Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a tenu récemment une journée de débats pour célébrer le vingtième anniversaire de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, adoptée par l'Assemblée générale le 18 décembre 1990…Suite

Universitaires et experts du Maroc et de l'étranger se retrouvent, en fin de semaine à Agadir (10 et 11 décembre), pour débattre des transformations migratoires marocaines et des différentes mutations engendrées par ce phénomène dans un contexte de globalisation.

"L'immigration n'est en définitive que l'image révélatrice des vraies questions posées par nos sociétés de plus en plus mondialisées. Depuis les années 1960, le Maroc est l'un des principaux foyers migratoires mondiaux et les Marocains constituent une communauté migratoire considérée parmi les plus importantes et les plus dispersées géographiquement", lit-on dans une présentation du colloque, initié par le département d'histoire de l'Université Ibn Zohr.

Placée sous le thème "l'émigration/immigration marocaine et la mondialisation: état des lieux et perspectives", la rencontre se propose d'aborder ce thème dans une "perspective interdisciplinaire", alliant sciences sociales et humaines, selon un communiqué parvenu à la MAP.

Les débats s'articuleront autour de quatre axes traitant de l'émigration/l'immigration dans l'histoire du Maroc, les étudiants marocains à l'étranger en rapport avec le nationalisme et les étudiants étrangers au Maroc, l'impact de la féminisation de la migration et les transformations sociodémographiques, littéraires, culturelles et économiques induites par la migration.

Le colloque est organisé en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le Conseil consultatif des droits de l'Homme, l'Institut royal de la culture amazighe et l'Observatoire régional des migrations-espaces et sociétés.

08/12/10

Source : MAP

L’équipe de l’EAC-L’Boulvart présentera L’BOULEVARD IN AMSTERDAM, un concert organisé par l’association Marmoucha pour faire découvrir la scène des musiques actuelles marocaines au public néerlandais.

Ce concert intervient dans le cadre du partenariat qui lie, depuis 2008, l’EAC-L’Boulvart et l’association Marmoucha. Il a pour objectif la diffusion de la culture marocaine aux Pays-Bas et la promotion des échanges entre les deux pays.

Marmoucha participait depuis 2 ans à la programmation du Boulevard et du Tremplin à Casablanca, en faisant découvrir au public marocain des artistes tels que Eefje (folk), Dret & Krulle (hip-hop), Pitto (Techno), The Cosmic Carnival (Rock), DJ Zoutman (electro), ou Karim Raihani (electro).

Le 9 décembre 2010, ce sera au tour de la mythique salle du Paradiso d’Amsterdam - une ancienne église, reconvertie en salle de concert depuis 1968 et qui a vu défiler The Rolling Stones, Pink Floyd, Metallica ou encore Ben Harper… - d’accueillir Barry et Farid Ghannam (chanteur et bassiste de Mayara Band) pour une soirée Esprit libre et Création urbaine…Suite

Un mois après l'incendie qui, dans la nuit du 13 au 14 novembre, a ravagé un foyer de travailleurs migrants (FTM) à Dijon (Côte-d'or), causant la mort de sept résidents, la question de l'état de cette résidence a été posée.

D'après les premiers éléments de l'enquête, aucun défaut de construction ou de norme incendie n'a été noté. Mais ce foyer Adoma de Dijon semble un peu l'exception qui confirme la règle tant les quelque 600 foyers du même type que compte la France, construits à partir des années 1950, sont souvent dans un état de délabrement avancé.

Depuis 1997, l'Etat s'est lancé dans un vaste plan de réhabilitation - dit plan de « traitement ».

Aujourd'hui encore, dans ces immeubles discrets, des migrants s'entassent dans des chambres de 7,5 mètres carrés en moyenne. Un bâti clairement conçu, à l'époque, dans l'idée que la main-d’œuvre immigrée repartirait à terme chez elle….Suite

Le migrant est devenu un "acteur" de la société mondialisée mais le droit universel à migrer reste à inventer. Il est loin d'avoir acquis un statut de citoyen à part entière et reste, aux yeux des Etats souverains, une personne souvent privée de droits. Le phénomène migratoire apparaît comme "un enjeu dans les relations internationales" mais sa diplomatie est en construction.

Il fallait une chercheuse de la stature de Catherine Wihtol de Wenden pour s'attaquer à la géopolitique des migrations, elle livre là un ouvrage de référence sur des thématiques qui scanderont le débat. L'auteure de La Globalisation humaine (PUF, 2009) embrasse le sujet sur toutes ses coutures, dessinant un état des lieux scientifique et politique de cette question migratoire qui embarrasse tant le découpage de notre monde et renvoie les pays à leurs contradictions.

Avec 214 millions de migrants internationaux "et 740 millions de millions de migrants internes", la migration demeure un phénomène modeste puisqu'elle ne concerne que 3,1 % de la population mondiale. Mais ce nombre a triplé en quarante ans et les migrations qui n'impliquaient que quelques zones géographiques touchent désormais toute la planète avec des pays de départ, des pays d'accueil mais aussi des pays de transit, les frontières entre les trois catégories s'estompant peu à peu.

Le profil des migrants s'est diversifié tandis que les causes des migrations changent elles aussi : les facteurs environnementaux sont ainsi venus s'ajouter à tous les autres. Le droit à la mobilité commence à s'imposer dans un monde où domine la libre circulation des marchandises.

En toute logique, démontre Mme Wihtol de Wenden, la mondialisation des flux "met en échec les frontières nationales" qui sont le symbole même de la souveraineté des Etats. "Si l'on définit la mondialisation comme l'aboutissement de l'internationalisation à un stade de développement où les barrières s'estompent (...) faisant communiquer des réseaux, des solidarités et où les interdépendances sont croissantes, on peut considérer que les flux migratoires sont entrés dans ce processus", écrit-elle. Or, les Etats sont en retard par rapport à ce phénomène, les migrations restant examinées sous l'angle des flux et des capacités d'intégration des migrants.

La citoyenneté est, avec la souveraineté, l'autre concept chahuté par les migrations internationales. "La plupart des pays européens ont été confrontés, dans les années 1990, à de grands débats sur la réforme de la nationalité", rappelle Mme Wihtol de Wenden. Le Canada et l'Australie ont changé leur conception de la citoyenneté en y "introduisant le multiculturalisme". Mais certains de ces migrants souffrent pour les uns de représentation au niveau des Etats et pour les autres d'absence de droits.

Enfin, la gouvernance mondiale des migrations émerge tout juste depuis les années 2000. Avec la création du Forum mondial sur la migration et le développement, dont la première édition s'est tenue en 2007 à Bruxelles en présence de représentants de 156 Etats membres, la migration "est sortie du champ bilatéral pour faire l'objet d'une plate-forme mondiale". Mais cette construction politique, élaborée hors du système de l'ONU, est fragile, aucun Etat ne souhaitant se voir imposer un cadre supranational de régulation. Les transformations politiques liées aux migrations ne font que commencer.

8/12/2010

Source : Le Monde

Dans un entretien au Figaro, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux annonce notamment que la procédure de délivrance des visas sera durcie.

LE FIGARO. - Dans quel état d'esprit retrouvez-vous le ministère de l'Immigration ?

Brice HORTEFEUX. - J'avance avec trois principes simples et justes. La France, comme tous les pays, a le droit de choisir qui elle veut et qui elle peut accueillir sur son territoire. De plus, un étranger en situation irrégulière a vocation à être reconduit dans son pays d'origine, sauf situation politique, humanitaire, religieuse ou sanitaire particulière. Enfin, un étranger en situation légale, et respectant nos règles, doit bénéficier, pour l'essentiel, des mêmes droits économiques et sociaux que les Français. C'est en luttant contre l'immigration illégale que nous réussirons l'intégration des étrangers qui respectent nos règles communes. Ma mission est claire : poursuivre, conforter et amplifier la nouvelle politique d'immigration voulue par le président de la République.

Les constatations d'infractions à la législation sur les étrangers ont baissé de 10 % en un an, les reconduites à la frontière diminuent… Ces résultats vous inquiètent-ils ?

L'immigration illégale doit baisser et elle baissera. Depuis 2007, près de 106 000 immigrés clandestins ont été éloignés. Ils sont 25 500 depuis le début de l'année. Nous combattons avec vigueur les passeurs, les mafieux, tous ces esclavagistes modernes qui exploitent la misère humaine : depuis janvier, 156 filières ont été démantelées, contre 126 l'an dernier. C'est donc un progrès record. Enfin, nous surveillons mieux nos frontières, puisque ceux qui tentent d'entrer sans visa ont été près de 100 000 à être refoulés depuis trois ans.

Mais les demandes d'asile augmentent…

J'observe que le système d'asile subit une forte pression à l'échelon européen. Depuis 2008, les demandes d'asile ont augmenté de 18 % en Allemagne, 24 % en Autriche et même 40 % en Belgique. La France n'échappe pas à ce mouvement, puisque nous sommes passés de 35 520 demandeurs en 2007 à 47 686 en 2009, avec une nouvelle hausse de 8 % sur les dix premiers mois de l'année. Notre pays est la troisième destination au monde pour les demandes d'asile, après les États-Unis et le Canada. Et la première en Europe.

Mais doit-on s'en satisfaire ?

Non, car du fait de l'augmentation du nombre de demandes, les délais d'instruction s'allongent jusqu'à dix-neuf mois. Ce n'est pas acceptable. Nous devons mieux distinguer les vrais réfugiés politiques, en danger dans leur pays, des fraudeurs clandestins, qui n'ont rien de combattants de la liberté. Notre politique de l'asile ne doit pas être dévoyée, j'y serai attentif.

Quels sont vos objectifs en matière de contrôle de l'immigration ?

Pour faire baisser la pression de l'immigration clandestine, il faut appliquer concrètement le pacte européen que j'ai fait adopter à l'unanimité en 2008. L'Europe n'est pas une passoire. Elle doit se doter de nouveaux gardes-frontières pour mieux contrôler les frontières extérieures. Parallèlement, je souhaite poursuivre le dialogue avec les pays sources. C'est le meilleur moyen de maîtriser l'immigration, notamment avec le Maghreb et l'Afrique subsaharienne. Une quinzaine d'accords ont, d'ores et déjà, été signés.

Quel est votre calendrier ?

Je prends trois initiatives. Dès lundi prochain, je réunirai tous les préfets pour les mobiliser à nouveau sur la lutte contre l'immigration clandestine. J'ai déjà donné des instructions aux quinze préfets qui n'ont pas atteint leurs objectifs. Dans les prochaines semaines, je les réunirai avec les consuls pour leur fixer mes priorités dans l'attribution de visas et leur demander d'être plus vigilants dans la délivrance des visas de court séjour qui ne doivent pas être des «passeports pour la clandestinité». Enfin, lors du premier semestre 2011, je souhaite réunir les ministres en charge de l'immigration des cinq pays qui concentrent 80 % des flux migratoires vers l'Europe (Allemagne, Royaume-Uni, Espagne et Italie, en plus de la France) mais aussi ceux de Malte, de la Grèce et de Chypre, qui constituent les principaux points d'accès de l'immigration en Europe. Parallèlement à ces initiatives, je veux que nous disposions de nouveaux instruments juridiques. Un projet de loi, préparé sous l'autorité de François Fillon, a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale. Il prévoit d'étendre la durée de rétention administrative de 30 à 45 jours. Les sénateurs en débattront en janvier. Cette idée fait l'unanimité en Europe.

Votre politique à l'égard des campements illicites va-t-elle se poursuivre ?

Il n'est pas question de stigmatiser telle ou telle communauté. Mais j'entends naturellement continuer à démanteler les campements illicites. Réprimer n'est pas un gros mot. Depuis août dernier, 490 implantations illégales ont été évacuées, sur les 600 recensées.

Peut-on chiffrer le coût des opérations de reconduite aux frontières ?

Lorsque j'étais déjà ministre de l'Immigration, entre 2007 et fin 2008, des estimations fantaisistes et grossières avaient circulé, faisant état d'un coût de 2 milliards d'euros. Selon le rapport de l'inspection générale de l'administration établi à la fin 2009, le coût global est de 232 millions d'euros. Ce montant intègre la totalité des charges, l'hébergement, les frais de transport et les frais de personnels mobilisés. Mais ce chiffre ne prend pas en compte les économies importantes réalisées grâce à un meilleur contrôle de l'immigration. Croyez-moi, cela coûterait beaucoup plus cher d'ouvrir nos frontières à tout vent !

Pourquoi l'identité nationale a-t-elle disparu de l'intitulé de vos fonctions ministérielles ?

Le débat courageusement mené par mon prédécesseur, Éric Besson, n'a pas été compris. Mais au-delà des mots, sous l'autorité du président de la République, ma mission est de permettre la cohésion de notre société et le respect de nos valeurs républicaines.

Source : Le Figaro

Une conférence-débat, organisée par  EMCEMO et ARGAN, tentera, le 22 Décembre 2010 à Amsterdam

La conférence connaitra les contributions de  Mr. A. el Aissati, chercheur à l’université de Tilburg ; Mr. M’hamed Sallou, chef du département de communication à l’institut Royal de la Culture Amazighe et Mr. Mehdi Semlali, Juriste en membre de conseil administratif du EMCEMO.

D’autres chercheurs en matière de la question Amazighe et des Droits de l’Homme vont également participer au débat.

La conférence-débat sera présidé par Melle Nadia Bouras, Chercheur en Histoire liée à l’université de Leiden…Suite

La septième édition de la Conférence internationale sur la littérature arabe et musulmane du voyage s'est ouverte, lundi soir, à Doha avec une forte participation marocaine.

Une douzaine d'intellectuels marocains, dont le professeur Abdelhadi Tazi, membre de l'Académie du Royaume et grand spécialiste d'Ibn Battouta, et le poète et écrivain Mohamed Al-Achaari, ancien ministre de la culture, prennent en effet part à cette rencontre qui se tient pour la première fois dans un pays du Golfe.

Organisée sous le thème "Les Arabes entre mer et désert", la conférence consacrera toute la journée de mardi au grand voyageur marocain Ibn Battouta, avec notamment une intervention du professeur Tazi.

Lors de la séance d'ouverture tenue dans la salle Opéra du flambant neuf Quartier Culturel "Katara" de Doha, plusieurs invités ont pris la parole dont M. Al-Achaari qui a salué les efforts du Centre arabe de Littérature géographique, organisateur de cette manifestation culturelle.

"Il nous a menés à de lointains horizons et a enrichi la bibliothèque arabe de textes comptant aujourd'hui parmi les grands ouvrages de la littérature mondiale", a notamment dit l'intervenant.

M. Al-Achaari, qui présidera une des sessions de la rencontre, a ajouté: "Nous aspirons à recouvrer notre capacité d'édifier des ponts entre les cultures, car une nation qui a vu naître Ibn Battouta ne pourrait rester en marge du patrimoine universel".

Soulignant que la littérature du voyage profite au rapprochement et à la compréhension mutuelle, il a estimé que "nos antagonismes émanent de notre ignorance de nous-mêmes et des autres".

Pour sa part, l'ancien ministre de la culture iranien, M. Attalla Mohajiri, s'est félicité de cette initiative entreprise "alors que les bruits de bottes et les voix du fanatisme dépassent les voix des écoliers". Il a aussi émis son souhait de voir l'espace culturel Katara de Doha "devenir comme celui d'Al-Janadrya en Arabie Saoudite et d'Assilah au Maroc".

Outre le thème principal d'Ibn Batouta, les universitaires et chercheurs invités à cette rencontre et dont le nombre dépasse la centaine, se pencheront aussi sur les textes de voyage arabes en Europe et en Occident et sur les écrits de voyage modernes.

Cette septième édition de la conférence, qui verra la remise des Prix Ibn Battouta à 13 lauréats, se distingue, selon les organisateurs, par l'introduction des écrits turcs et iraniens, en plus de la participation de chercheurs venus de Chine, d'Espagne et d'Angleterre.

Les précédentes éditions s'étaient tenues toutes en Afrique du Nord, dont deux au Maroc.

La séance d'ouverture s'est achevée par la projection d'un court métrage de la BBC qui poursuit les traces d'Ibn Battouta dans sa ville natale, en plongeant le spectateur dans l'atmosphère exotique de la médina de Tanger.

07/12/10

Source : MAP

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