cantonaux et municipaux. A compter du moment où ils paient des impôts, où ils respectent nos lois, où ils vivent sur notre territoire depuis, par exemple, cinq années, je ne vois pas au nom de quelle logique nous pourrions les empêcher..." Qui a tenu ces propos ? Nicolas Sarkozy en 2001 dans Libre (Laffont). Jean-Pierre Raffarin, Gilles de Robien, Eric Besson ont fait des déclarations semblables. Pourquoi un tel retournement ? Esther Benbassa est d'accord avec l'historien Patrick Weil, auteur en 1997 d'un rapport au premier ministre sur la politique de l'immigration : l'UMP agit comme s'il "fallait droguer l'opinion sur l'immigration", au lieu de s'en tenir à une politique dédramatisée, accompagnée de vrais projets d'intégration. Elle y voit un abandon des valeurs républicaines. Elle parle d'une politique "néonationaliste", "aux relents vichystes".
Que des étrangers durablement installés en France prennent part à la vie d'un conseil municipal lui semble "une bonne manière de les faire participer à la vie publique", de les intégrer. Une façon de les aider à devenir des "citoyens français". Un moyen efficace de faire échec au repli sur soi, au sentiment d'ostracisme comme au "communautarisme". Elle rappelle que le Danemark, l'Irlande, la Finlande, la Lituanie, les Pays-Bas, la Slovénie, la Suède, le Luxembourg, la Belgique et cinq cantons suisses offrent le droit de vote local à leurs résidents étrangers enracinés.
Pendant son discours au Sénat, Esther Benbassa a cité deux sondages récents : Harris Interactive donne 59 % de Français favorables au vote étranger ; BVA-Le Parisien, 61 %. Elle y voit le signe d'une évolution des mentalités. "Ces enquêtes montrent que 75 % des 25-34 ans acceptent la loi. La politique d'ostracisme envers les étrangers apparaît comme une affaire de vieux politiciens, coupés d'une France jeune plus tolérante, multiculturelle." Christian Jacob, le président du groupe UMP à l'Assemblée, conteste la forme de ces sondages. Lorsque la question posée précise qu'il s'agit du vote d'étrangers "non européens", "alors, affirme-t-il, les résultats sont diamétralement opposés". Jérôme Fourquet, de l'IFOP, questionne aussi ces résultats sur le site d'information Atlantico.
A ces critiques, Esther Benbassa répond qu'écarter de la vie publique les étrangers vivant et travaillant en France ne va pas dans le sens des principes européens consacrés par le traité de Maastricht de 1992, qui séparent citoyenneté et nationalité. Une personne étrangère résidant longtemps dans un canton, une commune, en est citoyenne. "La question, dès lors, dit-elle, n'est plus identitaire : "Qui suis-je ?", mais de politique locale : "Que faire ensemble ?"" Quant aux critiques sur les sondages, elle renvoie aux travaux du chercheur en sciences politiques Vincent Tiberj qui a analysé toutes les enquêtes d'opinion concernant le vote des étrangers depuis 1984. Ses analyses montrent qu'il existe, depuis vingt-sept ans, une progression constante d'avis favorables au vote de non-Européens, quel que soit le libellé des questions.
Esther Benbassa est arrivée en France à l'âge de 22 ans, pleine d'espoir. A Istanbul, son seul prénom suscitait des réactions de rejet. Juive. "Mon père vantait la grandeur de la France. "Elle a réhabilité Dreyfus !", disait-il. Il ne me parlait jamais de ceux qui l'avaient condamné. J'ai grandi dans ce mythe de la France tolérante, de Zola, des droits de l'homme. Ma préceptrice arménienne m'a appris le français et j'ai fait ma scolarité dans des écoles congréganistes francophones. Quand j'ai émigré en Israël, j'ai passé un bac français. Pour moi, la France représentait le meilleur de l'Occident. Liberté, égalité, fraternité, culture..."
Aujourd'hui qu'elle enseigne l'histoire du judaïsme moderne à l'Ecole pratique des hautes études, elle remercie la France accueillante, celle qu'elle idéalisait pendant sa jeunesse. Mais elle critique les courants nationalistes et racistes français, qu'elle a étudiés - l'antisémitisme pour commencer. Elle les retrouve exacerbés aujourd'hui. "La droite revalorise une mythologie dépassée, qui rappelle l'affaire Dreyfus, les années 1930, quand on parlait de l'étranger ou du différent comme d'un ennemi de l'intérieur. Hier, c'était le Juif ; aujourd'hui, c'est le Rom, l'Arabe ou le musulman. Depuis cinq ans, Sarkozy fait la course avec le FN sur l'identité nationale, ses ministres désignent des populations à la vindicte. Ils remettent en cause l'idée républicaine du vivre-ensemble. Ils ont fait sauter un tabou mis en place par le gaullisme. Ils ont remis en selle le Front national, l'ont légitimé. Voilà pourquoi il monte."
Mais, au-delà de la critique des discours, quelle politique migratoire défend-elle ? "Je ne dis pas qu'il faut ouvrir les frontières et naturaliser tous les étrangers. Je rappelle qu'une classe moyenne "d'origine immigrée" a émergé, s'intègre, et supporte de plus en plus mal d'être renvoyée à une image de fraude, de délinquance ou d'extrémisme. Il faut citer en exemple les réussites de l'intégration. Il faut les promouvoir pour construire une politique."
Esther Benbassa dérange à gauche comme à droite. Elle a critiqué la loi mémorielle sur le génocide arménien, demandant qu'on laisse les historiens travailler, tout en pointant "un mépris envers un pays musulman". Sur la défense d'une France de la diversité, elle trouve la gauche frileuse. Elle défend les statistiques ethniques, qui permettraient d'évaluer les discriminations envers minorités. Elle est partisane d'une "discrimination positive" volontariste, qui rééquilibre les disparités. Est-elle consciente qu'on va l'accuser de vouloir défavoriser les Français d'origine ? "Ce n'est pas promouvoir le favoritisme ou installer des quotas. Il s'agit de donner un coup de pouce à des gens défavorisés. Voyez ce qui s'est passé aux Etats-Unis avec l'affirmative action. Elle a permis à beaucoup de Noirs de faire des études supérieures, d'accéder aux responsabilités." Et de citer Montesquieu, comme elle l'a fait au Sénat : "L'amour de la République, dans une démocratie, est celui de la démocratie ; l'amour de la démocratie est celui de l'égalité."
29/1/2012, Frédéric Joignot

Source :Le Monde

La Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH), basée à Paris, a dénoncé les conditions de travail et de vie des femmes marocaines travaillant comme saisonnières dans des plantations agricoles dans le sud de l'Espagne, notamment à la cueillette des fraises à Huelva.

Recrutées au Maroc "selon des critères discriminatoires", ces milliers de femmes se trouvent totalement dépendantes de leur employeur sans lequel elles ne pourront revenir pour une autre saison en Espagne, souligne la FIDH dans un rapport sur les "conditions de travail dans les plantations de fraises à Huelva", publié jeudi.

Le nombre des travailleuses marocaines n'a cessé d'augmenter passant de 200 en 2001 à 13.700 en 2008, année où il fut annoncé qu'on arrêterait les contrats pour cause de sous-emploi national, dû à la crise. Quelque 5.427 travailleuses marocaines ont été recrutées pour la campagne 2010-2011.

Avec l'entrée dans l'UE de la Pologne, la Bulgarie et la Roumanie, le recrutement à la source ne concerne désormais que des travailleuses marocaines.

La FIDH fustige les "critères d'embauche discriminatoires" qui président à leur recrutement, car ils sous-entendent que "l''idée que les femmes sont plus travailleuses et créent moins de problèmes".

"Dans le cas des travailleuses des fraises, cette situation est aggravée par des critères de sélection sexistes et paternalistes (selon lesquels choisir des femmes avec des enfants en bas âge est une garantie qu'elles retourneront chez elles), qui aboutit à dévoyer et bafouer le droit à une vie familiale pour faire de la volonté légitime de vivre en famille un instrument de pression contre les migrantes", souligne l'ONG.

De ce fait, le choix des femmes de 18 à 45 ans veuves, divorcées ou mariées avec des enfants de moins de 14 ans à charge et l'exclusion des célibataires, constitue selon l'ONG "une violation de la liberté de circulation des femmes".

Elle constate aussi que plusieurs de ces femmes sont privées de copie du contrat de travail et se voient confisquer le passeport par le propriétaire, sous prétexte qu'elles risquent de le perdre, un fait qualifié de "restriction à la liberté de mouvement" par la FIDH.
L'Organisation fait également état de l'éloignement des logements de ces travailleuses des municipalités, de problèmes psycho-sociaux de ces femmes, d'une sous-rémunération des heures supplémentaires et de l'absence de représentation syndicale dans les plantations.

En outre, ajoute-elle, le contrat de travail n'incluant pas de date de fin, celui-ci peut être interrompu à tout moment et les travailleuses recrutées à la source renvoyées dans leur pays, leur droit de séjour étant lié au contrat de travail.

Dans ce document intitulé "Main-d'oeuvre importée pour fraises exportées", la Fédération fustige les limites du système de la "contratacion en origen" (recrutement à la source) mis en place pour subvenir aux besoins en main d'oeuvre agricole temporaire du pays.

Ce système consiste à recruter dans leur pays d'origine quelques milliers de personnes qui seront convoyées puis répartis dans les plantations où elles travailleront jusqu'à la fin de la saison de la fraise, s'engageant à revenir dans leur pays dès la fin de leur contrat.

"Conjugué à un cadre juridique peu protecteur pour les travailleurs agricoles saisonniers en Andalousie, ce système induit des atteintes aux droits des travailleurs", constate la FIDH qui a dépêché une mission sur place en mai 2011.

Pour ce qui concerne l'ensemble des travailleurs, la fédération indique qu'"il n'existe pas de garantie de revenu minimal", les jours non travaillés n'étant pas rémunérés. Or, soutient-elle, les journées non travaillées "sont de fait nombreuses, la récolte de la fraise étant soumise aux aléas climatiques, et la main-d'oeuvre présente sur place souvent très abondante par rapport aux besoins moyens pendant la saison".

Par ailleurs, ajoute-t-elle, les règles de représentation syndicale "empêchent tout type de représentation des saisonniers agricoles qui ne peuvent quasiment jamais répondre aux conditions d'ancienneté requises".

La mission a pu constater que les conditions de logement (réservé en général aux travailleurs migrants) sont "très variables", un problème récurrent étant leur éloignement des centres urbains et l'absence de système de transport.

La FIDH recommande aux autorités espagnoles d'intensifier les inspections du travail et d'offrir un meilleur accompagnement social des migrants afin de renforcer la protection des travailleurs saisonniers agricoles, ainsi que de faciliter la possibilité pour ceux-ci d'obtenir des cartes de séjour permanent et de faire venir leur famille.

Elle recommande notamment aux autorités chargées de superviser l'embauche des saisonniers d'inclure les syndicats dans le recrutement au Maroc et dans le suivi de la mise en oeuvre de l'accord avec l'Espagne.

Finalement, la FIDH demande aux exploitants et aux acheteurs, en particulier les entreprises de la grande distribution, de veiller au respect des droits de l'Homme par leurs fournisseurs. Consulter le rapport intégral

26/1/2012

Source : MAP

L'Europe ne compte pas assez d'hommes politiques de premier plan se dressant contre le "manque de tolérance" envers les étrangers, a estimé jeudi Thomas Hammarberg, le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

M. Hammarberg présentait devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), réunie à Strasbourg en session plénière, son dernier rapport annuel après six ans dans ces fonctions. Il sera remplacé à partir du 1er avril par le Letton Nils Muiznieks, élu mardi par l'APCE.

"Nous avons des problèmes avec quelque chose d'aussi simple et direct que le manque de tolérance en Europe aujourd'hui", a estimé M. Hammarberg, faisant la liste des défis qui attendent son successeur en matière de défense des droits de l'Homme dans les 47 Etats-membres.

"Nous n'avons pas assez d'hommes politiques de premier plan qui se dressent et essayent d'expliquer l'importance de la tolérance", a-t-il déploré, soulignant les signes de xénophobie et de discriminations contre les étrangers dans les pays européens, en particulier contres les Roms.

Parmi les autres sources d'inquiétude, M. Hammarberg a dénoncé les abus en matière de détention provisoire. "Pas moins d'une personne détenue sur quatre en Europe aujourd'hui est placée en détention provisoire", a-t-il souligné.

Il a aussi regretté que les coupes budgétaires liées à la crise aient trop souvent eu pour conséquence d'affaiblir les plus vulnérables, citant les personnes âgées ou handicapées et les enfants.

Le Commissaire aux droits de l'Homme a également évoqué les abus liés selon lui à la lutte contre le terrorisme, regrettant que l'"on n'ait toujours pas totalement clarifié ce qui s'était vraiment passé" dans les centres de détention clandestins de la CIA en Europe.

26/1/2012

Source : AFP

La proximité d'élections dans une quinzaine de pays occidentaux et le ralentissement économique risquent d'accentuer les sentiments anti-migrants dans ces pays, s'est inquiété mercredi William Lacy Swing, patron de l'Organisation internationale des migrations (OIM).

A la tête de cet organisme intergouvernemental qui rassemble 146 Etats membres, M. Swing, interrogé par l'AFP, s'exprimait à l'issue d'un débat sur "l'avenir du capital humain" dans le cadre du Forum économique mondial de Davos.

Q. Partagez-vous le pessimisme ambiant à Davos?

R. Mon souci principal, c'est l'effet que va avoir le ralentissement économique sur les mouvements de personnes à la recherche d'emplois, de formation universitaire ou autres, avec la montée des sentiments anti-migrants. Avec le ralentissement économique mais aussi la perspective d'élections majeures dans une quinzaine de pays, les gens vont moins être concernés par les questions de migrations, c'est inévitable.

La question des migrations irrégulières est une question importante mais il faut voir que la plus grande partie des migrants sont là sur une base tout à fait légale, alors que le public est parfois focalisé sur la question des migrants sans papiers. C'est compréhensible mais il faut parier sur la contribution positive des migrants.

Nous essayons aussi de travailler avec les gouvernements pour définir les règles qui vont limiter le nombre des personnes entrant dans un pays illégalement, c'est un défi mais ce n'est pas le plus important.

Q. Qu'est-ce qui est le plus important ?

R. Le plus important, c'est de reconnaître l'incontournabilité et la nécessité de migrations à grande échelle dans les pays développés sans lesquelles certains emplois ne pourront être pourvus en raison de la démographie et d'autres facteurs (...). Comment faciliter les mouvements de personnes vers ces emplois?

Ce ne sont pas les plus pauvres des pauvres qui émigrent. Ce sont ceux qui ont assez d'argent pour émigrer. Certains sont des migrants économiques, d'autres veulent réaliser leur rêve, d'autres encore sont à la recherche d'un meilleur niveau d'éducation qu'ils n'ont peut-être pas chez eux. Beaucoup viennent pour satisfaire une ambition et viendront de toute façon.

Il y a des risques mais l'immense majorité des migrants apportent une immense contribution au pays dans lequel ils se rendent: ils sont très motivés et envoient de l'argent à leurs familles.

Q. Quels sont les risques?

R. Il faut s'occuper de l'immigration illégale parce qu'elle est liée au trafic des êtres humains, et si vous restreignez trop les flux migratoires, alors vous jetez plus de migrants dans les bras des trafiquants, l'un des plus grands groupes criminels de notre temps.
A l'OIM, nous travaillons avec les gouvernements sur les programmes de lutte contre le trafic d'êtres humains pour renforcer les lois sanctionnant les trafiquants et nous portons assistance partout dans le monde aux victimes de ces trafics, accueillis dans nos centres. Chaque année, nous contribuons au flux de quelque 250.000 migrants et nous aidons au retour de quelque 30.000 à 35.000 migrants clandestins.

26/01/2012

Source :  AFPF

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Le candidat socialiste à la présidentielle française d'avril-mai, François Hollande, a affirmé jeudi que s'il est élu, un débat permettra de déterminer chaque année au Parlement ce que sera "l'immigration économique" et l'accueil des étudiants étrangers.
"Chaque année, il y aura un débat au Parlement sur le point de savoir ce que sera l'immigration économique - aujourd'hui près de 30.000 personnes - et ce que seront les souhaits des universités françaises pour l'accueil des étudiants étrangers", a expliqué le favori des sondages lors d'une conférence de presse, après avoir présenté ses "60 engagements pour la France".

"Nous veillerons à ce que l'immigration économique corresponde à un vrai besoin et que les étudiants étrangers puissent venir là où ils sont souhaités", a-t-il poursuivi.

"Pour le reste, ça relève du droit (d'asile, ndlr) et du regroupement familial", points "sur lesquels nous avons des accords internationaux", a-t-il ajouté.

"Sur la question récurrente des sans papiers (...), nous aurons une politique au cas par cas de régularisation", a-t-il annoncé.

"Sur la question de la dignité humaine, nous pensons qu'il est possible d'être ferme à l'égard de l'immigration clandestine et, en même temps, de respecter les procédures, et nous ne ferons pas voter autant de lois que nos prédécesseurs. Là encore mieux vaut encore une loi respectée que plusieurs qui ne le sont pas", a-t-il dit.

"Sur la sécurisation de l'immigration légale de personnes qui seraient là depuis longtemps sur le territoire, nous veillerons à ce que les titres de séjour puissent être délivrés dans des conditions respectueuses pour les droits des personnes, sans qu'il soit besoin de voir ces files d'attentes devant les préfectures ou sous-préfectures", a encore affirmé le candidat.
26/01/2012

Source : AFP

Monsieur Driss  El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger  a accordé une interview à Medi1 TV, dans le cadre d’un reportage consacré à la circulaire du gouvernement français, du 31 mai dernier, dite "circulaire Guéant" et ses conséquences sur les diplômés marocains, qu'ils soient déjà rentrés au Maroc ou encore en France. Le reportage sera diffusé dans l'émission Medi Investigation le dimanche 29 janvier à 21h15.

L'émission est rediffusée le lundi suivant à 16h et le samedi à 14h30.

Source : Medi1 TV

La banque Chaabi s’apprête à lancer un compte courant “charia compatible”. D’autres produits financiers islamiques sont en préparation en Belgique.

Des voix à l’Onu, au FMI et même au Vatican ont loué ses mérites. Alors que le monde financier traditionnel a montré ses limites et plusieurs dérives lors de crises à répétition, la finance islamique sort de l’ombre. Dans les chiffres, sa montée en puissance est fulgurante, surtout dans cette période de morosité économique quasi mondiale : en 2011 les actifs de la finance islamique sont estimés à 1 000 milliards de dollars à travers 350 institutions réparties dans 80 pays. Soit une progression de 18 % par rapport à l’année précédente.

Cette finance attire mais intrigue aussi l’Occident. Qu’entend-on exactement par financement islamique et produits financiers “Charia compatibles” ? “Ici en Belgique, quand on parle de Charia, on pense à des barbus qui coupent des mains, explique Mohamed Boulif, consultant en finances islamiques. Cela n’a rien à voir. La finance islamique regroupe des centaines de textes d’interprétation du droit musulman aux réalités économiques actuelles. Il n’y a rien de sacré là-dedans, ce sont des montages financiers qui portent des valeurs universelles.” Dans la finance islamique, les intérêts et l’usure sont prohibés, tout comme la spéculation, les investissements dans les industries de l’armement, du tabac, des jeux d’argent ou dans des entreprises “trop endettées” et des produits jugés toxiques. Enfin, toute opération financière doit reposer sur le partage des profits et des pertes. “L’argent pour l’argent n’existe pas dans la finance islamique. Il y a toujours un actif. On ne peut pas vendre ce que l’on ne possède pas. C’est de l’économie réelle, pas virtuelle.”

Reste que cette vision idéaliste doit en permanence s’adapter pour être rentable. Le caractère plus ou moins islamique d’un mécanisme financier n’est donc pas établi selon des règles précises et immuables mais est laissé à l’interprétation de comités consultatifs, les “Sharia scholars”. “Ce qui compte en finance islamique c’est la finalité de l’investissement, l’habillage est secondaire.” D’après M. Boulif, ce type de finance est aujourd’hui arrivé à maturité et a atteint sa stabilité. “Même si les montages financiers sont très différents (du fait notamment que tout intérêt est interdit), le résultat économique est souvent le même que dans la finance conventionnelle.”

L’un des fondements de la finance islamique, et qui rejoint une demande de plus en plus accrue en Occident, est aussi la “traçabilité” des actifs : la banque doit pouvoir signaler très précisément où est investi l’argent de son client. “L es médias anglais ont évoqué l’exemple de cette dame, non musulmane, qui cherchait à déposer 100 000 livres dans une banque et voulait être certaine qu’aucun cent ne file dans l’industrie de l’armement. Elle a fait le tour des banques et seule l’Islamic Bank of Britain (IBB) a pu lui garantir cette demande. Elle y a déposé tout son argent. Plus de 10 000 clients (sur 60 000) de l’IBB sont ne sont ainsi pas de confession musulmane.”

En Europe, la City de Londres a réussi à capter la grande majorité de l’afflux subit (depuis 2001, voir ci-dessous) des pétrodollars de la finance islamique, en adoptant certaines mesures “sharia friendly”. Au niveau du “retail”, de nombreuses banques traditionnelles (telle HSBC) proposent dorénavant des guichets de finances islamiques. La France (voir ci-dessous) a, depuis 2008, emboîté le pas à son voisin britannique en modifiant également son système législatif. Le premier compte courant “Charia compatible” est arrivé en juin dernier et les premiers prêts hypothécaires suivant les principes islamiques, il y a moins d’un mois. Deux produits développés par la banque marocaine Chaabi. Cette dernière, présente depuis 1977 en Belgique et qui avait reçu une amende pour blanchiment d’argent par la Commission bancaire et financière en 1996, a désormais des vues sur les marchés belge et allemand.

Il se murmure très fortement que la banque lancerait un compte courant “Charia compatible” dès juin 2012 à Bruxelles. “Le projet est à l’étude, confirme M. Semlali, de la succursale belge, qui ne veut s’avancer sur aucune date. Nous allons prochainement consulter l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) sur le sujet.”

Car si pratiquement rien n’empêche quelqu’un de faire de la finance islamique en Belgique, il existe des “frottements” fiscaux (comme le double enregistrement en cas de “prêt” hypothécaire, voir ci-contre) qui rendent celle-ci peu rentable pour un organisme financier. “Ce sont quelques ajustements et “rulings” au niveau du fisc, il ne faut pas passer par le Parlement pour cela”, explique M. Boulif.

L’ancien ministre des Finances Didier Reynders s’était montré plutôt favorable à la finance islamique, mais Steve Vanackere ne s’est pas encore prononcé sur la question. M. Boulif y voit une opportunité pour l’économie belge. “Le marché belge présente un très fort potentiel pour la finance islamique car la question de l’intérêt est très sensible pour la communauté d’origine marocaine, la plus nombreuse parmi les musulmans de notre pays. Ce n’est pas pour rien si seulement 38 % d’entre eux sont propriétaires, contre 75 % de la moyenne belge.” , “la communauté musulmane a aussi adopté les habitudes belges de bon épargnant, atout précieux pour une banque”.

Le consultant planche également sur un produit financier “plus participatif qu’islamique”dans l’immobilier et le placement. Il dit avoir retenu la leçon de sa précédente tentative avortée, il y a quelques années avec Fortis, en raison d’ “une fuite dans la presse” . “Je n’attends rien de personne, mais je veux prouver que ce produit est viable. Je vais le développer à petite échelle et la suite viendra naturellement. Les banques “belges” sont encore frileuses car elles ne savent pas vraiment combien de clients elles vont gagner par rapport à ceux qu’elles vont perdre (NdlR : selon M. Boulif, Fortis a fait volte-face après les plaintes de ses clients traditionnels qui menaçaient de quitter la banque). Mais elles ne doivent pas traîner car les banques étrangères, qui n’ont pas ce problème d’image, frappent à la porte.”

27/01/2012 , Raphaël Meulders

Source :  La Libre Belgique

De leur quartier de Ladbroke Grove (Ouest de Londres), qu'ils surnomment affectueusement +Little Morocco+, les Marocains de Londres subissent, comme tous les Britanniques, les affres d'une grave crise économique qui affecte le Royaume-Uni depuis 2008, tout en portant un regard optimiste sur leur pays d'origine.

"La vie devient de plus en plus dure en Grande-Bretagne", lance Ahmed, un commerçant de ce district relevant du borough de Westminster et Chelsea où se côtoient des minorités marocaine, portugaise et latino-américaines.

La modeste avenue de Ladbroke Grove porte bien son appellation de +Little Morocco+. Plusieurs commerces, gérés par des Marocains, proposent des produits du terroir, et un bazar, certes modeste, rapproche ces compatriotes de la chaleur du pays.

En cette matinée au froid glacial, Ahmed s'activait à ranger le petit commerce de légumes qu'il gère. "Les clients se font de plus en plus rares, en raison de la crise", indique-t-il, faisant allusion à l'érosion du pouvoir d'achat visible dans cette localité, nichée à la périphérie des quartiers huppés de l'ouest de Londres.

"Nous arrivons à peine à joindre les deux bouts", indique Ahmed, qui se rappelle, avec une amertume apparente, des années fastes que le Royaume-Uni avait connues de 2000 à 2007, avec une forte croissance économique traduite par une prospérité manifeste.
Comme tous les autres commerçants de Ladbroke Grove, Ahmed se plaint de la hausse des taxes, qui réduit la marge de bénéfice et pénalisent des commerces déjà de fortune.

Le malaise social est apparent dans cette localité, où les gens n'hésitent pas à évoquer leurs problèmes, accentués par les mesures draconiennes d'austérité mises en oeuvre par le gouvernement, sabrant notamment les fonds d'aide sociale.

"La communauté marocaine, tout comme les autres communautés britanniques, souffre de cette situation", indique à la MAP M. Driss Boumzough, coordinateur du Moroccan Community Project (MCP), une association mise en place en 2009 pour promouvoir les capacités des membres de la communauté marocaine, en particulier les générations montantes.

L'activiste explique la situation précaire de la majorité des membres de cette communauté de Ladbroke Grove par le faible niveau d'éducation. La majorité des Marocains de cette communauté est composée de personnes presque sans formation qui se sont établies au Royaume-Uni entre les 1950 et 80.

Malgré la modestie de leurs moyens, certains membres de cette communauté sont parvenus, avec les moyens de bord, à aider leurs enfants à se frayer un chemin au sein d'une société britannique certes tolérante et ouverte, mais combien exigeante.

Mme El Ghafouli Zoubida en est un exemple. Disposant d'une formation en langue française, Mme El Ghafouli a réussi à décrocher un poste, même si temporaire, en tant qu'institutrice de la langue de Molière dans une école britannique.

Membre actif de la communauté de Ladbroke, Mme El Ghafouli se plaint du chômage devenu rampant parmi les jeunes marocains de l'ouest de Londres, relevant que l'augmentation des frais universitaires a obligé plusieurs jeunes marocains à abandonner le rêve de poursuivre leurs études pour aller chercher des postes d'emploi en-decà de leurs aspirations.

Or, le tableau n'est pas totalement sobre. En dépit des difficultés économiques, une communauté considérable de jeunes cadres marocains a réussi à s'imposer avec force dans le secteur très sophistiqué de la finance.

Nombreuses sont les grandes banques de la place financière britannique, dont Barclays et HSBC, qui comptent parmi leur gotha de jeunes banquiers marocains, bénéficiant d'une formation pointue qui leur a permis de percer.

Ces professionnels peuvent servir, comme l'a indiqué M. Boumzough, de modèle pour les autres jeunes, issus de milieux moins avantagés. Pour ce faire, Boumzough appelle à davantage de synergie entre les différentes composantes de la communauté marocaine de Londres, pour une meilleure interaction.

 Le Maroc, source d'espoir

Quelle que soit leur situation sociale, confortable ou précaire, les Marocains de Londres portent un regard optimiste sur leur pays d'origine, un optimisme conforté par les avancées que le Royaume ne cesse de réaliser sur la voie du développement politique et économique.

"Les pas franchis par le Maroc mettent du baume au coeur", indique Mme El Ghafouli, qui suit, comme tous les autres expatriés marocains en outre-manche, avec enthousiasme l'évolution positive et porteuse d'espoir de leur pays.

Se réjouissant du choix fait par le nouveau gouvernement marocain, issu des élections législatives du 25 novembre 2011, de placer les Marocains résidant à l'étranger (RME) au coeur des priorités de son action, attendent du nouveau cabinet d'être plus à l'écoute aux attentes d'une communauté déterminée comme toujours à apporter sa contribution, aussi modeste soit-elle, aux efforts de bâtir un Maroc nouveau, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI.

"Nous souhaitons voir le nouveau gouvernement procéder à une nouvelle évaluation des besoins des RME", indique M. Boumzough, qui plaide pour une action axée essentiellement sur l'enseignement et la préservation de l'identité des RME et leurs liens indéfectibles avec la mère-patrie.

Une action sociale en profondeur est nécessaire pour accompagner ces ressortissants, en particulier ceux vivant dans des situations précaires, ajoute l'activiste, qui souligne que les RME doivent, de leur côté, s'organiser davantage dans le cadre d'associations pour mieux faire entendre leur voix.

"L'avènement de tout nouveau gouvernement suscite des espoirs", s'accorde Mme Souad Talsi, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et présidente du centre Al-Hassaniya de la femme marocaine à Londres, soulignant que ces espoirs doivent être confortés par des mesures pratiques de la part du nouveau gouvernement.

La déclaration gouvernementale présentée récemment devant le Parlement par le Chef de gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, donne une idée globale de l'action que le nouveau cabinet entend entreprendre en faveur des RME, indique-t-elle, appelant à donner le temps à ce gouvernement pour traduire dans les faits ses engagements.

Se disant confiante dans l'avenir, l'activiste a indiqué qu'elle s'attend à un changement au niveau de la gestion de la chose publique au Maroc, avec un engagement clair en faveur du renforcement de la bonne gouvernance.

Pour ce qui est du dossier spécifique de l'immigration, Mme Talsi a appelé à abandonner ce qu'elle a qualifié de "traitement folklorique" de cette question, pour traiter les RME en tant que véritable communauté d'expatriés qui peuvent être de "réels ambassadeurs" du Maroc à l'étranger.

L'émergence de nouvelles élites au sein de cette communauté, dont les jeunes cadres de la City (quartier financier de Londres), montre à l'évidence la nouvelle dynamique de l'immigration marocaine, enchaîne-t-elle, ajoutant que la communauté marocaine de Grande-Bretagne, en dépit de sa taille modeste par rapport à celles résidant dans d'autres pays, peut jouer un rôle efficace sur les plans politique et économique.

26/1/2012, Abdelghani Aouifia

Source : MAP

Les deux favoris à l'investiture républicaine ont eu une passe d'armes brutale lors du débat diffusé sur les ondes de CNN, l'ex-président de la Chambre des représentants Newt Gingrich accusant l'ex-gouverneur du Massachusetts Mitt Romney d'être le candidat le « plus anti-immigration » des quatres qui étaient sur la scène.

M. Romney a mis de l'avant une politique d'« auto-déportation », qui propose de rendre difficiles les conditions économiques des travailleurs sans papiers afin qu'ils choisissent de quitter les États-Unis s'ils veulent trouver une situation financière plus favorable.

Ses politiques en matière d'immigration entraîneraient la déportation de grands-mères qui ont immigré illégament aux États-Unis, a avancé son rival.

Sa réponse a amené Mitt Romney à réagir fermement. « C'est tout simplement inexcusable. [...] Je ne suis pas anti-immigration. Mon père est né au Mexique. Le père de ma femme est né au Pays de Galles. [...] L'idée que je sois anti-immigration est répugnante », a-t-il répliqué en fixant son interlocuteur.

Le libertarien Ron Paul, représentant du Texas, a de son côté argué qu'il serait difficile de mettre en pratique certaines politiques de ses adversaires en matière d'immigration et a plaidé pour que les États-Unis mettent davantage d'argent sur la frontière américano-mexicaine, plutôt qu'au Moyen-Orient.

Les spectateurs ont notamment applaudi lors des interventions de Mitt Romney sur l'immigration. La foule était animée et réagissait aux interventions des orateurs, alors que celle présente à Tampa Bay, pour un débat diffusé à NBC, avait été réduite au silence.

Le plus récent sondage, mené par CNN/Time/ORC International et rendu public mercredi, place Romney et Gingrich au coude-à-coude en Floride. Mitt Romney, qui a gagné la primaire dans le New Hampshire, récolte l'appui de 36 % des individus sondés, contre 34 % pour Newt Gingrich, qui a de son côté remporté la Caroline du Sud. Les deux autres candidats sont loin derrière. L'ex-sénateur et ex-représentant de Pennsylvanie Rick Santorum, un catholique ultraconservateur, vainqueur de la primaire de l'Iowa, obtient 11 % des intentions de vote, et Ron Paul 9 %. Sept pour cent des citoyens restent indécis. La marge d'erreur est de deux points de pourcentage.

Malgré ses perspectives électorales peu réjouissantes, Rick Santorum fait tout de même campagne dans toute la Floride, tandis que Ron Paul s'est contenté de participer aux deux débats. Tous deux semblent se tourner davantage vers les États qui tiendront des élections primaires ou des caucus le mois prochain, comme le Nevada, le Maine, le Colorado, le Minnesota et le Missouri.

Avec ses 4 millions d'électeurs républicains, la Floride est un État particulièrement convoité, où vit une importante communauté hispanophone et où la question de l'immigration constitue un thème important. Contrairement à d'autres États, qui ont opté pour un mode de partage des délégués proportionnel au nombre de votes récoltés par chacun des candidats, la Floride, avec 50 délégués à la clé, a choisi d'attribuer tous ses délégués au vainqueur.

Sa primaire est la quatrième étape du long processus visant à désigner le candidat républicain face au président Barack Obama lors de l'élection du 6 novembre prochain.

26/1/2012

Source : Radio-Canada avec AFP et CNN

En Libye, les autorités déconseillent aux étrangers de venir ou de revenir dans le pays pour travailler. Situation économique difficile, violences : le ministre des Affaires étrangères libyen Achour ben Khayal voudrait que ce retour se fasse de manière organisée. Les candidats au départ ne manquent pas malgré les risques.

Malgré la situation chaotique en Libye, la liste des candidats au départ vers le pays, reste longue. Huit mois après son retour à Bamako, Nourredine n'attend que ça : « Je vais repartir en Libye, parce que quand je suis au Mali, je ne travaille pas. On n’a pas le choix. On est dans une situation très difficile, parce que quand on a quitté la Libye, on a tout perdu. Je suis avec mon bébé et ma femme. Je suis dans une vie inextricable aujourd'hui ».

Alertées par les autorités libyennes sur les risques pour les étrangers, les ONG maliennes tentent de retenir les candidats au départ. « La Libye, n’y partez pas maintenant, tente de convaincre Mamadou Diakité qui gère l’Association des initiatives de développement. Non seulement la situation n’est pas calme, mais je ne pense pas que vous serez le bienvenu en ce moment ». Avant d’ajouter : « mais le migrant n’est pas dans cette logique, ce n’est pas son problème. Il est dans la logique de la survie ».

Un million et demi d'étrangers travaillaient en Libye sous l'ère Kadhafi. Incapable d'assurer leur sécurité, le CNT ne peut pourtant pas se passer de cette main d'œuvre. « On peut estimer qu’avant la guerre, plus d’un tiers de la population active en Libye était constitué d’étrangers, explique la chercheuse Delphine Perrin. Aujourd’hui, s’ajoutent les besoins en termes de reconstruction. C’est une nécessité pour ces migrants, et puis, bien sûr, une nécessité pour le pays ». Le gouvernement libyen veut s'assurer que les étrangers qui viendraient dans le pays, soient traités dignement.

27/1/2012

Source : RFI

Le ministre des affaires étrangères Didier Burkhalter a rencontré jeudi à Davos son homologue tunisien Rafik Abdessalem. Il l'a assuré de la continuité du soutien financier de la Suisse au processus de transition politique en Tunisie, à hauteur de 24 millions de francs pour 2012.

"La Suisse, qui a apporté un soutien de 12 millions de francs en 2011 à la transition tunisienne, tient à poursuivre son aide", a expliqué à l'ats Jean-Marc Crevoisier, porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), après la rencontre entre MM. Burkhalter et Abdessalem.

"Elle va s'atteler à renforcer les structures mises en place en Tunisie pour le bon développement du processus démocratique", a-t-il ajouté. Au cours de leur rencontre, les ministres des affaires étrangères suisse et tunisien ont également abordé le problème de la migration.

Accord de réadmission

"Un accord de réadmission doit être négocié avec Tunis", a indiqué M. Crevoisier. Sur les ondes de la RSR, Dider Burkhalter a fourni plus de détails.

"Pour ce qui est de la migration, nous avons pu échanger, donner la situation suisse et obtenir une claire entrée en matière politique pour une amélioration de la coopération", a déclaré le chef de la diplomatie dans l'émission "Forum". "Une délégation va venir dans quelques jours discuter des détails plus techniques", a-t-il précisé.

M. Abdessalem s'est dit prêt à considérer un tel accord, selon M. Crevoisier. Il a néanmoins souligné que la Tunisie connaissait elle-même des problèmes de migration, puisqu'elle a accueilli plus d'un million de réfugiés libyens durant la guerre en Libye, dont 200'000 se trouvent encore sur son territoire.

26.01.2012

Source :   Roandie /ats

Quelque 2.200 candidats à l'immigration vers l'Italie en provenance des pays d'Afrique du nord ont péri en mer principalement dans le détroit de Sicile, selon un dernier bilan du Conseil Italien pour les réfugiés (CIR).

Le responsable du CIR, Christopher Hein, a estimé que "c'est là le plus grand nombre de morts en mer depuis le début du phénomène migratoire vers l'Europe", ajoutant que "l'état d'urgence (vis-à-vis de cette question) n'est pas encore terminé", pour expliquer que ce chiffre n'était encore définitif.

Evoquant les arrivées de migrants en provenance des côtes maghrébines, il a indiqué que durant l'année passée, quelque 56.000 personnes ont débarqué sur les côtes italiennes, fuyant la guerre civile en Libye et venant de Tunisie après la chute du régime de l'ancien président Ben Ali.

Environ 1,5 à 2 millions d'étrangers principalement des pays du Sahel et d'Egypte vivaient en Libye durant la période l'ancien régime, et depuis le début de la guerre civile dans ce pays, quelque 28.000 sub-sahariens avaient fui vers les côtes italiennes, demandant l'asile.

La situation dans ces deux pays a fait grimper les demandes d'asile qui ont atteint le chiffre record de 10.860 au cours des six premiers mois de 2011, une hausse de 102% par rapport à l'année précédente", a-t-il souligné.

La Lombardie au nord est l'une des régions qui a accueilli le plus de réfugiés du fait qu'elle disposait de centres d'accueil appropriés, selon les mêmes sources.

25/01/2012

Source : Agence algérienne (APS)

Après le Grand voyage, Ismaël Ferroukhi signe Les Hommes libres. Un film coup de poing présenté au 13e Festival National du Film de Tanger, qui exhume un pan de l'Histoire, les Maghrébins résistants et le personnage de Si Kaddour Ben Ghabrit délivrant de faux papiers aux juifs sous la France occupée…Suite

L'organisation américaine Human Rights Watch (HRW) publie jeudi un rapport très sévère sur la législation française en matière de contrôles d'identité et demande au gouvernement d'adopter des réformes pour éviter les "abus", évoquant notamment le contrôle au faciès.

"Human Rights Watch appelle le gouvernement français à reconnaître les problèmes posés par les pouvoirs conférés pour les contrôles d'identité et à adopter les réformes juridiques et politiques nécessaires pour prévenir le profilage ethnique et les mauvais traitements lors des contrôles", est-il écrit dans ce rapport, intitulé "La base de l'humiliation".

Ce rapport se base sur des entretiens réalisés dans les régions de Paris, Lille (nord) et Lyon (centre-est), auprès de 67 Français, dont 31 mineurs, essentiellement des hommes d'origine nord-africaine, africaine ou antillaise, qui dénoncent notamment des "contrôles répétés", "parfois accompagnés de violence physique ou verbale".

"Des preuves statistiques et des récits indiquent que les jeunes noirs et arabes vivant dans des quartiers économiquement défavorisés sont tout particulièrement et fréquemment la cible de ce type de contrôle, semblant indiquer que la police se livre à un profilage ethnique", est-il indiqué par HRW.

L'organisation recommande au gouvernement de "condamner publiquement le profilage ethnique" et de "prendre des mesures concrètes".
Elle réclame une réforme de l'article du Code de procédure pénale, qui régit les contrôles d'identité, pour "interdire explicitement toute discrimination" et encadrer les règles de palpations et les fouilles.

HRW propose aussi l'introduction de formulaires "destinés à consigner par écrit tout contrôle d'identité, incluant au minimum le nom et l'âge de la personne contrôlée, le nom et l'unité du policier effectuant le contrôle, ainsi que la base juridique du contrôle".

La police française a immédiatement réfuté les conclusions de l'ONG américaine.

"Ce rapport, qui bien sûr ne peut pas s'inscrire dans une démarche scientifique, est une présentation très caricaturale de la police nationale. Il est même choquant quand il est fait référence au profilage ethnique", a immédiatement réagi Pascal Garibian, porte-parole de la police nationale.

26/01/2012

Source :  AFPF

Les candidats à l'élection présidentielle d'avril prochain en France ont été interpellés mercredi sur les droits des étrangers, souvent victimes de racisme ou de xénophobie, a-t-on appris de la Ligue des droits de l'homme, à l'origine de cette interpellation.

Pour la LDH, les droits des étrangers sont les droits de tous. "Lorsqu'il arrache un gamin à son école, au prétexte de la situation administrative de ses parents, lorsqu'il expulse un malade, au risque de sa santé et possiblement d'une contagion, le gouvernement n'attaque pas simplement +les étrangers+. Il s'en prend aussi à des droits fondamentaux : le droit à l'éducation, le droit à la santé", estime-elle dans un Pacte pour les droits et la citoyenneté.

Dans ce cadre, les candidats à la course à l'Elysée sont interpellés dans des tracts diffusés par la LDH, exigeant des réponses "concrètes" sur ses terrains d'intervention, dans six thématiques (justice, conditions de vie, démocratie, étrangers, logement et l'année des droits).

Pour l'ONG, réduire les droits de certains parce que ce sont des étrangers, c'est affaiblir leur universalité, c'est donc les limiter pour tous. "Au bout du compte, le gouvernement lui-même mine l'Etat de droit et l'égalité républicaine. Celles et ceux qui vivent ici, aiment ici, travaillent ici, payent ici leurs impôts, leurs cotisations et leurs charges, doivent être considérés et traités en citoyens", soutient-t-elle, estimant que ce traitement doit se faire sur une base d'égalité des droits, avec tout ce que cela comporte en termes de dignité et de justice.

Selon les rédacteurs du Pacte, la xénophobie commence quand l'origine supposée ou réelle des personnes est inscrite dans les fiches qui deviennent ainsi source de renseignements. "Il faut prohiber toute prise en compte dans les fichiers administratifs ou de gestion de données personnelles relatives aux +origines géographiques+", recommandent-ils.

Le racisme, selon eux, est conforté quand ces données deviennent de faux arguments pour fonder des stigmatisations hasardeuses.

Pour cela, la LDH appelle à régulariser la situation de celles et ceux qu'on a privés de papiers pour "mettre en échec la surexploitation des travailleurs, les trafics des marchands de sommeil, assurer l'égalité des droits civiques et sociaux, et pour régulariser l'ensemble des sans-papiers résidant sur le territoire de la République".

Les auteurs du Pacte défendent également le droit de vote des étrangers aux élections locales, rappelant que dans la majorité des pays européens, les résidents étrangers votent aux élections locales.

Evoquant le droit d'asile, ils affirment qu'accueillir quelqu'un à ce titre, c'est lui restituer une partie des droits dont il est privé dans son pays d'origine.

"Or, la France sabote les conventions de Genève, et dégrade le droit d'asile", regrettent-ils, appelant à restaurer ce droit, à traiter "dignement" les réfugiés, à abandonner les procédures expéditives de traitement des demandes d'asile et cesser de se référer à des pays "sûrs" commeà l'Afghanistan pour les renvoyer dans leur pays d'origine au risque de leur vie.

 25/01/2012

Source : Agence algérienne (APS)

"Mémoire d'un engagement, la longue route des combattants marocains", est l'intitulé d'une exposition de photographies, organisée à Agadir en hommage à l'engagement des anciens combattants marocains aux côtés de la France.

L'exposition qui se poursuivra jusqu'au 7 février, s'inscrit dans le cadre d'un programme de coopération entre la région Souss-Massa Draa et la région d'Aquitaine en France.

L'objectif de cette manifestation est de rendre hommage aux anciens combattants marocains, en favorisant le travail de valorisation de leur mémoire par des repères historiques qui rappellent leur parcours dans l'histoire générale des troupes dites "indigènes" au sein de l'armée française.

Une vingtaine de portraits d'anciens combattants résidant à Bordeaux signée par Loïc le Loêt est ainsi exhibée dans le cadre de cet évènement.
Réalisés en noir et blanc, ces portraits sont présentés en tirages argentiques grand format "restituant au mieux la force intérieure et la présence de chacun des sujets".

Le visiteur retrouve par la même occasion des éléments historiques dont des textes, iconographie et cartographie qui permettent de mieux situer l'histoire noble de cette mémoire indestructible.

"Au cours des première et seconde guerres mondiales, comme de la guerre d'Indochine, par dizaines de milliers, des soldats marocains ont combattu au sein de l'armée française. Ils formaient une part importante des troupes dites +indigènes+ ayant pris part aux combats les plus rudes de ces conflits", rappellent les organisateurs de l'exposition.

Après les indépendances, ces combattants se sont vu refuser le droit à des pensions égales à celles de leurs anciens frères d'armes français. Ce n'est qu'au terme d'un long combat et alors que les derniers d'entre eux sont maintenant âgés, qu'ils ont finalement obtenu justice.

L'exposition s'appuie en particulier sur le travail du Réseau aquitain pour l'histoire et la mémoire de l'immigration et l'Association du lien interculturel, familial et social dans le cadre d'un programme de collecte d'archives orales de la mémoire de l'immigration.

Le vernissage de l'exposition a eu lieu en présence du président du Conseil régional Souss-Massa-Draa, Ibrahim Hafidi, et de représentants de la région Aquitaine.

 25/01/2012

Source : MAP

La Cimade souligne qu’une traque renforcée dans les pays africains s’ajoute au durcissement administratif en France et en Europe.

L’exercice du rapport annuel a parfois ses limites, mais à moins de cent jours d’une présidentielle où le thème de l’immigration est mis en avant surtout à droite et à l’extrême droite, les 95 pages de la Cimade, dévoilées hier, permettent de prendre un peu de recul. Et de cibler les faits marquants de la période. Pour l’association, pas de doute : le sujet mérite «une conversion du regard, urgente et nécessaire».

«Désert». Quitter un peu le débat national ne fait pas de mal. Avec ce chiffre, par exemple : depuis 1988, 17 317 personnes sont mortes aux portes de l’Europe. En 2011, les révolutions arabes ont amené leurs lots de migrants fuyant les troubles de leurs pays et venant s’échouer, morts ou vifs, sur les côtes du Sud de l’Europe. Pourtant, rectifie la Cimade, des études ont montré que 69% des migrations subsahariennes sont des migrations Sud-Sud, et 86% des mouvements dans l’Afrique de l’Ouest sont intrarégionaux. Au final, «l’idée que la tendance majoritaire des migrants est de se rendre de l’Afrique vers l’Europe est erronée et projette un prisme déformant sur les politiques migratoires européennes». De fait,l’idée d’un renforcement sécuritaire de ces politiques semble, une fois ces statistiques posées, discutable. Mais c’est la réalité. Sous la pression de l’Europe qui conditionne ses aides, un nombre croissant de pays africains, dont le Maroc, la Mauritanie ou l’Algérie, ont durci leur législation à l’égard des citoyens qui veulent quitter leur territoire. «L’Algérie et le Maroc, fortement incités par l’Europe depuis 2005, n’hésitent pas à refouler les migrants en plein désert, ce qui entraîne des disparitions, des morts et des situations humaines catastrophiques, note l’association qui décrit une Europe qui se cadenasse.»

Retour au durcissement version tricolore. La Cimade pointe «une mainmise de plus en plus nette du ministère de l’Intérieur sur les questions d’asile». Et qui dit ministère de l’Intérieur dit Claude Guéant qui, depuis des jours et des jours, se défend en expliquant qu’il «ne fai[t] qu’appliquer la loi». Formellement l’asile est passé sous la coupe de l’Intérieur depuis novembre 2010. Une première depuis la Seconde Guerre mondiale. L’augmentation du nombre de demandeurs d’asile est antérieure : + 60% depuis 2007 (principaux pays d’origine : Kosovo, Russie, Bangladesh, république démocratique du Congo et Sri Lanka). Parmi les mesures destinées à traiter la demande d’asile comme un risque migratoire, la Cimade relève la régionalisation de l’admission au séjour, c’est-à-dire la désignation d’un ou deux préfets habilités à traiter les demandes. Conséquence : le demandeur peut être obligé de faire des centaines de kilomètres pour présenter son dossier. Les effectifs préfectoraux n’ayant pas été augmentés, l’attente avant une réponse peut durer jusqu’à cinq mois… alors que le délai maximal est en théorie de quinze jours. CQFD. L’asphyxie du dispositif d’accueil est un autre moyen de décourager les candidats.

La logique est, selon l’association, la même concernant les filières d’immigration légale.Là encore, le ministère de l’Intérieur a accru son influence en prenant sous sa tutelle le service des visas qui dépendait du ministère des Affaires étrangères. Dans le même mouvement, la réhabilitation du rôle des préfets a augmenté la complexité des procédures et «leur pouvoir discrétionnaire», s’inquiète la Cimade, comme en témoignent les interminables files d’attente devant les préfectures des grands centres, mais aussi de plus en plus devant celles des villes moyennes.

Arsenal. Verrouillage à l’entrée, mais aussi quand il s’agit d’expulser. Pour la Cimade, la loi du 16 juin 2011 «accroît considérablement le pouvoir de l’administration au détriment de celui du juge». Ainsi ce texte prévoit que le juge des libertés et de la détention n’intervient plus qu’au cinquième jour de la rétention et non plus au deuxième. Et la rétention maximale est passée de trente-deux à quarante-cinq jours. Cet arsenal vise à privilégier une logique d’enfermement sur toute solution alternative. Cette logique a abouti à une forte augmentation des interpellations d’étrangers en situation irrégulière, de 64 000 en 2004 à 96 000 en 2009.

Concernant l’arrière-plan de cet arsenal juridique, l’association estime, sans surprise, que «les plus hautes autorités ont répandu l’idée que l’intégration serait un problème insoluble». Port de burqa, débat sur l’identité nationale, argument de la langue française comme critère d’intégration, polémique sur la «délinquance étrangère»… Autant de débats qui risquent de fleurir à nouveau dans les prochaines semaines.

25/1/2012, FABRICE TASSEL

Source : Libération.fr

Le président du Raja, Abdeslam Hanat a tenu, mardi au siège du club à Casablanca, une conférence de presse au cours de laquelle il a jeté la lumière sur l’affaire de fuite de certains jeunes joueurs au Qatar et dont quatre sont retournés au Maroc. Les cinq autres sont encore dans ce pays du Golfe, mais ils pourraient regagner la maison dans les prochains jours.

Lors de cette rencontre, Abdeslam Hanat qui était aux côtés de Youssef Rossi, directeur technique du Raja, a tenu à faire la part des choses, rappelant que dès le déclenchement de ce scandale, le Raja a suivi une procédure, saisissant l’ensemble des instances concernées, à commencer par la Fédération Royale marocaine de football, le ministère de la Jeunesse et des Sports, ainsi que la Fédération et le Comité olympique qataris.

Une fois la procédure lancée, la Fédé qatarie a contacté la direction du Raja, faisant savoir que les neuf joueurs qui ont fui le club ne disposent pas de licences qui leur donnent le droit d’exercer dans le championnat de ce pays. Un point encourageant qui a certainement amené le directeur technique à entrer en contact avec lesdits jeunes joueurs qui lui ont confié qu’ils se sentaient dépaysés au Qatar, a indiqué M.Hanat.

Et d’ajouter que ces footballeurs ont eu une idée sur le niveau de la pratique dans la catégorie des jeunes. A titre anecdotique, ils ont pu disputer et remporter un match test sur le score sans appel de 15 à 0.

Le constat étant fait, les cadets rajaouis ont compris qu’il fallait mettre un terme à cette virée d’infortune aux conséquences fâcheuses. Concernant les quatre joueurs qui sont revenus, le Raja, dans un geste fort louable, veut non seulement tourner la page, mais se dit prêt à payer leur scolarité dans des écoles privées du fait qu’ils ont été expulsés des établissements publics.
Si le comité du Raja veut accorder son pardon à ces quatre jeunes joueurs, il n’en demeure pas moins que le club ne veut rien lâcher. Le dossier est devant la justice et les noms des intermédiaires qui ont été derrière cette scandaleuse affaire seront divulgués au moment opportun.

26/1/ 2012, S. KASSMI

Source : Libération

Mostapha Bousmina a été identifié par Pakistan. Resch.Is comme l’un des scientifiques arabes les plus connus à travers le monde. Cet ingénieur, et éminent conférencier, a reçu de nombreux prix internationaux prestigieux. Membre du Canada Team for Aerospace (qui sélectionne les expériences à être effectuées dans l’espace en collaboration avec l’Agence Européenne de l’Aérospatial et la NASA ) et conseiller auprès des plus grandes multinationales, il a répondu à l’appel du pays : depuis 2007, il est chancelier de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques. Retour sur le cheminement d’un génie.

Orphelin et issu d’un milieu très modeste, Mosto a grandi à Nador où il a suivi sa scolarité au lycée Abdelkrim Al Khattabi. Elève très brillant, il décroche à 16 ans un double baccalauréat marocain et français. D’une curiosité hors norme, encore enfant, il lisait tout ce qui était à sa portée : littérature, histoire, sciences et même les classiques de l’économie et la philosophie politique. Et quand il était en manque de lecture, se rappelle-t-il, « je prenais le car de Nador à Fès, les week-ends pour m’approvisionner »

L’absence du père a insufflé une maturité précoce à Mostapha. Il se lance dans la vie culturelle de sa cité : « je faisais du théâtre et jouais de la musique avec mes amis Amrani Fakhr Dine, Jamal Nour ». Nous sommes en début des années soixante dix, le Maroc traverse une période turbulente. Mosto se passionne pour les débats politiques et adhère à 12 ans à la jeunesse communiste (PLS). Par ailleurs, enfant, Mosto était fasciné par le monde de la magie. En contemplant les tours des magiciens, il savait qu’il observait des illusions. Mais l’illusion lui procurait un plaisir, celui d’essayer de produire ce qui, en apparence, était impossible. Notre petit génie commence alors à créer ses propres tours de magie : « je mettais à l’essai les caractéristiques des matériaux que je trouvais à ma portée: élastiques, aimants, caoutchouc ainsi et divers liquides et solides ».

En route pour Strasbourg.

Le baccalauréat en poche (meilleur lauréat au niveau national), Mosto prend son destin en main. Il se rend à la préfecture pour faire son passeport. Mais la simple formalité se transforme en cauchemar. Un passage brutal de trois jours au commissariat de Nador : « j’ai osé dénoncer avec des amis la violence des mokhaznis envers les administrés, venant accomplir des besoins administratifs. Brutalisés et tabassés violement, j’ai dû finalement payer une amende de 600 DH avant de recevoir mon passeport » Les visages marqués par les coups et les blessures subis au commissariat, Mosto et ses amis quittent le pays l’âme blessée en jurant ne jamais y remettre les pieds.

A Strasbourg, Bousmina enchaine les formations universitaires, en physique-chimie et en ingénierie à École des Hauts polymères (EHP). En 1992, il obtient son doctorat après quatre ans de recherches scientifiques entre les laboratoires de l’Université Louis Pasteur et l’Université Illinois de Chicago aux USA. Une double récompense : major de sa promotion et détenteur du prix Louis Pasteur, décerné au meilleur doctorant à l’échelle de la France. De son aventure estudiantine, Mosto Bousmina garde des beaux souvenirs : « ma soif était grande pour apprendre et découvrir le monde. J’ai travaillé dur pour vivre et financer mes études et mes voyages ». Des petits boulots, il aura tout essayé ; magasinier, veilleur de nuit, serveur, étiqueteur dans un supermarché, et même disc jockey.

En plus du berbère, l’arabe et le français, Mosto est un polyglotte. Il parle espagnol, anglais, italien et un peu d’allemand et de portugais. L’apprentissage des langues, couplé d’une maîtrise de l’histoire de l’Alsace -Lorraine lui ont permis de travailler en tant que guide touristique pour financer ses études et découvrir une centaine de pays. « Ces découvertes m’ont ouvert sur le monde, sur les peuples et leurs cultures, leurs réussites et leurs souffrances aussi »

Que le pays avance et produise du Made in Morocco.

« Les Marocains brillent à travers le monde dans les domaines des sciences et technologies. Ils peuvent apporter leurs expertises. Les capitaux privés et les investissements ont un rôle important à jouer » souligne Bousmina. Et d’ajouter : « Le pays se trouve face à des défis énormes et des échéances cruciales. Il faut accentuer la scolarisation des enfants, la formation des cadres, la recherche scientifique et technique, la diversification de notre économie. Les Marocains sont intelligents et disposent d’une capacité d’ouverture sur le monde. Son grand souhait : « que le pays avance, en mobilisant ses propres ressources humaines. Nous n’avons ni pétrole ni gaz, mais nous avons un fort potentiel humain. Notre ciel est bleu et nous avons du soleil presque toute l’année. Transformer l’énergie solaire en énergie électrique est un chantier d’avenir. Nous avons une terre qui contient une variété de plantes qui pourraient servir à fabriquer des médicaments. Notre pays et bordé par deux mers et dispose d’une situation géographique faisant le pont entre l’Afrique, le monde arabe et l’Europe. Nous avons un héritage historique unique où plusieurs cultures se sont croisées et ont donné ce Maroc tolérant et pluriel ». Et de conclure : « Il faut renforcer notre recherche scientifique et technique pour que notre pays tire bénéfices de ses propres ressources humaines et naturelles. Il s’agit de notre indépendance et de notre avenir. Il faut produire et faire du Conceived and Made in Morocco. Les défis sont là, Il faut améliorer le système d’éducation et de santé. Réaménager les territoires et partager les richesses entre les différentes régions du Maroc. Diminuer l’écart de développement entre les villes et les compagnes. Eduquer, expliquer et informer pour ancrer de façon pérenne et irréversible le Maroc dans la modernité tout en gardant le meilleur de notre identité»

Au pays de l’oncle Sam.

A Chicago, une nouvelle aventure commence. « Je suis parti, plein d’espoir, voir mon Amérique à moi. Arrivé à l’aéroport de Chicago avec 100 dollars en poche, j’opte pour le système D. Je ne voulais pas dépenser un sou de mes précieux billets verts » Mosto travaille dans une ferme à 30 km du campus universitaire. « Je m’occupais de la terre, des bêtes et sans jamais perdre de vue mon objectif principal : avoir mon doctorat et la rage de réussir ». Au pays de l’oncle Sam, le jeune chercheur s’adapte, donne des cours de français et des mathématiques. « Ma situation s’améliore, raconte-t-il, je loue un bel appartement au centre de Chicago et me concentre sur mes projets universitaires ». Le petit magicien nadori, devenu ingénieur puis grand chercheur ne s’est jamais satisfait de constater qu’une chose ne fait que fonctionner. Sa passion a toujours été de « saisir les propriétés fondamentales qui se cachent derrière un processus ». Pouvoir prédire quelles seront ces propriétés dans d’autres situations en modélisant le processus grâce aux mathématiques supérieures, son domaine scientifique préféré par excellence.

Les portes s’ouvrent enfin. Les propositions des universités et laboratoires de recherches affluent, tant en Europe, aux USA qu’au Canada. Le choix de Bousmina se porte sur le pays d’érable. Il décroche un premier poste de chercheur post-doctorant puis un deuxième comme professeur associé à l’École polytechnique de Montréal. En 1994, il intègre le département de génie chimique de la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval- à Québec.

Théoricien et expérimentateur, son travail fait appel à la fois aux sciences fondamentales, aux mathématiques supérieurs, à la physique, à la chimie, le génie mécanique, le génie chimique et le génie des matériaux» Publications, découvertes scientifiques, brevets, son laboratoire connait des exploits à l’échelle mondiale. Les récompenses affluent. L’orphelin rifain commence à jouer dans la cours des grands. Le petit « Mostito », comme l’appelle son épouse Wijdane, devient le plus jeune conférencier dans son domaine aux côtés des grands scientifiques du monde. Sa reconnaissance internationale s’est rapidement concrétisée par des prix et distinctions (voir encadré).

En 2000, à Pékin devant un parterre de scientifiques et grands industriels internationaux, le génie marocain obtient le prix International Morand Lamba Award, remis au meilleur chercheur de moins de quarte ans dans le domaine de la rhéologie et la mise en œuvre des polymères à l’échelle internationale. Le prix lui a été remis par un ministre chinois, qui le présente comme un scientifique canadien. Le moment est solennel, seul avec son épouse et sans la présence d’un représentant de l’ambassade du Maroc en Chine. L’assistance se met debout pour écouter l’hymne national du Canada. Ouijdan sa femme lui tient la main. Ils chantent ensemble, à voix basse « Manbita Al ahrar » (l’hymne marocain). A la remise du Morand Lamba Award, les larmes aux yeux, notre lauréat rappelle à l’assistance ses origines, parle de son Maroc, lui dédie son prix et au Canada, son pays d’accueil. « Me retrouvais seul avec ma femme était un moment à la fois triste et unique. J’étais fier d’être marocain mais dans la solitude».

L’appel du pays.

La solitude, Mostapha Bousmina ne la vit plus. La revanche de l’Histoire est là. Le Maroc qui ne peut plus se permettre de rester en dehors du mouvement de la modernité fait appel aux compétences de sa diaspora. En 2006, Le Roi Mohamed VI installe l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques et nomme Bousmina chancelier en 2007.

Avant même d’être appelé à occuper cette haute fonction et prendre part aux projets scientifiques du Maroc, Mostapha a fondé et présidé en 2005 le Groupe Canada-Maroc pour le Soutien à la Fondation Mohammed V pour la Solidarité. Depuis, il est membre fondateur de l’Association marocaine pour l’innovation et la recherche et Directeur Général de l’Institut des Nanomatériaux et Nanotechnologie (MAScIR– INANOTECH), qui œuvrent pour la création d’un complexe de recherche, d’innovation et de création d’entreprises. Pour Mosto : « Il faut mobiliser les énergies, acquérir la connaissance pour enfin avancer, vaincre le sous développement et être capable d’aller vers le progrès ». Il a démissionné de ses nombreuses fonctions au Canada (Professeur titulaire et détenteur de la Chaire Sénior de Recherche du Canada sur la Physique des Polymères et les Nanomatériaux) pour rentrer au Maroc en ramenant avec lui plusieurs équipements scientifiques de plusieurs millions de dollars et chercheurs aussi bien de la diaspora que des chercheurs canadiens et d’autres nationalités qui travaillaient dans sont laboratoire à l’Université Laval. Ce projet lui a pris des années de préparation et beaucoup de sacrifices pour participer à ce nouveau Maroc basé sur la connaissance, le savoir et le savoir faire scientifique et technologique. Curriculum Vitae de Mostapha Bousmina

Distinctions et Prix :

1993 : Prix universitaire Louis-Pasteur (France)

1998 : Prix d’Innovation en Recherche technologique - Ministère du Commerce et de l’Industrie (Canada)

2000 : Prix Morand-Lambla Award pour le meilleur chercheur à l’échelle internationale (Pékin)

2002 : 1er des Top-20 Explorer Award (meilleurs chercheurs du Canada)

2004 : Obtention de la Prestigieuse Bource Steacie, haute distinction en Science et Génie au Canada.

Fonctions scientifiques

Professeur en Génie de la Plasturgie et directeur du Collège Sciences Physiques et Chimiques à l’Université Laval à Québec. Président de la Chaire Sénior de Recherche du Canada sur la Physique des Polymères et les Nanomatériaux. Conférencier à l’International. Editeur des Amériques du Journal of Polymer Engineering. Membre de l’Editorial Board de Journal of Applied Rheology. Ancien Président de la Société Québécoise des Polymères (SQP). Vice-président de la Société Canadienne de Rhéologie (CSR). Ancien Président du comité d’évaluation du CRSNG (Conseil de Recherche en Sciences Naturelles et Génie du Canada). Directeur de la section Québec de la SPE (Society of Plastic Engineers). Examinateur officiel de l’Ordre des Ingénieurs du Québec (OIQ). Membre de Canada Team pour la recherche aérospatial. Membre de l’exécutif international de la PPS (Polymer Processing Society). Membre du Bureau de direction du CREPEC. Conseiller auprès du gouvernement canadien pour la recherche en milieu industriel. Conseiller officiel pour la NASA. Conseiller des multinationales (Total, INC, IPL, BASF, General Motors).

25/1/2012,  Fouzia Benyoub

Source : Portail des Marocains du monde

Le ministère de l'intérieur s'est lancé dans un chantier de refonte des statuts du Conseil français du culte musulman, afin de garantir un meilleur pluralisme au sein de cette instance créée en 2'003…Suite

L’assistant Venir au Canada connaît un immense succès. Aussi, Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) lance aujourd’hui un nouvel outil à l’intention des partenaires, des fournisseurs de services et des missions partout dans le monde.

Le nouveau gadget logiciel « Quoi de neuf à CIC » permet aux utilisateurs d’ajouter une application présentant le contenu du site Web de CIC sur leur propre site Web, leur blogue ou leur page personnelle de réseau social. Les personnes qui s’intéressent aux questions d’immigration ou qui œuvrent dans ce domaine peuvent se tenir informées grâce aux mises à jour automatiques du Ministère.

« Quoi de neuf à CIC » offre un accès facile au fil de nouvelles, ainsi que des outils et des renseignements populaires comme le tutoriel « Venir au Canada », des conseils sur la façon d’éviter les consultants en immigration véreux et une carte interactive des services offerts aux immigrants.

Pour de plus amples renseignements ou pour ajouter le gadget logiciel à votre site, allez à : www.cic.gc.ca/francais/gadget/index.asp.

25/1/2012

Source : Site du gouvernement du Canada

Le problème, c'est cette BMW noire de 1997. Moncef Ghezal l'a achetée après sept années passées à travailler en Italie. C'était son rêve. Mais il faut l'entretenir et il n'y arrive pas. "Je l'ai payée 1 000 euros, un bon prix pour un bijou pareil. Mais on me demande 700 euros de plus pour l'assurer pendant six mois. Et puis, il y a le contrôle technique, la vignette, l'essence de plus en plus chère. Je ne peux pas. Je n'arrive même pas à avoir ma propre voiture. L'Italie ne m'a rien donné". A peine cette phrase prononcée, Moncef Ghezal baisse les yeux. Avant de reprendre, gêné : "J'ai beaucoup d'amis italiens. Des gens bien, qui m'ont aidé. Quand je rentrerai en Tunisie, ils me manqueront."

Il a pris sa décision. La comparaison avec ceux qui sont restés est devenue trop difficile. "A Hammamet, mes frères se sont mariés, ils ont fondé une famille et se font construire une maison. Moi, je n'ai rien fait de tout ça." Moncef Ghezal est sur le point de jeter l'éponge, alors même qu'il vient d'obtenir son premier permis de séjour et peut enfin toucher un salaire de 1 260 euros par mois. Pour quelqu'un qui travaille dans les champs fertiles de la Sicile, ce ne doit pas être facile de se dire qu'on n'arrive à rien semer. Aucune graine d'avenir. La Tunisie est toujours devant lui, à l'horizon, de l'autre côté de la mer. Il travaille dans la campagne de Cassibile, à l'extrême sud de l'Italie. Il est ouvrier agricole chez un gros producteur de tomates cultivées en serre. Nous le rencontrons durant sa pause déjeuner. Un sandwich au thon dans un sachet en plastique. Il porte un pantalon militaire et une casquette de la Juventus. "J'ai toujours aimé le foot italien. C'est aussi pour ça que j'étais content de venir ici."

A Hammamet aussi, il était paysan. Il a appris le métier auprès de son père Jilani. Chaque jour, il voyait arriver des camions de France et d'Allemagne, qui repartaient chargés de dattes. En juillet 2005, il s'est caché dans l'un de ces camions, parmi les fruits de son pays. "Je n'ai emporté qu'une bouteille d'eau sucrée. Pendant le voyage, je n'ai pas fait pipi une seule fois." Le camion a débarqué au port de Gênes. Moncef Ghezal est descendu dans une station service dans les environs de Brescia. "Je me souviens très bien de ma première nuit en Italie. Caché dans un champ de maïs, dévoré par les moustiques." Il n'est resté dans le nord que 24 jours. Ensuite, il a travaillé dans les Pouilles pour 3,50 euros de l'heure. Là, il a fait la connaissance de sa fiancée, Elena, une roumaine qui a émigré pour travailler comme aide à domicile. Ensemble, ils ont décidé de partir en Sicile. "Artichauts, courgettes, oranges, pommes de terre, tomates. J'ai cueilli de tout."

Il y a neuf mois, après des années de travail au noir, Moncef Ghezal a décroché son premier contrat régulier. Mais le germe du doute avait déjà entamé sa résolution. "J'ai beaucoup souffert au moment de la mort de mon père. Je n'avais pas de papiers en règle, je n'ai donc pas pu me rendre à son enterrement. Ni non plus au mariage de ma sœur Mnufida." Des photos de sa famille trônent sur la table de nuit. Moncef Ghezal habite un appartement dans le centre d'Ispica, un petit village sur la colline. Il paie 300 euros de loyer par mois. Chaque matin, il part travailler à Cassibile à bord d'une vieille Fiat Punto qu'il partage, tout comme les frais d'essence, avec un ami. Le reste de sa vie italienne, il le raconte ainsi : "Le samedi, je joue dans les buts dans une équipe de maghrébins. Une fois par semaine, je vais manger une pizza avec Elena. A la maison, nous avons un caniche, un chat et sept perroquets." Alors qu'il parle, la parabole diffuse la chaîne nationale tunisienne. "Pendant que j'étais là, exploité et sans papiers, dans mon pays ils ont fait la révolution. La Tunisie s'est améliorée, l'Italie, elle, s'est enfoncée dans la crise." Les écarts se sont réduits. "Mon frère gagne la moitié de ce que je gagne. Mais, lui, il élève deux enfants…" Un sujet qui le travaille sérieusement. "Elena est une femme vraiment très bien, mais elle a 50 ans. Elle me dit que je dois rentrer chez moi et me marier. Car moi j'en ai 31 et je commence à baisser."

En 2011, les demandes d'aide au retour volontaire ont doublé en Italie : 374 émigrés ont obtenu un billet de retour financé par des fonds européens. Ce chiffre, cependant, reste bien en deçà des retours réels, puisque seuls les étrangers détenteurs d'un permis de séjour en règle peuvent en faire la demande. Beaucoup rentrent chez eux écrasés par un sentiment d'échec. Ce ne sera pas le cas de Moncef Ghezal, cueilleur de tomates. En août, il roulera dans les rues d'Hammamet à bord de sa vieille BMW. Il a fait tout ce qu'il a pu. C'est l'Italie qui a perdu.

Niccolò Zancan (La Stampa), traduit de l’italien par Régine Cavallaro

Source : Le Monde

En 2011, les Européens ont beaucoup parlé du Printemps arabe et de ses conquêtes pour les droits de l'homme. Oui mais, note l'ONG Human Rights Watch, l'Europe ferait mieux de balayer devant sa porte. L'année dernière, c'est chez elle qu'ils ont reculé. Etat des lieux de l'autre crise européenne.

Une crise peut en cacher une autre. Pendant que l’Europe économique part à vau-l’eau, les citoyens européens encaissent les lourds tributs d’une autre crise, plus silencieuse, mais tout aussi violente. Celle des droits humains. Dans son rapport annuel, l’ONG Human Rights Watch s’alarme d’une Europe moins démocratique en 2011, et d’un recul des droits humains éclipsé par le Printemps arabe.

Au-delà des belles paroles [sur le Printemps arabe], les droits humains en Europe sont en réalité bien mal en point. Une nouvelle idée chemine, celle selon laquelle:

Les droits des minorités "problématiques" devraient être infirmés dans l’intérêt général

Les politiciens élus qui mènent ce genre de politiques agissent en toute légitimité démocratique",

écrit Benjamin Ward, directeur adjoint de la division Europe et Asie centrale, dans un essai joint au rapport [PDF]. Plus précisément, HRW cible trois thématiques responsables de la crise des droits humains en Europe en 2011 :

Les discriminations et l’intolérance à l’encontre des minorités, en particulier contre les Roms

Les migrations et l’asile, et l'accueil réservé aux migrants de Tunisie et de Libye

Les politiques antiterroristes et leurs atteintes au droit

Le rapport de l’ONG retient 9 pays européens -parmi lesquels la France, l'Italie ou l’Allemagne-, où les droits humains ont reculé dans l’une ou l’autre des trois catégories l’année dernière.

1. DISCRIMINATIONS ET INTOLÉRANCE CONTRE LES MINORITÉS

Les Roms, bouc émissaire de l’Europe en 2011 : Grèce, Italie et Hongrie

La Grèce est épinglée sur la "discrimination systémique dans les domaines du logement et de l'éducation" à l’encontre des Roms. Les jeunes sont particulièrement visés par une "ségrégation à l’école", qui a d’ailleurs fait l’objet d’une plainte collective menée par 140 familles et jugée recevable par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

HRW note par ailleurs que la violence raciste représente un "problème grave", en particulier à Athènes, marquée par des attaques contre la communauté pakistanaise, et des raids de militants d’extrême droite dans les quartiers d’immigrants. L’un d’eux avait fait 25 blessés en mai 2011, parfois à coups de couteau.

La communauté rom a aussi souffert en Italie, et, encore une fois, les enfants sont les premières victimes. L’ONG liste les domaines où la discrimination y est critique : santé, éducation, conditions de vie, etc. Les enfants roms sont également surreprésentés dans le système italien de justice pour mineurs.

Même constat en Hongrie, où les Roms subissent "harcèlement et menaces de la part de milices d'autodéfense dans les régions rurales". En avril, rappelle HRW, la Croix-Rouge hongroise avait dû évacuer 277 Roms d'un campement menacé par un groupe d'autodéfense anti-Roms.

Autres discriminations ciblées : Constitution hongroise, avortement en Pologne, et manifestants espagnols

La Hongrie de Viktor Orban, mauvaise élève de l’année, concourt dans plusieurs catégories. HRW critique ainsi sur la nouvelle Constitution, entrée en vigueur en janvier 2012. Le texte, rédigé par le Fidesz, le parti au pouvoir, porte en lui "des provisions discriminatoires à l'encontre des femmes; des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) ; et des personnes handicapées". La presse n’est pas épargnée : la nouvelle loi hongroise en la matière est "une atteinte à la liberté d'expression", souligne le rapport.

En Pologne, ce sont les droits des femmes qui ont pris un coup. Le pays, doté de "l'une des législations sur l'avortement les plus restrictives d'Europe", a d’ailleurs été rappelé à l’ordre en 2011 par la CEDH. Celle-ci a estimé que "le refus d'accès à un avortement légal équivalait à une violation de l'interdiction des traitements cruels et inhumains". La Pologne a failli adopter une loi interdisant totalement l’avortement, en août, rappelle HRW.

En Espagne, la réforme de la loi de 2010 sur l’avortement est pour bientôt, et risque de suivre la même pente. Le gouvernement l’a annoncé le 25 janvier 2012 : les mineures devront désormais avoir l’accord de leur père pour avorter. 2011, ce fut aussi l'année des manifestations en Espagne. HRW y déplore les violences policières caractérisées à l’encontre des manifestants, lors des mobilisations contre les mesures d’austérité.

2. LES MIGRANTS ET L'ASILE : LA FORTERESSE EUROPE

C’est la crise la plus aiguë en matière de droits humains en Europe, selon HRW.

L’intolérance envers les migrants en Europe est omniprésente. D’après un sondage réalisé en 2010, la majorité des habitants de huit États de l’UE trouvent les immigrants trop nombreux, la moitié des répondants ayant le même avis concernant les musulmans".

La crise migratoire suscitée par le conflit en Libye et l’exode des Tunisiens en 2011 a montré l’incurie des gouvernements des pays européens face à cette question. Le dispositif de répression réservé aux migrants s’est renforcé en France, en Hongrie ou aux Pays-Bas.

Concernant la France, HRW attaque la loi sur l’immigration, adoptée en juin, qui "a affaibli les droits des migrants et des demandeurs d'asile". Comment ? En élargissant l'utilisation des zones de transit (où les migrants ont moins de droits et sont plus aisément expulsables) et en allongeant la période maximale de détention avant expulsion (à 45 jours).

En Hongrie, une loi de décembre 2010 prévoit désormais une période maximale de 12 mois d’enfermement pour les migrants, et une détention prolongée pour les demandeurs d’asile.

Le gouvernement des Pays-Bas a quant à lui pris la décision de faire payer aux demandeurs d’asile déboutés de financer "la totalité du coût de leur rapatriement forcé", tout en limitant le droit d’appel suspensif. Et HRW de déplorer l’acquittement en juin de Geert Wilders, chef du parti de la Liberté, accusé "d’incitation à la discrimination contre les musulmans, les immigrants non occidentaux et les Marocains".

La Grèce demeure quant à elle encore et toujours décriée par HRW pour les conditions de vie des migrants sur son sol, qui n'ont pas progressées en 2011.

3. LOIS ANTITERRORISTES VS. DROITS HUMAINS

L’Allemagne et le Royaume-Uni abusent de l'antiterrorisme

La première a reconduit pour 4 ans son dispositif antiterroriste, accusé par HRW "d’exercer des surveillances et de recueillir des données sur une large échelle".

Outre-manche, le Parlement planche sur 4 nouvelles lois antiterroristes. L’une d’elles prévoit de réduire de 28 à 14 jours la garde à vue dans les affaires de terrorisme… mais instaurerait une possibilité de renouveler la garde à vue pour 28 nouveaux jours "en cas d’urgence".

Et l’UE dans tout ça ?

Benjamin Ward, de la division Europe de HRW, estime que seules la CEDH et la Commission européenne sont en mesure d'influencer les Etats. Retenant deux exemples - l’expulsion de Roms par la France lors de l’été 2010 et la loi sur les médias en Hongrie - il constate cependant que "dans les deux cas, des mesures de coercition ont été prises par la Commission, pour ensuite être révoquées ou mises en suspens sans que les facteurs déclenchants aient été correctement traités". Et de conclure :

Si la Commission ne fait pas preuve de davantage de courage, la pente descendante en matière de droits au sein de l’UE semble devoir se poursuivre".

25.01.2012 | 19:10, Benjamin Leclercq

Source : Myeurope

Hayat Saidi expose ses œuvres jusqu'au 30 janvier à la fameuse Biennale de Rome. Une consécration pour cette artiste autodidacte, férue de la lumière et de la couleur…Suite

Said Ben A mar, un franco-marocain de 26 ans s'apprête à faire l'aventure de sa vie : la traversée de l'Atlantique pour relier Dakar à Cayenne (Guyane) à l 'aviron, à la force des bras, sans escale, sans assistance et en solitaire…Suite

L'Hôpital My Abdellah à Mohammedia a reçu mardi un lot de matériel médical offert par la mairie de Dreux en France.

Le lot se compose de 42 chaises roulantes, 24 sommiers hospitaliers, 30 couvertures ainsi que 28 consignes pour le rangement des médicaments.

Ce don s'inscrit dans le cadre de l'accord de coopération et de jumelage conclu le 4 décembre 2010 entre les mairies de Mohammedia et de Dreux, a indiqué Saïd Bahlaoui, membre du conseil de la ville de Mohammedia, chargé de la communication, assurant que le conseil compte multiplier de telles actions en faveur de cet établissement hospitalier.

Un engagement salué par le Directeur de l'Hôpital My Abdellah qui s'est félicité de ce don qui vient à point nommé, d'autant que l'hôpital enregistre des carences en la matière, espérant que ce partenariat dure et englobe d'autres domaines comme la radiologie qui devrait être numérisée.

Il a aussi déploré le fait que l'unique hôpital dans la ville ne dispose que d'une seule ambulance et d'une morgue trop petite pour répondre aux besoins actuels.

Visiblement sensible à toutes ses attentes, le Président de l'Association Marocaine Interculturelle et Sportive à Dreux (AMIS), Mohamed Chekradi, a fait état de sa disposition de réunir toutes les volontés des marocains résidant dans cette ville pour participer encore à des actions de coopération en faveur de la ville de Mohammedia et de l'hôpital en particulier.

Le président de cette association, qui a œuvré pour l'acheminement de ce don, a aussi fait part de son intention d'œuvrer pour la création d'une association regroupant les Marocains originaires de Mohammedia résidant à Dreux qui représentent 5000 personnes sur les 32.000 habitants de cette ville située dans le Département d'Eure-et-Loir et la région du centre.

24/01/2012

Source : MAP

Le Maroc participe durant le premier semestre 2012 au premier festival euro-arabe du cinéma et du journalisme qui se tiendra dans la capitale espagnole Madrid, apprend-on lundi auprès des organisateurs.

Organisé sous le thème " Cinéma et journalisme: Rapprochement entre les deux rives", le festival est une initiative conjointe de la fédération des associations des journalistes d'Espagne (FAPE) et l'association des journalistes et écrivains arabes en Espagne pour contribuer au rapprochement entre l'Occident et le Monde arabe à travers le cinéma, la culture et les Médias.

Le festival, qui combine projections cinématographiques et conférences thématiques animées par des diplomates arabes accrédités en Espagne, des experts du monde arabe ainsi que des journalistes espagnols et arabes, est organisé en collaboration avec la Fondation Araguaney-puente de culturas.

Au total sept films documentaires de cinq pays, deux du Maghreb (le Maroc et la Tunisie) et trois du Proche Orient (Egypte, Palestine et Irak) seront projetés du 26 janvier au 14 juin prochain, un jeudi de chaque mois, à l'auditorium du centre international de la presse de Madrid.

Les films retenus racontent le printemps arabe en Egypte et en Tunisie avec les documentaires "Plus jamais peur" du tunisien Mourad Ben Cheikh, et "Erhal: journal de la place Tahrir", le conflit Israélo-palestinien "Cette terre est mienne", "Hébron" et "la petite ville de Bethléem", la réalité de la population émigrante avec le documentaire "Al Madina", des inégalités des opportunités avec le documentaire "Khalid" et enfin de la mort de journalistes en Irak "Caméras contre armes".

Le Maroc est représenté à ce festival par deux documentaires "Al Madina" qui raconte, durant 14 minutes, le retour d'un immigré marocain à son pays d'origine après neuf ans passé en Espagne et "Khalid", une parabole sur le passage à l'âge adulte et l'inégalité des chances dans le monde à travers l'histoire de Khalid un enfant de Marrakech devenu adulte trop tôt et obligé de gagner son pain quotidien comme distributeur d'œufs. 23/01/2012

Source : MAP

Le ministre libyen de l'Intérieur, Fawzi Abdelali, a affirmé mardi que la Libye ne serait pas le garde-frontière de l'Europe, faisant état "de problèmes énormes" en raison de l'affluence de milliers d'immigrants clandestins.

 

"La Libye a besoin de beaucoup de moyens pour contrôler (l'immigration). La Libye ne sera pas le garde-frontière de l'Europe. Même si elle le voulait, elle ne le pourrait pas", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse.

 

Le ministre a appelé l'Europe et les pays voisins à l'aide pour faire face aux flux d'immigrés.

 

M. Abdelali a notamment demandé de l'aide pour réhabiliter 19 centres de rétention et pour un système de surveillance des frontières.
L'ancien régime du colonel Mouammar Kadhafi, qui utilisait l'immigration comme moyen de pression sur l'Occident, affirmait aussi que la Libye ne pourrait être le garde-frontière de l'Europe.

 

Il y a un an, il avait réclamé à nouveau cinq milliards d'euros par an à l'UE pour la stopper.

 

Depuis plusieurs années, la Libye est une destination et un pays de transit vers les côtes européennes pour des centaines de milliers d'immigrants africains.

 

24/01/2012
Source : AFPF

 

 

Immigration: la Libye ne sera pas le garde-frontière de l'Europe (ministre)

« Le seul Québec possible est celui de la diversité ». C’est sur cette citation du Premier ministre Jean Charest que Kathleen Weil, ministre québécoise de l’Immigration et des communautés culturelles a choisi de clôturer l’entretien qu’elle a accordé à Atlas.Mtl en ce début d’année 2012; premier exercice d’un plan triennal d’immigration qui devrait mener la Belle province à une performance : accueillir un volume stable de 50 000 nouveaux arrivants par an.

Par ce choix, la ministre réfute l’idée sous-jacente à la toute première question répercutant un sentiment souvent présent chez les communautés culturelles du pays, suggérant que la question de l’immigration peut avoir été instrumentalisée jusqu’à ne plus être qu’un instrument de «politique politicienne» ou un enjeu électoraliste. Auparavant, elle aura également pris soin de relever le fait que, malgré quelques gesticulations médiatiques épisodiques, «les Québécois sont ouverts à l’immigration et saisissent son importance dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de vieillissement de la population».

Mme Weil, met également à profit cet entretien pour souligner une ligne de démarcation importante entre l’approche québécoise de l’immigration et celles de différents autres pays – on pensera ici notamment à la France et à sa Circulaire Guéant – en faisant état du Programme de l’Expérience Québécoise (PEQ), destiné aux travailleurs temporaires et aux étudiants étrangers.

Mais elle a également le courage d’admettre que «dans l’insertion en emploi (…) il faut redoubler d’efforts et ce, avec le concours des différents employeurs. (…) nous le savons, il n’est pas toujours facile pour un nouvel arrivant de trouver un emploi à la hauteur de ses compétences et de ses ambitions». De même, elle accepte de répondre à une question longtemps esquivée par ceux et celles qui l’ont précédées au MICC ces dernières décennies sur l’évaluation des politiques d’intégration mises en place et annonce la mise en place d’ «un plan pluriannuel d’évaluation qui prévoit des évaluations dont plusieurs concernant les politiques et les programmes d’intégration».

Mme Weil consent ainsi à Atlas.Mtl un entretien dans lequel on va enfin au-delà des clichés et des mots pour atteindre l’essentiel, sans langue de bois, sans faux-fuyants. Le tout avec une sérénité dans les propos qui révèle à la fois une réelle maitrise des dossiers et un souci d’efficience dans le traitement des problèmes; autant d’assurances souvent rares dans la planète Migrations. Entretien.

Atlas.Mtl : Madame la Ministre, à la lumière de votre expérience gouvernementale, n’avez-vous pas l’impression que la question de l’immigration, au lieu d’être abordée comme un enjeu démographique et économique et une assurance sur l’avenir, est plutôt devenue une question de politique politicienne et un enjeu de politique intérieure dans lequel la démagogie, le populisme et l’électoralisme l’emportent sur la raison?

Kathleen Weil : Tout d’abord, vous me permettrez de vous dire, sur une note très personnelle, que l’immigration est une question qui me passionne depuis très longtemps. Toute ma vie, que ce soit au plan personnel ou professionnel, j’ai vu l’apport économique, social et culturel des immigrants à notre société. Aujourd’hui, à titre de ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, j’ai l’immense chance d’être aux premières loges, comme témoin privilégiée, de la richesse qu’insuffle la diversité à notre société et je suis très heureuse de faire partie d’un gouvernement qui a compris que l’immigration joue un rôle clé dans le développement du Québec. Évidemment que nous retrouvons des personnes préoccupées par des questions d’intégration, notamment en emploi, et de francisation et je peux vous assurer que je suis moi-même très sensible à ces questions. Néanmoins, de récentes études démontrent que les Québécois sont ouverts à l’immigration et saisissent son importance dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de vieillissement de la population.

Revenons au triennat 2012-2014. Il fixe pour objectif l’accueil de quelques 52 000 nouveaux arrivants par an, choisis en fonction de compétences professionnelles très précises. Que va faire le Québec pour atteindre ces objectifs, sachant que beaucoup d’autres pays en déficit de main d’œuvre et de compétences lui livrent une féroce concurrence, dans les mêmes bassins démographiques, pour le recrutement de candidats à l’émigration?

En fait, nous comptons graduellement stabiliser le volume d’immigration pour atteindre 50 000 nouveaux arrivants en 2015, dont la majorité provient de la catégorie des travailleurs qualifiés. Évidemment, je considère que pour atteindre ces objectifs de volumes importants, nous devons être proactifs sur la scène internationale afin de recruter des compétences dont notre marché de l’emploi a besoin. Comme vous le dites, dans un contexte de mobilité de main d’œuvre et de mondialisation, le Québec se retrouve en concurrence avec plusieurs autres juridictions pour attirer les meilleurs talents. Il faut donc développer des stratégies de prospection et de promotion performantes. Parmi ces actions, nous retrouvons l’intensification des efforts de promotion à l’étranger dans des territoires ciblés, tels la France, le Mexique et le Brésil, la mise sur pied des « journées Québec» en France, la réalisation de missions dans de nouveaux marchés présentant un bon potentiel, la réalisation de campagne promotionnelle de grande envergure sur le Web comme « Vous avez une place au Québec ». Et nous nous n’arrêtons pas là. Même chez nous, nous développons des programmes qui nous permettent de retenir les forces vives qui sont déjà sur le territoire, et je pense notamment au Programme de l’Expérience Québécoise (PEQ), destiné aux travailleurs temporaires et aux étudiants étrangers, qui, après une expérience de travail ou suite à l’obtention d’un diplôme d’un établissement d’éducation Québécois, peuvent demander leur certificat de sélection du Québec grâce à cette voie rapide que nous mettons à leur disposition. Alors, je peux vous assurer que nous sommes bien outillés pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.

La meilleure publicité en la matière demeurant un bon niveau d’intégration, en particulier en emploi, le Québec est-il aujourd’hui vraiment une destination concurrentielle?

Les dernières données indiquent que d’ici 2015, 730 000 emplois seront à pourvoir au Québec. Nous avons donc des besoins en main-d’œuvre qualifiée auxquels il faut répondre et l’immigration est appelée à jour un rôle essentiel pour combler ces besoins. Vous savez, mettre à profit l’immigration pour relever le défi que représente cette pénurie de main-d’œuvre est une priorité pour moi. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard que l’on retrouve dans le plan d’immigration 2012-2015, une orientation qui vise à mieux arrimer les compétences des candidats à l’immigration avec les besoins de notre marché du travail. Nous avons des besoins croissants dans des secteurs particuliers comme celui de l’informatique, de la recherche biomédicale, de l’aéronautique et des télécommunications. Étant donné que la rareté de la main-d’œuvre se fait déjà sentir due au vieillissement de la population qui mène à des départs massifs à la retraite, le Québec est toujours une destination concurrentielle en matière d’emploi.

Plus précisément, que considérez-vous comme succès dans les politiques publiques visant à l’intégration et où faut-il faire des efforts supplémentaires ?

Je considère qu’il est important de souligner le pas de géant que nous avons fait en matière de francisation. En effet, depuis que nous sommes au pouvoir, nous avons déployé des efforts supplémentaires dans le but de préserver le fait français au Québec. Que ce soit grâce à une meilleure sélection ou à une formule de francisation plus rapide, plus facile et plus accessible, nos bilans sont satisfaisants. Bien entendu, l’adoption du français comme langue d’usage par les nouveaux arrivants exige un support continu. Par contre, je considère que c’est dans l’insertion en emploi ou il faut redoubler d’efforts et ce, avec le concours des différents employeurs. Comme nous le savons, il n’est pas toujours facile pour un nouvel arrivant de trouver un emploi à la hauteur de ses compétences et de ses ambitions. Cependant, nous avons mis en place d’importants outils aidant à la reconnaissance des compétences et à l’insertion au marché du travail, notamment des ententes avec une trentaine d’ordres professionnels, des programmes de stages, des formations d’appoints, de mentorat et d’accompagnement. Ce qui est important un mes yeux, ce que je considère mon cheval de bataille, c’est l’ouverture des entreprises à la diversité. Cette ouverture est importante pour l’immigrant à la recherche d’emploi mais aussi cruciale pour les entreprises. Plusieurs études, dont celle du « Conference Board » le confirment : les entreprises qui misent sur la diversité sont plus compétitives, car elles comptent parmi leurs équipes des têtes de ponts entre différents marchés, des personnes ayant des cultures et des langues différentes qui amènent des idées innovantes. Je peux vous assurer que j’ai cette question à cœur et que je compte déployer tous les efforts nécessaires afin de relever ce défi!

Comment vous évaluez l’impact des politiques menées en matière d’intégration et leur efficacité ?

Nous estimons qu’il est important d’évaluer correctement l’impact des politiques menées en matière d’intégration. C’est donc pour cela que nous avons mis en place en 2009-2010 un plan pluriannuel d’évaluation qui prévoit des évaluations dont plusieurs concernant les politiques et les programmes d’intégration. Il est à mes yeux importants de connaître les performances des programmes que nous mettons en place. L’évaluation de performance est un outil précieux pour que nos actions et nos projets soient efficaces et répondent aux différents besoins exprimés. Par ailleurs, j’ai un intérêt marqué pour la question et c’est d’ailleurs pour cette raison que je rencontre de temps en temps des chercheurs universitaires afin d’identifier des défis particuliers en intégration. Nous sommes aussi en veille constante de ce qui se passe à travers le monde en matière d’intégration. Mais évidemment, il faut être patient et laisser le temps aux politiques que nous mettons en place de faire effet avant de les évaluer, et c’est peut-être là mon seul problème : je ne suis pas patiente !

Vous savez que les principaux pays émetteurs d’émigration vers le Québec se dotent d’organismes consultatifs chargé de proposer des stratégies et des politiques migratoires. Ces démarches vous interpellent-elles ?

Tout à fait ! Ces organismes consultatifs permettent d’avoir une fine connaissance de leurs diasporas respectives au Québec, leur dynamique et leur composition. D’ailleurs, j’ai eu la chance et l’immense plaisir d’assister au colloque Marocaines d’ici et d’ailleurs du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, il y a quelques mois, ou j’ai rencontré des membres de votre communauté qui provenaient des quatre coins du monde et qui enrichissaient de leurs expériences les discussions et débats organisés dans le cadre de ce colloque.

Si on vous demandait de résumer cet entretien à trois phrases-clés, quelles seraient ces trois phrases ?

- « Le seul Québec possible est celui de la diversité » – Jean Charest

- L’emploi est au cœur de l’intégration

- La diversité est une valeur ajoutée pour la société.

21/2012, Entretien réalisé par Abdelghani Dades

Source : Atlas.Mtl

Des lois Hortefeux et Besson aux démantèlements de campements illégaux en passant par le discours de Grenoble, le gouvernement n'aura cessé depuis 2007 de faire la chasse aux étrangers en situation irrégulière. Et régulière.

Les étrangers ? Dehors. Le quinquennat Sarkozy, celui du ministère de l'Immigration, aura gravé une ligne dure, toujours plus dure, sur l'immigration, de discours stigmatisants en tour de vis legislatifs, de traque aux Roms au renvoi des jeunes diplômés. Début janvier, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, se félicitait d'avoir atteint 33 000 expulsions en 2011, un record. 10 000 de plus qu'en 2007.

En cinq ans, les verrous ont sauté les uns après les autres. On est passé de la lutte contre l'immigration illégale à celle contre l'immigration légale, notamment professionnelle. La fameuse immigration choisie versus immigration subie. L'intégration, défendue aux premiers temps du quinquennat comme la face postitive de la médaille, n'est plus épargnée. Les naturalisations, symboles de l'intégration réussie, sont malmenées. Et voilà que même les jeunes diplômés étrangers, sortis de grandes écoles françaises et souhaitant exercer leurs talents en France, se retrouvent dans le collimateur du ministère.

Alors que la Cimade, association de défense des étrangers, publie ce mardi un bilan des politiques publiques en matière d'immigration, retour sur les grandes étapes de cinq ans d'offensives.

2007 (23 200 expulsés)

Mai. C'est Brice Hortefeux, fidèle lieutenant de Sarkozy, qui ouvre les hostilités au nouveau poste de ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement.

20 septembre. Liu Chunlan, une Chinoise clandestine, se défenestre par peur de la police, à Paris. Son cas devient emblématique de la traque aux sans-papiers contre laquelle se mobilise, entre autres, le réseau RESF (Réseau éducation sans frontière).

10 octobre. Ouverture, sans inauguration officielle pour cause de malaise dans les rangs de la droite, de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration.

Automne. La loi sur l'immigration dite «loi Hortefeux» suscite réserves et mobilisation. En cause, notamment, un amendement autorisant le recours aux tests génétiques dans le cadre de la procédure de regroupement familial, et un article sur les statistiques ethniques, finalement censuré par le conseil constitutionnel. La loi est adoptée le 20 novembre.

Fin décembre. Publication du décret créant le fichier Eloi (comme éloignement). Il regroupe les données à caractère personnel (nom, prénom et date de naissance des enfants) relatives aux étrangers en situation irrégulière. Fin 2009, le Conseil d'Etat retoquera deux dispositions du fichier Eloi, le reste du texte est validé.

2008 (29 796 expulsés)

Février. Hortefeux remet sur la table l'idée d'instaurer des quotas annuels de migrants admis à séjourner en France, sur des critères professionnels (listes de métiers) mais aussi de nationalité. La fameuse immigration choisie. Pierre Mazeaud, ex-président du conseil constitutionnel, préside une commission sur le cadre constitutionnel de la nouvelle politique d'immigration... à la fois irréalisable et opportuniste, estimera la commission en juillet.

Hortefeux rebondira en adaptant son vocabulaire : on ne parle plus de quotas mais d'«objectifs chiffrés» fixés dans un projet de loi-programme pluriannuelle 2009-2012.

15 avril. Des travailleurs sans papiers entament une série de grèves pour réclamer leur régularisation, notamment en Ile-de-France. Sarkozy exclut toute «régularisation massive».

1er juillet. Fin de la période transitoire pour les ressortissants communautaires de l'est de l'Europe. Roumains et Bulgares sont donc libres de circuler... en théorie. Car, pour rester en France, ils doivent encore solliciter une autorisation de travail, sans que la situation de l'emploi ne puisse leur être opposée, et sont soumis à une liste des 150 métiers «en tension».

Août. Remous autour des centres de rétention, où sont placés les étrangers suspectés d'être clandestins. Jusque-là, seule la Cimade avait accès à ces centres pour assister les retenus. Le gouvernement veut ouvrir cette mission à d'autres associations. La Cimade y voit une mesure de rétorsion contre sa trop grande liberté de parole.

30 octobre. Un décret impose l'apprentissage du français et un test de connaissance des «valeurs de la République» dans le pays d'origine pour les candidats au regroupement familial et les conjoints de Français.

2009 (29 288 expulsés)

Mars. La sortie du film Welcome vient illustrer la question de l'entraide, dans le collimateur du ministre Besson, nommé le 15 janvier. A-t-on le droit, en France, de faire entrer chez soi un étranger en situation irrégulière pour lui donner à manger, lui permettre de se doucher ou de charger son portable ? Les associations alertent sur la répression croissante qui s’exerce un peu partout à l’encontre de militants, ou de simples citoyens venant en aide aux clandestins.

24 juin. 1 300 sans-papiers sont expulsés par la CGT de la Bourse du travail, dans le IIIe arrondissement de Paris, qu'ils occupaient depuis mai 2008.

Septembre. Lors de l'université d'été de l'UMP, sortie de Brice Hortefeux, alors ministre de l'Intérieur, à propos d'un jeune militant dont le père est algérien : «Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes.» Le ministre s'empêtre dans les dénégations, assurant qu’il ne parlait pas des Arabes mais des Auvergnats. Condamné à 750 euros d'amende devant le tribunal correctionnel en juin 2010, il sera relaxé en appel du délit d'injure raciale. La cour s'est basée sur un motif juridique et a taxé les propos de l'ex-ministre de l'Intérieur de «méprisants» et d'«outrageants».

22 septembre. Evacuation de la jungle de Calais. Opération ultramédiatisée, le démantèlement du campement sauvage où survivaient dans des conditions précaires des exilés Afghans dans l'espoir d'un hypothétique passage en Angleterre a été mené en deux heures par 500 policiers. Sans régler le problème des migrants en France. Calais, le coup d'éclat qui cache la

12 octobre. Plus de 6 800 travailleurs sans papiers se mettent en grève pour défendre leurs droits.

25 octobre. Eric Besson annonce la tenue d'un «grand débat sur les valeurs de l'identité nationale». Dans le plan com, trois mois de débats locaux et un site internet avec «grille de réflexion» et appel à contributions. Dans les faits, trois mois de polémique, de ministres qui prennent soigneusement leurs distances, de débats locaux propices aux dérapages (mention spéciale à Nadine Morano et l'affaire de la casquette). Tout ça pour quelques mesurettes symboliques annoncée à un mois des régionales.

Novembre. Eric Besson part en croisade contre ce qu'il appelle «les mariages gris».

15 décembre. Un charter franco-britannique est organisé pour renvoyer des Afghans en situation irrégulière vers leur pays pourtant en guerre.

2010 (28 000 expulsés)

Février. Devant une administration de plus en plus tatillonne, les doléances de Français nés à l'étranger se multiplient. A chaque renouvellement de leur carte d'identité et, désormais, pour la délivrance d'un passeport biométrique, il leur faut prouver leur nationalité. La colère monte, et la mobilisation s'organise.

18 juin. Au terme d'un bras de fer de plusieurs semaines entre les travailleurs sans-papiers, qui occupent la place de la Bastille à Paris, et le gouvernement, celui-ci lâche du lest en concédant des «ajustements» sur les régularisations.

10 juillet. Des incidents éclatent à Saint-Aignan (Loir-et-Cher) après la mort d’un jeune de la communauté du voyage, tué par un gendarme. Les Roms (qui n'ont rien à voir avec les gens du voyage) deviennent la cible du gouvernement. Nicolas Sarkozy ordonne le démantèlement des campements illégaux roms et l’expulsion des «Roms qui auraient commis des atteintes à l’ordre public ou des fraudes».

30 juillet. En déplacement à Grenoble, Nicolas Sarkozy annonce une batterie de mesures sécuritaires, ciblant les immigrés. Il demande que la nationalité française puisse «être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte» à la vie d'un policier ou gendarme. Filant le cliché de l'immigré fraudeur, il souhaite qu'on évalue les «droits et prestations auxquels ont aujourd'hui accès les étrangers en situation irrégulière».

5 août. Le ministère de l’Intérieur publie une circulaire ordonnant aux préfets que «300 campements ou implantations illicites devront être évacués d’ici trois mois, en priorité ceux des Roms». Le délit de discrimination est si flagrant que l'Europe et même le pape s'en mêlent. Pendant ce temps, coup d'accélérateur sur les évacuations de campements roms... qui se réinstallent un peu plus loin.

Octobre. Un an après le mouvement de grève lancé par les travailleurs sans-papiers, rien n'a bougé. Ils sont toujours en grève.

16 novembre. Sarkozy supprime le ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire. Ses missions sont transférées au ministère de l'Intérieur. Claude Guéant entre en piste.

29 décembre. L'Aide médicale d'Etat, qui permet aux sans-papiers, privés de tous les droits, de se faire soigner, est rabotée.

2011 (32 922 expulsés)

Avril. Claude Guéant annonce qu’il veut réduire l’immigration légale. Visant en particulier l’immigration professionnelle, rendue selon lui inutile en raison de la crise. Et fixe un objectif de 30 000 expulsions dans l’année.

Mai. Flirtant avec le Front national, le ministre se fait une spécialité des déclarations à l'emporte-pièce sur l'immigration. Exemple : «Le quart des étrangers qui ne sont pas d’origine européenne sont au chômage, les deux tiers des échecs scolaires, c’est l’échec d’enfants d’immigrés.» Stigmatisant et surtout faux.

31 mai. Nouvelle cible, les jeunes diplômés étrangers. Claude Guéant et Xavier Bertrand, ministre du Travail, publient une circulaire sur la «maîtrise de l’immigration professionnelle» qui invite à une interprétation restrictive des règles de délivrance des cartes de séjour «salarié» et de changement de statut «étudiant» vers «salarié». La mobilisation s'organise côté étudiants, réunis dans un «Collectif du 31 mai».

16 juin. La loi Besson sur l’immigration est adoptée après un an de débats parlementaires. Les principales mesures (interdiction de retour, recul de l’intervention du juge à 5 jours, augmentation de la durée maximale de rétention à 45 jours, démantèlement du droit au séjour des étrangers malades), sont votées sans véritable opposition.

11 août. Le nombre de métiers en tension ouverts aux étrangers non communautaires est réduit à 14.

Septembre. Claude Guéant focalise sur le «problème de la délinquance roumaine».

Novembre. Durcissement annoncé du droit d'asile, qui serait détourné «à des fins économiques», selon l'Intérieur.

Décembre. Affirmant que «la délinquance étrangère est supérieure à la moyenne enregistrée dans notre pays», Claude Guéant annonce son intention d'élargir le nombre de délits susceptibles d’être assortis d’une interdiction du territoire français. Un retour à la double peine.

24/1/2012,  CORDÉLIA BONAL, MARIE PIQUEMAL

Source : Libération

Un constat d’échec accablant. C’est le bilan que tire La Cimade des politiques menées ces deux dernières années en matière d’immigration dans son état des lieux 2012. Systématisation des contrôles illégaux aux frontières, impossible dialogue avec l’administration, obsession de la fraude ou crise de l’accueil des demandeurs d’asile, les militants de La Cimade témoignent jour après jour des conséquences dramatiques d’une politique uniquement guidée par l’obsession sécuritaire.

Migrations. État des lieux 2012 dévoile ainsi une toute autre réalité que celle illustrée par les chiffres record du ministère de l’Intérieur. Une réalité d’hommes et de femmes sans droits, précarisés, humiliés, stigmatisés, criminalisés, traqués…au nom d’une politique électoraliste qui ne remplit même pas les objectifs qu’elle s’est fixé.

La Cimade rend aujourd’hui public ce bilan global pour montrer qu’il est urgent et possible de mener d’autres politiques d’immigration et d’intégration. À partir de son expérience de terrain et de son analyse des politiques publiques, La Cimade a élaboré 40 propositions pour une politique d’hospitalité. Des propositions concrètes, à court, moyen et long terme, qu'elle invite à mettre en débat. Ainsi, La Cimade a envoyé un courrier aux candidats aux présidentielles en leur demandant de se positionner sur ses propositions. Consulter le rapport.

24/1/2012

Source : Site de la Cimade

Lettre ouverte à Messieurs Abdellatif Maâzouz, Ministre Délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé des Marocains résidents à l’étranger; Abdelhamid El Jamri, Président du Comité pour les travailleurs migrants; Driss El Yazami, Président du Conseil National des Droits de l’Homme au Maroc et Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger.

Messieurs,

L’honneur m’échoit de présenter respectueusement aux hautes autorités que vous représentez la situation de mes frères africains venus des pays au sud Sahara, communément appelés ‘’migrants subsahariens au Maroc’’.

Je suis moi-même migrant camerounais, ayant vécu dix ans au Maroc. Je suis viscéralement attaché à défendre la cause des personnes déplacées*, que ce soit pour des raisons économiques, politiques, sociales, ou climatiques. Notamment, je porte et dénonce régulièrement les injustices que subissent les sub-sahariens dans des forums sociaux, des conférences et débats. Comme vous le savez, les migrants fuient la guerre, des conditions climatiques difficiles ou des situations économiques désastreuses. Quittant l’Afrique subsaharienne, ils souffrent ensuite profondément de la traversée du désert et cherchent finalement un temps de répit au Maroc. Mais dans le royaume, ils sont précarisés, marginalisés et, trop souvent, déshumanisés.

Tous les jours, des subsahariens meurent de vouloir rejoindre l’Europe dans un silence assourdissant et l’indifférence totale des autorités marocaines. Depuis les tragiques évènements de Ceuta et Melilla en octobre 2005 qui ont vu quinze sub-sahariens mourir sous les balles des gardes marocains et espagnols, des organisations d’accompagnement de migrants et de défense des droits humains au Maroc se sont mobilisées pour intenter une action en justice, sans qu’à ce jour n’aient pu être identifiés et condamnés les responsables de ces meurtres. En 2008, une embarcation de fortune a chaviré au large des côtes d’Al Hoceima, faisant plus d’une trentaine de noyés dont des femmes et des enfants, parmi la soixantaine de sub-sahariens présents à bord. Les rescapés ont témoigné de l’implication des gardes marocains dans le naufrage, et pourtant ceux-ci n’ont jamais été inquiétés de quelque manière que ce soit.

Dans ses multiples communiqués, le GADEM (Groupement Anti-raciste d’accompagnement et de Défense des Etrangers et Migrants au Maroc) fait état des violences et de la déshumanisation dont sont victimes les subsahariens dans le pays : en témoigne par exemple cet extrait d’un communiqué datant du 25/10/2011:

« Citant des informations de la MAP, le quotidien Al Massae rapportait dans son édition du 5-6 novembre 2011 le refoulement par les autorités marocaines, le 25 octobre, de 90 personnes et le 3 novembre, de 60 personnes qui tentaient de passer à Sebta (Ceuta) par la mer. Les nombreux témoignages recueillis par le GADEM permettent d'affirmer que leurs interceptions en mer alors qu’ils cherchaient à rejoindre Sebta ont été particulièrement violentes, et dans certains cas, mortelles. Ces opérations ont donné lieu à des violences disproportionnées et à de nombreuses exactions. D’autres événements similaires antérieurs et plus récents retracent le même type de pratiques par les autorités marocaines et/ou espagnoles qui portent une atteinte grave au droit à la vie de ces personnes.

Les 90 personnes refoulées le 25 octobre à la frontière algérienne sont les rescapés d'un naufrage provoqué suite à l'intervention conjointe des forces de sécurité espagnoles et marocaines pour intercepter leur embarcation qui tentait de contourner par la mer le grillage installé sur la côte entre Fnidq et Sebta. Si certains migrants ont réussi à rejoindre le territoire sous contrôle espagnol, 10 à 15 personnes seraient mortes noyées, selon des témoignages concordants.

Le 3 novembre, 74 personnes, ressortissants de différents pays d’Afrique subsaharienne, ont tenté de rejoindre Sebta à la nage. Ils ont été rattrapés par les bateaux de la marine marocaine, alors que des tirs de balles en caoutchouc de la Guardia civil retardaient leur progression et que des civils marocains, apparemment incités par les forces de l’ordre marocaine, leur jetaient des pierres depuis le rivage. Seules 13 personnes ont pu rejoindre les eaux jouxtant Sebta (…).

Les migrants interviewés par le GADEM, accusent des hommes en uniforme qui leur semblaient être des militaires marocains de les avoir frappés et d’avoir enfoncé la tête de certains sous l'eau jusqu'à la limite de la noyade avant de les ramener à terre, où ils les auraient dépouillés de leur argent et téléphones portables.

Après avoir été emmenés dans différents commissariats des environs puis regroupés dans celui de Tetouan, ils ont été transportés en bus vers le commissariats d’Oujda puis finalement refoulés à la frontière avec l'Algérie, à l'exception des 5 personnes, séparées du reste du groupe, car elles auraient été gravement blessées lors de l’opération d’arrestation ».

Et l’horreur ne connait pas de trêve : le 23 décembre, alors que le monde entier s’apprêtait à fêter Noël et la nouvelle année, les personnes migrantes subsahariennes au Maroc étaient une fois de plus victimes d’une chasse à l’homme sans précédent, traquées telles des bêtes sauvages, sans respect de leurs droits et de leur dignité.

La police marocaine (en civil ou en tenue) a en effet multiplié les arrestations de sub-sahariens dans tout le royaume chérifien. Comme toujours, l’opération a débuté dans les quartiers périphériques des grandes métropoles où vivent les migrants et où la police passe le plus souvent à l’action en faisant du porte à porte. Cette fois encore, des centaines de personnes : femmes (dont certaines enceintes), enfants, demandeur d’asiles et réfugiés ont été arrêté comme des criminels. Sans ménagement, ils ont été menottés puis bastonnés. Ce à quoi s’ajoutent l’humiliation et le traumatisme d’une arrestation publique. Ensuite, sans avoir été présentées devant le juge d’instruction (comme le prévoit pourtant la loi), ils ont été directement reconduits à la frontière algérienne où les migrants sont alors victimes du jeu de ping-pong entre les deux pays. Le Maroc les renvoyant en Algérie et l’Algérie les repoussant vers le Maroc… Tout ceci ne serait qu’un jeu s’il n’avait provoqué la mort par épuisement de deux femmes : l’une du Congo Brazzaville enceinte de six mois, l’autre originaire de la République Démocratique du Congo, noyée avec ses deux filles.

Le lundi 16 janvier 2012, l’Association Rif des Droits Humains (ARDH) et l’Association Beni Znassen pour la Culture, le Développement et la Solidarité (ABCDS) ont demandé au Ministre marocain de la Justice et des Libertés et au Conseil National des Droits de l’Homme que soit menée d’urgence une enquête pour faire toute la lumière sur les trop nombreux cas de noyade de migrants, et sur la responsabilité des forces auxiliaires et de la marine royale dans ces évènements tragiques.

Devant l’ampleur du phénomène migratoire, ce ‘’grand défi de notre temps’’, il est désormais indispensable de porter l’attention de tous sur ces laissés-pour-compte qui ont cru pouvoir circuler librement sur Terre, comme le font tous les jours les capitaux internationaux, les richesses africaines et les touristes occidentaux. Est-ce vraiment utopique, pour un Africain, de souhaiter aller et venir librement sur cette terre ? De prendre son destin en main plutôt que d’attendre de recevoir une aide au développement qui ne tient pas ses promesses ?

Pour avoir rêvé de lendemains meilleurs, ces hommes, femmes et enfants, ont quitté leurs pays comme l’ont fait avant eux les Européens en quête de l’Eldorado ou les Marocains cherchant à améliorer leurs conditions de vie à l’étranger. Mais les subsahariens eux, aujourd’hui, sont pourchassés, emprisonnés, assassinés, stigmatisés, déshumanisés et chosifiés (pour exemple, voir l’article du quotidien marocain Al Massae n°1643 du jeudi 5 janvier 2012, rendant les subsahariens responsables de la propagation du virus du sida au Maroc). Et pourtant, pour nombre d’entre nous, le Maroc est plus qu’un pays de transit : certains y élisent domicile, s’y marient, y fondent une famille. Aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, des subsahariens naissent, vivent et meurent au Maroc. Et considèrent les marocains comme des frères. Pourtant, ils éprouvent les pires difficultés à trouver un travail, à scolariser leurs enfants, à se faire soigner. Mais cela apparait-il dans les notes protocolaires adressées en haut-lieu? Il serait souhaitable que les stéréotypes d’image à l’encontre des migrants soient déconstruits et discrédités et, pour cela, que sa Majesté soit informée de la situation réelle des subsahariens vivant au Maroc.

D’ores et déjà, les migrants vivant au Maroc font entendre leurs voix : à l’occasion de la journée culturelle du 16 juillet 2011 à Rabat (dont le mot d’ordre était « Pour un Maroc riche de ses migrants »), ainsi que lors de la Journée Mondiale des Migrants du 18 décembre 2011, les diverses associations et collectifs de migrants ont affirmé leur loyauté au Maroc et leur souhait d’être régularisés. Pour que l’Afrique reste unie et indivisible. Car il est aberrant que les marocains reproduisent avec les subsahariens les erreurs des Européens en considérant les immigrés comme des citoyens de seconde zone. N’ont-ils pas eux-mêmes déjà suffisamment souffert, en Europe, de préjugés et de stigmatisations? Nous pensons que ce grand pays qu’est le Maroc et dont les dignes fils sont aujourd’hui représentants dans les hautes institutions internationales de défense des droits humains, devrait au contraire soutenir la cause de la liberté de circulation et d’installation des personnes sur son territoire. Le Maroc a été le premier à ratifier la Convention sur la protection des travailleurs migrants et de leur famille. Il a aujourd’hui l’occasion de montrer l’exemple en accueillant et en intégrant ces quelques 35.000 migrants sub-sahariens (chiffre communiqué par le Ministère de l’Intérieur).

C’est pourquoi je me permets de vous interpeller. Car, me semble t-il, il est grand temps d’agir pour que cesse l’absurdité de ces politiques migratoires sécuritaires xénophobes qui ne font qu’attiser la haine entre les peuples. L’Homme, qui soit maghrébin, sub-saharien ou européen, doit pouvoir aller et venir librement. C’est là un droit fondamental qui doit être affirmé et défendu, corps et âme.

Messieurs, j’en appelle donc à vos autorités respectives pour que, dès à présent, les migrants subsahariens au Maroc soient traités avec dignité. Pour cela, nous, migrants sub-sahariens, demandons au Maroc de garantir notre protection et de signer la Charte Mondiale des Migrants, proclamée à Gorée en février 2011 et définissant les droit des personnes en déplacement.

En espérant que mon cri d’alarme trouve un écho favorable, je vous prie de croire, Messieurs, à l’expression de mes meilleurs sentiments militant.

25/1/2012, Fabien Didier Yene

Source : Yabiladi

Les étrangers qui mirent pied au Maroc à l’ère coloniale ne furent pas tous des colons. Parmi eux, on trouve des artistes qui, subjugués par la beauté du pays, vont y produire des œuvres remarquables. Ce fut le cas d’Eugène Delacroix, Henri Matisse, Jacques Majorelle et bien d’autres encore. A ce jour, peintres, photographes et autres artisans de la lumière vouent une véritable passion pour le royaume. Gros plan sur ces artistes étrangers dont le Maroc nourrit la créativité…Suite

En janvier 2002, ils avaient pris d'assaut les consulats d'Espagne et d'Italie à Buenos Aires. La monnaie et l'économie argentines, étranglées par la dette extérieure, s'effondraient. Les présidents fuyaient les uns après les autres, chassés par la colère des classes moyennes. Leurs électeurs, ruinés et désespérés, tentaient eux aussi de fuir le cauchemar argentin. Destination, l'Europe.

Fernando Narbon, 45 ans, faisait la queue depuis douze heures, debout, la chemise collée au torse par la sueur, lorsque nous l'avions rencontré devant le consulat espagnol. Ses parents étaient arrivés d'Espagne en Argentine sous le franquisme, "parce qu'ils crevaient la faim", raconta-t-il. Libraire, il avait vu le produit de vingt ans de travail anéanti par la récession, avait vendu ses biens les uns après les autres, puis avait décidé - difficilement, avouait-il - d'émigrer en sens inverse, pour que ses deux enfants, alors âgés de 18 et 15 ans, aient un avenir. "On ne vit plus, expliquait-il. On ne fait plus attention s'il fait nuit ou s'il fait jour."

Dix ans plus tard, peut-être les deux enfants de Fernando Narbon font-ils à leur tour la queue ces jours-ci, devant le consulat d'Argentine à Madrid. Peut-être une nouvelle génération de Narbon, poussés par la crise économique, ont-ils, pour la troisième fois, décidé de retraverser l'Atlantique.

Dans l'avion, ils ne seront pas seuls. Pour être récente, la tendance n'en est pas moins réelle : entre janvier et septembre 2011, l'Espagne a connu une émigration nette de 50 000 personnes, également répartie entre Espagnols et étrangers résidents. C'est une première, un renversement complet de tendance par rapport à l'année précédente, puisque 2010 avait enregistré une immigration nette de 62 000 personnes.

Ce n'est pas un exode massif. Mais il y a une dynamique de départ due à la crise économique et au chômage - 20 % de la population active, 45 % chez les moins de 25 ans -, que les Espagnols affrontent de plein fouet. L'Institut national des statistiques prévoit que l'Espagne perdra un demi-million d'habitants dans la décennie à venir.

Ce scénario n'est pas limité à l'Espagne, bien sûr. Les Portugais voisins quittent aussi la péninsule Ibérique par dizaines de milliers : en 2010, ils ont été 70 000 à émigrer, dont plus de 40 % de femmes, selon des chiffres fournis par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Une destination très prisée des Portugais, outre le Brésil et la Suisse, est l'Angola, une de leurs anciennes colonies.

Après les ravages de la guerre civile, les miracles de l'or noir ont métamorphosé ce pays lusophone. L'Angola est aujourd'hui une économie à forte croissance (+ 12 %), avide de main-d'oeuvre qualifiée. La seule chose qui n'y a pas changé est son président, l'inusable José Eduardo Dos Santos, arrivé au pouvoir en 1979, mais même lui, finalement, semble avoir aussi bénéficié du miracle. Il est, en tout cas, jugé plus fréquentable qu'au siècle dernier. Le premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, ne lui a-t-il pas déclaré, en allant lui rendre visite il y a deux mois, que Lisbonne accueillerait "très favorablement" des investissements angolais dans son programme de privatisations ? Là encore, sur les vols Lisbonne-Luanda, les émigrants portugais ne sont pas seuls : assis à leurs côtés, des immigrés angolais qui ont plié bagage rentrent au pays, désormais capable de leur offrir du travail.

Les Grecs ? Bien sûr, les Grecs ne sont pas les derniers à quitter leur pays livré aux impitoyables recettes de l'austérité. Mais à la grecque : les chiffres, personne ne les a (l'honnêteté nous impose de préciser que nous n'avons pas non plus de chiffres français). Heureusement, les Allemands, eux, sont là pour en fournir quelques-uns. Eloquents : pour les six premiers mois de 2011, l'immigration grecque en Allemagne, première destination des émigrés grecs, comme des Turcs, a quasiment doublé.

De terre d'accueil, l'Europe, continent en crise, devient une terre d'émigration. De pays du tiers-monde, sous-développés, puis en développement, quelques pays - pas tous - en pleine croissance, ont accédé au statut d'économies émergentes et se transforment en véritables pôles mondiaux d'attractivité. C'est le cas de la Chine et du Brésil, qui ont émergé au-dessus des autres. Du monde entier, leurs ressortissants reviennent, séduits par les promesses de la croissance ou envoûtés par les sirènes du patriotisme. Il est des signes qui ne trompent pas : les footballeurs brésiliens, par exemple, ne voient plus l'exil dans un club européen comme un passage inévitable, ou à tout le moins d'une durée plus brève ; le real brésilien s'est apprécié par rapport à la livre sterling et à l'euro, et les rémunérations offertes à présent par les équipes locales sont tout à fait compétitives.

L'Irlande reste, bien sûr, un précieux baromètre de l'orientation des flux migratoires européens. Après la grande famine du XIXe siècle, qui avait diminué de moitié la population de l'île et peuplé les grandes villes américaines, les Irlandais ont connu un flux continu d'émigration, mais pensaient, avec l'euphorie des années 2000, avoir mis un terme définitif à la malédiction de l'exil. Enfin, Dublin et Boston, les deux métropoles irlandaises, allaient pouvoir traiter d'égale à égale ! A son tour terre d'accueil, la République ouvrit même les bras aux Polonais et aux Baltes.

Mais le malheur est revenu, et la crise financière a remis les Irlandais sur le chemin du départ. Depuis 2009, selon l'OCDE, ce pays est lui aussi confronté à une émigration nette.

Le monde à l'envers ? Pas tout à fait. L'originalité de ce spectaculaire basculement est que l'Europe n'est pas pour autant en train de se vider. Non seulement les Polonais rentrent chez eux, attirés par le dynamisme de leur économie, mais l'Allemagne, c'est logique, tire profit de la situation actuelle. Elle a désespérément besoin d'ingénieurs, de médecins et d'infirmières, et les recrute activement dans les pays en crise. En 2011, pour la première fois depuis 2002, la population allemande a augmenté de 50 000 personnes, grâce à l'immigration. Sur 81,8 millions, certes, c'est peu, et la face de l'Allemagne ne s'en trouve pas altérée. "La barrière de la langue, reconnaît Thomas Libeig, expert de l'OCDE, reste un obstacle important."

Les émigrés du sud de l'Europe du XXIe siècle diffèrent de ceux du XXe : leurs grands-parents étaient pauvres, manuels et peu instruits. Eux sont diplômés, intellectuels... et pauvres. Mais à ceux qui ne choisissent pas le nouveau monde, l'Europe unie, au moins, offre plus de mobilité et de souplesse.

25/1/2012, Sylvie Kauffmann

Source : Le Monde

L’Association des travailleurs maghrébins de France, organise un séminaire sur les discriminations envers les personnes âgées immigrées, en vue de lancer une compagne contre les discriminations dont sont victimes les personnes âgées immigrées..Suite

Lors de la déclaration de politique générale devant le Parlement, le chef du gouvernement a tracé cinq axes pour répondre aux attentes de la Communauté marocaine résidant à l’étranger. L’objectif dit-il, est de défendre les droits des MRE, préserver leurs intérêts et renforcer leurs liens avec la mère-patrie. Mais en face des ces orientations, figurent de nombreux problèmes dont la résolution est plus qu’une urgence.

Les Marocains résidant à l’étranger, une priorité pour le nouveau gouvernement ? Affirmatif selon son chef, Abdelilah Benkirane. Lors de son passage devant les députés de la chambre des représentants et des conseillers, le chef du gouvernement a indiqué vouloir renforcer les liens de la communauté marocaine à l’étranger avec leur pays d’origine. Et ce, à travers cinq grands axes que son équipe, en particulier son ministre délégué en charge des Marocains résidant à l’étranger s’attèlera à réaliser durant ce quinquennat.

Des axes…

Le premier axe touche à la religion et la culture. Les programmes d’éducation, d’encadrement religieux et d’enseignement des langues arabe et amazighe seront renforcés et diversifiés. Une réponse, selon Benkirane, aux demandes croissantes des MRE. Autre demande persistante des cinq millions de Marocains résidant à l’étranger, l’amélioration des services administratifs et consulaires dans leurs pays d’accueil. Le chef du gouvernement promet de s’y atteler à travers le renforcement du réseau des centres consulaires, la modernisation de leurs services et de leurs prestations. Le nouveau cabinet espère ainsi parvenir à protéger les droits des Marocains de la diaspora en généralisant la consultation juridique, judiciaire et administrative, la simplification et l'activation des procédures de traitement des plaintes et de règlement des litiges administratifs. Tels sont les grandes orientations contenues dans l’axe deux, qui s’intéresse aux questions administratives et consulaires.

L’axe trois pour sa part, est consacré au volet social. En plus du renforcement des services sociaux au niveau des consulats et des partenariats avec la société civile des pays d’accueil, l’équipe Benkirane entend consolider le dialogue et diversifier les canaux de communication et coopération avec les gouvernements des pays d’accueil. La révision et l’élargissement des accords bilatéraux dans le domaine social sont également prévus.

Sur le plan économique, Benkirane dit vouloir favoriser l’émergence d'une nouvelle génération des investissements des Marocains de l'étranger. La création d’une banque d’investissements est ainsi prévue, de même que la mise en place de mécanismes de motivation, de financement et d’accompagnement. Pour permettre aux expatriés de participer à la vie nationale, Benkirane a en outre promis de réserver des tranches spéciales MRE dans les grands projets nationaux d’habitat. Telles sont les grandes orientations du gouvernement qui dit faire des Marocains résidant à l’étranger une des priorités de son action.

… et des problèmes

En attendant la présentation de la stratégie du nouveau ministre délégué, Abdelatif Maâzouz, il demeure opportun de rappeler qu’en plus de ces grands axes, les MRE sont constamment confrontés à des problèmes dont la résolution demeure une urgence. Les retraités marocains de l’hexagone continuent de subir les excès des services sociaux français.

La récente saisie des bateaux de la Comarit au port de Sète n’était que la face visible de l’iceberg des tracasseries liées au transport maritime. Si son prédécesseur, Mohamed Ameur, s’était déclaré impuissant pour mettre fin à la politique d’entente sur les prix appliqués par les transporteurs maritimes (notamment espagnols), Maâzouz doit se montrer beaucoup plus fort pour résoudre cette lancinante question. Les MRE réclament également des efforts de la part des autorités pour leur faciliter leurs transactions. Leurs transferts annuels dépassent les 50 milliards de dirhams.

23/1/2012, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Quarante-quatre réseaux criminels spécialisés dans le trafic d'êtres humains ont été démantelés l'année dernière en Catalogne (nord-est de l'Espagne), a annoncé, lundi à Barcelone, le directeur général de la Police nationale espagnole, Ignacio Cosido.

Durant la même période, 1.200 personnes ont été interpellées pour falsification de documents, embauche de sans-papiers et exploitation sexuelle des immigrées, a ajouté M. Cosido, qui intervenait lors de la cérémonie d'installation du nouveau chef de la Police espagnole en Catalogne.

La Catalogne se trouve "en première ligne dans la lutte contre l'immigration illégale et le trafic d'êtres humains", qui constitue l'un des "principaux défis" pour cette région autonome, a souligné M. Cosido, précisant que 600 immigrés clandestins, de diverses nationalités, ont été refoulés en 2011 à leur arrivée à l'aéroport de Barcelone, considéré comme l'un des principaux points d'entrée des étrangers en Espagne, aux cotés de celui de Madrid.

Selon lui, la Police espagnole a détecté, durant la même période, la présence de 65 réseaux du crime organisé en Catalogne, dont plus de 70 pc ont été démantelés.

M. Cosido a, dans ce sens, appelé à l'intensification de la coopération entre les différents services de sécurité, se disant convaincu qu'"aucun corps de sécurité de peut à lui-seul faire face à la menace" que représentent les réseaux du crime organisé aussi bien pour la Catalogne que pour l'ensemble du territoire espagnol.

23/01/2012

Source : MAP

Les Maghrébins vivant en France, et surtout les femmes, souffrent plus du diabète que la population d'origine française, selon un rapport qui vient d'être publié par l'Institut de Veille sanitaire français (InVS).

Selon l'étude, la prévalence du diabète est estimée à 7,5 pc chez les personnes âgées de 45 ans et plus originaires de France, alors qu'elle grimpe à 14 pc chez les populations originaires d'un pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) et résidant en France.
Ces différences étaient davantage marquées chez les femmes (16,6 pc contre 6,5 pc) que chez les hommes (12,1 pc contre 8,6 pc), selon les données de l'enquête décennale portant sur un échantillon de plus de 35.000 personnes résidant en France métropolitaine.
Le rapport souligne que les femmes maghrébines vivant en France métropolitaine présentaient en effet "un risque de diabète 2,5 fois plus élevé que les femmes originaires de France".

Selon les chercheurs, "le niveau d'études plus modeste chez les femmes d'origine maghrébine peut expliquer en partie cette prévalence élevée".

Par ailleurs et paradoxalement, l'obésité (facteur de risque) est moins répandue parmi la population diabétique d'origine maghrébine (hommes et femmes), par rapport à la population diabétique d'origine française.

Les experts suggèrent en conséquence "une influence génétique plus forte ou une forme différente de diabète : les personnes d'origine maghrébine auraient un risque plus élevé de développer un diabète à un niveau de corpulence plus faible par rapport à la population d'origine française".

Toutefois, concluent-ils, le diabète de type 2 (le plus fréquent qui touche surtout les adultes) résulte d'interactions entre génétique et environnement, et cette interaction semble plus forte chez les femmes que chez les hommes d'origine maghrébine.
Les résultats de ce rapport corroborent ceux d'une étude de l'Institut national des études démographiques français (INED) publiée en 1995, qui avait fait état d'une surmortalité due au diabète chez les femmes marocaines résidant en France durant la période allant de 1979 à 1991, avec un risque de 2,49 fois supérieur à la moyenne française.

Par ailleurs, l'équipe de chercheurs de l'InVS a étudié l'état de santé et la qualité des soins des personnes diabétiques d'origine maghrébine à travers les données de l'enquête Entred 2007 et a constaté un "contrôle glycémique souvent médiocre et des complications ophtalmologiques fréquentes chez les personnes originaires d'un pays du Maghreb".

Les chercheurs affirment également que "les personnes diabétiques originaires d'un pays du Maghreb avaient un recours moins fréquent aux médecins généralistes mais un taux d'hospitalisation (quel que soit le motif) identique à celui des personnes originaires de France".

L'étude conclut que "l'impact important du pays d'origine (Maghreb), en particulier sur la prévalence du diabète chez les femmes et sur la prise en charge médicale du diabète dans les deux sexes, doit être pris en compte dans les campagnes de prévention".
Les chercheurs recommandent de mettre à profit les campagnes de prévention primaire du diabète (lutte contre l'obésité et la sédentarité dans les populations défavorisées) pour sensibiliser les professionnels de santé qui prennent en charge médicalement les populations originaires du Maghreb, en particulier les médecins généralistes et les médecins hospitaliers.

D'autre part, une éducation thérapeutique prenant en compte les diversités socioculturelles, ainsi qu'un suivi médical approprié, pourraient être proposés à ces populations, compte tenu de leur forte exposition au diabète.

23/01/2012

Source : MAP

Une exposition de toiles inédites de l'arti te-peintre marocai11, Hassan El Glaoui, et de l 'ancien Premier ministre britannique, Sir Winston Churchill, a été inaugurée, jeudi soir à Londres, lors d'une cérémonie présidée par l'ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne, Chrifa Lalla Joumala, en présence de plusieurs personnalités du monde de la politique, des affaires et des arts…Suite

La politique migratoire du Royaume-Uni, qui prévoit un quota annuel sur le nombre des visas octroyés aux immigrés non-européens, risque d'entamer les plans d'intégration de l'économie britannique dans le tissu économique international, estime un rapport rendu public…Suite

La revue Hommes & Migrations programme pour mai 2012 un dossier consacré à l’actualité des représentations en Europe et plus généralement dans le monde des phénomènes migratoires à travers les créations contemporaines. Ce dossier vise à faire l’état des différentes études et programmes de recherche menés sur la migration comme thème d’inspiration ou comme processus de création artistique (le « nomadisme artistique » ou les artistes trans-nationaux). La comparaison des espaces artistiques francophone, anglophone, lusophone et éventuellement germanophone sera particulièrement appréciée. Ainsi que des analyses portant sur les relations entre pays d’origine et pays d’accueil, sur les dynamiques des diasporas…Suite

Ces dernières années, la diversité ethnique, culturelle ou religieuse de la société française a été abordée sur le mode du rejet. Débat sur l’identité nationale, puis sur la laïcité et l’islam, mise en cause de la bi nationalité, polémique sur des quotas ethniques dans le football… Le débat politique a donné l’image d’une France défensive, d’une identité transformée en citadelle assiégée face aux risques « allogènes ». Nous avons protesté.

Nous avons résisté contre ces coups portés à notre vivre ensemble, contre ces « débats » transformés en panels islamophobes nauséabonds, contre ces dérapages scandaleux indignes de notre République. Comme si le sens de l’Histoire était négatif. Comme si la France n’était toujours pas mure…

Aujourd’hui, nous proposons des changements. Nous parions ici sur une autre réalité. Nous estimons que, derrière l’instrumentalisation politique régressive, derrière les crispations bien réelles d’une partie du corps social, une France diverse, et qui se conçoit comme telle, émerge.

La vision historique de la nation a longtemps été figée dans l'immobilité, enfermée dans le passé de la « France éternelle », close, hermétique aux réalités des outre-mers, hermétique aux apports des Français issus de l’immigration de l’après-guerre et des ex colonies. Certes, cette immigration fut conçue comme temporaire : les migrants sont venus participer à la reconstruction de la France, mais avaient vocation à retourner dans leur pays d’origine. La France ne cherchait pas à les intégrer. A partir de 1974, elle a même cherché à les faire repartir, de gré voire parfois de force. Beaucoup sont pourtant restés, leurs enfants sont nés français. Cette vision de la nation avait une tentation ethnique : une identité nationale perçue comme blanche. On voit d’ailleurs la difficulté à dire ces réalités : les Français noirs et arabes sont nommés à travers des termes euphémisés (black, beur…), comme s’il s’agissait d’oxymores…

Aujourd’hui, enfin, la France commence à reconnaître la diversité de ses visages en politique, dans les médias, dans l’entreprise. Mais beaucoup s’arrêtent là : ils acceptent la diversité des visages mais pas la diversité des messages . L’identité nationale n’est plus ethnique, mais elle est encore culturaliste. Les Noirs, Arabes et Asiatiques peuvent être français, mais à condition de s’assimiler. En adoptant la culture, les codes, les référents de la France d’hier. Ils doivent réciter « nos ancêtres les Gaulois », devenir plus français que les « Français de souche ».

Dans cette optique, l’islam ne fait pas partie de la République. Et les musulmans doivent être « discrets », selon le mot malheureux d’une ministre : discrets, car ils ne sont pas (ou moins) chez eux en France. Les « débats » de ces dernières années ont été instructifs : ils ont tourné à la déconfiture de leurs auteurs. La vision culturaliste de l’identité nationale, particulièrement virulente, est désormais minoritaire. Notre République est certes, indivisible mais elle a évolué avec les nouvelles minorités, comme elle a, jadis, évolué avec d’autres. Elle se doit d’intégrer non seulement leurs visages mais aussi leurs messages - leurs apports culturels. Elle doit permettre à tous de partager un grand récit national modernisé.

On peut être noir, arabe ou asiatique et français. On peut être musulman et français. On peut avoir des Quick halal en France ! L’islam est la deuxième religion de France. Alors, oui, l’islam fait désormais partie de la République.

La France ne régresse pas, elle progresse, elle est mûre. Il y a quinze ans, il était impossible pour un maire de soutenir la construction d’une mosquée sur sa commune.

16 propositions Terra Nova / Respect Mag pour faire bouger la République

Ces messages fondamentaux qui s’enracinent, nous entendons les aider à s’imposer définitivement. Tel est l’objet de notre Livre blanc : construire le vivre ensemble, et plus seulement résister contre son détricotage. Nous formulons en ce sens seize propositions, travaillées avec seize contributeurs, et demandons aux candidats à la présidentielle de s’engager à les mettre en oeuvre, s’ils sont élus, pendant la mandature.

Certaines sont novatrices, ou issues d’expériences étrangères réussies. D’autres viennent de travaux antérieurs, mais sont toujours d’actualité. Certaines, enfin, sont défendues dans différents manifestes – cela témoigne de leur pertinence. Plusieurs propositions visent à lutter contre les discriminations qui s’expriment dans la vie quotidienne : emploi, logement, éducation, administration, politique… Elles sont à la croisée de la question sociale, celle des quartiers populaires, et d’une question propre aux minorités visibles. D’autres sont symboliques, et tout aussi importantes. Parmi les mesures proposées, plusieurs se veulent réparatrices. Elles ont, de ce fait, vocation à être limitées dans le temps. D’autres devront être pérennisées.

Toutes ont deux préalables implicites. Le premier est que l’on soit capable de mesurer les discriminations et leurs évolutions. L’encouragement à rendre compte de nos réalités – celles de notre école, de nos entreprises et administrations, de nos productions culturelles – est une nécessité pour avancer. Le temps des polémiques sur les « statistiques ethniques » est révolu. Des compromis ont été trouvés, notamment avec le rapport remis par François Héran à Yazid Sabeg. Il faut nous en saisir.

Second préalable : sortir du faux débat entre républicains et communautaristes. La France doit reconnaître la diversité de ses citoyens, et elle peut le faire sans renier son modèle républicain. Le projet que nous défendons inscrit notre vision de la France dans le mouvement, et non dans le repli, il nous propulse dans la modernité et dans l’ouverture. Il veut valoriser l'apport des minorités à notre socle commun et à notre dynamique d’avenir. Il consacre l’addition de nos différences et de nos ressemblances.

Ce Livre blanc, finalement, ne parle pas de la diversité, il parle de la France. Il ne constitue pas une synthèse des revendications des minorités, il cherche à bâtir le vivre ensemble collectif, à « faire société », en rassemblant l’ensemble des territoires de la République et l’ensemble des citoyens dans une dynamique commune.

C’est le Livre blanc des Noirs, Arabes, Asiatiques… et Blancs de France. Le Livre blanc de la France de demain.

Edito de Marc Cheb Sun, directeur de la rédaction de Respect mag et Olivier Ferrand, président de Terra Nova, extrait du nouveau Respect Mag "France métissée 2012: L'Appel aux candidats", en kiosque dès le 24 janvier.

24/1/2012, Marc Cheb Sun et Olivier Ferrand

Source : Respectmagazine

Depuis près de quarante ans, le dogme de la fermeture des frontières structure les politiques publiques en matière d’immigration. L’Europe s’est cadenassée face aux migrants, tout en délégitimant toute alternative fondée sur la solidarité et les droits, jugée coupable d’irréalisme et de naïveté. Pour nous, l’état des lieux est sans appel : incapable de répondre aux objectifs qu’elle s’est donnée, cette politique inefficace provoque de surcroît des dégâts humains considérables et met en péril nos libertés.

En plaçant les migrants et leurs familles dans un dédale administratif et des  conditions de plus en plus inatteignables pour l’obtention d’un titre de séjour stable, ce sont des dizaines de milliers de sans-droits que la législation a créés, pour le plus grand profit de secteurs entiers de l’économie française qui peuvent ainsi utiliser une main-d’œuvre docile et bon marché. Peu à peu, en matière de santé, de protection sociale, de logement ou de formation, l’exclusion est devenue la règle, le droit l’exception.

Et pour ceux qui espéraient encore des conditions de vie différentes de celles qu’ils avaient fuies de leur pays d’origine, les objectifs chiffrés d’expulsion ont signifié un message clair : vivez cachés ou l’expulsion vous attend.

Les étrangers auront ainsi, depuis près de quarante ans, subi le sort souhaité à tous par les tenants du dogme libéral : déconstruire les droits pour en revenir au «tous contre tous», fonder les rapports humains sur la valeur marchande et la prédation, en finir avec les principes de solidarité, d’égalité, de justice. Construire une société de sans-droits.

Dans le même temps, le poison des vieux démons xénophobes et racistes n’en finit pas de prospérer sur le terreau de la désespérance sociale. La haine de l’étranger ou de l’autre continue plus que jamais à scander le rythme des discours politiques, détournant le regard des citoyens des enjeux autrement plus graves de sous-emploi, d’inégalités sociales et d’injustice fiscale. Dans ce contexte, l’intégration des immigrés est devenue une injonction généralisée, visant à discriminer les étrangers en s’appuyant sur l’argument de «l’assimilation» à de supposées «valeurs communes», qui ne sont que le masque d’un nationalisme d’exclusion.

Nous affirmons que notre conception du «vivre ensemble» n’est pas construite sur ces valeurs et qu’elle en est même aux antipodes. A la désespérance et la haine, nous opposons l’urgence d’un nouveau pacte citoyen qui nous rassemble en termes de droits comme d’obligations, quel que soit l’endroit où nous sommes nés.

C’est à la réalisation d’une politique d’hospitalité que nous appelons, en France comme en Europe. S’appuyant sur l’égalité des droits, la solidarité et l’ouverture au monde, cette politique doit promouvoir une véritable citoyenneté de résidence, afin d’en finir avec les discriminations légales et d’inventer un droit à la mobilité qui place au même rang l’intérêt des migrants et l’impératif des Etats de garantir la paix et la sécurité.

Réalisable, s’appuyant sur des propositions concrètes, cette politique d’hospitalité posera en actes une vision ouverte de l’avenir, considérant les migrants à l’égal de nous-mêmes, comme des êtres au parcours intelligible, acteurs du monde et parties prenantes de la solution aux défis de notre temps.

Signataires : Michel Agier ethnologue et anthropologue, Etienne Balibar philosophe, Pascal Blanchard historien, Claude Calame anthropologue et historien, Pierre Encrevé linguiste, Didier Fassin anthropologue et président du Comede, Nancy Green historienne, Rose-Marie Lagrave sociologue Olivier Mongin essayiste, directeur de la revue «Esprit», Gérard Noiriel historien, Jean-Pierre Olivier de Sardan ethnologue, Patrick Peugeot président de la Cimade, Jacques Rancière philosophe, Michel Wierviorka sociologue, historien Pierre Zaoui philosophe.

24/1/2012, Collectif de chercheurs

Source : Libération

Le Conseil constitutionnel examinera mardi matin en audience publique la possibilité dans le droit français de sanctionner d'une peine d'emprisonnement le séjour irrégulier, qui est contestée par plusieurs associations de soutien aux sans-papiers. ( © AFP Bertrand Guay)

Le Conseil constitutionnel examinera en audience publique la possibilité dans le droit français de sanctionner d'une peine d'emprisonnement le séjour irrégulier, qui est contestée par plusieurs associations de soutien aux sans-papiers.

Les Sages ont été saisis d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) -disposition qui permet à tout justiciable de contester une disposition législative- sur la pénalisation du séjour irrégulier, prévue par le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda).

Cette QPC a été soulevée par Me Julien Gautier, avocat d'un ressortissant algérien qui a été placé en garde à vue à la fin août sur le fondement de l'article contesté (L.621-1 du Ceseda), puis en rétention administrative.

L'article contesté prévoit une peine d'emprisonnement d'un an et une amende de 3.750 euros pour un étranger pour le seul motif qu'il est en séjour irrégulier.

La Cour de cassation, qui a transmis la QPC au Conseil constitutionnel, a souligné que la rétention administrative de l'intéressé "a été précédée par une garde à vue qui n'aurait pu être ordonnée si le délit" qui lui est reproché "n'avait pas été puni d'une peine d'emprisonnement".

Plusieurs associations (Cimade, Gisti, SOS soutien aux sans-papiers) ont rejoint la procédure devant le Conseil constitutionnel.

Leurs avocats demandent aux Sages de déclarer cet article non conforme à la Constitution, et plus particulièrement à l'article 8 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen. Ce dernier dit que la loi ne doit établir que des peines "strictement et évidemment nécessaires".

Les avocats contestant cette disposition comptent s'appuyer sur deux arrêts rendus en 2011 par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), qui a jugé qu'un étranger en situation irrégulière ne pouvait être emprisonné au seul motif qu'il est en séjour irrégulier.

Pour Me Patrick Spinosi, avocat de la Cimade, le texte contesté "est d'ores et déjà invalidé par les décisions de la CJUE, et il appartient au Conseil constitutionnel de statuer en conséquence".

Les décisions de la CJUE ont donné lieu à des interprétations divergentes au sein des tribunaux français: certains ont jugé que le placement en garde à vue des clandestins était, du fait des arrêts européens, "irrégulier" et d'autres, à l'instar de la Chancellerie, qu'il ne l'était pas.

Me Spinosi et son confrère Henri Braun, avocat de SOS soutien aux sans-papiers, soulignent cependant que le débat sur ces gardes à vue ne sera pas tranché par la décision du Conseil constitutionnel, mais plus tard par la Cour de cassation, déjà saisie de pourvois sur cette question.

24/1/2012

Source : Libération/AFP

L’objectif de ce texte est de réfléchir sur les raisons de la nouvelle destination des immigrants notamment africains et maghrébins en provenance principalement des pays européens. Plutôt que de faire une approche comparative des modèles d’immigration, il serait peut-être plus pertinent de se questionner sur le phénomène de la deuxième émigration des travailleurs qualifiés et/ou étudiants étrangers faisant du Canada leur nouveau pays d’accueil et d’établissement.

L’immigration canadienne connaît de plus en plus de succès auprès des candidats potentiels à la migration internationale. L’année 2010 constitue une année record pour l’immigration aussi bien au niveau fédéral que provincial. En 2010, le Canada a accueilli 280 636 résidents permanents selon le rapport de Citoyenneté et Immigration publié en février 2011. La province québécoise a accueilli pour la même année 53 981 arrivants. Malgré la distance géographique, les températures et le climat canadien, la faiblesse des liens historiques entre le Canada et le continent africain (Maghreb et Afrique subsaharienne), pourquoi le Canada fait-il autant rêver des Africains et des Maghrébins? Dans un contexte de durcissement des conditions d’entrée et de séjour des étrangers dans la majorité des pays européens (France, Italie, Espagne, Belgique, Suisse etc.), le Canada devient-il par essence, par procuration ou par défaut un pays refuge?

Les universités et entreprises européennes forment des étudiants étrangers qui sont aussitôt recrutés par le Canada. L’immigration canadienne se démarque ainsi par un haut taux de scolarisation. L’Europe est devenue un tremplin des élites vers le Canada. Le Canada recrute ainsi des cerveaux qui ne lui ont rien coûté. Il profite de ce que nous appelons un produit fini dans le sens économique du terme ou un produit « clé en main ».

Une immigration permanente : un changement de statut et de paradigme

La plupart des immigrés africains et maghrébins (immigration non européenne) passent du statut d’étudiants étrangers en Europe à celui de travailleurs qualifiés, une catégorie économique de l'immigration canadienne. Le changement de statut entraîne par conséquent une différence fondamentale dans les paramètres d’accueil et d’intégration des nouveaux arrivants. En effet, les immigrants qui ont choisi le Canada sont entrés dans ce pays par des voies légales et normales en établissant un solide dossier leur permettant d’être sélectionnés parmi les meilleurs profils. Il faut préciser sur ce point que certains acteurs sociaux, politiques et économiques, notamment au Québec, demandent de plus en plus une meilleure évaluation de la grille de sélection en vue d’assurer une adéquation efficace entre les compétences des immigrants et les besoins réels de main-d’œuvre. Au Canada, les travailleurs qualifiés tout comme les étudiants étrangers ne sont pas confrontés à un système de changement de statut qui peut durer plusieurs années, contrairement à une situation souvent observée en Europe. Par exemple en France, et plus particulièrement sous des gouvernements de droite, un stress quotidien habite les demandeurs de changement de statut qui ne sont pas assurés de pouvoir résider sur le territoire même s’ils décrochent un contrat validé par l’employeur ( « circulaire du 31 mai relative à la maîtrise de l’immigration professionnelle »). Selon la chaîne de télévision française France 24, « le texte contesté [de Claude Guéant, ministre de l’Intérieur français] demande aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers. »

Même si la Circulaire Guéant a été récemment modifiée pour des raisons de maintien de «compétitivité des entreprises françaises (dans certains domaines nécessitant des compétences spécifiques de haut niveau)» et/ou des risques d’une image négative sur «l'attractivité du système d'enseignement supérieur [français] » , il demeure que les tracasseries administratives pour le renouvellement du titre du séjour ainsi que le «changement de statut d’étudiant étranger à salarié» irritent plusieurs diplômés étrangers originaires des pays colonisés. Tandis que le droit de résidence au Canada et la citoyenneté au bout de trois ans effectifs sur le territoire canadien placent les immigrants dans une position confortable. Le Canada étant par essence un pays d’immigration, il n’adopte pas des lois strictes et controversées sur l’immigration. La mentalité des Canadiens et leur vision positive de l’immigration sont complètement différentes de celles de certains Européens même si la politique canadienne d’intégration des immigrants n’est pas exempte de critiques. Des termes de délit d’immigration n’existent même pas ou presque pas dans le vocabulaire canadien contrairement aux pays cités plus haut.

Le Canada, une alternative au désenchantement sur l’Europe

Le Canada est le pays qui a été le plus épargné par la récession de 2008, ce qui confirme la solidité du modèle économique. La santé financière canadienne offre des possibilités d’intégration pour la catégorie de travailleurs qualifiés surtout ceux appartenant à des métiers techniques et spécialisés. Le Canada, contrairement à la France et l’Italie, n’est pas encore un pays saturé en matière d’immigration. Certains pays d’immigration à l’image de la France estiment avoir atteint leur niveau d’immigration. Le Canada devient ainsi l’alternative de fait pour la mobilité internationale. Dans certains pays européens, les gouvernements dirigés par les partisans de la politique de droite, pour détourner les véritables enjeux de leur société, pointent du doigt l'immigration perçue comme la source de tous les maux de la société (Insécurité, délinquance, taux de chômage élevé de leurs citoyens, menace de l’équilibre social etc.). Les pays européens ne sont plus des pays d’immigration comme cela a été dans les années soixante où ils avaient besoin d’une immigration prolétarienne pour construire des routes, des ponts, des chemins de fers. La vieille Europe pense plus à trouver des solutions aux problèmes des travailleurs locaux qui sont confrontés à des chômages endémiques. Par exemple, la France qui accueille environ par an 200 000 étrangers (immigration légale composée de l’immigration familiale, l'immigration professionnelle, les étudiants et le droit d’asile) et reçoit sur son sol 200 000 à 400 000 clandestins (chiffres difficiles à évaluer) connaît un taux de chômage inquiétant. Si l’on en croit à la chaîne française France 24, « en octobre, le nombre de demandeurs d’emploi a battu un record depuis douze ans en s’élevant à 2 814 900 chômeurs.» Le célèbre journal français Le Monde nous apprenait qu’ « en 2010, l'immigration légale en France a augmenté d'environ 10,6 % en un an, à 188 780 arrivants, sous l'effet notamment d'une forte hausse du nombre d'étudiants, d'après des statistiques de FTA et de l'Office français de l'immigration (OFII). Ce chiffre global comprend l'immigration familiale (81 100 personnes, 4 % de plus qu'en 2009), l'immigration professionnelle (31 500 personnes, stable), le droit d'asile (10 340, stable) et les étudiants (65 840 personnes, en augmentation de 28,5 %). »

Une perception positive de l’apport des immigrants à la croissance et à la productivité des entreprises
En dépit de la non-reconnaissance des diplômes et des acquis par certains ordres professionnels et employeurs, le Canada reconnaît l’apport de l’immigration sur le plan économique, démographique, linguistique et socioculturel. Le Canada admet plus que n’importe quel pays au monde la valeur ajoutée de l’immigration. M. Lehouillier, le député libéral provincial de Lévis est d’avis que l’immigration est une valeur ajoutée et martèle cette vérité « (. ...) qu'on arrête de charrier au niveau de l'immigration, parce que, nous, on est conscients que l'immigration, c'est une force économique exceptionnelle pour le Québec. Alors, qu'en est-il des immigrants investisseurs? 3,4 milliards sont entrés au Québec depuis 2000 grâce aux immigrants, 350 millions investis dans des entreprises québécoises, 4 200 emplois créés dans les régions du Québec, 1 000 stages financés par des immigrants en entreprise.»

Le titre révélateur de La Presse canadienne du 14 avril 2010 « Le salut du régime de pensions passe par l'immigration » nous apprenait que « le ministre des Finances, Jim Flaherty, [avait] lancé des consultations pour réformer le régime de pensions. [Selon toujours, la Presse canadienne], le Canada devra accueillir environ 100 000 immigrants de plus par année pour accroître la productivité et aider à payer pour le régime de pensions, a estimé [le 13 avril] l'économiste en chef [Glen Hodgson] du Conference Board du Canada. » Cet organisme canadien spécialisé dans la recherche et l'analyse économique, ainsi que l'analyse des performances des politiques publiques avait organisé un sommet sur l’avenir des pensions. Les immigrants qui font partie de la solution de la croissance de la main-d’œuvre pourraient contribuer à l’économie canadienne en sauvant le système des retraites à condition qu’on utilise davantage leur plein potentiel. En clair, le sous-emploi des immigrants ne permet pas l’utilisation d’un plein potentiel.

L’immigration canadienne est un modèle inspirant certes mais l’intégration en emploi dans leur domaine de compétences des personnes immigrantes pourrait être nettement plus améliorée. L’immigration est à la fois un processus complexe, déchirant mais aussi porteur d’espoir. Les personnes immigrantes qui ont choisi le Canada ont décidé de traverser un continent avec en toile de fond plusieurs espoirs (meilleure prospérité économique, meilleur cadre de vie, meilleure éducation des enfants, meilleur espace démocratique, meilleur respect des libertés individuelles, etc.). Les étudiants étrangers choisissent également des universités qui ont une très bonne réputation. Les valeurs canadiennes et ou québécoises se traduisant entre autres, par l’idéal démocratique, la liberté d’expression, la liberté, la diversité, le respect réciproque, la possibilité de refaire une nouvelle vie, la réorientation de carrière, font partie, entre autres, des critères qui attirent de plus en plus d’immigrants. En plus de la qualité de la formation et des perspectives professionnelles, les étudiants étrangers comme les immigrants espèrent toujours que leur situation pourrait s’améliorer au Canada. La qualité de vie ainsi que la qualité des études canadiennes poussent les diplômés étrangers à choisir également le Canada dans l’espoir de changer de statut à la fin de leur formation ou à tout le moins de bénéficier d’une formation reconnue mondialement. Malgré la cherté des études comparativement à l' Europe, les diplômés internationaux décident de perfectionner leurs connaissances au Canada. Ce que le gouvernement fédéral actuel a compris. Selon la journaliste de La Presse Canadienne, Heather Scoffield, « le Canada aurait (…) l'intention d'accueillir davantage de «cols blancs» qui ont déjà vécu ou étudié au Canada. Cette catégorie a été créée en 2008 et le gouvernement conservateur croit qu'elle a réussi à attirer des immigrants qui s'intègrent facilement à la vie canadienne et se trouvent rapidement un emploi. Ottawa aurait ainsi l'intention d'accueillir l'an prochain 7000 immigrants de cette catégorie, soit le nombre le plus élevé jamais accueilli, mais une hausse modeste de 8 pour cent par rapport aux 6500 accueillis en 2011. Le ministre Kenney[…] a aussi créé une nouvelle classe d'immigrants, qui permettra à un millier d'étudiants internationaux au doctorat de devenir des résidants permanents par le biais du Programme fédéral des travailleurs qualifiés, en autant qu'ils aient complété deux ans d'études en vue de l'obtention de leur doctorat. »

La différence de vision entre l’Europe et le Canada se manifeste dans la politique d'attractivité des étudiants internationaux :

plus de 25 000 étudiants étrangers par année au Québec

Au moment où certains pays européens essaient de se débarrasser des étudiants étrangers, le Canada et en particulier le Québec leur font des yeux doux. Le Canada (5,5%) a certes un rattrapage à faire au niveau du recrutement des étudiants étrangers si l’on se fie au classement de « l'étude Regard sur l'éducation 2010 de l'Organisation de coopération et de développement économiques : États-Unis (18,7 %), le Royaume-Uni (10 %), l'Allemagne (7,3 %), la France (7,3 %) et l'Australie (6,9 %).»

En ce qui concerne la province de Québec, le programme de l’expérience québécoise (PEQ- étudiants étrangers et immigration temporaire), qui est en vigueur depuis le 14 février 2010 a délivré selon la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, « 3 452 certificats de sélection dans le cadre de ce programme, dont 1 256 à des étudiants étrangers et 2 196 à des travailleurs temporaires » . Le gouvernement provincial libéral a compris l’avantage du recrutement des étudiants étrangers pour la société québécoise (élargissement du réseau, bonne connaissance de la culture organisationnelle, adéquation compétences et exigences des employeurs etc.). Il est certain qu’en regard de la politique européenne actuelle sur le durcissement des démarches administratives et financières pour l’obtention du visa, le renouvellement des titres de séjour ou les difficultés de changement de statut des étudiants étrangers, la destination québécoise sera encore privilégiée par ceux-ci. Pascale Breton du journal La Presse confirme cette tendance: « La proportion d'étudiants étrangers a bondi de 40% dans les universités québécoises au cours des dernières années. (…) La présence d'étudiants chinois, entre autres, s'est accrue de 161% entre 2001 et 2009, révèlent des données compilées par la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ). Les étudiants français, suivis de ceux des États-Unis, arrivent toutefois loin en tête. Une entente entre la France et le Québec, conclue il y a une quinzaine d'années, permet en effet aux étudiants français d'acquitter les mêmes droits de scolarité que les Québécois, au lieu des quelque 15 000$ par session (sic) généralement exigés aux étrangers. »

La journaliste Lisa-Marie Gervais, du quotidien indépendant Le Devoir soulignait dans un article «Portes ouvertes aux étudiants étrangers», la volonté du milieu de l’enseignement de cibler davantage le recrutement des étudiants internationaux : «(…) quelque 29 400 étudiants étrangers qui sont venus faire des études postsecondaires l'an dernier au Québec. C'est le double d'il y a cinq ans. Et cela ne s'arrête pas là. Les données préliminaires transmises par les différents établissements témoignent d'une forte augmentation de cette clientèle d'étudiants (non résidents) cette année, tant au cégep qu'à l'université. À telle enseigne que l'objectif de l'Initiative gouvernement-réseaux de l'éducation en matière de recrutement d'étudiants étrangers, établi en 2008, a été dépassé. Il est de 16 % alors qu'il était de 10 % sur trois ans. »

Les personnalités influentes qui sont favorables au recrutement massif des diplômés internationaux deviennent de plus en plus nombreuses. Le recteur de l’Université du Québec à Rimouski, Michel Ringuet, livrait une analyse pertinente sur la circulation des cerveaux (certains parleront de fuite des cerveaux) dans le cadre des audiences de la Commission de la consultation publique sur la planification de l’immigration au Québec pour la période 2012-2015. Selon lui, « la mobilité étudiante internationale (…) présente un énorme potentiel eu égard à l'immigration. De 2003 à 2008, cette mobilité a augmenté de 25 % mondialement parlant, atteignant 3 millions d'étudiants. Il y a 3 millions d'étudiants dans le monde qui circulent d'un pays à l'autre. Et, selon l'UNESCO, cette mobilité atteindra 7 millions d'étudiants en 2020. Les principaux critères privilégiés par les étudiants en mobilité sont la notoriété du pays, la langue d'enseignement, le coût des études, la réputation de l'institution, la possibilité d'immigration versus la complexité d'obtention de visas et la sécurité. »

L’ex-directrice du défunt Conseil des relations interculturelles, Patricia Rimok, abondait dans le même sens : « En ce qui concerne le cas des étudiants étrangers, nous considérons que c'est une source de croissance économique. En 2008, une étude identifiait le Canada comme l'un des pays de l'OCDE comptant le plus d'immigrants avec une scolarité universitaire, et ainsi la plus forte probabilité que des entrepreneurs immigrants créent des entreprises à succès. Le Québec fait bonne figure [poursuit-elle] quant à l'attraction des étudiants étrangers, une source importante de futurs entrepreneurs, si nous les incitons à s'établir avec leurs études. Environ 9 % des étudiants universitaires sont des étudiants étrangers, un tiers des étrangers qui viennent au Canada choisissent une université québécoise. [Mme Rimok exprime finalement son ardent souhait de voir le Québec poursuivre ses efforts dans le recrutement de la catégorie PEQ : - tout comme les étudiants étrangers, le Québec ne doit pas les [les immigrants investisseurs] laisser partir lorsque leur choix est de s'établir ailleurs que dans leur pays d'origine. »
Le Québec est gagnant sur toute la ligne avec le programme des étudiants étrangers qui confirme son rayonnement international. Il peut recruter les étudiants étrangers ayant un solide dossier et souligner leur intérêt à rester sur son territoire. Il pourra également bénéficier d’une bonne visibilité internationale. En clair, les étudiants étrangers deviennent des ambassadeurs du Québec à leur retour dans leur pays d’origine (transfert de connaissances et compétences, coopération interuniversitaire, possibilités de faire des affaires etc.). Le recrutement des étudiants étrangers est également une manne financière pour le gouvernement du Québec et les institutions d’enseignement. La journaliste Lisa-Marie Gervais est du même avis: « Il est vrai que les étudiants étrangers rapportent. Ils paient des droits de scolarité supérieurs — de 12 084 à 14 978 $ au total pour les universitaires étrangers et de 8000 à 15 000 $ pour les cégépiens, selon les programmes —, mais surtout, ils consomment. Selon une récente étude de la firme Roslyn Kunin and Associates, les étudiants étrangers génèrent 6,5 milliards de retombées économiques, dont environ un milliard au Québec. »

La comparaison du modèle d’immigration du Canada (Plus de 34 millions d'habitants) se fait souvent avec l’Australie (environ 18 millions d’habitants) et certains acteurs invitent même le Québec (8 millions d’habitants) à s’inspirer de plusieurs politiques de l’Australie pour son mode de sélection des travailleurs qualifiés et des travailleurs temporaires, sa politique d’attraction et de rétention des étudiants étrangers et des immigrants investisseurs, etc.

Sur le plan ethnoculturel, le recensement de 2006 indiquait la présence de plus de 215 origines ethniques au Canada. Ce qui prouve que ce pays considéré par certains comme le « Nouveau Monde » est multiculturel. La proportion de personnes nées à l’étranger qui est très élevée démontre la diversité ethnique de la population. Au Canada, une personne sur trois est d’une origine ethnique autre qu’anglaise ou française. « Démographie canadienne-Fort taux d'immigrants » (19,8 % de la population canadienne est née à l'étranger. Ce taux classe le Canada au deuxième rang des pays les plus multiculturels, derrière l'Australie, mais devant les États-Unis. Aux antipodes, 22,2 % de la population australienne est née à l'étranger tandis que chez nos voisins du Sud [États-Unis], cette proportion tombe à 12,5 %, conclue Radio-Canada.) Les projections démographiques d’ici 2031 annoncent une diversité ethnoculturelle encore plus grande de la population canadienne. Selon Statistique Canada, les groupes de minorités visibles représenteraient 63 % de la population à Toronto dans la province ontarienne, 59 % à Vancouver dans la province de la Colombie-Britannique et 31 % à Montréal pour le Québec.

En définitive, les Néo-Canadiens apprécient à sa juste valeur le fait que la population locale ne leur demande pas continuellement la date de retour définitif dans leurs pays d’origine, de croire en un avenir radieux pour leurs enfants et le fait d’être considéré comme citoyen à part entière. Les diplômés étrangers originaires des pays colonisés par la France et la Belgique préfèrent braver le fameux froid canadien (le choc thermique) au lieu d’être systématiquement pointés du doigt. Le durcissement des conditions d’entrée des immigrés, le discours anti-immigrés, la propagande de la droite populiste, la peur et la stigmatisation des minorités, la banalisation du racisme dans les pays européens inciteront davantage les immigrants à choisir le Canada comme pays d’installation participant ainsi au « mythe canadien ».

L’émission Un œil sur la planète de France 2 animée par Thierry Thuillier dont le thème était « Pourquoi le Canada fait-il rêver? » a beaucoup contribué à renforcer la destination Canada. Cette émission est de notre point de vue, l’un des meilleurs reportages sur le choix du Canada par les immigrants. À travers différents reportages (Le paradis de l’immigration?, Le nouvel eldorado?, Le modèle canadien, Nos cousins d’Amérique), cette émission décrit en effet, avec objectivité et sans complaisance, les opportunités économiques, la richesse de la diversité, les limites du multiculturalisme, les lacunes du système de santé, la dualité Canada-Québec tout comme la face cachée de l’immigration canadienne ou le mirage canadien.

23/1/2012, Doudou SOW

Source : Dakaactu

La Libye et l'Italie ont signé samedi un nouveau pacte devant servir de "cadre politique" à leurs relations après la chute de Mouammar Kadhafi, à l'occasion de la première visite du chef du gouvernement italien Mario Monti à Tripoli.

La "déclaration de Tripoli" vise à "ouvrir de nouveaux horizons pour la coopération" entre les deux pays, à "renforcer leur amitié et leur coopération dans le cadre d'une nouvelle vision des relations bilatérales (...) et dans le respect de la souveraineté nationale", selon le texte de l'accord obtenu par l'AFP.

D'après une source diplomatique italienne, il s'agit d'un "cadre politique" destiné à définir les relations entre les deux pays après la chute de l'ancien régime libyen.

Pour sa première visite en Libye, M. Monti est arrivé à la tête d'une importante délégation, comprenant ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense ainsi que le patron du géant pétrolier italien ENI, Paolo Scaroni.

Ce dernier a indiqué que la compagnie était presque revenue à son niveau de production d'avant-guerre en Libye, avec 270.000 barils par jour actuellement contre 280.000 avant la révolution.

L'Italie, ancienne puissance coloniale en Libye, est le premier partenaire commercial du pays.

"La relation amicale entre l'Italie et la Libye restera comme elle est, nous essaierons même de trouver des moyens pour l'approfondir", a déclaré le Premier ministre libyen Abdel Rahim al-Kib lors d'une conférence de presse conjointe.

"L'Italie est un partenaire important, qui a eu un rôle essentiel dans l'économie libyenne. Nous croyons que la relation entre la Libye et l'Italie ne peut être que forte, tant que nous sommes d'accord sur le fait qu'elle respecte la souveraineté nationale et les accords internationaux", a-t-il ajouté.

M. Monti a pour sa part affirmé que son pays était prêt à assister la Libye dans "sa reconstruction et sa stabilisation démocratique".
Il s'agit "de ne pas considérer la Libye seulement comme un marché" mais d'oeuvrer "à une collaboration véritablement réciproque", a-t-il ajouté.

"Nous sommes prêts à réactiver notre coopération dans la lutte contre l'immigration illégale", a-t-il ajouté.

M. al-Kib a précisé qu'une lettre d'intention avait été signée entre les deux pays, selon laquelle l'Italie aidera la Libye à protéger ses frontières.

En signe de bonne entente, M. Monti a remis à son homologue libyen une tête de statue romaine datant du 1er siècle après J-C, volée à Sabratha, un site archéologique situé à l'ouest de Tripoli, et retrouvée selon lui par la police italienne.

Il n'était pas clair dans l'immédiat si la "déclaration de Tripoli" va remplacer le traité d'amitié signé en 2008 entre le colonel Kadhafi et le chef du gouvernement italien de l'époque, Silvio Berlusconi.

"Nous l'avons laissé de côté", a dit à l'AFP M. al-Kib après la conférence de presse, en réponse à une question sur le sort du traité d'amitié, suspendu fin février après l'insurrection en Libye.

"L'un des articles du traité dit qu'il est possible de (le) réexaminer. La Libye a changé. Une seule personne a signé le traité", a-t-il ajouté, en référence à Mouammar Kadhafi, tué en octobre.

Le traité prévoyait des investissements italiens en Libye de 5 milliards de dollars en compensation de la période coloniale, dont la construction, pour environ 3 milliards de dollars, d'une autoroute littorale de 1.700 km.

En contrepartie, le régime de Tripoli s'était engagé à limiter l'immigration clandestine depuis ses côtes. Le traité, qui permettait également le refoulement en Libye des migrants partis de ce pays, avait conduit à une chute de 94% de l'immigration illégale vers le sud de l'Italie.

En décembre, la Libye avait exprimé des réserves sur "certains points" du traité.

Par ailleurs, à Benghazi (est), des inconnus ont jeté une grenade artisanale sur les locaux du Conseil national de transition (CNT) sans faire de dégâts ou de victimes.

21/01/2012

Source : AFPF

Une trentaine de films traitant des phénomènes migratoires seront projetés, du 8 au 11 février prochain, au 9e Festival "cinéma et migrations", prévu à Agadir (600 km au sud de Rabat), ont annoncé les organisateurs.

Les cinéphiles auront ainsi l'occasion d'apprécier, entre autres, "Notre étrangère" de la Franco-Burkinabée Sarah Bouyain, "Illégal" du Belge Olivier Masset-Depasse, "Andalousie Mon amour!" du Marocain Mohamed Nadif et "Beur sur la ville" du Franco-algérien Djamel Bensalah.

Présidée par l'écrivain marocain Tahar Benjelloun, l'édition de cette année aura pour thème principal la migration dans toutes ses dimensions abordée dans ses différentes sensibilités et sous des regards multiples qui reflètent l'universalité du phénomène.

Le festival proposera, par ailleurs, quelques films italiens à succès traitant de la même thématique comme "L'Orchestra" d'Agostino Ferrente, "The Golden Door" d'Emanuele Crialese et "Lamerica" de Gianni Amelio.

Organisé par l'association marocaine "Initiative culturelle" en collaboration avec le Centre cinématographique marocain (Ccm), le festival rendra cette année hommage à plusieurs artistes dont le chanteur, auteur-compositeur et acteur marocain, Younes Migri.
En 2011, le festival avait rendu hommage au réalisateur algérien Mahmoud Zemmouri en projetant son film "Beur, blanc, rouge" (2006), un film sur la question de l'identité et de la double culture chez les jeunes issus de l'immigration.

 22/01/2012

Source : Agence de presse algérienne (APS)

Le 8 décembre 1975, jour de la fête de l’Aïd-El-Kebir (communément appelée fête du sacrifice), le gouvernement algérien avec, à sa tête le président Houari Boumediene, ordonne l’expulsion des ressortissants marocains établis en toute légalité sur le territoire algérien depuis des décennies et ce en dépit :

- de la législation algérienne de l’époque sur les expulsions d’étrangers (ordonnance 66-211 du 21 juillet 1966 relative à la situation des étrangers en Algérie, complétée par le décret d’application 66-212 du 21 juillet 1966);

- et de l’adhésion de l’Algérie à la déclaration universelle des droits de l’Homme (article 11 de la Constitution algérienne de 1963).
Ces milliers de personnes (on parle de 45.000 familles et 350.000 personnes), intégrées depuis des années en Algérie, ont été expulsées du jour au lendemain, arbitrairement et sans sommation vers le Maroc. Cette opération était, selon les analystes et la presse de l’époque, une riposte politique à la monarchie marocaine qui avait mobilisé, quelques semaines auparavant, 350.000 Marocains pour une «Marche verte» afin de revendiquer le Sahara occidental.

Cette expulsion massive, que les expulsés nommeront plus tard «Marche noire», s’est muée rapidement en un véritable drame humanitaire. En effet, les Marocains furent renvoyés manu militari, abandonnant derrière eux famille, biens mobiliers, financiers et autres ... avec comme seul bagage les vêtements qu’ils avaient sur le dos. En plus de la perte de leurs biens mobiliers et financiers, ce déplacement forcé de population va profondément déchirer les familles mixtes (algéro-marocaines) car les autorités expulsent les ressortissants marocains du jour au lendemain, sans s’inquiéter de savoir s’il s’agit d’une mère ou d’un père que l’on sépare des siens ou d’un enfant qui se retrouvera seul.

Les autorités marocaines, peu préparées pour répondre à l’afflux massif des expulsés d’Algérie, dressent, à la hâte, des camps de tentes à proximité de la ville frontalière, Oujda. Ces abris de fortune et des conditions de vie extrêmement précaires furent leur lot durant des semaines, des mois, voire plusieurs années pour les moins chanceux d’entre eux.

Ces milliers de refoulés ne pouvant être contenus dans la seule ville d’Oujda furent déplacés vers d’autres contrées du Maroc. Les familles des refoulés d’Algérie, déchiquetées du jour au lendemain dans leur tissu familial, social, relationnel et dépossédées de leurs biens, ont aussi été très mal reçues par les populations locales qui voyaient d’un mauvais oeil ces nouveaux « immigrés » dont c’était souvent le premier contact avec leur pays d’origine.

Pendant des décennies, les personnes qui ont vécu cette tragédie, et devant recommencer leur vie à zéro, se sont tues. On peut supposer que ce silence était lié d’une part, à l’impact de l’humiliation qu’ils ont subie et d’autre part, au manque de bagage intellectuel et culturel dont ils disposaient pour pouvoir se défendre. En effet, rappelons que l’immigration des Marocains vers l’Algérie a débuté au début du XXème siècle et plus particulièrement lors de la période de l’Algérie française.
Plusieurs décennies après les faits, la question des expulsés d’Algérie, portée au niveau international par la société civile marocaine, a commencé à être évoquée dans les médias marocains et plusieurs émissions comportant des témoignages de personnes directement touchées par ces événements ont été diffusées. Les associations de victimes tentent de sensibiliser davantage la communauté internationale au travers de courriers et de communiqués mais aussi en intervenant publiquement lors de réunions du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU et du Comité pour la protection des travailleurs migrants et de leur famille (CMW). Les associations concernées ont trouvé un écho auprès du Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leurs familles, qui a formulé des recommandations lors de l’Examen périodique universel de l’Algérie en avril 2010. En effet, le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, lors de la séance tenue le 30 avril 2010, examinant le rapport initial de la République algérienne démocratique et populaire, adoptait les observations finales suivantes :

- le Comité prend note de l’information concernant l’article 42 de la loi de finances pour 2010 adoptée par l’État partie, qui permet d’exproprier de manière définitive des biens abandonnés. Tout en prenant note de l’explication fournie par la délégation de l’État partie selon laquelle cette disposition ne s’applique pas aux travailleurs migrants expulsés et de son avis quant à la non-rétroactivité de la Convention, le Comité est préoccupé par le fait que la mise en oeuvre de cette disposition pourrait donner lieu à l’expropriation de biens légitimes de travailleurs migrants expulsés, notamment les travailleurs migrants marocains expulsés par l’État partie par le passé;

- le Comité a reçu des informations selon lesquelles plusieurs anciens travailleurs migrants marocains continuent d’être séparés de leur famille suite à leur expulsion collective par le passé.

Ces observations sont, par ailleurs, assorties des recommandations suivantes :

- le Comité recommande à l’État partie de prendre toutes les mesures nécessaires pour restituer les biens légitimes des travailleurs migrants expulsés, notamment les travailleurs migrants marocains expulsés par le passé, ou de leur offrir une indemnisation juste et adéquate, conformément à l’article 15 de la Convention;

- le Comité recommande à l’État partie de prendre les mesures appropriées pour faciliter la réunification de ces travailleurs migrants marocains avec leur famille restée en Algérie.

Aujourd’hui, les enfants et petits-enfants ayant vécu cette expulsion, en direct ou en différé, veulent savoir ce qui s’est passé. Une interrogation légitime fondée sur le devoir de mémoire et la construction identitaire. C’est dans ce but que depuis 2005, plusieurs associations de Marocains expulsés d’Algérie (Insaf, Admea, Amveaa, etc.), se sont créées au Maroc, en France, en Belgique et ailleurs. Des milliers de personnes veulent tenter de comprendre et de reconstituer les morceaux d’une histoire trop vite oubliée, d’une page sombre, tournée sans être lue.

Cette démarche veut répondre à un questionnement légitime afin de savoir ce que leurs proches ont vécu après avoir été brisés dans leur quotidien.

Ces personnes veulent découvrir ce que sont devenues les familles séparées, comment elles ont assumé leur subsistance alors qu’elles étaient privées de toute ressource matérielle et financière, ce que sont devenus les enfants dont on a brutalement sectionné la scolarité.

Il s’agit également de s’inscrire dans une perspective de travail historique, de réhabilitation de la dignité de milliers de personnes et aussi de vigilance afin que des épisodes aussi dramatiques que celui-ci (entre autres) ne se reproduisent plus jamais. Et bien que ce ne soit pas l’essentiel, il convient aussi de se pencher sur la question de la restitution des biens matériels laissés en Algérie par leur famille.

Au niveau du Maroc, plusieurs démarches ont aussi été effectuées. Ainsi, le 9 juin 2010, le gouvernement marocain a reconnu par la voix de Taib Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, qu’il devait porter ce fardeau de l’histoire avec les victimes et « déployer tous les efforts nécessaires en vue de rendre justice, soutenir et assister les Marocains expulsés d’Algérie et privés de leurs biens sans aucune considération humaine ou juridique ».

Par ailleurs, lors de rencontres bilatérales entre le Maroc et l’Algérie, respectivement en 1991 et en 2003, les deux parties avaient convenu de dresser les listes des personnes victimes d’expulsion arbitraire. À ce jour, ces discussions n’ont pas abouti, les relations entre les deux pays restent toujours tendues et leurs frontières terrestres fermées. Dans le cadre du Printemps arabe, il est encore plus essentiel de soutenir le Maroc et l’Algérie dans toute initiative visant à normaliser leurs relations, à rouvrir leurs frontières terrestres et à bâtir des relations bilatérales fondées sur la fraternité, la coopération et le bon voisinage.
Dans le cadre de ces futures discussions, il importe que la problématique des Marocains expulsés d’Algérie figure en ordre utile dans l’agenda politique.

En ce qui concerne le travail de mémoire, on sait que depuis 2004, le Maroc, par la voie de l’Instance Equité et Réconciliation (IER), a ouvert le dossier sombre des années de plomb. Il pourrait se plier au même exercice pour ce douloureux fragment de l’histoire. En effet, malgré toutes les limites que l’on peut imputer à l’IER, elle a eu le mérite de libérer la parole, de dire l’indicible, de penser et panser les plaies, de se diriger vers une sérénité individuelle et nationale. Dans le cas des Marocains expulsés d’Algérie, il s’agirait de leur ouvrir un espace pour leur permettre de se libérer de cette souffrance, non pas comme un exutoire mais bien comme une énergie positive au service de la construction de la mémoire et d’un avenir plus serein.

Proposition  de résolution

 Le Sénat,

A. considérant la Déclaration universelle des droits de l’Homme;

B. considérant la législation algérienne de l’époque sur les expulsions d’étrangers;

C. considérant l’article 22, alinéa 1er, de la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille;

D. considérant les conclusions de la 10ème session du Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille chargé du suivi de la Convention, tenue du 20 avril au 1er mai 2009;

E. considérant la Convention relative aux droits de l’enfant;

F. considérant la Convention internationale sur l’élimination de toutes formes de discrimination raciale;

G. considérant la Convention internationale sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes;

H. considérant le pacte international relatif aux droits civils et politiques;

I. considérant que le gouvernement algérien a effectué des expulsions massives de près de 350.000 ressortissants marocains en décembre 1975;

J. considérant la plainte déposée par les associations des Marocains expulsés d’Algérie au Tribunal pénal international mettant  en lumière ces refoulements;

K. considérant les conclusions du rapport d’Amnesty international;

L. considérant les registres du Comité international de la Croix rouge (CICR);

M. considérant les déclarations du gouvernement marocain du 9 juin 2010,

Demande  au gouvernement

1) d’apporter son soutien moral aux victimes et aux associations des Marocains expulsés d’Algérie pour leur travail de construction de la mémoire contre l’oubli;

2) de demander la création, par l’Organisation des Nations unies (ONU), d’une commission spéciale pour enquêter sur les actes commis en 1975, déterminer les responsabilités et réparer le préjudice;

3) de soutenir les gouvernements marocain et algérien dans le processus de normalisation et de pacification de leurs relations mutuelles;
4) de recommander au gouvernement algérien :

a) d’entamer des enquêtes approfondies sur les expulsions massives qui ont eu lieu en Algérie en décembre 1975;

b) de prendre les mesures adéquates pour faciliter le regroupement des travailleurs migrants marocains expulsés avec leur famille restée en Algérie;

c) d’entamer un processus de restitution des biens des familles spoliées et de dédommagements moraux aux victimes;

5. de recommander au gouvernement marocain :

a) de soutenir les associations des Marocains expulsés d’Algérie;

b) de mettre sur pied un processus similaire à l’IER afin de recueillir les témoignages des victimes de l’époque ainsi que tout autre témoignage permettant d’éclairer les événements de 1975 (Croix rouge internationale, ...).

28 octobre 2011.

Fatiha SAÏDI - Hassan BOUSETTA - Philippe MAHOUX - Marie ARENA - Fabienne WINCKEL

21/1/2012

Source : Libération

Chaque année, les cinéastes marocains participent au festival international du court métrage de Clermont-Ferrand. Une occasion pour eux de s'enquérir des dernières nouveautés de ce genre cinématographique, loin d'être mineur…Suite

Difficile de ne pas avoir un coup de cœur lorsque l'on rencontre pour la première foi  Milouda Chaqiq, alias Tata Mi loucla. Qui pourrait imaginer que celle mamie eux longs colorés au henné, au regard mali cieux, au sourire toujours scotché aux lèvres, s'apprête à écumer les salles de spectacles parisienne avec un joli accent arabe, une énergie débordante el un cœur gros comme ça…Suite

Il y a six mois, le ministre de l'Intérieur, Claude <i. Guéant, s'engageait à une baisse de l'immigration légale, visant en particulier l'immigration professionnelle, rendue selon lui inutile en raison de la crise…Suite

Le premier ministre russe Vladimir Poutine, en campagne pour la présidentielle de mars, a promis dans une tribune publiée lundi de durcir les règles d'immigration en imposant notamment dès 2013 un examen de culture et de langue russe aux immigrés. "Dès l'année prochaine, il faudra imposer un examen de langue russe, d'histoire de Russie, de littérature russe et sur les fondements de notre Etat et du droit pour l'obtention ou la prolongation" d'un permis de séjour, écrit-il sur le site de sa campagne pour la présidentielle de mars (putin2012.ru) et dans le journal Nezavissimaïa Gazeta.

23/1/2012

Source : TF1

Le directeur général de la Gendarmerie nationale de Mauritanie, le général N’Diaga Dieng, et le conseiller économique à la Délégation européenne en Mauritanie, Tom Corrie, ont lancé les activités d’un projet de contrôle des frontières terrestres, dénommé "West Sahel", en présence de hauts responsables militaires européens, dimanche dans la ville de Nouadhibou (465 kilomètres au nord de Nouakchott).

Ce projet a été financé à hauteur de 80% (soit 2 millions d’euros) par l’Union européenne et mis en œuvre par la garde civile espagnole.
Il vise, selon un communiqué de la Délégation européenne en Mauritanie, à contribuer au renforcement des capacités dans la gestion des flux migratoires des pays du Sahel ciblés par le programme, à savoir : la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Sénégal.

"La réalisation du projet s’inscrit dans l’engagement pris par l’Union européenne d’accompagner la Mauritanie afin qu’elle se dote d’une politique migratoire qui allie la nécessité de sécuriser son territoire, accueillir les migrants dans le respect de leurs droits et la prise en compte des aspects positifs de la migration", a souligné M. Corrie dans le communiqué.
22/12012

Source : Mauritanie-web PANA

Migrinter, laboratoire CNRS de l'université de Poitiers, réalise une étude nationale sur les associations de Marocains en France et, plus largement, toute association travaillant avec le Maroc. Nous diffusons, à ce titre, un questionnaire dans le but de collecter des informations sur la réalité du paysage associatif d'aujourd'hui, mieux saisir le profil des acteurs et comprendre les difficultés communes rencontrées.

L'objectif de cette recherche n'est pas seulement d'expliquer les causes et l'impact de la mobilisation des associations dans des domaines aussi divers que le développement ou l'intégration, mais aussi de servir de force de proposition auprès des pouvoirs publics afin d'améliorer les conditions de travail des associations. Vous trouverez ci-joint le questionnaire lui-même. Celui-ci ne devrait pas vous prendre plus de quelques minutes.

Afin de vous encourager à répondre et vous remercier de votre participation, nous nous engageons à vous fournir la base de données des associations travaillant sur le Maroc et les Marocains en France. Elle vous permettra d'identifier les organisations travaillant dans le même domaine ou dans la même région que la votre. Cette base de donnée inclut à l'heure actuelle plus de 1500 organisations. Elle a été réalisée à partir du Journal Officiel et constitue à l'heure actuelle la liste la plus complète existante.

Les chercheurs restent à votre disposition pour toute information complémentaire. Nous pouvons, dans la mesure du possible, répondre à vos questions concernant les soutiens techniques ou financiers disponibles ou tout autre aspect portant sur les activités associatives et les Marocains résidant en France.

Le questionnaire peut être rempli directement à partir du fichier joint et est à retourner à antoine.dumont@univ-poitiers.f

Antoine Dumont, Chercheur associé, MIGRINTER antoine.dumont@univ-poitiers.f

Thomas Lacroix, Chargé de recherche CNRS, MIGRINTER (UMR 6588) MSHS 5, r. Théodore Lefebvre F-86000 Poitiers, France
Tel: +33 (0)5 16 01 23 35 +33 (0)5 16 01 23 35    

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Thomas LACROIX, Chargé de recherche CNRS

MSHS : 5, r. Théodore Lefebvre

F-86000 Poitiers, France

Tel: +33 (0)5 16 01 23 35 +33 (0)5 16 01 23 35  http://www.mshs.univ-poitiers.fr/migrinter/

Source : Dounia News

La 1-ère édition du forum des Startup Weekend a ouvert ses travaux, vendredi soir, Rabat, avec la participation de nombreux jeunes porteurs d'idées et projets nouveaux venant du Maroc et de l'étranger.

Cette rencontre, présidée le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Maâzouz, vise à encourager les projets nouveaux et innovants des startup.

Ce forum, qui constitue un espace d'accélérateur de projets et un tremplin pour les Startups, est également une aventure entrepreneuriale permettant de faire rencontrer et travailler en commun des personnes qui ont l'esprit d'initiative, aux compétences multiples et qui partagent leur passion pour la création et l'innovation.

Startup Weekend, après avoir lancé plus de 240 startups à succès dans le monde, est un concept star venant de Seattle et ayant séduit la Silicon Valley et le monde entier.

Dans une déclaration à la MAP, M. Maâzouz a indiqué qu'une manifestation du même genre a été organisée auparavant à Casablanca, ajoutant que Startups Weekend à Rabat s'assigne pour objectif de rassembler des profils extrêmement variés et des compétences ultra-complémentaires pour leur permettre de concrétiser leurs projets.

Cette rencontre est en quelque une sorte de "Star academy" qui réunit des jeunes porteurs de projets et des associés, a ajouté le ministre, indiquant que trois entreprises au moins seront récompensées en clôture de ce forum et que les projets qui n'ont pas été sélectionnés vont susciter l'intérêt de nombreux chercheurs et investisseurs.

De nombreux marocains résidant à l'étranger participent à cette rencontre, qui est l'occasion pour eux d'être au fait des mesures d'encouragement mises à leur disposition par le Gouvernement et des facilités qui leur sont octroyées pour créer leurs propres entreprises, a-t-il poursuivi.

Au programme de cette 1-ère édition des Startup Weekend sont prévus des ateliers qui seront encadrés par des acteurs politiques et économiques et des professeurs spécialisés dans la création et la gestion des entreprises.

21/1/2012

Source : MAP

Une chercheuse prolifique marocaine installée au Canada, Nadia Ghazzali, vient d'être nommée au poste de rectrice de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

Professeur à la faculté des sciences et de génie à l'Université Laval (Québec) et membre de l'Académie Hassan II des sciences et techniques, la nouvelle rectrice entrera en fonction le 1er février prochain et ce, pour un mandat de cinq années, succédant ainsi à Ghislain Bourque, qui a quitté ses fonctions le 1er août 2011.

Après des études universitaires sanctionnées par une licence, maîtrise et un doctorat à l'Université de Rennes I, en France, dans les disciplines complémentaires des mathématiques, de la statistique et de l'informatique, Ghazzali arrive, en 1992, au Québec à titre de chercheuse postdoctorale au Département de mathématiques et de statistique de l'Université McGill, avant d'intégrer, un an plus tard, le corps professoral du Département de mathématiques et de statistique de l'Université Laval à Québec.

Ghazzali, également titulaire depuis 2006 de la chaire CRSBG industrielle Alliance pour les femmes en sciences et génie au Québec, est une chercheuse au parcours international bien étoffé, cumulant une expérience en gestion universitaire riche et diversifiée.
Ghazzali a occupé, entre 2002 et 2006, plusieurs postes de gestion à l'Université Laval, dont ceux de vice-rectrice adjointe à la recherche et d'adjointe au vice-recteur à la recherche de cet établissement, ainsi que celui de vice-doyenne au développement et à la recherche de la Faculté des sciences et du génie (FSG).

Sur le plan de l'engagement social et professionnel, Nadia Ghazzali occupe entre 2008 et 2011 la fonction de secrétaire générale de l'International Network of Women Engineers and Scientists (INWES), un réseau international d'organisations et d'experts dont l'objectif vise à encourager la participation des femmes en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques.
Elle apporte aussi sa contribution au sein de divers organismes et conseils d'administration, autant à l'échelle provinciale que nationale et internationale.

Au Canada, elle est notamment membre du Comité de promotion de la femme en statistique de la Société statistique du Canada entre 2009 et 2012, agit comme représentante des chercheurs auprès du Conseil national en sciences et en génie du Canada (CRSNG) entre 2002 et 2008, et siège au Canadian University of Intellectual Property Group entre 2003 et 2005.

Sur le plan international, et parmi ses autres engagements, Mme Ghazzali est membre, depuis 2007, du comité d'initiative de la Statistical Pan African Society et, cette même année, elle assume la présidence du comité scientifique dans le cadre du premier colloque international de statistique appliquée pour le développement en Afrique.

Chercheuse prolifique, elle a encadré plus d'une vingtaine d'étudiants à la maîtrise et au doctorat, ainsi que des chercheurs postdoctoraux.
La nouvelle rectrice de l'Université du Québec à Trois-Rivières compte à son actif une quarantaine d'articles dans des revues et colloques avec comité de lecture, et a participé à plus d'une quarantaine de conférences à travers le monde.

La nomination de Nadia Ghazzali au poste de rectrice de l'Université du Québec à Trois-Rivières a été annoncée, jeudi, par voie de décret par le gouvernement du Québec, sur la recommandation de l'Assemblée des gouverneurs de l'Université du Québec.

21/1/2012

Source : MAP

Dans le cadre du programme de coopération entre la Région Souss  Massa Draa et la Région d’Aquitaine, et dans l’objectif du renforcement des  échanges culturels entre les deux régions, le Conseil Régional SMD accueillera l’exposition « Mémoire d’un Engagement, la longue Route des Combattant Marocains ». L’exposition se tiendra du 23 janvier au 07 février 2012 à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Agadir…Suite

D’aucuns avaient imaginé que la nouvelle ministre des Cultes, Annemie Turtelboom (Open VLD) allait vite trouver une solution aux inextricables dysfonctionnements de l’Exécutif des Musulmans après le “surplace” permanent de Stefaan De Clerck. C’est raté ! Interpellée jeudi au Sénat par Richard Miller (MR), la ministre a bien dû avouer qu’elle ne pouvait, dans l’état actuel du dossier, rien faire de plus que son prédécesseur. Annemie Turtelboom, comme De Clerck hier, a certes expliqué que des contacts étaient en cours entre son administration et la direction de l’EMB à propos des propositions soumises par ce dernier pour sortir de l’imbroglio mais elle s’est dit impuissante face aux putsches à répétition qui traversent l’exécutif de l’Organe chef de culte de l’islam en Belgique. C’est qu’une intervention de sa part serait considérée comme une immixtion dans le fonctionnement d’un culte reconnu. La ministre n’ignore plus rien du nouveau rebondissement ayant à la fois été informée par la majorité et par son président Semsettin Ugurlu et par la minorité réunie au sein de l’Alternative démocratique des musulmans de Belgique autour d’Isabelle Praile-Soumaya, vice-présidente évincée vendredi dernier. Ne cachant pas sa bonne volonté, Mme Turtelboom veut aussi un vrai dialogue entre les parties en cause.

Richard Miller n’a pu cacher son trouble car “cet Exécutif, qu’on le veuille ou non, est désormais un rouage important du fonctionnement de la société belge qui sur quelque onze millions d’habitants ne compte pas moins de 600 000 personnes, réparties en 295 communautés, de confession musulmane” . Déjà “le fait de n’avoir pas pris de décision pour résoudre ses difficultés a eu pour conséquence de réduire les moyens de fonctionnement de l’Exécutif” . Or pour Miller “il faut savoir ce que l’on veut : si le législateur a confié des missions importantes à cet Exécutif, il doit pouvoir fonctionner convenablement dans le respect de la législation belge et en visant l’efficacité. Mais il faut aussi le préserver de toute dépendance, financière ou autre, d’influences extérieures, si celles-ci sont attentatoires à la sécurité publique”. Le sénateur montois attend donc “une attitude ferme et juste à l’instar sans nul doute des citoyens belges de confession musulmane” .

20/01/2012, Christian Laporte

Source : Lalibre.be

La France a été condamnée jeudi par la Cour européenne de droits de l'homme pour avoir enfermé durant quinze jours un couple de demandeur d'asile kazakhs et leurs enfants en bas âge dans un centre de rétention inadapté à Rouen. Il s'agissait d'un  « traitement inhumain et dégradant »  pour le deux mineurs, âgés à l'époque de cinq mois et trois an…Suite

Le long-métrage "Omar m'a tuer" du réalisateur marocain Roschdy Zem a été présélectionné mercredi pour l'Oscar 2012 du meilleur film étranger par l'Académie américaine des arts et sciences du cinéma, a-t-on appris auprès de son producteur.

"Omar m'a tuer" (2011), qui représente le Maroc, figure parmi neuf films retenus sur une soixantaine de candidatures. Les cinq oeuvres finalistes seront dévoilés le 24 janvier.

"Omar m'a tuer" raconte l'histoire d'Omar Raddad (Sami Bouajila), le jeune jardinier marocain condamné à 18 ans de prison pour le meurtre de son employeur Mme Ghislaine Marchal, en 1991 dans le sud de la France.

En 1994, révolté par le verdict, Pierre-Emmanuel Vaugrenard (Denis Podalydès), écrivain convaincu de l'innocence d'Omar Raddad ou du moins trouvant une belle opportunité dans la défense de son innocence, s'installe à Nice pour mener sa propre enquête et rédiger un ouvrage sur l'affaire...

"Omar m'a tuer" est le deuxième long-métrage de l'acteur-réalisateur franco-marocain après "Mauvaise foi" en 2006.

Le scénario s'inspire de deux ouvrages: "Pourquoi moi ?" dans lequel Omar Raddad livre son témoignage sur cette épreuve et "Omar: la construction d'un coupable" du romancier Jean-Marie Rouard, un livre-enquête qui dénonce les défaillances de la justice au moment de cette affaire criminelle et le lynchage médiatique dont a alors été victime le jardinier marocain. 19/01/2012

Source :  MAP

Après la très contestée circulaire du 31 mai 2011 relative à la maîtrise de l'immigration professionnelle, dite "circulaire Guéant", qui interdit aux lauréats étrangers de grandes écoles de travailler en France, le gouvernement vient le décret du 6 septembre 2011 augmentant de 30% les ressources exigées pour obtenir un titre de séjour étudiant ... le troisième coup de massue n'a pas tardé avec l'adoption d'une hausse de plus de 6oo% de la taxe relative au renouvellement de la carte de séjour pour les étudiants étrangers…Suite

Chômage, crise économique, plan de retour volontaire, déclarations xénophobes, les ressortissants  marocains qui vivent en Espagne traversent une période difficile, aggravée par la crise financière qui impacte lourdement l'économie et la société espagnole…Suite

Un haut responsable du ministère libyen de l'Intérieur a déploré jeudi une "reprise" des flux d'immigrants vers la Libye, appelant l'Union européenne à aider le pays à sécuriser ses frontières sud.

"Le phénomène (de l'immigration) a commencé à reprendre et il faut que l'UE intervienne", notamment pour aider à la surveillance des vastes frontières sahariennes du sud du pays, a indiqué à l'AFP le général Abdelmonem al-Tounsi.

"Les migrants en provenance de Syrie et de pays voisins sont des milliers. Ils entrent par le terminal de Msaad", frontalier de l'Egypte, au nord-est du pays, a-t-il précisé.

"Des centaines de migrants arrivent aussi par les frontières sud, du Nigéria notamment", a-t-il ajouté.

Il a indiqué que le 10 janvier, 260 migrants avaient été interceptés, en compagnie de trois Libyens armés de kalachnikovs et en possession de 3,5 kg de haschich.

M. al-Tounsi a expliqué la reprise du phénomène par les lacunes dans la protection des frontières depuis le conflit armé qui a opposé durant plusieurs mois la rébellion aux forces de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi.

Depuis plusieurs années, la Libye est une destination et un pays de transit vers les côtes européennes pour des centaines de milliers d'immigrants africains.

En ouvrant et fermant le robinet des départs, l'ancien régime utilisait l'immigration comme un moyen de pression sur l'Europe. Il y a un an, il avait réclamé à nouveau cinq milliards d'euros par an à l'UE pour la stopper.

19/01/2012

Source : AFPF

Le déficit commercial s'est aggravé de 25,2 pc passant de 148,3 milliards de dirhams (MMDH) en 2010 à 185,7 MMDH en 2011, selon des chiffres provisoires publiés dernièrement par l'Office des changes.

Le taux de couverture de la balance commerciale s'est dégradé à 47,7 pc à fin 2011, contre 50,2 pc une année auparavant.

L'aggravation du déficit commercial est due notamment au poids des importations énergétiques qui ont bondi en 2011 de 32,7 pc à 90,86 MMDH (68,5 MMDH en 2010) .

Ces statistiques laissent présager un déficit de la balance des transactions courantes en 2011 de 54 MMDH, l'équivalent de 6 pc du PIB.

Selon l'Office des changes, les transferts des MRE ont progressé en 2011 de 7,3 pc pour atteindre près de 58,37 MMDH. 19/01/2012

Source : MAP

Les Marocains occupaient en 2011 le premier rang des travailleurs extra-communautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, selon des statistiques officielles, publiées jeudi à Madrid.

Avec 208.712 affiliés à la sécurité sociale à fin décembre 2011, les Marocains constituaient ainsi la première force de travail non-communautaire en Espagne, souligne un communiqué du ministère espagnol de l'Emploi et de la Sécurité sociale.

Les travailleurs originaires de l'Equateur venaient en deuxième position avec 128.300 affiliés à la sécurité sociale, suivis des Colombiens (91.811) et des Chinois (87.196).

Les Roumains constituaient, quant à eux, le premier collectif travailleur communautaire en Espagne avec 276.741 affiliés à fin décembre 2011, selon la même source.

Le ministère espagnol fait savoir, en outre, que le total des travailleurs étrangers affiliés au régime de sécurité sociale s'était établi à 1.738.922 personnes en 2011, en baisse de 76.056 travailleurs par rapport à l'année précédente.

Selon la même source, les travailleurs étrangers représentent près de 11 pc de l'ensemble des affiliés à la sécurité sociale en Espagne.

L'Espagne connait une crise économique profonde, dont l'une des principales conséquences directes est la hausse du taux de chômage qui dépasse 21 pc de la population active.

 19/01/2012

Source : MAP

Dans son deuxième roman, "Mariage mixte", publié récemment aux Editions La Porte, Ahmed Hijaouy s'attaque à une thématique qui ne lui est pas étrangère. Qui serait mieux placé que ce colonel major qui a poursuivi ses études militaires au Maroc, en France et en Allemagne avant de faire carrière aux Etats-Unis, et qui a été témoin de l'indépendance du Royaume, pour nous plonger dans une rétrospective spatio-temporelle, au c¿ur du Maroc post-colonial, tel que vu et vécu par les Français? C'est à Paris des années 60 que l'histoire, étalée sur 207 pages de format moyen et 23 chapitres, prend racine. Lucie Durand, une jolie Parisienne, maman célibataire, travaille comme barmaid pour subvenir aux besoins de son bébé.

Convoitée par tous mais demeurant toujours inaccessible, elle se lie d'amitié avec le seul homme "poli et gentil" de ce milieu malsain, le Marocain à la peau noire Moha Assou, employé du bar et étudiant aux Ponts et Chaussées, venu du fin fond d'un patelin "hors du temps" du Sahara et de "lieux maudits par Dieu et par les hommes".

L'amitié entre Lucie et Moha se transforme en amour, qui se couronne vite par le mariage. Les évènements se déplacent alors au Maroc, où Moha, une fois son diplôme en poche, revient chercher du travail, laissant son petit ménage (Lucie et sa fillette) à Paris. Les cadres étant une denrée rare dans le Maroc fraîchement indépendant, le jeune ingénieur accède, immédiatement et sans coup férir, au très convoité poste de chef d'arrondissement au ministère des Travaux publics.

Avec sa petite famille qu'il rappelle aussitôt auprès de lui, il mène une vie aisée à Marrakech, où les contrastes sont criants entre la misère des quartiers populaires et le luxe des quartiers européens. Lucie s'accommode, bon gré mal gré, de son nouveau train de vie qui lui offre tous les agréments auxquels peut aspirer un ménage aisé dans une société conservatrice.

Elle trouve consolation de son exil auprès de compatriotes françaises, orgueilleuses épouses de Marocains de haut parage, qui lui témoignent une amitié fallacieuse et une jalousie mal dissimulée.

Brillante ascension, corruption et décadence morale

Enivré par sa gloire, Moha, quant à lui, coupe définitivement le cordon ombilical avec son bled et sa famille déshéritée (qui lui inspirent désormais honte et répugnance), après une visite impromptue de son père fellah qui finit dramatiquement. Le père Assou, Indigné par l'ingratitude de son fils, son reniement de ses origines et son mariage tenu secret, avec une "nasrania" de surcroît, jette la malédiction sur lui et sur sa famille.

D'abord témoin passif des pratiques d'abus de pouvoir, de malversations et d'enrichissement illicite qui sévissent dans l'administration, le jeune cadre ambitieux finit par " rentrer à son insu, du moins les premiers temps, dans un cercle vicieux dont il était difficile de sortir ". Contaminé par la corruption et la débauche ambiantes, il cède, une fois pour toutes, à l'appel de l'argent sale et se procure une maîtresse.

Lucie, crédule et insouciante, se laisse facilement convaincre que l'amélioration subite du niveau de vie de son ménage est due à l'habileté et au savoir-faire de Moha. De même, elle impute son absence, de plus en plus prolongée du foyer, à la lourdeur des charges professionnelles dont il est investi. Après avoir placé sa fille, devenue adolescente, dans une université parisienne, elle se donne à cœur joie aux jouissances que lui permet sa vie opulente au Maroc.

Vingt ans se sont écoulés depuis l'installation de la famille Assou à Marrakech, au cours desquels le fossé s'est creusé chaque jour davantage entre le couple. Age et surpoids aidant, Lucie a perdu son charme d'antan et ne réussit plus à retenir son homme, qui, usant de son argent et de son pouvoir, part à son insu de conquête en conquête. Sa dernière en date, Halima, séduisante jeune fille d'une famille bourgeoise ruinée, se sert de lui comme courte échelle pour retrouver le niveau de vie auquel elle s'était habituée.

Pour lui faire abandonner la "nasrania" de sa femme, elle n'hésite pas à recourir, sur suggestion de sa mère, à la magie noire. Ayant réussi à soudoyer le jardinier de la maison Assou, les deux femmes font avaler à Lucie une matière extrêmement nocive destinée à lui donner la folie, mais qui finit par causer sa mort par empoisonnement. Le roman se clôt sur le verdict rendu par le tribunal, après une enquête enclenchée sous la pression de l'ambassade française, lequel inculpe les deux femmes et met en cause la négligence de Moha.

Les contrastes de la société marocaine d'après l'indépendance mis à nu

Plus qu'un mariage mixte entre deux personnes de différentes nationalités, le roman décrit ce mariage, plutôt malheureux, entre deux cultures, modes de vie, voire deux univers aux antipodes. Les "indigènes" ne voyaient dans les Français que d'anciens colons et des mécréants et, dans les Françaises tout particulièrement, des voleuses d'hommes qui dérobent leurs fils de leurs familles.

Celles-ci, pour leur part, regardaient de haut le peuple, évitaient autant que possible de s'en mêler, et vivaient en cercle fermé. Optant pour un style limpide, sans détours, des phrases laconiques et percutantes et un minimum de description, Ahmed Hijaouy jette, au passage, un regard panoramique sur le Maroc de l'après-indépendance, où les valeurs authentiques d'attachement à la terre, de générosité, sacrifice, cohésion familiale (incarnées par la famille et les gens du douar de Moha) restent de mise dans le monde rural malgré la précarité et l'ignorance.

Par contre, la plume acerbe de l'écrivain, critique impitoyablement les m¿urs de la haute société citadine qui récolte avec rapacité les fruits de la modernité et s'enrichit aux dépens du peuple, abandonné à la misère. C'est le portrait d'une bourgeoisie hypocrite, déracinée, qui vit à l'occidentale, aveuglée par l'argent facile et le modernisme européen, que Hajiouy brosse dans ce roman. Moha, petit à petit perverti, finit par en faire partie et c'est cela, à juste titre, qui le conduit à sa perte.

19/1/2012

Source : Aufait/MAP

Du 1er au 24 février, le Cabaret Sauvage présente Barbès Café, un spectacle musical par créé par Méziane Azaïche et Naïma Yahi, qui a pour thème l'immigration maghrébine en France, racontée à travers l'histoire de ses artistes, de ses musiques et de sa culture.

"Dès les années 1930, les cafés-hôtels deviennent des lieux de vie et de mémoire. On y prend des nouvelles du "bled", on y écoute de la musique, on y cherche du travail, on y fait sa prière du vendredi. Le sentiment national va naître de l'exil. Loin de sa terre, on découvre l'entre-soi, une connivence avec d'autres exilés."(Benjamin Stora)

Barbès Café plonge le spectateur dans l'atmosphère de ces cafés et cabarets mythiques où la musique et les récits de vies se rencontrent. A partir d'un travail mêlant comédie et images, en une dizaine de tableaux, nous suivons des années 50 à nos jours des histoires, des époques, nous revivons les évènements marquants avec pour fil d'Ariane, le parcours de ces musiciens qui ont marqué la musique arabe en France et ailleurs. Des origines, marquées par le blues de l’exil chanté dans les bars de Barbès, à aujourd’hui, où le leg des anciens est défendu par une nouvelle génération d’artistes comme faisant partie du patrimoine
musical français.

Pendant la période de création, en marge des répétitions, une série d’actions culturelles est organisée dans les quartiers du nord est de la métropole. Vous trouverez les dates et lieux de ces évènements dans le dossier de presse.

19/1/2012

Source : Générique

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) demeurent au cœur des priorités de l’action gouvernementale, à travers la défense de leurs droits, la préservation de leurs intérêts et le renforcement de leurs liens avec la mère-patrie, a affirmé le Chef de gouvernement, M. Abdelilah Benkirane.

Présentant, jeudi, la déclaration gouvernementale devant le Parlement, M. Benkirane a précisé qu’il sera procédé dans ce cadre à la mise en Œuvre d’une politique publique intégrée et cohérente visant à réaliser la complémentarité d’action entre les différents intervenants dans la gestion des affaires des Marocains résidant à l’étranger.

Cette politique se décline en cinq axes principaux portant sur les volets religieux, culturel et éducationnel, administratif et consulaire, social, économique et de la participation à la vie nationale, a-t-il expliqué.

Concernant l’aspect religieux et culturel, M. Benkirane a indiqué, qu’en réponse aux demandes croissantes des MRE, le gouvernement œuvrera, dans le cadre d’une approche participative et intégrée, à développer et à diversifier les programmes d’éducation, d’encadrement religieux et d’enseignement des langues arabe et amazighe.

S’agissant du volet administratif et consulaire, a-t-il poursuivi, le gouvernement s’attèlera à l’amélioration des services administratifs destinés aux MRE, l’objectif étant de préserver leurs droits et intérêts, à travers la généralisation de la consultation juridique, judiciaire et administrative, la simplification et l’activation des procédures de traitement des plaintes et de règlement des litiges administratifs, la mise en place de programmes d’orientation et le renforcement du réseau de centres consulaires et la modernisation de leurs services et de leurs prestations pour leur permettre de répondre aux attentes des MRE.

Pour ce qui est du volet social, le gouvernement œuvrera à la consolidation du dialogue et à la diversification des canaux de communication et de coopération avec les gouvernements des pays d’accueil, ainsi qu’à la révision et l’élargissement des accords bilatéraux dans le domaine social, a ajouté M. Benkirane, indiquant qu’il sera de même procédé au renforcement des services sociaux au niveau des consulats, et des partenariats avec la société civile des pays d’accueil.

Au volet économique, le gouvernement élaborera un plan d’action intégré à travers la mobilisation des moyens nécessaires pour favoriser l’émergence d’une nouvelle génération des investissements des Marocains de l’étranger, notamment la création d’une banque d’investissements, la mise en place de mécanismes de motivation, de financement et d’accompagnement, outre la réservation de tranches spéciales MRE dans les grands projets nationaux d'habitat.

Le chef de gouvernement a, d'autre part, indiqué qu’en réponse aux aspirations légitimes des MRE à la participation fructueuse aux différents aspects de la vie nationale, le gouvernement veillera à la mise en Œuvre appropriée des dispositions de la nouvelle constitution les concernant (articles 16, 17, 18 et 163), en vue, notamment, de renforcer et de préserver les liens avec les nouvelles générations de MRE et de créer le climat propice à la communication avec ces générations.

19/01/2012

Source : MAP

Plus de 140 ONG de défense des droits de l'Homme et organisations politiques et syndicales espagnoles ont appelé, mercredi, à la fermeture des Centres d'internement des étrangers en Espagne (CIE), des "lieux opaques où les droits fondamentaux des personnes sont bafoués".

L'appel, qui figure dans un manifeste publié à Barcelone (nord-est de l'Espagne), intervient au lendemain de la mort subite d'un ressortissant de nationalité guinéenne dans le Centre d'internement des étrangers de la capitale catalane.

Selon la version de la police espagnole, qui a cité un rapport des médecins légistes, le décès du jeune guinéen (21 ans), survenu le 5 janvier, serait dû à une crise cardiaque.

S'exprimant lors d'une conférence de presse, au nom de l'Observatoire du système pénal et des droits humains de l'Université de Barcelone, Cristina Fernandez a qualifié les CIE d'"espaces d'impunité où les principes démocratiques et les droits sont constamment violés", ajoutant que les plaintes ne sont jamais instruites car les pensionnaires qui désirent témoigner des abus commis dans ces établissements sont souvent expulsés.

Elle a également estimé "illégal de priver des personnes de leur liberté pour la simple raison que leur situation administrative n'est pas régularisée", affirmant que le fait de ne pas disposer de papiers en règle ne peut être considéré comme un "délit", mais plutôt comme une "faute administrative".

Pour sa part, l'avocat de l'Association catalane des droits de l'Homme, José Javier Ordonez a critiqué le refus du gouvernement espagnol de dévoiler le nombre d'étrangers retenus dans ces centres, destinés à héberger les sans-papiers dans l'attente de leur expulsion vers leur pays d'origine.

Citant des chiffres non officiels publiés par des ONG, M. Ordonez a indiqué que les centres d'internement des étrangers accueillent chaque année 16.000 personnes, dont seuls 49 pc sont expulsées vers leur pays.

"L'internement n'est plus une mesure préventive. Il est devenu une sanction, un châtiment contraire aux règles juridiques", a-t-il dénoncé.

Les signataires du manifeste ont, par ailleurs, appelé à l'ouverture d'une enquête objective sur la mort du jeune guinéen, "décédé dans des circonstances confuses", à protéger les témoins de ce drame et à autoriser les avocats et les militants des organisations humanitaires à accéder à cet établissement.

Ils ont de même convenu d'organiser une manifestation vendredi devant les locaux de la Délégation du gouvernement espagnol à Barcelone au cours de laquelle ils devront remettre une copie de leur manifeste à la représentante de l'exécutif central.

De son côté, le médiateur de la Catalogne, Rafael Ribo avait annoncé, la semaine dernière, l'ouverture d'une enquête sur le décès du jeune ressortissant guinéen.

L'Espagne dispose d'une dizaine de centres d'internement des étrangers, en instance d'expulsion, dont le nombre n'est jamais communiqué.

18/01/2012

Source : MAP

 Le premier ministre italien, Mario Monti, a plaidé mercredi pour la moralisation du débat public sur les immigrés, en allusion aux écrits de presse qui font l'amalgame entre la sécurité et l'immigration.

"Il y a nécessité de tempérer le langage dans le débat public traitant de la question de l'immigration et des immigrants", a indiqué Monti dans des déclarations de presse.

"La dignité des personnes et la sécurité peuvent et doivent être réalisées ensemble, et ceci n'est pas pour concilier des valeurs contradictoires, mais pour relier des questions totalement légitimes et dont nous sommes tous conscients", a-t-il expliqué.

Des médias italiens mènent campagne contre les immigrés depuis la double agression mortelle perpétrée contre un ressortissant chinois et sa fille, le 4 janvier, à Rome et qui a été suivie d'une descente policière dans un quartier d'immigrés donnant lieu des centaines d'interpellations.

Dans cette affaire, la police est toujours à la recherche de deux ressortissants marocains soupçonnés d'être les auteurs de ce double crime motivé par le vol.

"Il n'y a pas de sécurité sans respect, mais l'on ne peut pas forcer les gens à adopter une bonne conduite, mais on doit les en convaincre", a souligné Monti.

Le Premier ministre italien a appelé à cet égard, au rejet "des excès et des abus de langage qui ont contaminé le débat général", sur les sujet de l'immigration, soulignant que "certaines expressions sortent de notre contrôle, et nous ne savons pas précisément où elles conduisent", en allusion à la xénophobie.

"Ce langage a constitué et constitue toujours, dans de nombreux cas, malheureusement, le moyen pour les gens d'aborder des sujets liés aux questions d'immigration et d'intégration", a-t-il déploré.

Monti est le premier chef du gouvernement italien à avoir créé un ministère en charge de l'immigration et de l'intégration. (APS)
18/01/2012

Source : Agence algérienne (APS)

Le chef du nouveau gouvernement marocain Abdelilah Benkirane, leader du parti islamique Justice et développement (PJD), a fait ses premiers pas sur la scène internationale en recevant mercredi son homologue de droite l'Espagnol Mariano Rajoy, qui vient lui aussi d'arriver au pouvoir.

Le déplacement de M. Rajoy qui vise à donner un nouvel élan aux relations bilatérales entre les deux voisins survient alors que le Maroc et l'Espagne sont tout deux empêtrés dans des problèmes socio-économiques sur fond de chômage, et doivent régler des dossiers épineux au niveau bilatéral.

S'exprimant devant la presse espagnole, Mariano Rajo a évoqué les réformes démocratiques menées par le roi Mohammed VI en affirmant que le Maroc "est un exemple à suivre pour beaucoup d'autres pays".

L'Espagne "sera aux côtés du Maroc pour contribuer à la réussite de ce pays voisin parce qu'il n'y a pas dans le monde de pays plus intéressé que l'Espagne par le fait de pouvoir compter sur un Maroc démocratique, prospère et stable".

Par ailleurs, les dossiers sensibles entre les deux pays concernent notamment la pêche, la sécurité, l'immigration clandestine ainsi que la question du Sahara occidental.

"Nous avons besoin d'un dialogue long et patient pour régler toutes les questions sur lesquelles nous ne sommes pas d'accord", a déclaré à l'AFP le ministre marocain des Affaires étrangères Saad Eddine Othmani, avant cette visite.

M. Rajoy devrait aborder avec ses hôtes le blocage, par le parlement européen en décembre, d'un accord de pêche entre l'UE et le Maroc qui a poussé l'Espagne à exiger une compensation pour sa flotte.

L'Espagne, un pays très gros consommateur de poisson, est le principal bénéficiaire de cet accord qu'il cherche à renégocier "le plus rapidement possible" pour sauver sa pêche.

Pour sa part, le Maroc veut la ratification de l'accord avec l'UE sur les échanges de produits agricoles, ce que freine Madrid qui ne souhaite pas un raz-de-marée sur son marché.

Du poisson contre des tomates

Outre ce dossier "poissons contre tomates", l'immigration clandestine, la sécurité et le Sahara occidental devraient être au menu des discussions.

"Pour lutter contre l'immigration clandestine, il faut investir dans le sud, et les entreprises espagnoles sont les bienvenues au Maroc", a déclaré M. Othmani, soulignant que quelque "500 à 600 entreprises espagnoles" opèrent dans le royaume.

En raison de sa brève durée, la visite de M. Rajoy reste avant tout une occasion pour les deux nouveaux chefs de gouvernements de faire connaissance, après les élections législatives de novembre au Maroc qui ont amené l'islamiste Benkirane et en Espagne le chef de la droite espagnole au pouvoir.

De fait, selon M. Othmani, toutes les questions "épineuses" devront être discutées au niveau bilatéral entre les ministres concernés avant d'être portées devant la commission mixte présidée par les deux Premiers ministres.

En attendant, la "priorité doit être donnée aux questions économiques car la situation est difficile pour toute la région".

Dans ce domaine les deux partenaires peuvent s'entraider. Souffrant de la crise économique, les PME espagnoles peuvent s'implanter au Maroc, un pays qui a enregistré une croissance d'environ 5% en 2011, où la main d'oeuvre est relativement bon marché.
Et le Maroc, qui subit lui aussi les effets de la crise financière de l'UE son principal partenaire, souhaite attirer des investissements qui commencent à manquer.

Malgré un solde des échanges commerciaux déficitaire pour le Maroc, les exportations vers l'Espagne ont enregistré une hausse de 27,37% en 2011 au moment où les importations ont augmenté de 12%.

Mais les investissements de l'Espagne au Maroc ont chuté l'an dernier, même si Madrid y reste le deuxième investisseur après la France.
Environ 800.000 Marocains travaillent au Maroc, et durant la dernière décennie 51.750 Marocains ont obtenus la nationalité espagnole, au moment où ce chiffre ne dépassait guère 780 cas en 1995, selon le conseil consultatif de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

18/01/2012, Henri MAMARBACHI

Source : AFP

France/étudiants étrangers: le Sénat vote contre la circulaire Guéant

Le Sénat à majorité de gauche a adopté mercredi une proposition de résolution socialiste, qui dénonce "les ravages" pour la France de la circulaire du ministre de l'Intérieur Claude Guéant sur les étudiants étrangers.

La proposition de résolution, qui a seulement valeur d'interpellation politique du gouvernement, a été votée par 174 voix contre 139.
"Voici une circulaire dont les seules conséquences sont qualifiées de +stupides+, +aberrantes+, +infamantes+ par tous les acteurs concernés. Tous dénoncent les ravages portés à nos écoles, l'université, la francophonie et à l'économie", a lancé la sénatrice socialiste de Paris Bariza Khiari, auteur de la résolution.

"Un malentendu s'est créé, s'est amplifié" mais "une nouvelle circulaire" a été prise pour "dissiper définitivement les malentendus", lui a répondu le ministre de l'Intérieur.

Avec les nouvelles dispositions, "le malentendu est levé et la proposition de résolution est devenue sans objet", a-t-il ajouté.

La circulaire Guéant du 31 mai 2011 restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études a provoqué une levée de bouclier notamment dans les université mais aussi des réserve au sein du gouvernement et du patronat.

Le texte contesté demande aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.

Après sa publication, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié).

A la suite d'une mobilisation grandissante contre cette circulaire, M. Guéant a annoncé vendredi dernier une nouvelle circulaire qui, selon Mme Khiari, ne "lève pas toutes les ambiguïtés".

18/01/2012

Source : AFP

Une trentaine de films seront projetés, du 8 au 11 février prochain, lors du Festival Cinéma et Migrations d'Agadir qui rendra un hommage à l'artiste marocain Younes Migri et à la star égyptienne Hassan Hosni.

Le festival présidé cette année par l'écrivain Tahar Benjelloun, donnera aux amoureux du 7ème Art l'occasion de découvrir quelques films nouveaux portant sur le phénomène migratoire, signés par des réalisateurs marocains et étrangers.

Il s'agit, entre autres, de "Notre étrangère" de Sarah Bouain, "Illégal" de Olivier Masset-Depasse, "Andalousie Mon amour !" de Mohamed Nadif, "Beur sur la ville" de Djamel Bensalah ou encore "Route vers Kaboul" de Brahim Chkiri.

En partenariat avec l'Institut culturel italien, cette 9ème édition propose quelques films italiens à succès traitant de la même thématique comme "L'Orchestra" de Agostino Ferrente, "The Golden Door" du réalisateur Emanuele Crialese, "Lamerica" de Gianni Amelio, ainsi qu'un documentaire sur la situation des jeunes émigrants marocains, sur un récit de Tahar Benjelloun.

Dans la catégorie des courts-métrages, le public suivra, au Cinéma Rialto et dans d'autres espaces de la ville, une panoplie de productions, dont "Rocky doit mourir" de Abdellah Nihrane, "6h15 min" de Mouna Karimi, "Au secours Africa" de Zaynab Toubali, "Mariage mixte" de Salma Eddlimi, "Ensemble" de Mohamed Fekrane, "Sur la route du paradis" de Uda Benyamina et "Chlamydia" de Ben Younes Bahkani.

Artistes au sommet de leur art

Dans le chapitre des hommages, l'Association "Mobadara Takafia" qui organise l'évènement, en partenariat avec le Centre cinématographique marocain, a porté son choix cette sur deux artistes au parcours très riche et qui sont aujourd'hui au sommet de leur art. Il s'agit du chanteur-compositeur et acteur marocain Younes Migri et Hassan Hosni, incontestablement l'une des figures qui a le plus duré au cinéma égyptien.

Natif d'Oujda en 1951 dans une famille d'artistes, Migri s'est lancé, dès son jeune âge, dans le monde de la musique. Certains de ses tubes ont fait le tour du monde.

Il a ensuite embrassé une carrière d'acteur et compositeur de musique de films pour devenir l'un des artistes les plus productifs ces dernières années.

Hassan Hosni, de son côté, compte à son actif une riche filmographie qui traduit un immense talent et une grande capacité de travail malgré ses 74 ans passés. Il continue encore de travailler avec la même vigueur aujourd'hui aux cotés de jeunes stars de la comédie égyptienne.

Pour Omar Halli, président de l'Université Ibn Zohr, et membre de l'Association " Al Moubadara Attakafia ", à l'origine du festival, cet évènement artistique a réussi à gagner, au fil des ans, en maturité, dont témoigne une "programmation qui allie projections de films, ateliers artistiques et débats".

"Je ne peux que me féliciter de la maturité acquise par cet évènement et son succès auprès du public tout comme son souci de maintenir, depuis la première édition, un partenariat privilégié avec le monde universitaire et académique ", dit-il dans un entretien avec la MAP.

Tout un programme a été en effet élaboré à l'occasion de cette 9ème édition au profit des étudiants de l'Université Ibn Zohr, en particulier pour les filières des sciences humaines, des sciences de la communication et de l'audiovisuelle.

Parmi les moments forts figure une rencontre à la Faculté des lettres avec l'éminent écrivain Tahar Benjelloun. Trois ateliers sont prévus sur l'écriture au Cinéma, l'interprétation dramatique et l'image cinématographique. Ils seront animés au profit des étudiants de la faculté polydisciplinaire de Ouarzazate, respectivement par l'acteur et réalisateur Mohamed Nadif, l'acteur Rabie Kati et le cameraman reporter, Houcine Oualil.

Parallèlement aux projections de courts métrages, les étudiants auront aussi l'occasion de discuter du monde du cinéma avec les réalisateurs marocains: Uda Ben Yamina, Mohamed Chrif Tribak et Abdelillah Zirat.

Dans le chapitre des débats et conférences, les mobilités géographiques, notamment des femmes et des mineurs, l'arrière plan démographique du printemps arabe, la migration et droits de l'homme, seront débattus par des chercheurs marocains et étrangers.
Les organisateurs prévoient enfin la projection du film "La danse du Monstre" de Majid Lahcen, qui traite du fléau des abus et violations contre les enfants. Le film tourné à Agadir, sera projeté en présence des membres du casting, dans le cadre d'un partenariat avec l'Association " Touche Pas à mon enfant".

19/01/2012

Source : MAP

D'après Nabil Sebti, un Marocain diplômé d'HEC et l'un des étudiants qui se sont mobilisés pour la dénonciation dela circulaire, «ce texte n'apporte rien de nouveau, il s'agit en partie d'un rappel d'une loi qui date de 2006». En effet, la loi précitée stipule que les étudiants d'un niveau au moins Master ou équivalent bénéficient d'une Autorisation provisoire de séjour (APS) de six mois, .à compter de la date du jury du diplôme concerné. Ce qui figure également sur la nouvelle circulaire…Suite

Une quarantaine de Marocains, qui résidaient et travaillaient en Libye avant le Printemps arabe, se sont regroupés mardi matin devant la représentation diplomatique libyenne à Casablanca pour faire entendre leur voix et présenter leurs doléances concernant l'impasse dans laquelle ils se trouvent aujourd'hui…Suite

L'extrême droite a le vent en poupe en Europe. Comment expliquer cette montée en puissance de  ces partis, qui axent leur discours sur l'immigration et les angoisses identitaires ? Eléments de réponse, avec l'analyse de Jean-Yves Camus…Suite

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