mercredi 15 mai 2024 03:36

Quand «un pauvre plouc de province, de surcroît issu de l'immigration » parvient à faire l’impossible. D'où vient celui à qui des personnalités politiques, telles que Ségolène Royal, confient leur communication, leur image ? Portrait du conseiller du président du Sénat…Suite

Le rapport annuel sur les titres de séjour des étrangers contredit les annonces précédentes du ministre de l'intérieur …Suite

Le 11 février, Fatéma Hal sera présente sur le stand France du SI EL de Casablanca pour son livre Fille des frontières. Il y sera sûrement question de cuisine marocaine, dont elle est la plus grande ambassadrice à l'international, mais aussi de sa croisade pour la préservation d'un patrimoine qui risque de disparaître…Suite

L'islamophobie en Europe, particulièrement dans les pays à fortes minorités musulmanes, est en constante augmentation. La tendance se renforce avec la montée des populismes, et les médias y ont également leur part de responsabilité…Suite

Plusieurs ONG espagnoles sont montées au créneau depuis le 4 février 2012 pour demander au gouvernement espagnol la fermeture des centres d'internement des étrangers. Motifs? Insalubrité, violences et maladies…Suite

En 2011, Yto Barrada est proclamée par la germanique Deutsche Bank artiste de L'année . Juste sacre d'une Marocaine dont l'aisance en matière de photo, sculpture, vidéo n'est plus à démontrer. Portrait empathique d'une créatrice…Suite

Le nombre de conjoints étrangers de Français obtenant un visa n'a cessé d'augmenter durant le quinquennat et a atteint 36.669 en 2010, soit une hausse de 61% depuis 2006 due à l'augmentation des mariages mixtes, selon le dernier rapport au parlement sur l'immigration.
Dans une interview au Figaro Magazine, Nicolas Sarkozy a chiffré à "plus de 25.000 chaque année" les "titres de séjour obtenus par le mariage avec un Français", souhaitant que la délivrance de ces titres soit soumise "aux mêmes conditions de logement et de ressources" que le regroupement familial.
Augmentation des mariages entre français et étrangers
En 2006, le nombre de visas délivrés à des conjoints étrangers était de 22.785, en baisse de 12% par rapport à l'année précédente. Ce chiffre a progressé de 30% en 2007 à 29.635, puis de 17,5% en 2008 à 34.819. Cette hausse s'est ralentie en 2009 (+ 2,3%, à 35.611), puis en 2010, avec 36.669 visas délivrés à des conjoints étrangers (+ 3%), selon les chiffres du rapport au Parlement sur "les orientations de la politique de l'immigration et de l'intégration" édité en décembre 2011. Cette hausse s'explique par l'augmentation du nombre de mariages entre français et étrangers.
Ces chiffres portent sur les visas de long séjour valant titre de séjour (VLSTS) d'un an délivrés par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), ainsi que sur les visas de court séjour délivrés aux Algériens en vertu d'un accord bilatéral de 1968.
Selon l'OFII, en 2009, les conjoints ayant bénéficié d'un visa étaient Algériens (28%), Marocains (18,4%), Tunisiens (9%), Turcs (5,3%), Malgaches (2,7%). 58,3% étaient des femmes, 41,7% des hommes. En 2011, selon l'Intérieur, 22.000 personnes ont obtenu leur naturalisation par mariage.
Le nombre d'enfants et de conjoints ayant bénéficié d'un regroupement familial a baissé de 13,4% entre 2006 (16.101) et 2010 (13.943), selon le rapport au parlement, qui mentionne l'instauration de conditions de ressources et de logement en 2007 parmi les raisons expliquant une baisse de 17,8% pour 2009. "Nous avons réformé le regroupement familial, désormais accordé sous conditions de logement et de ressources. Il est passé de 25.000 par an à 15.000", a affirmé M. Sarkozy au Figaro Magazine. Interrogé sur ces chiffres, l'Elysée a renvoyé vers le ministère de l'Intérieur.
Le conjoint bénéficiant d'un visa ou du regroupement familial est soumis dans son pays d'origine à un "test d'évaluation de ses connaissances du français et des valeurs de la République". A son arrivée en France, il signe un contrat d'accueil et d'intégration (CAI), qui l'oblige à suivre une formation civique et linguistique.
9/2/2012
Source : Le Figaro/AFP

Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid a procédé, jeudi à Casablanca, à l’inauguration de la 18e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), organisé sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI jusqu’au du 19 courant.
S.A.R. le Prince Moulay Rachid a, à cette occasion, effectué une tournée dans le salon qui se tient sous le thème ‘’ Un temps pour lire, un temps pour vivre’’ et visité plusieurs stands notamment celui du Royaume d’Arabie Saoudite, invitée d’honneur de cette édition, ou sont exposés, entre autres, des publications éditées spécialement pour cette manifestation.
Son Altesse Royale a également visité les stands de Sochepresse, des maisons d’édition Dar Toubkal et Marsam, de la librairie Carrefour des livres et celui du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), qui abrite également l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), le Conseil de la concurrence et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). S.A.R. le Prince Moulay Rachid a, en outre, effectué des visites aux stands de la Bibliothèque nationale, de la Belgique, du ministère de la Culture, de la France, de l’Institut Royal de la culture amazighe (IRCA), de l’Espagne, de l’Algérie, de l’Amérique Latine, le pavillon collectif monté par l’Italie, le Portugal, l’Allemagne et l’Angleterre et le stand des Émirats arabes unis.
Son Altesse Royale a procédé, par la suite, à la remise des Prix du Maroc du Livre aux lauréats de l’année 2011. Il s’agit de M. Rachid Benhaddou, sacré dans la catégorie Etudes littéraires et artistiques pour son ouvrage ‘’Jamaliyat Albayn-Bayn’’.
Driss Chehhou, auteur de l’ouvrage sur ‘’Les équilibres forestiers environnementaux à l’ouest du Moyen Atlas’’, et Ahmed Sadki, qui a écrit sur ‘’La problématique de l’existence dans la pensée d’Ibn Arabi: recherche dans la phénoménologie de l’absence’’, se sont vu décerner, ex æquo, le prix de la catégorie Sciences humaines et sociales.
Le prix de la Traduction a été attribué, ex æquo, à Azeddine Khattabi pour sa traduction de l’ouvrage de Guillaume Sibertin-Blanc, ‘’La philosophie politique du 19e et 20e siècle’’ et à Hassan Taleb pour sa traduction de ‘’Qu’est-ce que l’histoire littéraire?’’ de l’auteur Clément Mouazan.
Omar Walqadi, auteur du roman ‘’Al Ibhar Ila Ithaqua’’, et Mohamed Zahir, qui a écrit ‘’Voix que je n’ai pas entendue’’, ont reçu, ex æquo, le prix de la catégorie Récit et Narration alors que Hassan Nejmi s’est vu décerner le prix de la Poésie pour son recueil ‘’Un mal comme l’amour’’.
S.A.R. le Prince Moulay Rachid a, ensuite, pris une photo-souvenir avec les écrivains et intellectuels primés.
Sur Haute instruction de S.M. le Roi Mohammed VI, Son Altesse Royale a décoré de Ouissams Royaux 14 personnalités du monde de la culture, marocaines, arabes et étrangères, dont 6 chercheurs et créateurs, 4 éditeurs, 3 bibliothécaires et libraires et une personnalité de la société civile.
Ont été décorés du Ouissam du mérite national de l’ordre d’officier, Driss Méliani, poète, Niimat Allah Al Khatib Boujibar, chercheur en archéologie, Zhour Karam, romancière, critique et universitaire, Mohamed Mestaoui, poète et chercheur dans la culture amazighe, Mohamed Darif, chercheur, Abeljalil Nadim, responsable de la maison d’édition ‘’Dar Toubkal’’, Amina Alaoui Hachimi, directrice aux éditions ‘’Yanbouu Al Kitab’’, Nadia Salmi, directrice de l’institution ‘’Youmad’’, Taieb Habi, directeur de la librairie ‘’les belles images’’, Abdellah Ghouari, libraire spécialisé dans les livres anciens et rares, Othmn Akdim, responsable de la librairie ‘’CDPL/DSM’’ et Abderrahmane Hansal, président de l’Association des librairies rurales.
Mme Margareth Obank, directrice de la revue britannique ‘’Banipal’’ et Bassam Kourdi, responsable des éditions du centre arabe culturel de Casablanca, se sont vu décerner le Ouissam Alaouite de l’ordre de chevalier. S.A.R. le Prince Moulay Rachid a, par la suite, pris une photo-souvenir avec les personnalités décorées.
A son arrivée à l’Office des foires et expositions (OFEC), qui abrite cette manifestation, S.A.R. le Prince Moulay Rachid a passé en revue un détachement des Forces auxiliaires qui rendait les honneurs avant d’être salué par Mohamed Amine Sbihi, ministre de la Culture, le DR Ahmed Mohamed Assaif, vice-ministre de l’Enseignement supérieur du Royaume d’Arabie Saoudite, Mohamed Halab, wali de la région du Grand Casablanca, et Mohamed Chafik Benkirane, président du conseil de la région de Casablanca.
Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid a, également, été salué par le Colonel major Saïd Al Jaouhari, commandant de la place d’armes, Najib Gourani, gouverneur chargé des affaires internes à la wilaya, Mohamed Sajid, président du conseil de la ville, Mohamed Mansar, président du conseil de l’assemblée préfectorale de Casablanca, Omar Touimi, secrétaire général de la préfecture des arrondissements de Casablanca-Anfa , Kamal Dissaoui, président du conseil de l’arrondissement de Sidi Belliout, Ahmed Kouitaa, secrétaire général du ministère de la Culture.
S.A.R. le Prince Moulay Rachid a, en outre, été salué par Hassan Al Ouazzani, directeur du livre, des bibliothèques et des archives au ministère de la Culture, Hamid Zakaria, délégué régional du ministère à Casablanca, Saïd Ben Saïd Alaoui, coordinateur général des commissions du prix du Maroc du livre, Rachid Jabouj, coordinateur général du SIEL, et Aziz Al Alami Gouraftei, directeur général de l’OFEC.
Le SIEL, organisé par le ministère de la Culture, avec la coopération de l’OFEC, compte la participation de 40 pays et plus de 700 participants des mondes de l’édition, de la presse, de la diffusion, de la distribution, des bibliothèques, de l’imprimerie et des arts graphiques de la publicité, de la microédition et des multimédias.
9/2/ 2012
Source : MAP

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont transféré à fin 2011, 58,3 milliards de dirhams vers le Maroc, contre 54,3 milliards de dirhams en 2010, soit une augmentation de 7,8%.
La majorité de ces transferts proviennent de France, d’Espagne, d’Italie, des États-Unis et des pays arabes.
Les MRE de France arrivent en tête en matière de transferts d’argent avec 40,9%, soit 22,13 milliards de dirhams en 2010, suivis par l’Espagne avec 5,43 milliards de dirhams, l’Italie 5,4 milliards et les États-Unis avec 2,95 milliards de dirhams.
Les transferts de Marocains résidant en Arabie Saoudite sont estimés à 1,77 milliards de dirhams, de Koweït 441,7 millions de dirhams et du Qatar 299 millions de dirhams.
En 2008 et 2009, les transferts de MRE vers le Maroc avaient enregistré des baisses respectives de 3,5% et de 2,8%, en raison de la crise économique que traversaient plusieurs pays d’accueil des Marocains du monde.
9/2/2012
Source : Bladi.net

Dans un grand entretien accordé au Figaro Magazine, à paraître samedi 11 février, Nicolas Sarkozy, qui n'est toujours pas officiellement candidat, pose les bases de sa future campagne électorale en évoquant ses "valeurs pour la France". Il évoque plusieurs pistes.
Référendum. Alors qu'il n'y a jamais eu recours en cinq ans, M. Sarkozy annonce qu'il veut désormais user du référendum. "Je crois que la meilleure façon de surmonter des blocages dans notre société, c'est de s'adresser directement au peuple français", indique-t-il. Plusieurs des réformes qu'il propose au long de l'entretien pourrait y être soumises, notamment celles sur les droits des chômeurs.
Immigration. Nicolas Sarkozy plaide pour une réforme du droit des étrangers afin de rendre la juridiction administrative seule compétente en matière d'immigration.
M. Sarkozy propose aussi que "les titres de séjour obtenus par le mariage avec un Français (plus de 25 000 chaque année) soient soumis aux mêmes conditions de logement et de ressources" afin de combattre "plus efficacement les fraudes".
Il veut par ailleurs réformer les prestations sociales accordées aux demandeurs de droit d'asile : "Elles seront limitées quand le demandeur ne coopérera pas avec l'administration, quand il déposera sa demande plus de trois mois après son entrée sur le territoire, ou quand il refusera une offre d'hébergement."
Il se redit opposé à la régularisation des étrangers en situation irrégulière qui, selon lui, "créerait immédiatement un appel d'air".
Cette réforme pourrait également être soumise à référendum : "C'est un sujet dont on peut débattre", dit-il…Suite

"My Land" (ma terre), film documentaire à succès du réalisateur marocain Nabil Ayouch sur le conflit israélo-palestinien, sortira mercredi sur les écrans français.
Cette sortie vient couronner un parcours formidable du film, projeté dans plusieurs festivals internationaux et primé notamment au Festival national de Tanger 2011 du prix du montage et du prix de la meilleure musique.
A travers ce documentaire filmé en 2010, Nabil Ayouch revisite le conflit israélo-palestinien sous un angle humain en donnant la parole à de vieux réfugiés palestiniens d'avant 1948, qui vivent dans des camps au Liban, et de jeunes Israéliens de 20 ans qui habitent aujourd'hui sur les mêmes terres que là où habitaient ces Palestiniens.
Les témoignages qu'il recueille, aussi bien dans les camps des réfugiés au Liban qu'en Israël, permettent un dialogue à distance entre les deux parties, confrontant deux mémoires et retraçant une réalité: celle de deux peuples qui se battent pour la même terre.
Né en France en 1969, d'un père musulman marocain et d'une mère juive, d'origine tunisienne, Nabil Ayouch, livre, lui-même, son propre témoignage sur le conflit, en voix off en début du film.
"J'ai souffert d'un conflit qui alimentait toutes les conversations, qui résonnait constamment au sein de mes deux familles. Un conflit, dans une contrée lointaine, entre deux peuples qui se battaient pour la même terre. Ce conflit ne m'a jamais quitté. Il a forgé ma conscience politique, il a éveillé ma capacité de révolte, il a surtout défini la plupart des rapports que j'entretiens avec le monde qui m'entoure", affirme le réalisateur marocain.
"My Land" est le premier film documentaire de Nabil Ayouch qui a à son actif plusieurs oeuvres cinématographiques au rayonnement international reconnu.
Ses films ont été largement primés à travers le monde dans divers festivals et vendus dans de nombreux pays. "Mektoub" et "Ali Zaoua" avaient représenté le Maroc aux Oscars en 1998 et 2001.
Lors du Festival de Cannes 2010, plusieurs professionnels ont adhéré à son projet de film "Les Etoiles de Sidi Moumen", en quête alors de financement dans le cadre de "L'Atelier" de la Cinéfondation du festival.
07/02/2012
Source :  MAPF

Le poète marocain Mohamed Bennis participera, le 14 février au Palais des Beaux-arts de Bruxelles, à une soirée de poésie arabe d'amour et présentera à cette occasion ses…Suite

Le Maroc, les révolutions arabes et le 50ème anniversaire de l' indépendance algérienne seront à l'honneur de la l8e édition du "Maghreb des livres" organisé samedi et dimanche à Paris par l'association Coup de soleil...Suite

L'analyse de la perception sociale de l'immigration révèle l’existence de stéréotypes et préjugés négatifs à l'égard de l’immigration, spécialement, les marocains, lit-on dans l'ouvrage intitulé «Contra el Islam. …Suite

L’islam est devenu un sujet important dans le discours américain qui précède les élections fédérales de 2012. Partout, les candidats se montrent …Suite

En vue de développer les échanges et faciliter la coopération entre les opérateurs économiques des deux pays, le consulat général du Royaume des Pays-Bas et l'Association des femmes chefs d'entreprise du Maroc (AFEM) ont signé, mardi 7 février, une convention de partenariat portant sur la facilitation des procédures d'obtention du visa…Suite

Alors que la Cour européenne a condamné la France pour avoir enfermé les enfants d'un couple de sans papiers kazakhs, RESF lance une pétition contre une pratique «inhumaine» …Suite

Le taux de croissance de la population au Canada pourrait dépendre presque exclusivement de l'immigration d'ici 50 ans, selon des projections publiées mercredi par l'Agence fédérale de la Statistique.
Le scénario de croissance moyenne des projections démographiques, qui suppose un taux d'immigration de 7,5 immigrants pour 1.000 habitants et une fécondité de 1,7 enfant par femme, indique que l'accroissement migratoire pourrait expliquer plus de 80 pc de la croissance démographique canadienne à partir de 2031, comparativement à environ 67 pc actuellement, a notamment indiqué l'Agence de la Statique dans la première publication de ses données du recensement de 2011.
En l'absence d'un niveau d'immigration soutenu ou d'une hausse substantielle de la fécondité, la croissance démographique du Canada pourrait, d'ici 20 ans, être proche de zéro, selon la même source.
Le taux de natalité au pays stagne à environ 1,67 enfant par femme, ce qui est bien en-deçà du minimum de deux enfants par femme nécessaire pour assurer le remplacement naturel de la population, ajoute-t-on, soulignant toutefois que les variations sont marquées d'une région à l'autre du pays.
Depuis le début des années 2000, l'accroissement démographique du Canada est principalement attribuable à l'accroissement migratoire puisque l'accroissement naturel (solde des naissances et des décès) n'explique plus qu'environ le tiers de cette croissance.
Selon les données publiées mercredi, la population du Canada a augmenté de 5,9 pc entre le Recensement de 2006 et celui de 2011, comparativement à une hausse de 5,4 pc au cours de la période quinquennale précédente.
Selon le recensement de 2011, le Canada compte 33 476 688 personnes, contre 31 612 897 en 2006.
09/02/2012
Source : MAPF

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le Conseil de la concurrence (CC), l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) et le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) participent par un stand commun à la dix-huitième édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL-2012), prévu du 10 au 19 février à Casablanca.
Les quatre institutions, représentées par près de 250 participants en provenance du Maroc et d'une vingtaine de pays étrangers, ont conçu un programme comprenant une centaine de rencontres et de manifestations, une pièce de théâtre, la projection de documentaires et un récital de la poésie hassani, indique un Communiqué du CNDH.
Ce programme commun s'articule autour de plusieurs "fils rouges", dont les Ecritures au féminin, l'Immigration dans tous ses Etats, le Café des droits, Printemps arabe, Histoire et mémoire et Bonne gouvernance, selon la même source.
Le stand des quatre institutions, érigé sur une superficie de 400 m2, abritera plusieurs activités, notamment des échanges entre les créatrices marocaines du monde et leurs consÂœurs du Maroc, plusieurs débats sur les dispositions de la nouvelle constitution en matière des droits de l'Homme, de bonne gouvernance et de démocratie participative, des tables rondes sur la situation de l'immigration marocaine dans les pays de résidence et des conférences des présidents des quatre institutions.
Ainsi, des chercheurs et acteurs venant de Syrie, du Yémen, de Tunisie, de Libye et d'Egypte, mais aussi de France, de Suisse et des Etats-Unis feront le bilan des soulèvements, à la fois communs et dissemblables, qui ont secoué la région arabe, ajoute le communiqué, précisant que tous les matins, un programme jeunesse est proposé au public scolaire avec des animations spécifiques autour des thématiques des droits de l'Homme, de la gouvernance et de la citoyenneté.
Plusieurs rencontres sur les problématiques de l'histoire, des archives et de la mémoire sont également programmées.
Ce stand, soutenu par la Caisse de Dépô t et de Gestion (CDG), sera également l'occasion d'exposer une librairie riche de plus de 2.000 titres. Le public y trouvera toutes les publications des institutions partenaires, mais aussi des centaines d'ouvrages en lien avec l'immigration, les droits de l'Homme, la citoyenneté et la bonne gouvernance, indique le communiqué.
"En conjuguant leurs efforts, les quatre institutions entendent célébrer avec le public et les exposants cette grande fête populaire de la culture et de la citoyenneté. La fréquentation massive du SIEL exprime une conviction largement partagée. C'est par l'éducation et le savoir, la fréquentation du livre et la création libre et sans entraves que l'avenir de ce pays se construit. Nos institutions se devaient d'être au rendez-vous avec cet élan populaire", ont indiqué, dans une déclaration commune, MM. Abdeslam Aboudrar, président de l'ICPC, Abdelali Benamour, président du CC et Driss El Yazami, président du CNDH, cités par le communiqué.
 08/02/2012
Source : MAP

L’actrice belgo-marocaine Lubna Azabal a été sacrée meilleure actrice en Belgique pour son rôle dans le film «Incendies», du Québécois Denis Villeneuve.
L’actrice a reçu cette distinction lors de la deuxième cérémonie des «Magritte du cinéma», qui s’est déroulée samedi soir à Bruxelles, et a dédié son prix «aux femmes du Printemps arabe».
Lubna Azabal est née à Bruxelles en 1973 de père marocain et de mère espagnole. Après le Conservatoire royal de Bruxelles, elle débute sa carrière au théâtre. En 1997, elle obtient son premier rôle au cinéma, dans le court métrage «J’adore le cinéma». Elle a tourné dans une douzaine de films, et semble toujours privilégier le cinéma d’auteur, qu’il soit l’œuvre de réalisateurs reconnus ou de jeunes cinéastes. Son interprétation stupéfiante de force et d'émotion dans « Incendies » marque à coup sûr le sommet (provisoire) de son itinéraire artistique. Ce personnage de Nawal, mère libanaise martyrisée puis contrainte à l'exil et conservant les lourds secrets du passé enfouis en elle pour épargner ses enfants, l'actrice belgo-marocaine avoue qu'il l'a bousculée.
Bouleversée par la lecture du scénario de Denis Villeneuve, puis par celle de la pièce de Wajdi Mouawad dont il s'inspire, Lubna Azabal a immédiatement succombé à une écriture, à une poésie tragique, qui ose la beauté dans la douleur. Après le choc, ce fut l'attente de la comédienne qui rêve jour et nuit d'avoir ce rôle, une attente de plusieurs mois. Et une fois le rôle obtenu... ce fut la trouille, une peur monstrueuse, l'angoisse de rendre son personnage crédible.
Dans sa préparation, Azabal s'est employée à toujours tout ramener au concret, sans se laisser aller, sans s'abandonner à la beauté tragique du personnage de Nawal mais en se concentrant sur ce qu'avait pu être sa souffrance concrète. L'actrice est entrée en immersion, tout en dialoguant avec un réalisateur qu'elle décrit comme un vrai capitaine. Denis a su tout à la fois respecter et conserver l'essence même de la pièce, et mettre, avec élégance et pudeur, une distance indispensable par rapport à une structure très théâtrale pour que la matière soit vivante, cinématographique.
Le contexte historique, celui de la guerre au Liban, de la problématique israélo-palestinienne, Lubna le connaissait déjà, et s'en est logiquement nourrie. Et quoi de plus universel que cette sensation que l'on a de se retrouver face à la bête humaine, assoiffée de haine et de sang? Quoi de plus universel que ce cercle vicieux de la colère? Et quoi de plus universel que de vouloir, comme le fait cette femme, couper ce fil, interrompre la transmission de cette colère? Quoi de plus universel que ce magnifique portrait de femme, qui est en même temps portrait des femmes?
Pour Nawal, c'est peut-être 70% des femmes sur cette terre, confrontées aux guerres, à la violence, à la misère. Il y a chez les femmes un instinct de survie qui est extraordinaire. Est-ce parce qu’elles portent la vie que leurs forces se décuplent ainsi? Est-ce parce qu’elles portent ces responsabilités à la fois de mère, d'épouse, de maîtresse? Toujours est-il que ce sont les femmes qui restent, qui survivent à la faim, au viol, qui trouvent de quoi manger à leurs enfants. Il y a quelque chose d'animal, elles se transforment en lionnes dans ces circonstances que tant et tant d'entre elles connaissent malheureusement. Lubna Azabal sait qu’elle a eu la chance de naître où il faut et d’avoir eu une vie relativement heureuse par rapport à celle de toutes ces femmes, mais elle n'en ressent pas moins les choses...
Son discours à propos de ce film s'enflamme comme le fait, sur l'écran, son interprétation de Nawal, jeune fille trahie, enfermée, suppliciée, chassée, puis mère courage rattrapée par un passé terrible. Un rôle vécu autant qu'il est joué, dans un film qui ne peut laisser indifférent.
Les «Magritte du cinéma», rappelle-t-on, sont des prix qui récompensent les meilleures productions du cinéma belge francophone. Le nom choisi pour ce prix est un hommage au peintre surréaliste belge, René Magritte. La première cérémonie avait eu lieu en février 2011.
21 récompenses ont été attribuées cette année, lors de la deuxième cérémonie, par les membres de l'Académie André Delvaux baptisée du nom d'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma belge et qui veut remettre au goût du jour le 7ème art du Plat Pays. Surtout que plus rien de tel n'existait en Belgique francophone depuis la suppression des Prix Joseph Plateau, en 2007.
8/2/2012, B.M
Source : Libération

Passionnée par la photographie, Leila Alaoui travaille essentiellement sur les portraits, les spécificités culturelles et la migration. Avec plusieurs réalisations à son actif, elle revient avec le projet «Crossings» dans le cadre de la Biennale-off à Marrakech.

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) va soumettre "50 propositions pour une France plus fraternelle", aux candidats à la présidentielle "sur fond d'une crise morale, économique et financière sans égale depuis 1929". Tous les candidats sont concernés, sauf Marine Le Pen.
 « La campagne présidentielle s'ouvre sur fond d'une crise morale, économique et financière sans égale depuis 1929 », a déclaré Alain Jakubowicz, président de la Licra. Et d'ajouter : « Ces périodes sont celles de tous les dangers extrémistes et notamment celui de la xénophobie avec son funeste corollaire, les boucs émissaires. » Pour tendre vers une France plus apaisée, la Licra va soumettre quelques pistes de réflexion aux candidats à la présidentielle.
Voici quelques une de ces 50 propositions : « La remise de l'éducation civique au cœur du système scolaire ». La Ligue estime que c'est fondamentale. Puis, la Journée Défense et Citoyenneté qui deviendrait « un rendez-vous de trois jours pleins incluant une journée de sensibilisation aux valeurs de la République et une cérémonie de remise de la carte d'électeur ».
Disparition du mot "race" de la Constitution
La Licra demande aussi que le mot « race » disparaisse de l'article premier de la Constitution de 1958. Elle préconise également « la remise d'un récépissé lors d'un contrôle d'identité par la police ou la gendarmerie » et « de revoir le fonctionnement du service public des étrangers dans les préfectures », « soumis à des files d'attente interminables ».
Alain Jakubowicz propose d'« étendre le champ d'intervention de la Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (CIVI) et du fonds de garantie à toutes les infractions à caractère raciste et antisémite ». L'association appelle à « dépénaliser le séjour irrégulier des étrangers » et « à accorder les droits de vote et d'éligibilité, aux élections municipales et européennes, aux résidents étrangers non ressortissants de l'Union Européenne ».
Les actes racistes pénalisés dans le sport
Dans le domaine du sport, elle préconise qu'« un article spécifique distinguant et pénalisant les actes racistes, homophobes ou sexistes soit adopté dans les règlements de chaque fédération ». Enfin, la Ligue propose d'intégrer au bilan social des entreprises de plus de 250 salariés « un bilan annuel antidiscrimination ». Bref, un petit programme en soi.
9/2/2012
Source : France-Soir

L’immobilier marocain été à l’honneur à Bruxelles, du 4 au 6 février 2012. Très prisé par la diaspora marocaine ainsi que les étrangers surtout les seniors belges et ceux ou celles mariés à des MRE, il a attiré un nombre important de visiteurs, lors de la 6e édition du Salon de l’immobilier marocain à Bruxelles (SMABXL) qui s’est tenu dans la salle d’exposition « Tours & Taxi ». Durant les trois jours d’exposition, malgré la neige et le froid (jusqu’à moins 10°), près de 40.000 personnes se sont déplacées pour s’enquérir de l’offre proposée par une vingtaine de promoteurs représentant 22 villes, qui englobe des logements haut de gamme dont les prix peuvent atteindre jusqu’à 7 millions de dirhams, de l’habitat intermédiaire et du logement social.
Une fois encore les logements
sociaux plafonnés à 250.000 DH/HT raflent la mise. Une grosse demande a été exprimée pour ce segment très porteur. Rappelons à cet effet, que le nouveau gouvernement avait annoncé qu’un quota sera réservé aux Marocains du monde au niveau de tous les projets immobiliers publics, en l’occurrence ceux réalisés par Al Omrane et Dyar Al Mansour (filiale de la CDG).
Et ce n’est pas pour rien que le groupe Al Omrane a volé la vedette, lors de cette édition. Le stand n’a pas désempli durant les trois jours. Une longue file d’attente a été observée durant les deux premiers jours surtout (samedi et dimanche). Les personnes intéressées ont dû attendre jusqu’à 1h15 avant d’être reçues par les commerciaux du groupe public. « Les clients veulent acquérir des logements sociaux surtout et des logements moyen standing avec une préférence pour les villes de Casablanca et Oujda. Concernant les villas, nous avons recensé quelques demandes », nous a confié Mohamed Kaidi, commercial. Côté budget, la plupart cherchaient des unités ne dépassant pas 300.000 DH, crise oblige. Une offre quasi-inexistante sur le marché national actuellement. « Nous voulons acheter un logement économique à Casablanca ou à El-Jadida, mais nous n’arrivons pas à trouver ce que nous recherchons. À part le logement social, situé dans les quartiers périphériques, aucune offre n’est proposée », déclare Mohamed, un quadragénaire accompagné de son épouse et de ses enfants.
D’autres sont contents de l’offre proposée. « Vu la crise, nous préférons rester vigilants, d’où notre décision d’acquérir un logement à 250.000 DH soit à Tanger où à Fnideq », affirme Mohamed.
Du côté des étrangers, ils étaient un peu plus nombreux que l’édition 2011. Ce sont surtout les seniors qui veulent acheter une résidence au Maroc pour profiter du soleil et passer de bons moments au Royaume. «Nous sommes venus au SMABXL car nous sommes intéressés par l’acquisition d’un pied-à-terre au Maroc. Les offres exposées sont tellement fort intéressantes que nous comptons venir dans les prochaines semaines sur place pour concrétiser l’achat », a souligné un couple belge âgé de 66 ans. D’autres Belges ou Européens mariés à des MRE étaient également de la partie.
Ils recherchent une résidence secondaire de haut standing voire même de moyen standing pour y passer les vacances.
Côté réalisations, des exposants ont même finalisé des transactions et sont partis avec des commandes fermes. D’autres ont établi le premier contact et attendent que ces clients repartent au Maroc pour concrétiser leur achat.
« Nous sommes satisfaits du SMABXL qui a su drainer suffisamment de Marocains résidents à l’étranger qui sont intéressés par l’investissement. Généralement, la plupart des demandes convergent vers un segment de marché orienté social et vers l’investissement dans le lotissement à vocation sociale », a affirmé Rachid M’ghari, directeur général de City Cap. Et d’ajouter : « Tous les exposants ont fait de bonnes affaires et ont eu des prescripteurs qui ont concrétisé un certain nombre d’achats ». À noter que ce jeune groupe immobilier, qui propose des logements sociaux à Meknès et des lots à Fès, a établi plus d’une centaine de contacts avec des acheteurs potentiels.
De son côté, Kenza Zerrou, responsable commerciale du pôle touristique et balnéaire de Novalys, filiale de Onapar Holding affiche sa satisfaction. « Durant ces trois jours, nous avons reçu la visite de clients intéressants et fort intéressés pour acquérir un logement de luxe au Maroc.
Ce sont surtout des couples belges, mais également des Marocains résidant en Belgique ».
Même son de cloche auprès de Mohamed Saoud, dont le groupe fait la promotion de la troisième tranche de son projet haut standing à Larache « Cœur de ville » qui a changé le centre de cette ville. « Nous sommes satisfaits de ce Salon. Nos objectifs ont été atteints et nous avons enregistré plusieurs demandes ».
In fine, ce Salon profite de la dynamique que connaît le secteur de l’immobilier et surtout de l’engouement de la diaspora marocaine pour l’acquisition d’un logement au Maroc dont la stabilité économique et politique a fait l’exception. Résultat : des jeunes, des seniors, des couples répondent toujours présents lors de ces événements. Les promoteurs immobiliers se frottent déjà les mains en attendant l’arrivée des Marocains du monde durant l’été.
Le Nord à l’honneur
Les provinces du Sud ont été à l’honneur au SMABXL 2012. Les visiteurs étaient nombreux à s’enquérir des opportunités d’investissement dans la région auprès du stand de l’Agence de développement des provinces du Nord (APDN). Les représentants de cet organisme public ont joué le rôle de conseiller auprès de la diaspora et des étrangers intéressés par l’investissement dans la région mettant en avant le Nord en tant que modèle de développement régional durable et de locomotive économique nationale. Le but est de donner une visibilité sur cette partie du Royaume et de promouvoir les potentialités de cette dernière. L’APDN, créée en 1996, est la première agence nationale de développement à vocation territoriale. Elle couvre deux régions du Nord (Tanger-Tétouan et Taza-Al Hoceima-Taounate) regroupant 11 provinces et préfectures. Elle compte 5 millions d’habitants et s’étale sur une superficie de 35.973 km2, dont 400 km2 de littoral.
Avis du spécialiste
Brahim Abouyoub, directeur de Banque Chaabi du Maroc
«La préférence des clients est orientée vers le logement social»
Quel bilan faites-vous de la participation de Banque Chaabi du Maroc aux Salons immobiliers marocains à l’étranger ?
Nous participons à cinq à Salons par an, en l’occurrence ceux de Paris, Bruxelles, Marseille, Barcelone, Milan et Lyon. Nous sommes satisfaits des résultats obtenus jusqu’à présent.
Dans le cadre de ces Salons, nous essayons d’assurer le maximum de services. Naturellement, nous proposons le financement des projets immobiliers, qui est l’activité principale lors de ces manifestations et accessoirement nous vendons d’autres services, crédits à la consommation pour financer les investissements, des ouvertures de compte, etc. Nous effectuons également des simulations sur place et nous conseillons notre clientèle.
Quels sont les segments prisés par la diaspora marocaine ?
La préférence des clients est orientée vers le logement social et à moindre mesure économique. Le haut standing étant hors de la portée de la majorité de la diaspora vu les effets de la crise économique sur l’Europe.
De notre côté, pour encourager la clientèle, nous lui proposons un taux promotionnel de 6,5% HT, lors des Salons dédiés à l’immobilier.
L’artisanat mis en exergue
Durant les trois jours de l’exposition, l’animation a battu son plein. C’est grâce aux efforts consentis par la « Maison de l’artisan » qui a occupé un pavillon de 300 m2 regroupant des artisans (sculpteurs sur bois, sculpteurs sur marbre et spécialistes de zellige) en plus de commerçants venant faire la promotion des produits de l’artisanat marocain. Ce stand commun met en avant le savoir-faire millénaire et l’excellence des artisans et décorateurs marocains, le tout dans une ambiance musicale typiquement marocaine. À noter que la « Maison de l’artisan » prend en charge 80 % du coût des stands et les exposants les 20 % restants. « Nous sommes contents de notre participation pour la deuxième fois au SMABXL.
Cette année nous avons pris un pavillon de 300 m2 et nous comptons l’année prochaine renforcer notre présence à ce Salon professionnel qui est incontournable », a affirmé Abdellah Aadnani, directeur général de la « Maison de l’artisan », organisme
public en charge de la promotion de l’artisanat au Maroc et à l’étranger.
Avis du spécialiste
Lotfi Chelbat, directeur général de Smabxl
«Le bilan est très positif»
Quel est le premier bilan du salon ?
La 6e édition du Smabxl a très bien marché. Nous avons enregistré quasiment 40.000 visiteurs. Côté exposants, nous avons réuni trente-cinq exposants représentant 22 villes. Nous sommes contents de recevoir autant de monde malgré les conditions climatiques qui étaient sévères. Cette année, la plupart des exposants m’ont affirmé leur intention de participer à la prochaine édition de 2013. Nous avions eu des promoteurs qui proposent des logements entre 5 et 7 millions de DH et qui en ont vendu trois unités. Des ventes exceptionnelles malgré la crise. Il y a eu beaucoup de demandes sur le social. Les promoteurs issus des provinces du Nord ont également cartonné. Pour moi, le bilan est très positif.
Quelles sont les raisons du report de l’édition de Rotterdam ?
Nous venons à peine de boucler le Smabxl 2012. Nous préférons donner plus de temps aux promoteurs pour pouvoir nous organiser et souffler avant d’entamer un deuxième périple. Pour le moment aucune date n’est fixée, mais la première édition du Smabxl à Rotterdam sera tenue courant 2012.
8/2/ 2012,Nadia DREF
Source : LE MATIN

Dans le cadre de la dix-huitième édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca, qui se tiendra du 10 au 19 février 2012, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) tient cette année un stand avec d'autres partenaires, dont notamment le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), l’Instance Centrale de Prévention de la Corruption (ICPC) et le Conseil de la Concurrence. Consulter le catalogue.

La raison de leur colère : la diffusion au sein de la police du film The Third Jihad (le Troisième Jihad), sorti en 2008, ce documentaire affirme que l'islam radical a infiltré la société américaine pour mener la guerre sainte de l'intérieur…Suite

Dissimulée par le jargon économique envahissant la campagne présidentielle depuis le début, la question des banlieues populaires et du développement de l'islam de France a soudain fait irruption avec les propos du ministre de l'intérieur. Selon lui, " toutes les civilisations, toutes les pratiques, toutes les cultures, au regard de nos principes républicains, ne se valent pas''• Et de l'illustrer de deux exemples se rapportant au port du voile intégral ou niqab, prôné par les salafi stes, et aux prières de rue le vendredi que Marine Le Pen avait comparées à l'invasion nazie…Suite

Des Ong françaises se sont élevées mardi contre l'enfermement des enfants étrangers dans des centres de rétention administrative (CRA) au "seul motif" que leurs parents sont des sans-papiers.
L'Observatoire de l'enfermement des étrangers et le Réseau 201, Education Sans Frontières regrettent dans une déclaration conjointe qu'en dépit des textes internationaux qui garantissent leur protection, les enfants "ne sont en effet pas épargnés par la politique + du chiffre + en matière d'immigration et d'enfermement des étrangers, et se trouvent privés de liberté au motif que leurs parents sont sans papiers".
Ils rappellent que pour la seule année 2010, 356 enfants ont été retenus dans les CRA en France, dont 80% âgés de moins de 10 ans , et 518 ont été maintenus dans les zones d'attente, les enfants de 13 à 18 ans étant généralement enfermés dans les mêmes locaux que les adultes.
Pour les Ong contestatrices, l'enfermement des enfants et des mineurs étrangers, seuls ou avec leurs parents, heurte les principes protégés par des textes internationaux dont la Convention Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) et la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE).
La France avait ouvert, en août 2011, 40 places pour les familles et installé des structures d'accueil et aires de jeux dans le nouveau CRA du Mesnil-Amelot, en Ile-de-France. Des mesures interprétées par des Ong comme le signal d'une augmentation de l'enfermement des enfants programmée par le ministère de l'Intérieur.
Pour elles, priver de liberté des dizaines de milliers d'étrangers - parfois jusqu'à 45 jours - pour des raisons administratives est "l'affichage le plus visible de la politique du gouvernement en matière d'immigration et de ses objectifs chiffrés".
Le Comité des droits de l'enfant des Nations unies rappelle régulièrement mais en vain la France à l'ordre au sujet de l'enfermement des enfants étrangers.
Le 19 janvier 2012, la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) l'a condamnée pour les traitements, considérés comme inhumains et dégradants, infligés à de jeunes enfants placés en rétention.
07/02/2012
Source : APS

Six fonctionnaires fédéraux se sont fait passer pour des "Néo-Canadiens" lors d'une cérémonie spéciale de réaffirmation de la citoyenneté canadienne, organisée dans les studios de la chaîne de télévision Sun News, à Toronto, rapportent des médias locaux.
Comme seules trois des 10 personnes dont la présence avait été confirmée par le ministère canadien de l'Immigration se sont véritablement présentées, en octobre dernier, aux studios de Sun News, des fonctionnaires "figurants" ont joué les immigrants nouvellement reçus, explique-t-on.
"Mais avant de choisir cette option très controversée, le ministère (de l'Immigration) avait téléphoné à des centaines de "vrais" nouveaux citoyens pour tenter de les convaincre de prendre part à la cérémonie", selon le journal La Presse. "Mais l'événement ayant été préparé à la hâte, seulement trois Néo-Canadiens se sont présentés. Ainsi, pour que la cérémonie ait des allures plus sérieuses, on a demandé à six fonctionnaires de jouer les nouveaux citoyens. Ils ont même été interrogés par les animateurs de Sun News à titre de Néo-Canadiens, notamment pour raconter comment ils s'étaient sentis en interprétant l'hymne national", écrit la publication.
Le Nouveau Parti démocratique (gauche) n'a pas tardé à s'emparer de l'affaire et à déposer une plainte devant le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, selon la même source.
08/02/2012
Source : MAP

Le Conseil des Oulémas pour la communauté marocaine en Europe constitue désormais, grâce aux actions menées depuis sa création, un support en matière d'encadrement et d'orientation de la communauté marocaine à l'étranger, ce qui lui ouvre la voie pour renforcer sa référence religieuse au niveau européen, a affirmé le président du conseil, Taher Tijkani.
M. Tijkani, qui intervenait lors de la 5ème session ordinaire du conseil, mardi à Rabat, a appelé à déployer davantage d'efforts en particulier dans l'encadrement des jeunes marocains en Europe pour les prémunir contre l'extrémisme et la déviation, ajoutant que la crise de l'identité religieuse et culturelle que vivent ces jeunes nécessite la qualification des interlocuteurs de cette catégorie notamment les oulémas, les prêcheurs, les enseignants et les acteurs associatifs.
Le Conseil est en mesure d'atteindre cet objectif et de créer un lien entre ces jeunes et leur culture, leur religion et leur identité nationale, a-t-il dit, ajoutant que la communication avec cette catégorie implique l'élaboration d'un discours adapté et être à leur écoute pour gagner leur confiance et les aider à suivre le chemin du juste milieu, de l'ouverture et du dialogue.
De son cô té, le secrétaire général du Conseil supérieur des oulémas, Mohamed Yessef, a rappelé que la tenue de cette session coïncide avec la célébration de Aid Al-Mawlid Annabaoui, ajoutant que les Marocains ont été depuis toujours les premiers à préserver les coutumes liées à la célébration de cet anniversaire.
M. Yessef a indiqué, par ailleurs, que le chantier de développement que connait le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI touche deux aspects : celui du développement traduit par les différents projets ouverts dans les différents domaines et celui se rapportant à la sécurité spirituelle des Marocains.
C'est dans ce cadre qu'intervient la création du conseil des Oulémas pour la communauté marocaine en Europe, dont le but est d'assurer la sécurité spirituelle des Marocains d'Europe, de défendre les constantes de la Nation et de promouvoir le modèle marocain réputé pour sa modération et son ouverture sur l'autre.
Au menu de la 5ème session ordinaire du conseil, l'approbation du programme d'actions du conseil au cours de 2012 et l'examen des moyens de promouvoir le rô le de cette institution en Europe.
Le Conseil envisage ainsi l'organisation d'une série de rencontres scientifiques dans plusieurs pays européens, notamment en Belgique et en France, outre des sessions de formation sur les jeunes en Europe sous le thème "la jeunesse musulmane en Europe et la culture de la mondialisation". Il prévoit également des concours de psalmodie du Saint Coran et des rencontres de communication au niveau européen en faveur des oulémas, des présidents des associations, des cadres marocains, des femmes et des instances scientifiques, religieuses, politiques et sociales.
Le Conseil des Oulémas pour la communauté marocaine d'Europe, créé en octobre 2008, Âœuvre en faveur d'un dialogue entre toutes les religions et les croyances et de l'ouverture sur les différentes cultures de la société européenne, avec pour objectif fondamental la réalisation de la sécurité spirituelle des musulmans, outre la prémunition des jeunes contre l'extrémisme et la déviation.
Le Conseil se donne également pour objectif d'appuyer les jeunes à appréhender et assimiler les objectifs et les finalités réelles de l'Islam, en adéquation avec le concept de la citoyenneté et de renforcer la prise de conscience des musulmans établis en Europe quant aux valeurs de tolérance, de modération, de solidarité, de paix et d'amitié, prô nées par l'Islam.
07/02/2012
Source : MAP

Depuis trente ans, la santé des immigrés se dégrade. C’est un constat partagé à la fois par de nombreux chercheurs qui étudient les évolutions de l’immigration étrangère depuis les années 70 (1). C’est aussi celui des responsables associatifs mobilisés au quotidien auprès des plus pauvres, qui observent les difficultés croissantes d’accès aux soins des étrangers qui ont moins recours aux médecins généralistes et encore moins aux spécialistes; sans parler des barrières linguistiques, administratives et financières qui jalonnent leur parcours médical.
On apprend ainsi que 35% des immigrés étrangers et 20% des personnes naturalisées ne bénéficieraient pas de complémentaire santé, contre 7% des Français. Par ailleurs, un tiers des bénéficiaires de l’Aide Médicale d’Etat (AME) (2), dispositif de protection sociale spécifique aux personnes en situation irrégulière (entre 150.000 et 300.000 suivant les estimations (3)), déclare avoir été confronté à un refus de soin de la part de professionnels de santé.
Présentés par certains responsables politiques comme des «assistés profitant du système», ils se retrouvent, notamment pour des raisons électorales, stigmatisés et pointés du doigt, dans un contexte sécuritaire qui accroît leur exclusion, en contradiction, jusqu’à l’absurde, avec la mise en œuvre rationnelle des politiques de santé publique (4).
Autrement dit, comme un miroir de notre société, si la dégradation de l’accès aux soins concerne tout le monde, elle frappe particulièrement les plus pauvres, les plus exclus et marginalisés, dont «l’étranger».
Situation absurde
Devant cet état de fait, le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) (5) proposait en juillet 2011 la levée des conditions d’accès à l’AME, soumise depuis l’an dernier à un droit d’entrée fixé à 30 euros par le gouvernement de Nicolas Sarkozy sous couvert notamment de lutte contre les fraudes; autant dire une nouvelle barrière quasi infranchissable pour les plus pauvres. De façon pragmatique, il proposait logiquement de simplifier les démarches des patients en fusionnant l’AME avec la couverture médicale universelle (CMU), ouverte aux personnes résidant en France de manière stable et régulière. Des mesures soutenues par Médecins du Monde. Seront-elles mises soutenues par les candidats à la prochaine élection présidentielle ? Rien n’est moins sûr.
Nul besoin de long discours pour comprendre l’absurdité de la situation, comme le rappelle le Docteur Jean Nau, responsable bénévole du Centre d’Accueil, de Soins et d’Orientation (CASO) de Médecins du Monde à Paris (Parmentier) qui décrit les obstacles quotidiens que doivent franchir ses patients au risque de renoncer à se faire soigner.
«Désiré, malien de 28 ans, vit en France depuis 2 ans. Plutôt mal d’ailleurs: pas de logement stable, quelques petits boulots de temps en temps. Comme lui, de plus en plus de patients s’adressent au CASO de Médecins du Monde de Paris: migrants, demandeurs d’asile, mais aussi assurés en situation de précarité ne pouvant assumer le «reste à charge» d’une consultation ou des médicaments à acheter. Pour se soigner, il devrait pouvoir bénéficier de l’Aide Médicale d’Etat (AME). L’AME permet depuis 1999 aux étrangers démunis résidant en France depuis plus de 3 mois de bénéficier d’une couverture maladie. C’est un droit fondamental pour mon malade, mais c’est aussi une avancée en santé publique: des maladies soignées à temps évitent la diffusion des maladies transmissibles et le recours à des soins hospitaliers beaucoup plus coûteux.
Il y a le droit … et les réalités. Les domiciliations (en l’absence d’adresse personnelle) sont de plus en plus difficiles à obtenir ; pour prouver ses 3 mois de présence, le justificatif accepté est variable selon les Caisses Maladie et d’un mois à l’autre; les centres d’accueil pour le dépôt des dossiers se raréfient (deux seulement pour tout Paris où se concentrent plus de la moitié des demandes, soit 65.000 demandes d’AME par an).
Si son dossier n’est pas rejeté, et s’il a 30 euros ce jour-là, Désiré ira chercher sa carte d’AME dans 3 mois, au mieux … ou dans 6 mois.
AME ou CMU, ce n’est pas une garantie pour accéder aux soins. En Ile-de-France, et à Paris en particulier, les médecins généralistes sont rares dans certains quartiers, particulièrement là où la précarité est la plus grande. De plus, les dépassements d’honoraires, surtout chez les médecins spécialistes, sont fréquents. Autant d’obstacles à l’accès effectif aux soins. Il ne faut donc pas s’étonner qu’un nombre de plus en plus grand de personnes en situation précaire renoncent à des soins pourtant indispensables ».
Dans le contexte actuel de crise, il est difficile de penser que la santé des immigrés s’améliore prochainement. L’Observatoire du Droit à la Santé des Etrangers (ODSE) vient de publier un communiqué de presse (6) dénonçant cette fois-ci la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de Paris qui «sacrifie les sans-papiers». Sous couvert de réduction des coûts et de rationalisation des dossiers d’ouverture de droits à l’AME, la CPAM interdit depuis 2 mois les dépôts des demandes dans les centres de sécurité sociale de quartier, en les concentrant dans deux centres uniquement, désormais interdits au reste de la population, et transformés en agences spécialisées pour sans-papiers… Deux mois après la mise en place de ce dispositif, l’ODSE dénonce la stigmatisation que cela induit sur les étrangers, la paralysie du dispositif (files d’attente interminables dès le milieu de la nuit, accueil sous tension, traitement anarchique des dossiers, absurdité du système…) mais aussi la délégation de fait de la gestion de l’AME aux associations.
L’alerte est sérieuse alors que les besoins des plus pauvres augmentent et que de nombreuses associations se retrouvent en difficultés (afflux des demandes, réduction des financements, démission de l’Etat…etc.).
7/2/2012, Olivier Bernard et Pierre Salignon, avec Docteur Jean Nau
Source : Libération

Face à la classe politique au pouvoir la Fédération des employeurs et industriels néerlandais (VNO-NCW) plaide pour une ouverture contrôlée des frontières, et non pour l'arrêt de toute immigration.
Les patrons néerlandais vont à contre-courant de la tendance dominante au sein de la classe politique. Alors que le populiste de droite Geert Wilders plaide pour l'arrêt de toute immigration, les employeurs vantent les mérites de la main d'oeuvre étrangère. Les Pays-Bas, dirigés depuis 2010 par une coalition de droite soutenue au Parlement par le Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders, se sont brouillés avec la Roumanie et la Bulgarie, deux pays dont ils bloquent l'entrée dans la zone Schengen. Ils sont par ailleurs confrontés à divers problèmes sociaux, de logement notamment, en raison de l'afflux de travailleurs polonais depuis l'ouverture des frontières, en 2007, aux ressortissants d'Europe de l'Est. De 43.000 en janvier 2007, le nombre de travailleurs d'Europe de l'Est est passé à 200.000 en décembre 2011 - à 80 % des travailleurs saisonniers ou intérimaires polonais. Dans la filière volaille, 30% d'une main d'oeuvre totale de 7.500 employés est composée de précaires, majoritairement polonais. Les syndicats néerlandais demandent leur intégration dans les entreprises.
4 euros de l'heure
Les patrons estiment qu'il ne faut pas s'arrêter à quelques exemples négatifs d'exploitation éhontée de cette main d'oeuvre, montés en épingle par les médias. En 2009, une affaire d'esclavage moderne dans une ferme du Brabant avait fait scandale. Cinquante ouvriers agricoles étrangers avaient été "libérés" par les services sociaux d'un dortoir insalubre où ils étaient enfermés. Ces travailleurs étaient payés 4 euros de l'heure pour cueillir des asperges, au lieu du minimum syndical de 9 euros.
Pragmatique, le ministère des Affaires sociales et du Travail a lancé une version de son site Internet en polonais, pour mieux informer les travailleurs de ce pays sur leurs droits. Il a par ailleurs formé le 1er décembre 2011 une équipe spéciale, pour traquer les agences d'intérim qui fraudent - à la sécurité sociale, aux impôts ou qui ne respectent pas le droit du travail néerlandais. Chaque année, une cinquantaine d'agences sont épinglées par l'inspection du travail.
Malgré tout, la Fédération des employeurs et industriels néerlandais (VNO-NCW) estime qu'il faut avoir une vision "plus globale des effets positifs" de l'apport de cette main d'oeuvre étrangère. Aux Pays-Bas, la population vieillit, et des pénuries d'effectifs se font déjà ressentir dans la santé, l'éducation et la métallurgie notamment. Seul problème: l'opinion perçoit les travailleurs venus de l'Est comme une concurrence déloyale, dans la mesure où ils acceptent des salaires moins élevés et des conditions de travail plus dures.
07/02/2012, Sabine Cessou
Source : Tribune.fr

Khadija Haila Ben Driss est la première musulmane et marocaine a devenir conseillère du Parti Populaire espagnol, rapporte le quotidien électronique espagnol Minuto Digital.
La future conseillère du PP à Manises, où elle est connue et appréciée du maire de la ville, Francisco Izquierdo, œuvrera pour la diversité culturelle et religieuse, indique Saïd Ratbi, président du Conseil Islamique de la ville.
Khadija Haila, 44 ans, a vécu plus de 20 ans à Manises, où elle est arrivée à l’âge de 22 ans. Elle a obtenu la nationalité espagnole en 1996.
7/2/2012
Source : Bladi.net

"Chibanis (vieux, en langue arabe) d'ici" rassemble des portraits en noir et blanc de vieux immigrés maghrébins, réalisés par la photographe Leila Bousnina.
D'où vient ce travail ?
L’année 2000, à partir de la ville de Marseille, terre d’immigration par excellence, j’entamais un travail photographique sur la mémoire de l’immigration maghrébine de France. Pour cela je décidais de réaliser des portraits photographiques de retraités maghrébins et de recueillir des entretiens et des témoignages liés au parcours migratoire de ces hommes : depuis leur arrivée en France jusqu’à l’âge de la retraite. J’ai commencé ce travail, en les rencontrant au centre ville de Marseille, dans un quartier phare de l’immigration maghrébine nommé « Belsunce » qui est situé entre la Gare ferroviaire de « Saint Charles » et la gare maritime de la Joliette.
poursuis ce travail de mémoire à Lille, au foyer de Fives.
A travers mon outil artistique, je voulais témoigner et révéler le lien indissociable d’un lieu avec les hommes, où s’inscrit leur histoire humaine, et permettre au temps d’imprégner leur mémoire et construire leur légende dans notre société actuelle.
Que représente pour vous le thème de l'immigration ?
Le thème de l’immigration est avant tout pour moi, un thème universel qui constitue toute l’histoire de l’humanité sur cette terre : un mouvement aussi naturel que vital pour l’évolution et la survie de notre civilisation. Et si je devais en donner une image toute simple : toute « démarche » commence par un pas en avant !
l’apport de l’immigration dans la société française ?
Son apport est aussi immense que divers et varié. Malheureusement pas assez reconnu ni valorisé, surtout pour son profit en tant qu’unificateur de lien sociaux. Je simplifie : si l’économique va bien alors on ne verra que les vertus de notre immigration et si les temps sont durs et bien nous en verrons que les difformités.
Exposition "Chibanis d'Ici" au Cabaret Sauvage les mercredis, jeudis, vendredis et samedi, dans le cadre du spectacle Barbès Café.
7/2/2012
Source : Médiapart

Le premier cimetière musulman municipal de France a été inauguré lundi à Strasbourg, un événement applaudi par la communauté musulmane hexagonale, à l'heure où une part croissante d'entre elle souhaiterait être inhumée en France.
Cette inauguration est un événement "historique pour la communauté musulmane d'Alsace et celle de tout l'Hexagone", s'est réjoui le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohammed Moussaoui lors d'une cérémonie qui a réuni une cinquantaine de personnes malgré le froid glacial.
"Certaines municipalités n'ont hélas pas encore complètement intégré le fait que de plus en plus de musulmans souhaitent être inhumés en France" alors que "cette tendance est un signe fort d'appartenance à une communauté de destin", a-t-il dit.
Aménagé sur un terrain de plus d'un hectare dans le sud de la ville, le cimetière pourra accueillir près d'un millier de sépultures, avec une extension déjà prévue si nécessaire. Le caractère confessionnel du lieu ne saute pas aux yeux, abstraction faite d'une grande inscription sur le mur d'enceinte: "cimetière public musulman".
Mais l'orientation des sépultures vers la Mecque, les salles équipées pour les ablutions dans un petit bâtiment à l'entrée, et un espace couvert prévu pour les prières permettront aux familles qui le souhaitent de respecter les rites musulmans.
L'ouverture d'un tel cimetière à Strasbourg a été rendue possible par le droit local: la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l'Etat ne s'applique pas en Alsace-Moselle, et les pouvoirs publics peuvent intervenir dans l'organisation et le financement des cultes.
Le seul cimetière musulman connu en métropole a longtemps été celui Bobigny, ouvert dans les années 1930. Mais, créé sous statut privé, il a récemment changé de statut en devenant formellement le carré musulman du cimetière communal.
L'ouverture du cimetière de Strasbourg, qui permettra de pallier la saturation des carrés musulmans de la ville, a surtout une "valeur symbolique", a souligné le maire PS Roland Ries.
"Si l'on veut qu'une communauté religieuse se sente pleinement chez elle dans une ville, il faut lui faciliter la construction de cultes et l'enterrement de ses croyants. C'est la base même de l'intégration", a-t-il déclaré à l'AFP.
Plus haut représentant de l'Etat à la cérémonie, le sous-préfet David Trouchaud s'est aussi félicité de la création du cimetière. "Ce lieu permettra plus facilement aux musulmans ayant vécu en Alsace d'être inhumés sur place. Cela correspond à une tendance lourde en rapport avec la place du culte musulman dans la société française", a-t-il dit.
"En Alsace comme ailleurs, les musulmans pratiquants sont confrontés à la saturation de carrés confessionnels dans les cimetières municipaux, et sont de plus en plus contraints de faire inhumer leurs proches dans leur pays d'origine alors même qu'ils auraient souhaité les garder auprès d'eux", a-t-il expliqué.
M. Moussaoui a toutefois souligné qu'une circulaire du ministère de l'Intérieur datant de 2008 avait "apporté une réponse satisfaisante au souhait des musulmans de pouvoir inhumer leurs morts dans le respect de leur rite" en permettant la multiplication des carrés musulmans: de 70 à fin 2008, ils sont passés à plus de 200 aujourd'hui.
Etaient présents à la cérémonie les représentants des cultes catholique, protestant et israélite, ainsi que des membres de l'opposition municipale: l'ancienne maire Fabienne Keller et Robert Grossmann (UMP). La création du cimetière a été voté "à l'unanimité" du conseil municipal, a rappelé M. Ries.
6/2/2012
Source : Libération/AFP

Le président français Nicolas Sarkozy a défendu lundi son ministère de l'Intérieur, accusé de xénophobie par l'opposition après avoir déclaré que "toutes les civilisations ne se valent pas".
"Nous sommes dans une de ces polémiques ridicules dont le seul milieu politique sait en donner l'illustration", déclare le chef de l'Etat français dans un entretien enregistré lundi après-midi et diffusé dans la soirée sur les chaînes France 2 et ZDF.
"Le ministre de l'Intérieur a dit qu'une civilisation, un régime, une société qui n'accordaient pas la même place et les mêmes droits à des hommes et à des femmes, ça n'avait pas la même valeur", poursuit M. Sarkozy, ajoutant: "c'est du bon sens".
Lors d'un colloque samedi devant des étudiants de droite, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a jugé que "toutes les civilisations ne se valent pas" et a appelé à "protéger notre civilisation".
"Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas", a déclaré le ministre également chargé de l'Immigration.
"Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient", a-t-il argumenté. "Celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique".
"En tout état de cause, nous devons protéger notre civilisation", a conclu M. Guéant.
Les propos du ministre de l'Intérieur ont suscité un torrent de critiques de l'opposition. Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande a jugé que M. Guéant "ferait mieux de s'occuper de la société plutô t que de faire des phrases sur la civilisation".
Des membres de la majorité présidentielle, dont le chef de la diplomatie Alain Juppé, ont soutenu M. Guéant tout en admettant que le mot "civilisation" n'était pas le plus heureux.
Ce mot fait souvent référence au "Choc des civilisations", l'essai politique de l'Américain Samuel Huntington qui donne une part prépondérante aux clivages culturelles et religieux dans le monde. L'ouvrage fait, pour certains, le lit de la confrontation entre l'Occident et le monde arabo-musulman.
Ces derniers mois, Claude Guéant avait déjà suscité la controverse, déclarant notamment en avril que l'augmentation du nombre de fidèles musulmans posait "problème", ou en désignant Roms ou Comoriens comme principaux acteurs de la délinquance à Paris et à Marseille.
06/02/2012
Source :  AFPF

L e Conseil marocain des oulémas pour l'Europe tiendra sa cinquième session ordinaire, mardi au siège du Conseil supérieur des oulémas à Rabat, indique un communiqué de ce dernier…Suite

Interview de Younès Ajarrai, membre du CCME et président du groupe culture, éducation et identités…Suite

Si la sortie n'était pas préméditée, elle a produit son effet : cliver le débat sur les sujets régaliens à quatre-vingt jours de l'élection présidentielle. La déclaration de Claude Guéant, qui a expliqué samedi devant le congrès de l'organisation universitaire UNI que "toutes les civilisations ne se valent pas", a fait le buzz du week-end. Le ministre de l'intérieur a fait diffuser le texte de son propos, et assumé. "Je ne regrette pas", a dit M. Guéant, dimanche, sur RTL. Le ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, a jugé "inadéquate" l'utilisation du terme civilisation.
Pourtant, l'offensive n'est qu'un début. Patrick Buisson, le politologue conseiller de M. Sarkozy, est perplexe sur la campagne de Marine Le Pen, qui a abandonné les fondamentaux de son parti pour se concentrer sur les thèmes économiques et sociaux. Et, pour le mois de février, une offensive sur l'immigration, l'insécurité et la justice s'annonce dans le camp du président-candidat de l'UMP. Selon un ministre, celui-ci a constaté que les débats économiques tournaient à la querelle technicienne et que nul n'en sortait vainqueur, comme en ont attesté les débats télévisés entre François Hollande et Alain Juppé, Martine Aubry et François Fillon, voire l'émission de Nicolas Sarkozy sur la TVA sociale.
La droite prévoit donc d'aller attaquer la gauche sur les valeurs, avec un déplacement du président mardi 7 février sur la politique familiale. Elle va dénoncer la régularisation des clandestins et le droit de vote des étrangers, mettre l'accent sur la délinquance des mineurs. "Il faut mettre la gauche sur la défensive", commente un ministre.
La gauche réagit vivement. Le socialiste Harlem Désir a traité M. Guéant de "rabatteur de voix du FN". Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, a qualifié d'"abject" un "retour en arrière de trois siècles", tandis que Jean-Luc Mélenchon a fustigé une "xénophobie d'Etat".
Marine Le Pen, elle aussi, s'est attaquée au ministre : "Taisez-vous M. Guéant ! Avec vos enfumages perpétuels, vous avez fait la même chose que la gauche, avec une main molle en toutes circonstances." Le propos de M. Guéant rappelle celui du candidat Sarkozy qui avait prôné en 2007 la création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale. L'affaire avait ramené le débat à un affrontement droite-gauche et dégonflé les intentions de vote en faveur de M. Bayrou, qui menaçait de se qualifier pour le second tour.
PROPOS VALIDÉS
M. Guéant a maintenu ses propos, signe qu'ils sont validés ex-post au moins par M. Sarkozy. L'ex-secrétaire général de l'Elysée, qui est chargé par le président d'incarner son aile la plus droitière, a dû faire marche arrière à deux reprises ces derniers mois : il s'est excusé pour avoir accusé l'immigration comorienne d'être à l'origine de violences à Marseille et a dû amender la circulaire restreignant le droit de travailler des étudiants étrangers.
La polémique survient alors que la droite imagine désormais sérieusement que Marine Le Pen n'ait pas ses 500 parrainages pour se présenter à l'élection présidentielle. Officiellement, une partie de l'UMP accuse la candidate du FN de bluffer, à l'instar de François Baroin, mais ce n'est pas ce qui remonte du terrain.
"Si le FN n'en est réellement qu'à 340 promesses, monter de 200 de plus, c'est beaucoup", estime Brice Hortefeux. "Il est ennuyeux qu'elle ne les ait pas. La barre des 500 signatures a été édictée pour écarter les candidatures fantaisistes, pas pour éliminer des courants d'opinion. Le FN est un courant d'opinion", estime le vice-président de l'UMP.
Reste à définir la stratégie de la droite dans ce contexte, alors que l'UMP se dit persuadée que l'électorat frontiste fera payer au pouvoir en place l'incapacité qu'aurait sa championne à se présenter. Une idée serait de donner des gages à l'électorat d'extrême droite. Un visiteur du soir de Nicolas Sarkozy n'en veut pas. "Si Marine Le Pen n'est pas candidate, Bayrou va se retrouver en position d'arbitre. Après avoir dit que le programme PS n'était pas raisonnable, il ne faut pas lui donner la possibilité de dire qu'il ne partage pas les valeurs de Nicolas Sarkozy", explique ce conseiller. Ce n'est pourtant pas la stratégie qui se profile
6/2/2012
Source : Le Monde

Gardiens, ouvriers dans le BTP, épiciers... Des milliers d'immigrés maliens, dont de nombreux sans-papiers, vivent au Gabon, pays pétrolier manquant de main d'oeuvre non-qualifiée, et attendent avec impatience le quart de finale de la CAN Gabon-Mali de dimanche.
50.000 ? 100.000 ? "Il n'y a aucune estimation officielle", disent les autorités. Une large partie des Maliens du Gabon sont arrivés et vivent de manière clandestine au sein d'une population de 1,5 million d'habitants où se mélangent des centaines de milliers d'immigrés de pays avoisinants (Cameroun, Congo, Nigeria).
Cédric Kanté, capitaine du Mali, est conscient de la vie difficile de la diaspora: "La vie de Malien en Europe n'est sans doute pas plus facile qu'ici. Les immigrés sub-sahariens que ce soit en Europe, en Libye, au Gabon, c'est assez dur. On sait qu'ils nous suivent malgré leurs difficultés, donc si on peut leur donner ne serait-ce qu'un dixième de qu'ils nous apportent, ça ne fera pas de mal".
"Au Mali, il n'y pas de travail", affirme Coulibaly, gardien de nuit au centre de Libreville. Il gagne 150.000 F CFA (230 euros), ce qui est considéré comme un bon salaire. Sans papiers, il a longtemps travaillé pour un propriétaire d'immeuble qui profitait de cette précarité pour ne pas le payer, ou avec des mois de retard.
Parti de Kayes (Mali, sud), il est arrivé à Libreville en 2005 après une aventure de six mois à travers l'Afrique: "J'ai quitté le pays sans savoir où j'allais. J'ai d'abord été à Cotonou, puis au Nigeria, puis à Yaoundé où pendant un mois j'ai fait le cirage de chaussures. Là, on m'a dit que la vie était meilleure au Gabon", explique-t-il.
"on mange les crocodiles"
Il économise, traverse la frontière à pied et "fait la brouette" (des chantiers) pendant quelques semaines à Bitam (nord) avant de rejoindre Libreville.
"Je regarde tous les matches à la télé. Ca fait plaisir de voir le Mali gagner mais je n'irai pas au stade. Il y a trop de policiers et trop de contrôles", raconte-t-il. "Et si le Mali gagne, ça va être chaud. En général, les Gabonais sont gentils avec nous mais s'ils perdent..."
Abdoulaye, 25 ans, gardien de nuit, travaille de 19h à 07h00 du matin pour 120.000 F CFA (180 euros) et partage une chambre avec un collègue pour 20.000 (30 euros). "D'habitude, le ballon ne m'intéresse pas. Il y a seulement l'équipe du Mali qui m'intéresse", assure-t-il. "Si on gagne, il faudra faire attention".
Lui non plus n'ira pas au stade par peur des contrôles. Il est arrivé au Gabon en 2008 par une filière qui lui a coûté 600.000 F CFA (900 euros). "On a cherché +des routes+ vers l'Europe mais ce n'était pas possible. J'aimerais aller en France. Là-bas, il y a plus d'argent".
Au centre-ville, Mamadou, également sans papiers, travaille sur un chantier pour 6.000 F CFA par jour (9 euros). Il n'ira pas au stade mais pronostique une victoire du Mali. Ses collègues gabonais le chambrent: "Tu viens de Kayes. +Kaï+ en punu (langue du sud du Gabon), ça veut dire crocodile et au Gabon, on mange les crocodiles".
Diarra Hamadi, gardien, marié à une Gabonaise, a le privilège d'avoir des papiers. Il habite au Gabon depuis 16 ans et n'est jamais revenu au pays mais souligne fièrement: "Je suis Malien et il ne se passe rien au Mali que je ne sache pas avant que le soleil ne se couche". Il regardera le match avec sa femme: "Il n'y a pas de raison que le ballon devienne un problème". 04/02/2012
Source : AFPF

Une nette majorité de français (61%) est favorable au vote des étrangers aux élections locales, selon un sondage publié samedi à Paris.
Cette acceptation vaut pour toutes les catégories de la population, même si les jeunes y sont plus ouverts que les personnes âgées.
En effet, cette adhésion est majoritaire dans la quasi totalité des catégories de population. L'adhésion passe ainsi de 75% auprès des 25-34 ans à 51% auprès des seniors et de 72% auprès des cadres à 60% auprès des ouvriers.
Le sondage montre que l'acceptation de ce droit de vote a fortement progressé ces dernières années (+6 points depuis janvier 2010), y compris parmi des sympathisants de droite (+15 points), même si ceux-ci y restent majoritairement opposés.
Ces derniers étaient seulement 28% à y être favorables en janvier 2010, ils sont à présent 43%. Alors que les sympathisants du Nouveau centre (NC) (58%) à l'instar de ceux du Mouvement démocrate (MoDem), (63%) sont majoritairement favorables au droit de vote des étrangers, les sympathisants du Front national (FN-extrême droite) y sont résolument hostiles (61%).
Ceux de l'UMP (parti présidentiel) se situent a un niveau intermédiaire: une majorité y est hostile (56%) mais une minorité importante y serait tout de même favorable (43%), selon le même sondage.
 04/02/2012
Source : Agence algérienne  (APS)


Des ONG demandent aux candidats à la présidentielle en France des "précisions" sur l'immigration
Des ONG de défense des droits de l'homme rassemblées dans un Collectif "Des ponts pas des murs" ont demandé vendredi aux candidats à l'élection présidentielle en France de "préciser" leurs positions sur l'immigration.
"Nous vous demandons de nous préciser votre position et vos engagements" sur des sujets comme la liberté de circulation, la régularisation des sans-papiers, la lutte contre les discriminations, la dépénalisation des infractions au séjour et la fermeture des centres de rétention administrative", écrit le collectif, dans une lettre ouverte aux postulants pour la magistrature suprême en France.
Les signataires de l'appel considèrent que les migrations permettent d'établir des ponts entre les sociétés et ne "veulent pas d'une France et d'une Europe qui se transforment en forteresse".
Ils fustigent les dirigeants des pays du Nord qui affirment rechercher une "solution" à ce qu'ils appellent le "problème" de l'immigration, solution qui passerait par un contrôle plus strict des frontières, par une "gestion concertée" des "flux" migratoires et par toute une série de dispositifs répressifs.
"Ces responsables savent que leurs déclarations et leurs politiques instrumentalisent des fantasmes à des fins électorales. Ils savent aussi qu'une politique responsable nécessite des politiques nationales fondées sur la dignité et l'égalité des droits et la recherche de réponses par une transformation de l'organisation mondiale", ajoutent les protestataires.
Parmi les signataires du texte figurent notamment la Cimade, le groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), la Ligue des Droits de l'Homme, Attac et Emmaí¼s International.
Le Collectif "Des Ponts Pas Des Murs" est un réseau international constitué d'associations de défense des droits de l'Homme, de solidarité internationale, d'associations de migrants et de soutien aux migrants et d'organisations syndicales.
 3 fév 2012
Source : Source : Agence algérienne  (APS)

Nabil Sebti est le jeune Marocain de 25 ans engagé comme porte parole du Collectif du 31 mai en opposition à la circulaire Guéant. Par orgueil, parce qu’il a refusé de se laisser régulariser comme on se fait acheter, il est retourné dans sa famille, à Casablanca. Retour sur une aventure hors du commun.
Le rendez-vous avec Nabil Sebti est donné dans un café huppé du boulevard d’Anfa à Casablanca. Le jeune homme est installé sur la terrasse, en train de fumer une cigarette, face au soleil, fixant le ciel. Il porte un costume sombre avec une cravate rouge. Il vient de sortir d’un entretien d’embauche avec un grand cabinet de conseil casablancais. Première surprise : Nabil Sebti paraît plus âgé que 25 ans. De petites rides marquent le coin de ses yeux. « J’ai toujours fait plus vieux, parce que je suis grand et que j’ai de la barbe », lance-t-il en riant. Nabil est même très grand : 1m 95.
Après avoir passé près de huit ans en France, 3 ans de classes prépas puis 4 ans à l’école de commerce parisienne HEC, créé deux entreprises, un cabinet de conseil et une start-up spécialisée dans les applications pour les sorties culturelles, Nabil Sebti est rentré au Maroc début décembre 2011. Un retour précipité par la circulaire Guéant dont il est l’une des nombreuses victimes. La circulaire controversée émise en mai 2011 limitait drastiquement l’embauche des étudiants étrangers à un travail en France.
Diplômé d’HEC et clandestin
Des étudiants étrangers, dont Nabil, créent alors le Collectif du 31 mai, en septembre 2011, pour demander le retrait pur et simple de la circulaire. Nabil et ses compagnons mettent sur pied une stratégie de communication ingénieuse. Tout ce que ces étudiants ont appris en matière de communication dans les bancs des grandes écoles et des universités françaises va très vite se retourner, comme un effet boomerang, contre le gouvernement français.
« Si on se présente comme étranger et qu’on dit que nos droits sont bafoués, on ne trouvera jamais d’échos auprès de la presse. Par contre, si on joue sur l’affect et l’émotion, on a plus de chance. J’axe donc mon discours lors de mes interventions médiatiques sur « j’ai fait HEC et je suis clandestin », parce que dans la tête d’un français lambda, c’est une relation impossible. Il se dit qu’il y a un souci quelque part, que ce n’est pas logique et par conséquent ça l’émeut », explique-t-il. C’est ainsi que le jeune homme devient le porte-parole du Collectif du 31 mai.
Cette stratégie de communication porte très vite ses fruits. Le combat du Collectif fait les gros titres dans la presse française et internationale. Pour Nabil, viennent les invitations aux émissions de TV. Il se rend également dans les grandes institutions parisiennes. « On a été reçu à l’Elysée par le Conseiller de Nicolas Sarkozy à la recherche et par l’adjoint de son cabinet. D’ailleurs pour l’anecdote, lorsque je suis rentré à l’Elysée, c’était avec un titre de séjour périmé, à l’Assemblée Nationale et au Sénat aussi ! », s’amuse-t-il en écrasant une fin de cigarette dans le cendrier.
Le Voltaire marocain
Sous l’ironie, Nabil dévoile son amour pour la France et sa démocratie. Il cite tantôt Albert Camus, tantôt Voltaire. « Je le dis souvent à mes amis français, la richesse que vous avez, ce n’est pas vos bâtiments mais votre liberté d’expression et moi aujourd’hui j’en jouis », ajoute-t-il en rallumant une autre cigarette. Cette France pour laquelle il a une admiration incommensurable va lui fermer la porte au nez.
Il quitte le pays non pas par obligation mais par fierté. « Un jour la préfecture du 6e arrondissement m’appelle. On me dit « Bonjour M. Sebti, je vous appelle suite à votre demande de statut, j’aimerais qu’on fixe un rendez-vous ». La personne finit par m’avouer qu’elle a reçu des instructions ministérielles pour régulariser ma situation. Je lui mens en lui disant que j’ai décidé de rentrer définitivement chez moi et que j’ai déjà pris mon billet d’avion », explique Nabil.
Le jeune homme n’a pas d’autre choix que de précipiter son retour vers le Maroc. « Oui c’est vrai, il y a de la fierté dedans ! », lâche-t-il. « Du moment où j’acceptais cette régularisation, c’est comme si je me mentais à moi-même et à tous les diplômés étrangers que je représentais dans le collectif.
Ce qu’il a surtout du mal à digérer c’est d’avoir été formé dans un pays inculquant à ces étudiants des valeurs fondamentales comme le respect et la dignité et qu’au final, ce pays ne lui donne même pas la chance de faire valoir ses diplômes et ses compétences. Pourtant HEC a transformé sa manière de voir le monde. « Le jour où tu poses tes fesses sur les bancs d’HEC, on te forme pour changer le monde et à devenir un leader », raconte-t-il avec une petite étincelle dans les yeux.
Case départ
Nabil a également du mal à comprendre le silence des autorités marocaines qui ne se sont jamais exprimées sur la circulaire Guéant. Elles n’ont jamais encouragé non plus le retour de ces jeunes cerveaux marocains au pays. « La moindre des choses, c’est de demander que l’on revienne », estime-t-il.
Aujourd’hui, Nabil Sebti habite chez ses parents pas très loin du Boulevard Massira à Casablanca. Il avoue parler rarement de son choix de retour avec ses parents, un sujet sensible à la maison. Il n’a pour le moment aucun revenu mais a une incroyable confiance en lui. Il pense à l’avenir faire montre de ses talents d’entrepreneurs.
Depuis son arrivée au pays, ses parents lui ont donné une somme de 2000 dirhams pour circuler et se payer sa bière au café la Cigale. Il n’a pas accepté plus. « Il faut que je reconstruise tout depuis le zéro pour payer mes dettes car j’ai un prêt d’étudiant à rembourser et c’est beaucoup d’argent. C’est vrai je n’ai jamais manqué de rien dans ma vie ; mes parents gagnent bien leur vie mais pas suffisamment pour payer les frais d’une scolarité à HEC et en plus celles de mon petit frère et petite sœur », déclare-t-il, en desserrant sa cravate.
Aujourd’hui, Nabil est régulièrement invité à prendre la parole pour raconter son parcours dans les grandes écoles marocaines et dans des conférences. Il rencontre beaucoup de monde, mais n’a pas de petite amie. « Les filles, ça n’a jamais été une priorité. Surtout au Maroc, c’est encore plus difficile de s’engager », lâche-t-il. L’entretien est soudainement interrompu par un SMS qu’il vient de recevoir. Il s’agit de sa mère qui s’inquiète de ne pas le voir rentrer et de le presser de rentrer pour le déjeuner.
5/2/2012, Hanane Jazouani
Source : Yabiladi

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) participera, pour la quatrième année consécutive, à la 18ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) de Casablanca prévu du 10 au 19 février.
Le Conseil sera présent sur un stand de 400 m2, réunissant également le Conseil national des droits de l'Homme, le Conseil de la concurrence et l'Instance centrale de prévention de la corruption, indique un communiqué du CCME.
Le Stand du CCME au SIEL-2012 verra la présence de plus d'une centaine d'invités, en provenance de plus de 15 pays et du Maroc, ajoute le communiqué, soulignant qu'ils seront accueillis dans deux espaces exceptionnels imaginés à cet effet, réunissant au cours d'une même journée des événements en parallèle: la salle de conférences et l'espace Rencontres. Le programme du CCME est ainsi conçu autour de trois axes, à savoir "écritures au féminin" : rend hommage aux écrivaines marocaines du monde, "l'immigration dans tous ses états" : renvoie à l'actualité de la connaissance et à la situation des communautés marocaines dans chacun des pays de résidence, "les rencontres" dédiées aux auteurs pour présenter leur actualité de publication.
Par ailleurs, en partenariat avec l'Institut français du Maroc, des moments de rencontres et de convivialité sont programmés en dehors du SIEL, dans le cadre des Nocturnes du Salon.
Le Salon sera également l'occasion d'exposer et de célébrer les productions intellectuelles des différentes migrations à travers le monde, dans l'espace de la librairie du CCME, riche aujourd'hui de plus de 3000 titres. Plusieurs nouveaux titres paraîtront également à l'occasion de cette édition du SIEL dans la collection du CCME.
Cette grande manifestation culturelle vient encore une fois confirmer la volonté du Conseil, de donner à la culture une place centrale dans la problématique migratoire, et démontre l'engagement intellectuel des migrants marocains dans leur pays de résidence et les liens forts qui les attachent à leur pays d'origine, le Maroc.
Le SIEL sera ouvert au public du vendredi 10 février au dimanche 19 février, de 10 heures à 20 heures. La manifestation est organisée par la Direction du livre du ministère de la Culture.
7/2/ 2012
Source : Libération/MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) participera, pour la quatrième année consécutive, à la 18ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) de Casablanca prévu du 10 au 19 février.
Le Conseil sera présent sur un stand de 400 m2, réunissant également le Conseil national des droits de l'Homme, le Conseil de la concurrence et l'Instance centrale de prévention de la corruption, indique un communiqué du CCME.
Le Stand du CCME au SIEL-2012 verra la présence de plus d'une centaine d'invités, en provenance de plus de 15 pays et du Maroc, ajoute le communiqué, soulignant qu'ils seront accueillis dans deux espaces exceptionnels imaginés à cet effet, réunissant au cours d'une même journée des événements en parallèle: la salle de conférences et l'espace Rencontres.
Le programme du CCME est ainsi conçu autour de trois axes, à savoir "écritures au féminin" : rend hommage aux écrivaines marocaines du monde, "l'immigration dans tous ses états" : renvoie à l'actualité de la connaissance et à la situation des communautés marocaines dans chacun des pays de résidence, "les rencontres" dédiées aux auteurs pour présenter leur actualité de publication.
Par ailleurs, en partenariat avec l'Institut français du Maroc, des moments de rencontres et de convivialité sont programmés en dehors du SIEL, dans le cadre des Nocturnes du Salon.
Le Salon sera également l'occasion d'exposer et de célébrer les productions intellectuelles des différentes migrations à travers le monde, dans l'espace de la librairie du CCME, riche aujourd'hui de plus de 3000 titres. Plusieurs nouveaux titres paraîtront également à l'occasion de cette édition du SIEL dans la collection du CCME.
Cette grande manifestation culturelle vient encore une fois confirmer la volonté du Conseil, de donner à la culture une place centrale dans la problématique migratoire, et démontre l'engagement intellectuel des migrants marocains dans leur pays de résidence et les liens forts qui les attachent à leur pays d'origine, le Maroc.
Le SIEL sera ouvert au public du vendredi 10 février au dimanche 19 février, de 10 heures à 20 heures. La manifestation est organisée par la Direction du Livre du ministère de la Culture.
 03/02/2012
Source : MAP

L'Observatoire franco-marocain de l'immigration (OFMI), une nouvelle structure associative visant à fédérer un maximum de compétences et d'associations issues de la communauté marocaine en France, a été créé vendredi soir à Paris.
Cette nouvelle structure est la première antenne à l'étranger de "l'Observatoire Marocain International de la Migration" créé en novembre 2011 à Rabat et qui a l'ambition de devenir "le plus grand réseau de la société civile marocaine à l'étranger", avec la constitution, dans les prochains mois d'antennes en Espagne, en Italie, en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas, selon ses initiateurs.
L'assemblée constitutive s'est déroulée en présence notamment de trois fondateurs de la structure-mère, Saïd Ida Hassan, journaliste établi en Espagne et animateur de l'ex "Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution", Yahya Bensaïd, maire-adjoint socialiste d'Armentières (Nord de la France) et Hassan Bouimajdil, dirigeant de l'association des cadres et hommes d'affaires marocains en Arabie Saoudite.
L'OFMI, dont le bureau constitutif comprend neuf hauts cadres, hommes d'affaires et acteurs associatifs marocains établis en France, s'assigne les missions de défendre les intérêts des expatriés marocains en France auprès des pouvoirs publics et de créer, localement, un réseau de soutien juridique en leur profit.
La coordination de l'Observatoire a été confiée à Mme Bahia El Gass, une enseignante qui dirige une association de formation et de conseil.
Cette nouvelle structure vise aussi à mettre en place un service de veille pour dénoncer les abus et les éventuels actes de discrimination, de racisme ou de marginalisation envers les immigrés marocains et à faciliter leur intégration dans les pays d'accueil tout en renforçant leur attachement à leur identité et leur pays d'origine.
Elle se fixe également pour objectif de renforcer la pleine citoyenneté des immigrés marocains et de défendre leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels garantis par la nouvelle Constitution, par les accords bilatéraux et autres conventions internationales, de nouer des liens de coopération avec les autres associations locales actives dans le domaine de l'immigration dans le but de créer des synergies au profit de la communauté marocaine, et de lancer des projets de coopération et des études académiques et socio-cultuelles avec les institutions marocaines, françaises, régionales et internationales pour atteindre les objectifs de l'observatoire.
Enfin, l'OFMI ambitionne d'encadrer et de renforcer le lien des Marocains Résidant à l'étranger (MRE) avec la patrie et de jouer le rôle de diplomatie parallèle pour défendre les causes du Maroc auprès des associations, des partis et des institutions en France.
Les membres du bureau ont convenu de tenir une réunion très prochainement pour adopter la stratégie de l'Observatoire et mettre en marche un plan d'action pour les six premiers mois de l'exercice.
Cette assemblée constitutive, à laquelle ont été invités, outre les membres fondateurs de l'Observatoire créé au Maroc, des compétences venues de plusieurs pays européens, a permis aux participants d'ouvrir un débat franc et constructif sur la situation de la communauté marocaine résidant l'étranger, en particulier en France.
Au cours des débats qui ont précédé la création de l'Observatoire, plusieurs intervenants ont passé en revue les différentes expériences ratées, de part et d'autre, et déploré notamment l'émiettement de la société civile issue de la diaspora marocaine, formant l'espoir que la nouvelle structure puisse s'ériger en acteur de poids capable de faire entendre la voix des MRE.
Ils ont exprimé leur détermination à ne ménager aucun effort pour mener à bien cette nouvelle initiative en capitalisant sur les expériences individuelles et collectives des différentes composantes de la communauté, notamment les hautes compétences dont le Maroc a fortement besoin pour son projet de développement.
Les intervenants ont, par ailleurs, critiqué la classe politique marocaine qui, selon eux, "n'a pas été à la hauteur des attentes" des expatriés marocains.
Ils ont estimé que les MRE ont été "injustement privés de leur droit de participer et de se présenter aux dernières élections législatives", malgré le fait que ce droit soit garanti par quatre articles de la nouvelle constitution adoptée par référendum le 1er juillet dernier.
5/2/2012
Source : MAP

Le Conseil constitutionnel a déclaré vendredi conformes à la Constitution les sanctions pénales, comportant une peine de prison, prévues pour le seul motif du séjour irrégulier, les associations de soutien aux sans-papiers reportant désormais leurs espoirs sur la Cour de cassation. (Photo Pierre Andrieu. AFP)
Le Conseil constitutionnel a déclaré vendredi conformes à la Constitution les sanctions pénales, comportant une peine de prison, prévues pour le seul motif du séjour irrégulier, les associations de soutien aux sans-papiers reportant désormais leurs espoirs sur la Cour de cassation.
Les "Sages" avaient été saisis d'une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) contestant un article du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda). Cet article prévoit une peine d'emprisonnement d'un an et une amende de 3.750 euros pour un étranger, pour le seul motif qu'il est en séjour irrégulier.
Le Conseil constitutionnel a jugé que ces peines n'étaient pas "manifestement disproportionnées" par rapport à l'objectif de lutte contre l'immigration irrégulière.
L'avocat d'un Algérien, à l'initiative de la saisine, et plusieurs associations (Gisti, Cimade et Soutien aux sans-papiers), s'étaient notamment appuyés sur deux arrêts rendus en 2011 par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). Celle-ci a considéré que l'emprisonnement d'un étranger en situation irrégulière, au cours de la procédure de retour, était en contradiction avec le droit européen.
A l'audience du 24 janvier, l'avocat à l'origine de la QPC, Me Julien Gautier, avait souligné que l'article contesté "trouve son origine dans un décret-loi de 1938", époque où "l'Europe était bien loin d'adopter une politique commune d'immigration".
Mais le Conseil constitutionnel a dit qu'il ne lui appartenait pas "d'examiner la compatibilité des dispositions contestées avec les engagements internationaux de la France", selon la décision publiée sur son site internet. Cette compétence appartient aux "juridictions administratives et judiciaires", a-t-il précisé, déclarant l'article contesté "conforme à la Constitution".
Pour l'avocat du Gisti, Me Stéphane Maugendre, le Conseil constitutionnel a "renvoyé la patate chaude à la Cour de cassation". Les peines de prison pour le seul motif de séjour irrégulier sont relativement rares, soulignent les avocats.
Sur "100.000 ouvertures de procédures pour séjour irrégulier" par an, on ne compte que "600 condamnations sur le fondement unique de l'article 621-1 du Ceseda et 200 peines d'emprisonnement ferme", a déclaré Me Maugendre. Selon lui, "ce délit n'est utilisé que pour placer des gens en garde à vue, pour que la préfecture puisse prendre des mesures de reconduites à la frontière. C'est un détournement de procédure", a-t-il dit à l'AFP.
Me Patrice Spinosi, avocat de la Cimade, a regretté que le Conseil constitutionnel "entérine un texte dans une rédaction dont on sait aujourd'hui qu'elle est inapplicable".
"On donne une caution à un texte qui est aujourd'hui amputé et malade", a-t-il ajouté, anticipant la "mise en conformité des pratiques nationales avec la décision de la CJUE". "Le véritable enjeu est celui la légalité des gardes à vue" sur la base de cet article, a-t-il souligné. "La Cour de cassation aura vocation à trancher normalement avant l'été, puisqu'elle est déjà saisie d'une série de recours".
Depuis la réforme de la garde à vue entrée en vigueur au printemps 2011, une personne ne peut être placée en garde à vue que si l'infraction dont elle est soupçonnée est punie d'une peine d'emprisonnement.
3/2/2012
Source : Libération/AFP

Ils sont étrangers, diplômés des grandes écoles ou universités françaises et souhaitaient poursuivre leur parcours en France avec un premier emploi. La circulaire dite Guéant du 31 mai 2011 a brisé leurs rêves. Les journalistes Edouard de Mareschal et Jean-Baptiste Gauvin ont rencontré six d'entre eux : Teddy, Zineb, Tu, Ting, César et Ian. Six histoires différentes qu'ils racontent dans un webdocumentaire réalisé par Astase Interactive : Je t'aime moi non plus…Suite

Le ministre de l’Intérieur fait valoir que « toutes les civilisations ne se valent pas », citant comme exemples le voile intégral et les prières de rue. La gauche crie au scandale, la droite fait front face à cette prise de position qui n’est pas la première du genre de la part du premier flic de France.
Le froid n’a visiblement pas engourdi la campagne présidentielle et c’est au quart de tour que la classe politique a réagi à la déclaration de Claude Guéant déclenchant une vaste polémique médiatique.
« Contrairement à ce que dit l’idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas », a déclaré le ministre de l’Intérieur samedi soir devant l’association d’étudiants de droite Uni. « Celles qui défendent l’humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient, a-t-il argumenté. Celles qui défendent la liberté, l’égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique. »
Premier à s’indigner, Harlem Désir, numéro 2 du PS, a dénoncé « la provocation pitoyable d’un ministre réduit à rabatteur de voix FN ». Tandis que SOS Racisme avait « espéré un démenti urgent » des propos, hier au contraire, Claude Guéant a persisté : « Je ne regrette pas ces propos mais je regrette que certains à gauche continuent à extraire des petites phrases de leur contexte et enlèvent ainsi à la dignité du débat démocratique », a-t-il dit sur RTL.
« Je ne vise aucune culture en particulier », a assuré Claude Guéant un peu plus tard sur France Inter tout en évoquant les prières de rue et le voile intégral, des pratiques selon lui « gênant(es) » pour les Français.
La gauche s’indigne, les ministres soutiennent leur collègue
Trois heures plus tard sur Europe 1, le premier flic de France a assuré qu’« il n’y avait aucun objectif politicien » dans son propos. « Cela étant, si c’est l’occasion pour les Français de se déterminer entre deux familles politiques, qui n’abordent pas la vision d’avenir de notre société de la même manière, eh bien c’est une bonne chose. »
Tour à tour, les ministres, présents dans les émissions politiques, se sont relayés, pour venir soutenir leur collègue. Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, a cependant regretté l’utilisation du terme «civilisation», tout en se portant garant des valeurs républicaines du ministre de l’Intérieur.
A gauche, à l’instar de François Rebsamen (PS), on a vu dans les propos de Guéant « un pas de plus dans son escalade de la haine et la stigmatisation de l’étranger ».
6/2/2012
Source :Le Progrès

Le premier cimetière public musulman sera inauguré lundi en présence du maire de Strasbourg, Roland Ries, son adjoint délégué aux cultes, Olivier Bitz, son adjointe déléguée à l’état civil, Anne-Pernelle Richardot, le président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, le président du CRCM, Driss Ayachour, les représentants des cultes catholique, protestant, juif et othodoxe, ainsi que plusieurs autres personnalités.
Aménagé sur un terrain de plus d'un hectare, dans le sud de Strasbourg, le premier cimetière public musulman pourra accueillir près d'un millier de sépultures, avec une extension déjà prévue si nécessaire.
Derrière un mur d'enceinte et un portail, une grande allée centrale, un bassin décoratif, de la verdure: le caractère confessionnel du lieu, contigu à l'un des grands cimetières de la ville, ne saute pas aux yeux. Mais l'orientation des sépultures vers la Mecque, les salles équipées pour les ablutions dans un petit bâtiment à l'entrée, et un espace couvert prévu pour les prières permettront aux familles qui le souhaitent de respecter les rites musulmans lors de l'inhumation de leurs proches.
Huit carrés musulmans existaient déjà à Strasbourg dans les cimetières publics, mais ils arrivaient à saturation depuis plusieurs années, conduisant des familles à inhumer leurs proches dans leurs pays d’origine pour respecter les rites musulmans.
La convention portant sur la création de ce cimetière confessionnel musulman a été signée le 7 octobre 2009 et approuvée par le Conseil municipal de Starsbourg. Le Conseil régional du culte musulman (CRCM) et un comité de pilotage regroupant des associations musulmanes ont été associés au projet.
L'application de certaines dispositions du droit local d'Alsace-Moselle a ainsi rendu possible la création de ce cimetière même si le culte musulamn ne fait pas partie pour des raisons historiques des cultes bénéficiant du régime concordataire qui régit depuis 1801 l’Alsace-Moselle.
"Le manque des carrés musulmans dans les cimetières est une préoccupation majeure pour le CFCM. De nombreuses familles sont contraintes à des choix douloureux et difficiles, alors qu’elles doivent, en même temps, confronter la perte d’un être cher", a déclaré dimanche à Atalsinfo.fr le président du CFCM, M. Moussaoui pour qui cette inauguration est un évènement
"historique pour la communauté musulmane d’Alsace-Moselle et celle de tout l’Hexagone".
"Nous nous réjouissons que le souhait de nombreuses familles d'inhumer leurs proches en France ait trouvé écho auprès des autorités locales de la ville de Strasbourg", a-t-il dit, estimant que "Ce choix en dit long tant sur le sentiment d'appartenance et d'intégration de cette communauté à la France".
Sur le reste du territoire français, les maires, qui ont la gestion exclusive des cimetières publics, peuvent choisir l'emplacement de chaque sépulture. Afin de satisfaire les demandes des familles qui ne souhaitent pas forcément rappatrier le corps dans le pays d'origine, des municipalités ont instauré des «carrés confessionnels», qui regroupent dans la même zone des défunts de même religion.
Dans une circulaire du 19 février 2008, le ministère français de l'Intérieur «encourage les maires à aménager, en fonction des demandes», de tels espaces, «en prenant soin de respecter le principe de neutralité des parties communes du cimetière ainsi que le principe de liberté de croyance individuelle». Le but avoué de telles dispositions est «d'intégrer des familles issues de l'immigration» en «favorisant l'inhumation de leurs proches sur le territoire français».
Dans un carré musulman, les tombes sont toutes orientées vers La Mecque. Néanmois, contrairement aux préceptes de cette religion, l'inhumation en pleine terre du corps est interdite pour des raisons de salubrité. Le cercueil est donc obligatoire.
"Si la tradition musulmane prévoit l’inhumation à pleine terre du corps du défunt, les musulmans de France ne trouvent aucune gêne à utiliser le cercueil conformément à la réglementation en vigueur", a estimé le président du CFCM.
De même, le rite musulman prévoit également une concession à perpétuité. Selon M. Moussaoui, "il appartient aux musulmans de réfléchir à des solutions alternatives qui peuvent s’adosser sur les ossuaires, mais également sur la possibilité qu’une tombe puisse être partagée par plusieurs défunts de générations successives sans l’enlèvement des ossements".
5/2/ 2012
Source : Atlasinfo

L'association de lutte contre le racisme SOS Racisme a dénoncé samedi matin un sondage diffusé sur le site internet de l'UMP faisant un lien entre immigration et délinquance.
Après vérification par l'AFP, cette "question de la semaine" figurait toujours en ligne. Cette question est ainsi formulée: "Pour lutter plus efficacement contre les actes de délinquance commis par une frange de la population qui a fait de la violation de la loi pénale son mode habituel de vie, doit-on expulser les étrangers auteurs de tels faits?".
"En faisant très clairement le lien entre délinquance et immigration, cette question est de celles qui participent de la stigmatisation des étrangers", déplore SOS Racisme. "Nous espérons que l'UMP ne se lance pas, en tant que parti, dans cette course folle vers une démagogie haineuse et que cette question n'est qu’un "loupé" qui ne se reproduira pas", a mis en garde l'association.
04/02/2012
Source : Le Figaro/AFP

Les mesures, ça se mesure. Décryptage de la proposition du candidat PS qui souhaite que le Parlement décide chaque année d'un nombre d'entrées en fonction de la situation de l'emploi.
 «Chaque année le Parlement décidera en fonction des besoins de l’économie, s’ils existent, du nombre de personnes qui peuvent être accueillies sur notre territoire pour des raisons de strict besoin économique.» (sur France 2, le 27 janvier)
La proposition ne figure pas dans le projet pour la présidentielle de François Hollande - plutôt succint sur l’immigration, à lire ici sa proposition n° 50 - mais il l’a rajoutée, jeudi 27 janvier, lors de la présentation de ses mesures chiffrées. Puis l’a évoquée, le soir-même, sur le plateau de l’émission «Des paroles et des actes».
Que propose Hollande?
Le socialiste distingue «immigration de droit» (regroupement familial, asile), pour lesquelles «les règles sont fixées par le droit européen», et l'immigration économique (30 000 par an) dont il compte maîtriser le flux. Il est question de savoir «quel nombre d’étrangers et quel nombre de travailleurs nous acceptons pour répondre à des insuffisances dans certains secteurs d’activité», fixait clairement Hollande, le 26 mai dans une interview au Point.
Un dossier qu'il veut désormais faire entrer au Parlement, sous la forme d'un débat annuel, au cours duquel serait défini le nombre d'entrées en adéquation avec la situation de l'emploi.
Certains points restent encore à préciser, l'équipe Hollande assumant un certain flou. Faudra-t-il par exemple aller jusqu’à évaluer le nombre d’entrées par secteur d’activités? «On n’en est pas là, François Hollande le précisera le moment venu», renvoie Mireille Le Corre, responsable du pôle Immigration-Intégration dans l'équipe de campagne du candidat PS. Elle envisage en tout cas une «concertation» avec les partenaires sociaux et les associations pour faire remonter les besoins.
Nouveau ou pas nouveau?
La formule Hollande pour réguler l'immigration du travail revient-elle à appliquer le fameux concept d’«immigration choisie» (professionnelle) versus «immigration subie» (asile, regroupement familial) défendu par Nicolas Sarkozy?
En septembre 2007, le président de la République présentait ainsi son idée de «quotas» pour «diversifier» l’immigration du travail: «Je souhaite que nous arrivions à établir, chaque année, après un débat au Parlement, un quota, avec un chiffre plafond d'étrangers que nous accueillerons sur ¬notre territoire.» Et de préciser: «Je souhaite également que, à l'intérieur de ce chiffre plafond, on réfléchisse à un quota par profession, par catégorie. Et puis, naturellement, un quota par région du monde.» Sa proposition a finalement été retoquée le 7 juillet 2008 par la commission Mazeaud (installée cinq mois plus tôt par Brice Hortefeux, alors ministre de l'intérieur), qui l'a considérée inconstitutionnelle. Et du coup, enterrée. Depuis, des consignes sont données aux préfets par le ministère de l’Intérieur mais n’ont jamais fait l’objet d’un débat parlementaire.
«On veut sortir de l’opacité actuelle des chiffres et l’arbitraire avec ces circulaires envoyées aux préfets et appliquées sans uniformité selon les territoires», assure Mireille Le Corre. En opposant la méthode de la circulaire à «la transparence et la clarté» d'un débat parlementaire. «Cela permettrait d’avoir les chiffres réels et d’avoir un débat contradictoire, pas cantonné aux cabinets ministériels», renchérit Malek Boutih, favorable depuis longtemps à l’idée de fixer un nombre d’entrées sur le territoire au titre de l’immigration économique.
C'est aussi la formulation sarkozyste qui chiffonne les socialistes: «les termes «choisie/subie» sont humiliants. On peut faire une politique de flux sans stigmatiser l’étranger.» La secrétaire nationale du PS à l’immigration, Sandrine Mazetier, abonde en critiquant une volonté de la droite d’«encoder le sujet»: «comme s’il y avait les bons immigrés et les mauvais.»
Pertinent ou pas?
«Ce qu’on veut, c’est regarder posément, loin des passions, les besoins et les manques, désinstrumentaliser le débat et mieux orienter», pose la députée Mazetier. Sauf qu’en pratique, ce débat parlementaire pourrait se heurter à plusieurs limites.
La première: comment prédire un an à l’avance les «besoins économiques»? «Le marché international du travail est certainement le plus libéral qui soit, les flux suivent parfaitement la courbe de l’offre de travail. Impossible d’avoir une vision claire d’une année sur l’autre», fait valoir Michel Féher, président du collectif de chercheurs "Cette France-là", qui critique «un effet d’annonce creux». Le seul intérêt de ce débat, note un autre expert, serait «rétrospectif»: cela permettrait aux parlementaires de dresser le bilan des orientations qui ont été données en les confrontant à la réalité des chiffres.
Michel Féher objecte aussi que «la distinction entre immigration de droit et immigration par le travail n’a guère de sens». En clair, les immigrés venant en France rejoindre leur famille cherchent un travail et ceux venant pour travailler voudront réunir leur famille.
D’autant que l’immigration par le travail, dont débattraient les parlementaires, ne concerne au final que 30 000 personnes par an sur les 200 000 entrées légales annuelles.
3/2/2012, LAURE EQUY, MARIE PIQUEMAL
Source : Libération

C’est un cri du cœur que lance cette association dont les couples membres recueillent des orphelins marocains afin de les élever en France. Quelques difficultés notamment administratives ralentissent parfois les procédures engagées par les couples Franco-marocains au Royaume. Les dirigeants de la structure mise sur pied en avril 2011 ont la ferme intention de se faire entendre des autorités des deux pays pour l’intérêt collectif des enfants.
C’est à partir du forum de yabiladi.com que tout a commencé. Son initiateur, Abdel Jamil se posait des questions sur cette procédure d’adoption qui n’en est pas vraiment une. En effet, la loi musulmane, qui prohibe l’adoption, a créé la kafala appelé aussi appelé « recueil légal », afin de permettre à des enfants abandonnés d’être pris en charge (protection, éducation et entretien) par des « kafil » et de considérer les enfants (makfoul) comme les leurs. A la suite de réunions et de partage d’expériences diverses, l’association est née en avril 2011. « Nous étions trois couples au tout début, à présent nous sommes cinquante », confie Abdel Jamil, président de kafala.fr. Plus de 500 personnes sont membres actuellement du site internet mis en place pour centraliser l'information à destination des couples souhaitant adopter au Maroc.
Certaines lenteurs administratives déplorées
« Les sites internet des consulats algériens guident leurs ressortissants sur la procédure, sur les sites marocains il n'en est rien », fustige Fouad, membre de l’association. « Si les ressortissants algériens entament leurs procédures dans leurs consulats en France, les Marocains doivent, eux, faire toutes leurs démarches administratives directement au Maroc », explique le président.
De plus, il est impossible d’obtenir de la part des Maisons de l'adoption un agrément attestant de la capacité du couple à adopter puisque juridiquement la Kafala n’est pas une adoption. Dans les Hauts-de-Seine, la Maison de l'adoption accepte toutefois de mener une enquête sociale - une partie seulement de l'agréement - favorable au couple ou non. Un compromis qui convient aux membres de l’association kafala.fr.
« L’enquête sociale » en poche, direction le Maroc où il faut « batailler pour obtenir les papiers nécessaires au voyage de l’enfant, dont le passeport est marocain, pour la France », raconte Abdel Jamil. Une fois dans l’Hexagone, « les craintes d’une expiration de visa et les batailles pour obtenir des allocations familiales » occupent les pensées des couples, continue-t-il.
Lorsque les enfants quittent le territoire marocain pour aller en France, ils reçoivent du consulat français au Maroc, un visa d'installation d'un an, non renouvelable. Passé cette année, « nous avons le choix entre ne pas bouger du territoire ou se rendre à la préfecture pour effectuer un document de circulation pour enfant mineur… que la préfecture de Seine Saint Denis ne délivre pas, soit dit en passant, parce qu'elle refuse de reconnaître le jugement marocain », explique Abdel Jamil.
En outre, dans certaines villes du Maroc, des demandes de kafala sont parfois rejetées sans motif de la part des procureurs. Après le jugement où le tribunal marocain accorde la kafala au couple, le procureur marocain dispose de deux semaines pour faire appel du jugement, « sauf que dans l'intervalle le couple et leur nouvel enfant est déjà partie en France. Ce refus est donc généralement sans conséquences », rappelle Abdel Jamil.
Doléances sur la table des autorités
Le 24 janvier dernier, Kafala.fr a été auditionnée par l'Assemblée Nationale Française lors d’une table ronde. L'association a demandé une réduction à un an du délai de cinq ans exigé entre l'arrivée de l'enfant et le lancement de sa procédure de naturalisation.
Kafala.fr a participé, hier, jeudi 2 février, à une table ronde à Casablanca organisée par leur partenaire Osraty, une autre association pour parents adoptifs. Certaines avancées sont saluées par les responsables de kafala.fr, la Moudawana par exemple permet la mise en accord des noms de famille de l'enfant avec son père.
Néanmoins, des efforts supplémentaires sont attendus par les membres de l'association. Des doléances ont ainsi été soumises aux officiels des ministères concernés par la procédure afin de contribuer à une meilleure législation de la kafala dans le Royaume. Parmi celles-ci, la création de bureaux kafala dans les différents consulats à l’étranger afin de palier le déficit d’informations.
En second lieu, l'association demande que l'affichage nécessaire à l'obtention d'une déclaration d'adoption se fasse dès l'arrivée de l'enfant dans l'orphelinat et non pas au moment où des parents demandent à l'adopter. « Cette procédure d'affichage dans les lieux comme les tribunaux doit durer trois mois, elle permet de donner une chance à la mère biologique de se faire connaître pour récupérer l'enfant viennent de France », explique Abdel Jamil. « Malheureusement la plupart du temps, c’est la demande de kafala qui en est le déclencheur », explique Kamel Marhdaoui, trésorier de l’association. L’espoir demeure vivace dans le cœur des responsables de l’association pour qui « les choses vont bientôt se débloquer ».
3/2/2012, Halima Djigo
Source : Yabiladi

Pour la deuxième fois, le drapeau marocain a flotté dans le ciel de l'Antarctique. Le mérite de cet exploit revient à deux Marocains, Abdallah Essadiq et Khalid Gourad, qui s'y sont rendus à bord d'un bateau scientifique américain, après avoir traversé les eaux périlleuses de l'océan antarctique.
Les deux amis originaires de la ville de Kénitra, ayant en commun un goût prononcé pour l'aventure, font partie d'une expédition scientifique à laquelle prennent part quelque 84 explorateurs de différentes nationalités, venus étudier la faune et la flore très typiques du paysage antarctique.
Pour mener un projet de cette envergure, il a fallu aux deux compères plus d'un an de préparation.
Il fallait tout planifier et ne rien laisser au hasard, depuis les vêtements adaptés au froid polaire, en passant par les sources de financement d'une croisière aussi onéreuse, jusqu'au choix de l'itinéraire et des moyens de transport adéquats. Leur tâche a été énormément facilitée à partir du moment où une société américaine de télécommunications basée aux Etats-Unis, a accepté de sponsoriser le voyage.
Abdallah Essadiq, ancien expatrié aux Etats-Unis qui a regagné le Maroc depuis quelques années, a fait le départ depuis l'aéroport de Casablanca, puis fait escale à Madrid, avant d'embarquer vers l'Argentine, tandis que Khalid Gourad est parti de chez lui à Redding dans l'Etat du Connecticut aux Etats-Unis en faisant halte à Mexico City, Lima, puis à Santiago.
Les deux aventuriers se sont donné rendez-vous à Buenos Aires, où ils ont joint l'équipe scientifique qui a embarqué à bord du navire à partir de la ville d'Ushuaia, située à l'extrême sud de l'Argentine. Au bout de quelques jours de traversée qui n'a pas été de tout repos, leur bateau a finalement accosté au continent de glace, où Abdallah et Khalid se sont empressés d'accomplir la mission pour laquelle ils étaient venus : planter le drapeau marocain au coeur de cette terra nullius réservée à la paix et à la science.
Il s'agit du deuxième exploit du genre, après celui réalisé en 2006 par l'astronome marocaine Meryem Chadid, qui fut la première femme à fouler le sol de l'Antarctique. Sauf que cette fois-ci, les initiateurs du projet ne sont pas issus des milieux scientifiques, mais se présentent comme des personnes mues par le désir de la découverte et l'amour de l'aventure.
Abdallah Essadiq, marié et père de 5 enfants, est un homme d'affaires qui a fait fortune aux Etats-Unis avant de revenir s'installer au Maroc avec sa femme. Khalid Gourad, lui aussi homme d'affaires installé aux Etats-Unis depuis une vingtaine d'années, travaille parallèlement comme pompier à Georgetown (Etat du Connecticut).
2/2/2012
Source : aufait/MAP

La France doit tirer les enseignements de la condamnation prononcée aujourd’hui par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) concernant une lacune grave de sa procédure d’asile.
La CEDH sanctionne l’absence de recours suspensif dans la procédure « prioritaire » qui autorise le renvoi de demandeurs d’asile dans leurs pays avant la fin de l’examen de leurs craintes d’y être persécutés et la juge incompatible avec les obligations issues de la Convention européenne des droits de l’homme. En 2011, un quart des demandes d’asile en France a été examiné selon cette procédure accélérée.
« Cette décision vient rappeler que les Etats ne doivent en aucun cas renvoyer une personne dans son pays tant qu’il n’est pas démontré, de façon complète et définitive, qu’elle n’y encourt aucun risque », ont déclaré l’ACAT France, Amnesty International France et Human Rights Watch.
Dans son jugement du cas I.M. contre France, la Cour souligne que l’effectivité d’un recours « implique des exigences de qualité, de rapidité et de suspensivité, compte tenu en particulier de l’importance que la Cour attache à l’article 3 et de la nature irréversible du dommage susceptible d’être causé en cas de réalisation du risque de torture ou de mauvais traitements ». En constatant les insuffisances de la procédure prioritaire, la Cour relève que le requérant n’a pas disposé en pratique des moyens de faire valoir sa demande. Elle conclut à une violation du droit à un recours effectif.
Cette absence de recours suspensif devant la Cour nationale du droit d’asile pour les demandes d’asile en procédure accélérée a placé des milliers de personnes en danger. Depuis plusieurs années, les instances de surveillance du respect des textes internationaux au sein des Nations unies et du Conseil de l’Europe n’ont cessé de recommander à la France de remédier à cette situation.
« La résistance obstinée des autorités françaises est l’illustration d’une politique d’asile davantage guidée par une logique de suspicion à l’égard des demandeurs qu’une véritable volonté de les protéger », ont affirmé les trois organisations. « Il est désormais temps pour la France de s’engager fermement pour faire du principe de non-refoulement une réalité en toutes circonstances ».
Contexte
Le cas I.M. contre France concernait un Soudanais, originaire du Darfour, arrêté dès son arrivée en France et condamné à une peine d’emprisonnement d’un mois pour infraction à la législation sur les étrangers. A l’issue de sa peine, I.M. a été placé en rétention administrative afin d’être éloigné vers le Soudan. Il a sollicité l’asile mais sa demande, examinée selon la procédure accélérée, a été rejetée. Il risquait alors d’être renvoyé vers le Soudan avant l’examen de sa demande par la Cour nationale du droit d’asile. Non suspensif, son recours devant cette juridiction ne le protégeait pas contre son renvoi.
Depuis au moins cinq ans, l’ACAT France, Amnesty International France et Human Rights Watch n’ont cessé d’insister auprès des autorités sur la nécessité de mettre la procédure d’asile en conformité avec le droit international des droits de l’homme. Elles ont mobilisé les parlementaires à diverses reprises et fait déposer des amendements à l’occasion de l’examen de plusieurs projets de loi. Ces propositions ont toujours été rejetées par le gouvernement.
Compléments d’informations
En 2011, 26% des demandeurs d’asile ont été soumis à la procédure accélérée (chiffre du ministère de l’Intérieur).
La demande d’asile est instruite par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), un établissement public administratif. En procédure accélérée, dite « prioritaire », l’OFPRA doit examiner les demandes dans un délai accéléré, en principe, de 15 jours. En cas de rejet, le recours devant la juridiction spécialisée, la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), n’est pas suspensif ; cela signifie que le demandeur peut être renvoyé vers son pays avant que la Cour ait rendu son jugement.
Contrairement à la procédure d’asile normale, les demandeurs placés en procédure accélérée sont simplement tolérés sur le territoire français jusqu’à la décision de l’OFPRA sans disposer d’une autorisation de séjour. Ils sont exclus du dispositif d’hébergement, ils ne reçoivent aucune aide sociale, aucune allocation pour se nourrir, se loger, s’habiller ou se déplacer, ce qui a un impact négatif significatif sur leur capacité à mener à bien leur demande.
La procédure accélérée, dite « prioritaire », est utilisée pour les demandeurs:
- venant de pays placés par la France sur une liste de pays « d’origine sûrs »,
- considérés comme une menace à l’ordre public, et
- dont la demande est considérée comme frauduleuse, abusive ou « présentée en vue de faire échec à une mesure d'éloignement prononcée ou imminente ».
Et elle est souvent utilisée lorsqu’une personne déboutée demande le réexamen de sa situation par l’OFPRA sur la base de nouvelles informations.
Enfin, tombent également sous le coup de cette procédure les personnes qui demandent l’asile en rétention administrative en instance d’éloignement.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, le Commissaire européen aux droits de l’homme, et le Comité des droits de l’homme des Nations unies ont régulièrement exprimé des inquiétudes face à la procédure accélérée appliquée en France, en recommandant la mise en place d’un recours suspensif. Lors de son examen du rapport présenté par la France, en mai 2010, le Comité contre la torture des Nations Unies s’est dit « préoccupé du fait que 22% des demandes d’asile présentées en 2009 auraient été traitées sous la procédure dite prioritaire, qui n’offre pas de recours suspensif…le Comité n’est pas convaincu que la procédure prioritaire offre des garanties suffisantes contre un éloignement emportant un risque de torture ».
2/2/2012
Source : Site d’Amnesty.In

Le film marocain "Sur la planche", sorti mercredi sur les écrans français, a été favorablement accueilli par la critique et la presse spécialisée de l'Hexagone, impressionnée par le talent de sa jeune réalisatrice, Leila Kilani, qui signe sa première fiction.
"Avec ses défauts et son énergie, le premier film de la Marocaine Leïla Kilani est un diamant brut, un chant de liberté", écrit mercredi le journal +Le Monde+ dans sa chronique sur les sorties cinéma de la semaine.
Le chroniqueur souligne "une imperfection désirable" de cette oeuvre qui recèle "une magie noire susceptible de conquérir le coeur du public: pêche d'enfer, gang de jeunes actrices explosives, hold-up poétique", alors que son confrère de +Libération+ salue "un pur bloc de nerfs et d'intelligence" ou encore "un genre de polar social féministe rongé par le sel et la rouille".
Le film qui met en vedette les actrices Soufia Issam, Mouna Bahmad, Nouzha Akel et Sara Betioui est, en effet, inspiré d'un fait divers relaté en 2005 par la presse marocaine qui évoquait alors un nouveau trend: "la féminisation de la criminalité", avec une bande de filles qui "repéraient des mecs dans les cafés et les dévalisaient".
"Dans Sur la planche, les hommes sont réduits à l'état de silhouettes, les personnages qui comptent sont les filles de 20 ans, Badia, Imane, Nawal et Asma", un quatuor de jeunes ouvrières travaillant dans des usines de crevettes et de textile à Tanger, ville marocaine en plein boom où elles vont ensemble faire leurs "400 coups", relève +Libération+.
Du côté de la presse spécialisée, le magazine "Télérama" retient que pour son premier film, la jeune cinéaste marocaine "ne lâche pas d'une semelle ses héroïnes en marche (caméra ultra mobile, bel éclairage hyper réaliste -le noir de la nuit contre le blanc de l'usine)", s'affirmant ainsi comme "une étonnante directrice d'actrices" d'autant plus que les quatre personnages principaux sont joués par "des non-professionnelles à l'incroyable présence".
"Un film entêtant qui révèle une cinéaste de tempérament", conclut le magazine tandis que Le Nouvel Observateur relève, dans son supplément +Ciné Télé+, "un portrait de femme quelque peu répétitif dans son scénario, mais magnifié par une mise en scène électrique".
Avec "Sur la planche", la réalisatrice Leila Kilani, elle-même scénariste du film, ne cesse d'accumuler les succès depuis sa projection en mai dernier au Festival international de Cannes (sud-est de la France), dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs, couronnés par sa consécration récemment Grand Prix du Festival national du film de Tanger.
Son long-métrage qui a bénéficié de l'avance sur recettes du Centre cinématographique marocain (CCM), revient ainsi d'"un tour du monde de neuf mois où trente-cinq festivals de cinéma, d'Abou Dhabi à Vienne en passant par Chicago, lui ont servi d'escales", pour reprendre les propos du chroniqueur du +Monde+ qui estime qu'une telle convoitise, s'agissant d'un coup d'essai, est "généralement de bon augure".
Née à Casablanca en 1970, Leïla Kilani a suivi des études supérieures en économie à Paris avant de se consacrer à l'histoire.
Journaliste indépendante depuis 1997, elle s'est orientée vers le documentaire en 2000 avec des films très remarqués (Tanger le rêve des Brûleurs, Nos lieux interdits) avant de réaliser "Sur la planche", son premier long métrage de fiction.
3/2/2012
Source : Aufait/MAP

Les actes et menaces anti-musulmans répertoriés sur le territoire français en 2011 ont augmenté de 34% par rapport à l'année précédente, a annoncé l'Observatoire national contre l'islamophobie. Selon Abdallah Zekri, président de l'Observatoire, rattaché au Conseil français du culte musulman (CFCM), ces chiffres proviennent de statistiques de la sous-direction de l'information générale (SDIG). "Les actions et les menaces qui ont fait l'objet de plaintes déposées officiellement auprès des services de police et de gendarmerie sont passés de 116 en 2010 à 155 en 2011, soit une augmentation de 33,9%", précise M. Zekri.

Pour les seules actions, les statistiques de la SDIG pour 2011, qui concernent notamment les violences et voies de faits, les incendies et les dégradations, leur nombre passe de 22 à 38 d'une année sur l'autre. "J'aurais aimé que le président Sarkozy, à qui j'ai adressé une lettre en décembre, fasse une déclaration. Qu'il dénonce ces actes inqualifiables. Bref, qu'il cherche à apaiser les inquiétudes des musulmans, qui sont des citoyens au même titre que les chrétiens ou les juifs", a déclaré M. Zékri.
1/2/2012
Source : Le Figaro/AFP

Un documentaire retrace le parcours des trois amis d’enfance, originaires de Trappes.
Jamel Debbouze, Omar Sy, Nicolas Anelka, impossible de passer à côté d’eux. Chacun dans leur domaine, ils font partie des meilleurs. Mais au-delà de l’humoriste, du comédien et du footballeur, il y a trois amis d’enfance, qui ont grandi dans une cité de Trappes, en banlieue parisienne. C’est ce que s’attache à montrer le documentaire L’Entrée des Trappistes, produit par la journaliste, et épouse de Jamel Debbouze, Mélissa Theuriau. Il sera diffusé sur Canal+ le 7 février prochain. Europe1.fr l’a vu en avant-première.
"’Ils sont nuls en maths !"
Le film n’a assurément pas pour but d’investiguer sur leur face cachée. Mélissa Theuriau assure pourtant que "si, si, ils ont des défauts ! Vous avez bien vu qu’ils sont nuls en maths !", en référence à un passage du documentaire où Jamel et Omar cherchent, sans succès, le nom du plus grand côté d’un triangle rectangle (l’hypoténuse, ndlr). Au final, L’Entrée des Trappistes ne fait que rendre encore plus sympathiques trois hommes qui ont déjà conquis le cœur des Français.
Jamel Debbouze a souvent pris sa vie et sa propre famille comme source d’inspiration, multipliant les références à sa vie privée sur scène et n’hésite pas à faire la couverture des magasines pour la naissance de ses enfants. Le succès d’Intouchables a propulsé Omar Sy sur le devant de la scène, le forçant à se dévoiler un peu plus. Quant à Nicolas Anelka, il a parfois fait les gros titres des journaux sportifs ou people. On se souvient notamment de son départ précipité de Knysna, après l’épisode des vestiaires. Qu’apprend-t-on alors dans ce documentaire ? Confidences des trois hommes, retrouvailles dans leur cité de Trappes ou à Londres chez Nicolas Anelka et images d’archives inédites de leurs débuts permettent de découvrir qui ils sont au-delà de leur image publique.
Anelka vide son sac
Le tournage du documentaire s’est étalé sur un an. On suit ainsi Jamel Debbouze dans l’écriture et le rodage de son nouveau spectacle, entre fatigue et remise en question. Omar Sy, lui, n’a pas voulu que la caméra l’accompagne sur le tournage d’Intouchables mais s’est laissé filmer pendant son retour aux sources au Sénégal. Quant à Nicolas Anelka, qui tournait la page d’un Mondial raté, ce n’est que vers la fin du mois de novembre – alors que le réalisateur Edouard Bergeon le suivait depuis le mois de janvier – qu’il a fini par vider son sac.
Le footballeur est, selon Mélissa Theuriau, "la pépite du film". Nicolas Anelka est celui des trois sur lequel on connaît le moins, tant il se protège des médias. Mais, le réalisateur a su gagner sa confiance et le faire accoucher de confidences. "Être une star, un people dans les magazines, c'est pas du tout mon kiff. Les journalistes ont voulu donner de moi l'image d'un mec arrogant, alors tu deviens un mec arrogant", confie le footballeur, qui explique qu’il a pris ses distances avec les journalistes dès le début de sa carrière après une interview tronquée.
"Mon fils est un fils bien"
Les parents des trois garçons se sont également prêtés au jeu des confidences. Tantôt fiers de leur fils, comme la mère d'Omar qui confie : "Je sais que mon fils est un fils bien", et qui fond en larmes dans les bras de son fils après avoir vu le film Intouchables - mais s’excuse aussitôt : "je t’embête alors que tu es en plein travail". Tantôt réservés et lucides sur la célébrité : "En équipe de France, je sentais qu'il allait se passer quelque chose. Il y a beaucoup de gens qui n'aiment pas Nicolas", dit Madame Anelka. Le père du footballeur en revanche reste muet devant la caméra : comme son fils, il a appris à se méfier des médias, explique le réalisateur Edouard Bergeon.
De retour dans leur cité de Trappes, où ils ont grandi à quelques dizaines de mètres les uns des autres - les familles Anelka et Debbouze dans des petits pavillons tandis que les Sy occupaient un appartement dans un petit immeuble – les trois stars se retrouvent autour du petit rond-point qui leur servait de QG à l’époque. "Mais il était vachement plus grand avant !", s'exclame Omar Sy, presque étonné d'avoir tant grandi. Les rencontres avec les habitants du quartier se succèdent, entre embrassades – "et en plus c’est gratuit !", s’exclame une voisine – et sourires complices avec les gamins de la cité qui rêvent de suivre leur parcours.
Omar, Jamel et Nicolas retrouvent le rond-point de leur enfance. © CANAL+
Leurs parcours. Pour Nicolas Anelka, ce sont les buts au FC Trappes qui l’ont mené très tôt en centre de formation avant de rejoindre le PSG. Jamel Debbouze lui a suivi les cours de théâtre de "Papy", un prof de son collège, qui sentant son appétence l’a lancé vers l’improvisation. Il fait ensuite ses premières armes sur Radio Nova, où il "incruste" rapidement Omar. "S’il y en avait un qui rentrait, on mettait le pied dans la porte et on faisait rentrer tous les autres", se rappelle Jamel en découvrant des images de leurs débuts radiophoniques.
"On aurait été meilleur ministre ou meilleur braqueur"
Sous l’œil de la caméra, l’humoriste analyse son parcours. "On a suivi les modèles qu’on avait. C’était Smaïn par exemple. Mais on aurait été les meilleurs dans n'importe quelle autre discipline. Meilleur ministre ou meilleur braqueur", s’amuse Jamel Debbouze. Pour lui, "une enfance à Trappes, c'est la meilleure chose qui puisse arriver à un enfant".
Le documentaire se veut aussi engagé : "on a voulu envoyer le signal que l'immigration est une bonne nouvelle pour la France", explique Jamel Debbouze. Le film, consensuel, est d'ailleurs diffusé dans le cadre d'un cycle "La diversité en marche". "Diffuser ce documentaire à quelques mois de la présidentielle, on trouve que ça a du sens", conclut Mélissa Theuriau.
1/2/2012, Marie-Laure Combes
Source : Europe1

Un nouveau documentaire sur la présence des Noirs dans l'hexagone depuis la fin du 19e siècle sera diffusé le 5 février
Quelle a été la vie de la population noire dans la France métropolitaine contemporaine? Peu de réponses à cette question dans les livres d’histoire, car la France a souvent omis d’intégrer ces Noirs originaires d’Afrique ou des départements d’outre-mer dans son roman national.
Le documentaire Noirs de France réalisé par l’historien Pascal Blanchard et Juan Gelas tente en quelque sorte de combler ce manque en retraçant les grandes lignes de l’histoire de la présence des Noirs en France métropolitaine, de 1889 à nos jours.
Ce projet ambitieux a été réalisé grâce à une mosaïque de documents d’archives inédits et de témoignages et d’analyse. Même s’il ne vise évidemment pas l’exhaustivité et met surtout en avant quelques figures et faits symboliques, il a le mérite d’esquisser une histoire qui permettra peut-être aux Français de mieux comprendre comment s’est construit la relation entre les Noirs et les Français blancs de métropole.
Une série sur la France noire
Il s’agit du troisième volet d’une étude approfondie sur le sujet, après un ouvrage de Pascal Blanchard intitulé La France Noire, retour sur trois siècles de présence (ed.La Découverte) et une exposition «Exhibition: l’invention du Sauvage» au musée du Quai Branly à Paris, dont le commissaire général n’est autre que l’ancien international de football engagé dans la lutte contre le racisme, Lilian Thuram.
Le documentaire divisé en trois épisodes couvre une période plus restreinte que le livre: «Le temps des pionniers (1889-1939)»; «Le temps des migrations (1940-1974)» et «Le temps des passions (1975-2011)».
Il nous immerge dans des périodes où les quelques dizaines de milliers de Noirs sur le territoire métropolitain étaient perçus comme des «nègres» ou des êtres «sauvages à civiliser». Des «indigènes» dont certains font la guerre aux côtés des Français tout en étant littéralement effacés des scènes de liesse de la victoire. On avance progressivement vers l'acceptation d'une France multiculturelle à partir du milieu des années 70. Une France que d’autres appelleront «multiraciale», mais qui a fait du thème de l’immigration et de l’intégration un enjeu politique récurrent.
Ce film présente des images inédites, mais aussi des témoignages recueillis pour l’occasion auprès de personnalités françaises noires dans les domaines de la culture, des médias ou de la politique, ainsi que des intellectuels et des historiens.
Parmi elles, l’historien Elikia M’Bokolo, le comédien antillais Pascal Légitimus, le rappeur Soprano (d'origine comorienne), la journaliste antillaise Audrey Pulvar, la militante associative Rokhaya Diallo (française d'origine sénégalaise et gambienne), ou encore les politiques Christiane Taubira (député de Guyane), Harlem Désir (Secrétaire national du Parti Socialiste) et Patrick Lozès (ancien président du CRAN, et candidat à l’élection présidentielle). Tous proposent leur regard et leur expérience sur ce qu’être noir en France aujourd’hui.
De l’histoire des Grands à l’histoire sociale
Noirs de France met en avant l’histoire des Grands. Des symboles culturels controversés, à l’image du clown noir et de la danseuse et chanteuse américaine Joséphine Baker devenue célèbre à Paris à la fin des années 20 et française en 1937.
Le film raconte aussi les pionniers qui ont milité pour les droits des Noirs et leur épanouissement culturel, comme le député socialiste de Guadeloupe Hégésippe Légitimus en 1898, ou les instigateurs du premier congrès des intellectuels africains à la Sorbonne en 1956: les chantres de la négritude de l’après-guerre, comme le Martiniquais Aimé Césaire et le Sénégalais Léopold Senghor ou encore le penseur de la décolonisation Frantz Fanon.
Les grandes personnalités noires de France, sont aussi celles qui ont été les premières à intégrer un domaine exclusivement réservé aux Blancs: le député Blaise Diagne (1914) en politique, ou en sport, le premier capitaine noir de l’équipe de France, Marius Trésor.
Une histoire sociale
Mais ce documentaire essaie aussi d’ébaucher une histoire sociale, celle de l’intégration ou du retour forcé des soldats des colonies après la deuxième guerre mondiale, celle des Antillais, Guyanais et Réunionnais immigrés pour chercher la promotion sociale et pour ensuite pouvoir rentrer dans leur île avec un diplôme.Une immigration organisée notamment dans le cadre de la politique du Bumidom (bureau des migrations des départements d'outre-mer), instaurée par Michel Debré, alors Premier ministre.
On revient aussi sur ces travailleurs africains immigrés des années 70, qui s'entassent dans de petits appartements, victimes de ce qu’on appelle toujours aujourd’hui «les marchands de sommeil», un phénomène médiatisé lors des nombreux incendies mortels dans ces logements insalubres.
Cette série de trois films, qui sera diffusée à partir du 5 février 2012 sur France 5, comble peut-être un manque pour les Noirs de France, français ou étrangers, en quête de racines et de reconnaissance de leur pays. Pour Rokhaya Diallo, cette histoire du regard que la France a porté sur les Noirs «explique que cela soit compliqué pour nous [les Noirs de France] aujourd'hui, parce que l'on ne peut pas, comme cela en un siècle, passer de la condition d'animal enfermé dans un cage à un "je veux être à la tête d'un parti politique"».
Ce documentaire donne surtout à réfléchir sur une société dont les membres ont parfois du mal à se supporter et à se comprendre. Une incompréhension cristallisée par le rejet des étrangers et même des Français d’origine étrangère dont le pan le plus radical de la droite et le Front national (FN) n’en finissent pas de faire l’écho. Un rejet qui a le vent en poupe à l’aube de l’élection présidentielle de 2012, au regard des excellents scores (entre 15 et 20%) que les sondages accordent au parti de Marine Le Pen, passé maître dans l’art de faire de l’étranger noir et maghrébin, un bouc émissaire.
3/2/2012,Fanny Roux
Source : Statesafrique

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La nouvelle politique d'immigration présentée jeudi par le gouvernement britannique a été dénoncée pour son caractère "hautement sélectif", par de nombreux experts et membres d'Associations.
Ces derniers, regrettent que le niveau de rémunération soit désormais retenu comme "référence de base" par les services de l'immigration pour octroyer le droit d'entrer au Royaume-Uni.
Le ministre britannique de l'Immigration, Damian Green, a confirmé la volonté du gouvernement de passer à une politique plus sélective, pour autoriser une certaine catégorie de migrants seulement à entrer au Royaume-Uni.
"L'immigrant doit ajouter à la qualité de vie en Grande-Bretagne", a-t-il affirmé faisant valoir que la Grande-Bretagne n'a pas besoin davantage de "cadres intermédiaires" ou d'ouvriers non qualifiés et ceux qui s'installent devraient avoir un salaire annuel de plus de 31.000 livres Sterlings pour envisager un regroupement familial.
Les critiques accusent le gouvernement d'ouvrir la voie à une politique d'immigration où "seuls les riches pourront prétendre vivre au Royaume-Uni ne laissant peu de chances aux autres".
Matt Cavanagh, directeur de l'Institut for Public Policy Research (IPPR) a admis qu'il y avait un certain sens pour donner une certaine priorité aux migrants riches mais "le gouvernement va trop loin dans sa nouvelle politique".
"Si vous êtes un migrant riche, vous pouvez venir, vous pouvez rester aussi longtemps que vous le souhaitez, mais pour les autres cela va être plus difficile (à) et ne parlons pas des personnes qui sont démunies ou dépendant des prestations sociales, nous parlons ici de gens qui travaillent et ont un salaire moyen".
Habib Rahman représentant du Conseil mixte pour la protection des immigrés, s'est dit quant à lui, "très inquiet" au sujet de la stratégie du gouvernement tendant à réduire les visas de regroupement familial.
Selon lui, la tentative effrénée du Home Office à réduire coûte que coûte le nombre de migrants au Royaume-Uni a un coût humain et se fait au détriment des droits de l'homme. "Nous ne pouvons pas denier le droit à ceux qui viennent travailler ici, de vivre avec leurs proches, sous le prétexte fallacieux que leurs revenus ne leur permettent pas", s'est indigné ce responsable.
De plus "près de la moitié de la population britannique, pourrait perdre le droit de se marier et de vivre avec quelqu'un de l'étranger", a-t-il ajouté.
Le parti des Travaillistes a déclaré qu'aucune des propositions présentées par le gouvernement n'était réaliste.
La nouvelle politique d'immigration prévoit de donner un traitement préférentiel aux investisseurs, entrepreneurs, universitaires et artistes de classe mondiale, a déclaré récemment le ministre de l'immigration.
"Nous avons besoin d'un système qui favorise ceux qui vont créer des emplois, de la richesse ou répondre à nos aspirations artistiques et culturelles de haut niveau", a souligné M. Green mettant en exergue l'objectif de parvenir à une immigration "plus faible en nombre mais plus forte en termes de qualité et d'apport à la société britannique".
Le Royaume-Uni a refusé 385.000 visas l'année dernière et a détecté 27.000 documents falsifiés, selon ses chiffres.
Le gouvernement a fixé à 20.700 le quota de visa qui sera accordé chaque année aux immigrés originaires de pays hors UE, avec pour objectif de plafonner le nombre d'immigrés à "quelques dizaines de milliers", à l'horizon 2015.
Toutefois, rien que pour l'année 2010, 252.000 nouveaux migrants sont entrés au Royaume-Uni suscitant de sérieuses interrogations sur la capacité du gouvernement d'atteindre ses objectifs en matière d'immigration.
 02/02/2012
Source : L’Agence algérienne (APS)

Le panorama du cinéma documentaire contemporain arabe se tient, du 3 au 27 février courant à Madrid, avec la participation de pays du Maghreb et du proche orient, dont le Maroc, apprend-on jeudi auprès des organisateurs.
Initiée par la fondation Casa Arabe de Madrid sous le thème "Vécus et témoignages", cette manifestation cinématographique est marquée par la projection de neuf documentaires au total qui versent tous dans "le retour à la mémoire collective avec le regard posé sur l'avenir".
Le Maroc sera représenté à cette troisième édition du panorama du cinéma documentaire, par deux productions : "j'ai tant aimé" de la réalisatrice marocaine Dalila Ennadre, projeté à l'auditorium de Casa Arabe à Madrid, le vendredi 10 février et "nos lieux interdits" de Leila Kilani, le 17 du même mois.
Des réalisateurs de Syrie, d'Algérie, de Palestine et d'Egypte prennent également part à ce cycle du cinéma documentaire dont l'une des sessions spéciales sera dédiée à la réalisatrice palestinienne Mai Masri avec la projection notamment d'un documentaire sur les enfants de Chatila.
Née en 1966 à Casablanca, Dalila Ennadre a grandi en France avant de séjourner successivement en Guyane, en Allemagne, au Maroc et au Canada de 1985 à 1996. Durant toute cette période, elle a travaillé comme chargée de production sur des séries TV ou des films institutionnels.
Elle a également étudié le cinéma en autodidacte et opté pour la réalisation de films documentaires, consacrés notamment à des portraits de femmes et à leur quotidien. Dalila Ennadre est la réalisatrice notamment de "Loups du désert", "Femmes de la Médina", "Je voudrais vous raconter" et "Fama... une héroïne sans gloire".
Leïla Kilani, quant à elle, journaliste indépendante depuis 1997, s'est orientée vers le documentaire à partir de 1999 avec des films très remarqués comme "Tanger, le rêve des brûleurs" (2002) sur les candidats à l'émigration vers l'Europe, "D'ici et d'ailleurs", documentaire sur la mémoire industrielle en France, ainsi que "Nos lieux interdits" (2008).
En 2011, elle réalise "Sur la planche" son 1er long métrage de fiction qui a été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs du festival de Cannes 2011.
Créée en 2006, Casa Arabe vise à promouvoir le dialogue et le débat entre le monde arabe et l'Espagne tout en promouvant l'échange culturel et le métissage entre les deux civilisations. Elle oeuvre également au renforcement des liens entre les différentes civilisations dans tous les domaines à travers des activités académiques, politiques, économiques, culturelles et éducatives.
02/02/2012
Source :MAP

Le gouvernement libéral-conservateur britannique veut attirer les "bons migrants": travailleurs et étudiants qualifiés qui "peuvent ajouter à la qualité de vie" du pays, a indiqué jeudi le secrétaire d'Etat à l'immigration Damian Green.
Il a spécifié que le Royaume-Uni n'avait pas besoin de cadres moyens ni de travailleurs non qualifiés.
Le pays doit attirer des professions à haute valeur ajoutée et des "étudiants internationaux qui ont démarré une activité entrepreneuriale pendant leurs études universitaires au Royaume-Uni et qui veulent rester après leurs études pour développer leurs idées", a-t-il expliqué.
Le gouvernement de David Cameron s'est engagé à diminuer à "quelques dizaines de milliers" le solde migratoire d'ici 2015, contre 242.000 pour l'année terminée à septembre 2010, en faisant la chasse aux mariages blancs et aux "faux étudiants" et en mettant un plafond annuel au nombre de migrants hors Union européenne.
L'immigration est un sujet sensible dans l'opinion. Les travailleurs de l'Union européenne sont libres de venir au Royaume-Uni, mais le gouvernement de coalition a réduit d'un cinquième le nombre visas accordés à des non-européens.
Le secrétaire d'Etat a cité un rapport remis au gouvernement selon lequel jusqu'à 23 postes disparaissaient pour des travailleurs britanniques pour l'arrivée de 100 migrants (hors UE) au Royaume-Uni.
Il a contesté "la vieille idée" selon laquelle "l'immigration est une bonne chose parce qu'elle contribue au PIB", soulignant que "c'était, et c'est encore le point de vue de Tony Blair (ancien Premier ministre travailliste, NDLR), mais ce n'est pas le mien ni celui de la grande majorité des Britanniques".
M. Green a estimé que les candidats à l'installation au Royaume-Uni devraient disposer d'un revenu supérieur à 31.000 livres par an (37.300 euros). Les conjoints rejoignant un époux ou une épouse britannique doivent "faire la preuve qu'ils peuvent s'intégrer et être indépendants", d'où l'instauration d'un test de langue obligatoire.
La personne qui fait venir son conjoint devrait également disposer d"un revenu minimum, a indiqué le secrétaire d'Etat.
Le Conseil pour le bien-être des migrants a dénoncé un "coup terrible pour les droits des migrants et de leurs familles".
02/02/2012
Source : AFPF

Le pouvoir d'achat des ménages aurait bénéficié d'une progression des revenus, sous l'impulsion d'une hausse des transferts des MRE (+7,3 pc à fin décembre) et d'une modération des prix à la consommation (+0,4 pc).
La demande intérieure aurait maintenu, durant le quatrième trimestre 2011, sa dynamique amorcée au début de l'année, continuant son soutien à la croissance économique, selon le Haut-commissariat au plan (HCP).
La tendance positive de la demande intérieure a tiré profit du dynamisme de la "robustesse" de la consommation domestique et de la "vigueur" de l’investissement privé, indique le HCP qui vient de publier une note de conjoncture pour le mois de janvier.
Ainsi, la consommation des ménages devrait progresser de 5,5 pc au 4-ème trimestre 2011, contribuant, ainsi, pour 3,1 points à la croissance globale du PIB, contre 4,1 points au 3-ème trimestre, précise la note.
Le pouvoir d'achat des ménages aurait bénéficié d'une progression des revenus, sous l'impulsion d'une hausse des transferts des MRE (+7,3 pc à fin décembre) et d'une modération des prix à la consommation (+0,4 pc).
Cette évolution est confirmée par les "anticipations optimistes" des ménages, dans le cadre de la dernière enquête de conjoncture du HCP auprès des ménages, explique le HCP.
Pour sa part, le solde concernant la situation financière des ménages est amélioré de 7,3 pc, par rapport au même trimestre de 2010.
D'ailleurs, les importations de biens de consommation ont progressé de 9,3 pc à fin décembre, alors que les ventes de voitures (particulières et véhicules utilitaires légers) ont bondi de 8,3 pc, en comparaison avec 2010.
Parallèlement, l'encours des crédits à la consommation s'est accru de 10,5 pc, ajoute la même source.
Quant à l’investissement, calculé par la formation brute de capital (FBC), il devrait rester soutenu, avec une progression de 5,7 pc en glissement annuel.
L’investissement en produits industriels aurait légèrement accéléré durant le trimestre dernier puisque la demande en biens d’équipement industriels importés a connu une hausse de 3,8 pc à fin décembre, et les crédits à l’équipement se sont raffermis (+18 pc à fin novembre).
La tendance de la FBC devrait se poursuivre à un rythme relativement soutenu au premier trimestre 2012, avec une hausse de 4,8 pc en glissement annuel, d'après les prévisions du HCP.
02/02/2012
Source : MAP

Aux Pays-Bas, les classes moyennes Issues de l'immigration accèdent à la propriété dans des résidences conçues pour elles.
L'expérience satisfait les habitants sans résoudre la question de l'intégration…Suite

Le groupe lnouraz se produira le 4 février au Théâtre de la Ville à Paris. La percussion sera au rendez-vous avec le leader du groupe Khalid Berkaoui…Suite

La 6e édition démarre ce week-end. Prévu sur 3 jours, cet événement accueille plus de 50 promoteurs immobiliers…Suite

La fête du cinéma s'installe, sous les accolades des stars et du public, emportés dans l'ivresse du partage et de la communion. Le Festival Cinéma et Migrations qui se tiendra du 8 au li février, sous la présidence du grand écrivain marocain, Tabar Benjelloun, fera actualité, au vu de la thématique dont la teneur et 1' originalité sont de plus en plus palpitantes. «Le cinéma vit et la migration survie, par la violence…Suite

Aux Pays-Bas, les classes moyennes Issues de l'immigration accèdent à la propriété dans des résidences conçues pour elles. L'expérience satisfait les habitants sans résoudre la question de l'intégration…Suite

La section catalane de SOS Racisme a appelé de nouveau, mercredi, le gouvernement espagnol à fermer les centres d'internement des étrangers, qualifiant d'"insuffisantes" les mesures annoncées par le ministre espagnol de l'Intérieur en vue de redéfinir les prérogatives des forces de sécurité concernant la gestion des ces établissements.
Intervenant, mardi, devant le Congrès des députés espagnol, Jorge Fernandez Diaz a indiqué que son département envisage d'élaborer une nouvelle loi régissant le fonctionnement des ces centres et définissant les compétences à cet égard de la police nationale dont le rô le sera dorénavant limité aux missions de sécurité, alors que la gestion sera confiée à d'autres institutions.
Les mesures annoncées par le ministre de l'Intérieur sont "insuffisantes et peu concrètes", a estimé SOS Racisme dans un communiqué, rappelant que la nouvelle loi évoquée par le responsable espagnol devait être élaborée et approuvée il y a deux ans sous l'ancien gouvernement socialiste.
L'ONG a justifié son appel à la fermeture des neuf centres d'internement des étrangers en Espagne par le fait que cette nouvelle législation "ne garantit pas les droits humains" des pensionnaires, selon le communiqué.
Ces centres sont "incompatibles avec la démocratie et l'Etat de droit. Des personnes y sont retenues et privées de leur liberté pour la simple raison qu'elles ont commis un délit administratif", a ajouté SOS Racisme.
Les étrangers qui se trouvent en situation illégale en Espagne "ne doivent pas être traités comme des criminels", s'est indignée l'ONG.
Plus de 140 ONG espagnoles et catalanes de défense des droits de l'Homme et des immigrés dont SOS Racisme avaient publié récemment un manifeste, à Barcelone, appelant à la fermeture des Centres d'internement des étrangers en Espagne, devenus, selon elles, des "lieux opaques où les droits fondamentaux des personnes sont bafoués".
L'appel a été lancé suite à la mort subite d'un ressortissant de nationalité guinéenne dans le Centre d'internement des étrangers de la capitale catalane.
Selon la version de la police espagnole, qui a cité un rapport des médecins légistes, le décès du jeune guinéen (21 ans), survenu le 5 janvier, serait dû à une crise cardiaque.
De son côté, le médiateur de la Catalogne, Rafael Ribo avait annoncé l'ouverture d'une enquête pour élucider les circonstances du décès du jeune guinéen.
01/02/2012
Source : MAP

Le nombre de ressortissants étrangers en situation irrégulière qui ont été interpellés sur le territoire italien en 2011 s'élève à 47.152, selon des indications fournies par la ministre italienne de l'intérieur, Annamaria Cancellieri.
Au nombre de ces ressortissants, 25.163 ont fait l'objet de rapatriement, a précisé la responsable italienne lors d'une audition mardi devant la commission des affaires constitutionnelles du Sénat.
Quant au nombre de détenus pour délit d'immigration clandestine, il atteignait 1.238 au 31 décembre dernier, a ajouté Cancellieri citée par l'agence Ansa.
Près de 56 mille migrants, en provenance essentiellement de Libye et de Tunisie, ont débarqué sur les cô tes italiennes au cours de l'année 2011, selon des chiffres du haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) publiés vers la mi-janvier à Rome.
Mardi, l'organisme de l'ONU a estimé à plus de 1.500 personnes le nombre de personnes qui se sont noyées ou ont été portées disparues au cours de l'année écoulée en tentant de traverser la Méditerranée, soit le bilan des victimes le plus lourd depuis 2006.
L'Italie, dont la population atteint un peu plus de 60 millions d'habitants, compte plus de cinq millions d'étrangers, dont quelque 550 mille Marocains.
Selon des chiffres publiés fin décembre, par l'Institut national italien des statistiques (Istat), la part des citoyens italiens dans la population totale a diminué, sur un an, de 65.000 unités, descendant sous les 56 millions, alors que celle des étrangers a augmenté de 289.000 unités, atteignant 4,859 millions de personnes.
01/02/2012
Source : MAP

La ministre italienne de l'intérieur, Annamaria Cancellieri, a annoncé, mercredi, l'adoption prochaine d'une nouvelle "norme" en matière de délivrance et de renouvellement de titres de séjour qui sont assujettis, depuis le début de semaine, au paiement d'une taxe comprise entre 80 et 200 euros.
"Nous sommes en train de mettre au point une norme qui, dans un délai d'une à deux semaines, révolutionnera complètement le système des permis de séjour, y compris la taxe en vigueur depuis lundi dernier", a assuré la responsable italienne lors d'une audition devant la commission des affaires constitutionnelles de la Chambre des députés.
Il s'agit d'un "réaménagement total" et d'"une simplification porteuse de changements qui se répercuteront ensuite sur l'aspect économique" et, donc, sur la nouvelle taxe qui vient à peine d'entrer en vigueur, a expliqué Cancellieri, citée par l'agence Ansa.
"Nous avons préféré la voie de la rationalisation plutô t que de cibler des points singuliers de la loi sur lesquels nous aurions pu avoir aussi des problèmes", a-t-elle précisé en soulignant le "grand bénéfice" qui découlera de la démarche suivie.
Le décret imposant la nouvelle taxation sur les titres de séjour avait été paraphé par les ministres de l'intérieur et des finances au sein de l'ancien gouvernement de Silvio Berlusconi.
De nombreuses voix s'étaient élevées dans les milieux politiques, syndicaux et associatifs pour appeler au retrait ou à l'amendement de ce texte avant son entrée en vigueur lundi.
Le décret prévoit le versement par le requérant étranger de 80 euros pour l'octroi ou le renouvellement d'un permis de séjour d'une durée de trois mois à un an et de 200 euros pour celui de plus longue durée.
A cette taxe, viennent s'ajouter d'autres frais d'envoi de dossier par poste et de document électronique, qui se chiffrent respectivement à 30 et à 27,50 euros.
Le nombre des étrangers résidant en Italie atteignait, au 31 décembre dernier, 4,859 millions de personnes.
Ce nombre représente 8 pc de l'ensemble de la population de la Péninsule estimée, à la même date, à 60,851 millions de personnes, selon des chiffres publiés vendredi dernier par l'Institut italien des statistiques (Istat).
01/02/2012
Source : MAP

La ville italienne de Milan (nord) abritera, jeudi, les travaux d'un séminaire sur les parcours de co-développement entre les régions de Lombardie (nord) et de Tadla Azilal, avec la participation de plusieurs responsables et professionnels marocains et italiens appartenant notamment au monde de l'économie et des finances.
Cette rencontre vise, selon ses initiateurs, à instaurer un débat multidimensionnel entre acteurs économiques et responsables institutionnels des deux régions, particulièrement ceux en charge des investissements et de la promotion du territoire.
Elle se fixe également pour objectif de mobiliser les synergies de part et d'autre et de promouvoir les investissements en mettant, entre autres, un éventail de supports d'information à la disposition des entreprises.
Deuxième d'une série de rencontres organisées dans le cadre du projet "Informer: parcours de co-développement entre le Maroc et l'Italie", ce séminaire d'une journée entend aussi, d'après ses promoteurs, "favoriser l'épanouissement socio-économique des migrants marocains résidant en Italie", dont un grand nombre est originaire de la région de Tadla Azilal.
Selon les estimations, près de 16 pc des quelque 550.000 Marocains résidant en Italie proviennent en effet de la région de Tadla Azilal. Environ 8 pc d'entre eux résident à Milan.
En 2011, le nombre d'entreprises dirigées en Italie par des ressortissants marocains s'élevait à 50.863, soit une hausse de 5,7 pc par rapport à 2010, ressort-il de chiffres officiels publiés récemment.
Co-financé par la commune de Milan, le séminaire est organisé par la coordination italienne des organisations pour le service volontaire (COSV) en collaboration avec la chambre de commerce, d'industrie, d'artisanat et d'agriculture de la capitale lombarde (Promos) ainsi qu'en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et le Centre régional d'investissement (CRI) de Tadla-Azilal.
01/02/2012
Source : MAP

INTERVIEW - Le sociologue, spécialiste des questions raciales, dresse pour «20 Minutes» un panorama du racisme en France...
Eric Fassin participe jeudi au débat sur le racisme organisé au musée du quai Branly en partenariat avec le CNRS. En attendant, le sociologue répond aux questions de 20 Minutes pour dresser un panorama du racisme en France.
Quelles formes prend le racisme en France en 2012?
Aujourd’hui, la question du racisme ne se pose plus dans les mêmes termes qu’hier. Il s’agit moins d’un racisme d’en bas, populaire, et davantage d’un racisme d’en haut, d’Etat. Par exemple, Brice Hortefeux, alors ministre, a été condamné pour injure raciale [avant d’être relaxé en appel]. Ce n’est pas un problème individuel: la politique actuelle entraîne une racialisation de la France, en opposant à l’immigration une identité nationale blanche.
Est-il du coup plus difficile à combattre?
L’anti-racisme ne doit plus seulement combattre le racisme idéologique, mais aussi les discriminations systémiques, qui dépassent les intentions et les idéologies. Prenons deux exemples: les journalistes et les universitaires. Dans les deux cas, presque tout le monde est anti-raciste, mais tout le monde ou presque est blanc.
Mais la discrimination positive n’entretient-elle pas une certaine forme de racisme?
On touche ici au paradoxe minoritaire cher à l’historienne féministe américaine Joan Scott. Les minorités prennent la parole «en tant que» pour ne plus être traitées «en tant que». Il est trop facile d’y dénoncer une contradiction qui est en réalité inscrite dans notre société: on prône l’universalisme républicain, mais on pratique la ségrégation. Comment parler de discriminations raciales sans parler de catégories raciales?
On peut donc parler de races sans être raciste?
Tout dépend du contexte dans lequel on parle. Le mot race est souvent associé en France au racisme biologisant, mais pas en anglais. Quant au terme ethnie, il renvoie à des origines, et laisse à penser que les gens viennent d’ailleurs. Or les Noirs ne sont pas forcément d’origine étrangère ; les Antilles, la Réunion, c’est la France! Pour ma part, je préfère parler de racialisation, pour mettre l’accent sur le processus.
Que penser de la polémique autour de l’article du magazine Elle?
J’ai cosigné une tribune critique sur lemonde.fr. La légèreté de cet article reflète, sans même y réfléchir, les logiques qui sont à l’œuvre dans notre société, et contribue ainsi à les reproduire. Ça ne veut pas forcément dire que la journaliste est raciste, mais elle véhicule tous les clichés qui font qu’on se représente les Noirs uniquement comme des jeunes de cités à casquette, sans voir qu’ils sont présents dans toutes les classes sociales. Et quand la rédactrice en chef se défend en expliquant que l’article se voulait «bienveillant», c’est encore un problème: les Noirs n’attendent pas la bienveillance, mais l’égalité!
Il y avait eu aussi l’affaire des quotas dans le football...
Ce qui était frappant, c’était la double discussion: celle sur les «grands blacks costauds», et celle sur la binationalité. Cela revenait à croiser le vieux racisme biologique avec le racisme d’en haut, qui dérive de la xénophobie d’État. Ainsi, à force de parler d’immigrés «de la deuxième génération», ou de personnes issues de l’immigration, on entre dans une logique racialisée qui distingue les Français entre eux. Mais ce n’est pas par nature que les Noirs courent plus vite ou sautent plus haut ! Ces différences ne s’expliquent pas par des raisons purement biologiques; elles ont une histoire et peuvent donc changer.
1/2/2012, Propos recueillis par Julien Ménielle
Source : 20 minutes.fr

Pour sa dix-huitième édition, le Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca verra la participation du CCME pour la quatrième année consécutive. Le Conseil sera présent sur un stand de 400 m², réunissant également le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la concurrence et l’Instance centrale de prévention de la corruption.

Pas de répit dans la guerre de patience qui oppose les étudiants étrangers au ministre de l'intérieur, Claude Guéant, et à sa circulaire du 31 mai 2011. Après plusieurs manifestations organisées par le Collectif du 31 mai et une première cérémonie de parrainage dans l'amphithéâtre de la Sorbonne, dix nouveaux étudiants étrangers ont reçu un parrain ou une marraine prêt à défendre leur cause auprès de l'administration française.
Rendez-vous cette fois dans l'amphithéâtre de l'Institut Henri-Poincaré, rue Pierre et Marie Curie. Tout un symbole : "avec la réglementation d'aujourd'hui, la Polonaise Marie Curie aurait-elle pu rester en France ?", interroge l'un des organisateurs. Une provocation applaudie qui lance le ton de la cérémonie.
Parmi les parrains, on retrouve la journaliste Isabelle Giordano, l'actrice Carole Bouquet, des artistes et des chefs d'entreprise. Tous sont venus dénoncer une circulaire qu'ils jugent "absurde" et "immorale". "Une aberration économique", d'après Marie-Laure Sauty de Chalon, PDG de aufeminin.com, un magazine féminin sur Internet.
AU PAYS DE KAFKA
Ils sont Marocains, Chinois ou Camerounais, et ont tous en commun un parcours d'études réussi au sein des meilleures écoles françaises. Mais depuis maintenant huit mois, leur quotidien se résume à une longue attente. Entre une préfecture qui fait traîner leur dossier et une recherche d'emploi qui ne peut pas aboutir, c'est une véritable guerre de tranchée qui s'organise. Mais c'est bien évidemment les étudiants étrangers qui risquent de manquer le plus vite de munitions. A l'image de Karima Banana, jeune Marocaine qui, n'étant plus étudiante, ne peut plus recevoir de virement de ses parents, et vit désormais sur ses économies et grâce au soutien financier de quelques amis.
Pourtant, aux côtés de son parrain, le généticien Axel Kahn, elle affiche un grand sourire. "Bien sûr, il y a eu des hauts et des bas, mais se faire parrainer, ça redonne le moral. Je sauterai tous les murs que l'administration dressera devant moi", déclare-t-elle. Avant même d'obtenir son diplôme en monétique et sécurité informatique à l'ENSI de Caen, cette informaticienne très spécialisée a signé un contrat d'embauche avec une entreprise française.
Après avoir déposé son dossier en août et avoir été déboutée par la préfecture du Val d'Oise en novembre, elle espérait pouvoir faire réexaminer son cas grâce à la circulaire complémentaire de janvier. Mais voilà, la préfecture attend les directives du ministère qui, de son côté, ne veut pas traiter l'affaire puisque c'est à la préfecture de s'en occuper.
"Si Kafka connaissait Karima, il devrait rajouter quelques chapitres à son œuvre", lance Axel Kahn, qui dénonce "une mesure incohérente, kafkaïenne et immorale". Pour lui, Claude Guéant est semblable à ce capitaine de navire du film de Robert Hamer, Noblesse oblige, qui ordonne "à bâbord toute", en direction du quai, et sombre dignement, la main devant sa casquette. Car "tandis qu'on essaye d'expulser des cerveaux brillants de la France, des recruteurs américains et qataris viennent déjà en Seine-Saint-Denis pour leur proposer des emplois".
DES PRÉFECTURES EN MANQUE D'INSTRUCTIONS
Pourtant, depuis la dernière cérémonie de parrainage, une circulaire complémentaire a été signée, le 12 janvier. Une première victoire pour les étudiants étrangers puisque le passage du statut d'étudiant à celui de salarié est censé être accueilli plus favorablement et qu'aucune expulsion n'est prévue dans les prochains mois. Mais en conséquence, la confusion la plus totale règne aujourd'hui au sein des préfectures. Sans directives, elles sont contraintes d'organiser des "réunions d'interprétation" pour définir une feuille de route.
Zineb est membre du Collectif du 31 mai. Depuis l'obtention de son diplôme de l'Ecole des mines de Saint-Etienne, elle est attendue de pied ferme par le cabinet Deloitte. Il y a trois semaines, la cinéaste Caroline Huppert est devenue sa marraine. "Elle est adorable, elle vient avec moi à la préfecture. Je dis que je suis avec elle, ça fait son petit effet", s'amuse Zineb. Malgré tout, rien de nouveau dans l'avancée de son dossier.
Près d'un millier d'étudiants sont en contact avec le Collectif du 31 mai depuis l'arrivée de la circulaire. Parmi eux, 300 ont déjà été régularisés. Les dossiers se règlent au cas par cas. Parfois, une lettre d'Axel Kahn suffit à débloquer la situation. "Cela montre bien le caractère totalement arbitraire de cette mesure", ironise-t-il.
1/2/2012, Delphine Roucaute
Source : Le Monde

 

Désormais pour obtenir des papiers français, il faudra avoir des notions sur les châteaux de la Loire, la guerre de Cent ans ou bien la Bastille… Comme Europe 1 vous le révélait mardi, les candidats à la nationalité française devront, à partir du 1er juillet, répondre à douze questions sous forme d'un petit test portant aussi bien sur l'histoire, la géographie que la littérature lors de leur entretien à la préfecture.
Cette mesure résulte d'une volonté de Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur qui souhaitait que pour l'obtention de papiers, il faudrait savoir parler et comprendre le français.
"L'Arc de triomphe ? Jules César"
Reste que même pour les titulaires de papiers, ce questionnaire n'est pas une mince affaire. Alors que ce test est censé être abordable pour les élèves de primaire, il s'avère, en réalité, difficile pour les lycéens. "A qui associez-vous l'Arc de triomphe? Jules César", répond au micro d'Europe 1, un lycéen à la sortie de son établissement. "En quelle année, l'esclavage a été aboli? 1918, 1968… Je n'y arrive pas...", se demande un autre lycéen.
"Il faut vraiment ça pour avoir ses papiers ?" :
Même questionnaire proposé cette fois-ci à l'Assemblée nationale. Certains députés ne semblent pas plus au fait de l'histoire de France. "A quelle période se rattache, la construction du château de Versailles ? C'est dix-sept cent et quelque chose…", répond Alain Gest, le député UMP de la Somme. En réalité, la construction du château de Versailles a démarré au XVIIe siècle.
"Ce n'est pas digne de la tradition française"
A gauche, le projet suscite déjà beaucoup de critiques. Pour Guillaume Garot, le député PS de la Mayenne, cette mesure est inacceptable : "ce n'est pas digne de la tradition française. La France, c'est autre chose qu'un questionnaire. C'est l'adhésion à des valeurs. Ca ne se limite pas à quelques questions de culture générale. La France ce n'est pas un trivial pursuit".
L'entrée en vigueur du questionnaire est prévue le 1er juillet 2012. Pour éviter que les candidats n'apprennent le test par cœur, les questions seront changées d'une année à l'autre.
1/2/2012, Walid Berrissoul
Source : Europe 1

La publication, la semaine dernière, des principaux résultats de l'Enquête sur la Population active (EPA) en Espagne à titre du quatrième trimestre de 2011, à révélé la réalité du marché de l'emploi, en faisant état du nombre des personnes en chômage qui a atteint le chiffre de …Suite

Après avoir remporté récemment la médaille d'or du super-G des premiers Jeux Olympiques d'hiver de la jeunesse en ski alpin, disputés à Innsbruck, en Autriche, il s'est déjà fixé un objectif clair, celui de prendre part aux …Suite

La déclaration gouvernementale est porteuse d'espoir, en ce qui concerne la participation des Marocain résidant à l’étranger à la vie politique nationale. Les observateurs qui suivent de près ce chantier en appellent à l'élaboration de lois organiques, qui permettent une participation effective …Suite

Le juge des référés en Belgique vient de se déclarer compétent pour instruire la plainte déposée par le père de Aicha Chlih, décédée lors du bombardement de l'OTAN à Sorman, en Libye….Suite

La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) appelle les autorités libyennes à prendre des mesures pour que soient respectés les droits des migrants et des femmes, dans une note publiée mardi après le retour d'une de ses équipes en Libye en janvier.
La FIDH est "préoccupée par le sort des migrants, notamment d'origine subsaharienne, considérés - le plus souvent à tort - comme des mercenaires à la solde de Kadhafi. Elle encourage le comité sur l'immigration illégale du CNT (Conseil national de transition) à informer la population libyenne que tous les Africains ne sont pas des mercenaires".
"La FIDH appelle également les ambassades des Etats africains présentes en Libye à accroître leur mobilisation afin d'identifier leurs ressortissants, de les protéger et de leur fournir des documents de voyages".
Elle demande au CNT de "ratifier la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et son protocole". Actuellement, "la Libye, qui n'est pas partie (de cette) Convention considère les migrants en situation irrégulière comme des criminels et les place en détention", explique-t-elle.
Le traitement des sub-sahariens, accusés d'avoir soutenu l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, est régulièrement dénoncé par les organisations de défense des droits de l'Homme.
La FIDH s'inquiète également pour les femmes, notamment de leur représentation dans la vie politique après l'adoption de la loi électorale qui régira l'élection d'une Assemblée constituante en juin et qui ne prévoit pas de quota pour les Libyennes.
La nouvelle loi prévoit que "les femmes devraient être représentées à 50% dans les listes de candidats des groupes politiques, mais en l'absence d'une obligation de placer des candidatures de femmes en tête de liste, l'absence de quota conduirait probablement à l'absence de femmes au sein de l'assemblée", dit-elle.
"La FIDH appelle le CNT à réviser la loi afin d'y instaurer un quota conséquent de femmes au sein de l'Assemblée constituante".
La Fédération souligne également que "de nombreux viols auraient été commis tout au long de la guerre" en 2011. "Or, la FIDH s'inquiète vivement de la stigmatisation des femmes victimes de viol dans la société libyenne, ce qui rend l'accès aux victimes extrêmement difficile, voire impossible".
"Des avocats et des organisations de défense des droits de l'Homme sont de plus en plus réticents à documenter les crimes sexuels de crainte de représailles. Il serait inacceptable (...) que ces crimes soient passés sous silence et que les victimes ne soient pas reconnues et traitées comme telles", dit la FIDH.
31/01/2012
Source :  AFPF

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine s’est joint à la rhétorique de campagne sur l’immigration illégale. Jusqu’à présent, il a proposé de sévir contre les employeurs qui engagent des sans-papiers et d’obliger les migrants à passer des examens de langue, de littérature, d’histoire et de culture russes.
À première vue, les propositions de Poutine paraissent logiques : l’immigration illégale augmente en Russie, tout comme les violences ethniques et les discours nationalistes. Selon des chiffres récents du Service fédéral de la migration (SFM), environ 14 millions d’immigrants arrivent chaque année en Russie. 77% d’entre eux sont originaires des anciennes républiques soviétiques, et 10% de la zone euro. Plus de 2 millions de sans-papiers s’installent à Moscou chaque année, contre 400 000 immigrants légaux. Une grande partie de ces gens travaillent dans le secteur de la construction, qui risque d’être le plus affecté par la proposition du Premier ministre prévoyant la prison pour ceux qui emploient des immigrants illégaux ou leur fournissent un logement.
 « Beaucoup d’immigrés illégaux vivent en Russie », indique Valéria Kasamara, responsable du Laboratoire d’études politiques de l’École supérieure d’économie. « Ces gens se cachent de la police, vivent dans de mauvaises conditions, enfreignent la loi et, pour ne pas dire autre chose, mettent mal à l’aise certains locaux ». Kasamara n’est pas entièrement convaincue par les propositions de Poutine. « L’examen obligatoire pour les étrangers permettrait de filtrer et s’avérerait utile pour attirer des spécialistes et des professionnels dans le pays », explique-t-elle. « Néanmoins, la plupart des migrants diplômés choisissent de s’installer dans d’autres pays car la Russie accuse un retard dans ce domaine ». « Ces mesures restrictives ont peu de chances d’être efficaces pour lutter contre l’immigration illégale car elles ne s’attaquent pas à la racine du problème », ajoute-t-elle.
Iouri Korgouniouk d’Indem, groupe de réflexion moscovite, partage cet avis. Pour lui, la proposition de Poutine n’est qu’« une tentative typique d’un régime policier qui souhaite résoudre un problème compliqué ». « Au lieu de changer le système et de travailler sur une politique de migration réfléchie, Poutine propose des mesures sévères pouvant provoquer une augmentation de la corruption »,affirme Korgouniouk.
Ces nouvelles dispositions doivent entrer en vigueur en 2013 et toucheront non seulement les personnes demandant la nationalité, mais également celles qui veulent un permis de travail. Les hommes d’affaires américains et européens travaillant en Russie sont préoccupés par les déclarations de Poutine, même s’ils ne savent pas encore exactement dans quelle mesure ces propositions les toucheront. « Je pense qu’il va de soi que l’avenir de la Russie en tant que grande puissance dépend de sa capacité à attirer, et non repousser, des millions d’immigrants »,indique l’entrepreneur et banquier Bernard Sucher, membre du conseil d’administration d’Aton Group, basé à Moscou. « Il est évident que M. Poutine comprend cela parfaitement. Nous supposons donc que ces commentaires sont plutôt rhétoriques et visent à éveiller un électorat en grande partie apathique. Mais si le Premier ministre est sérieux – et impose de nouvelles barrières à l’immigration –, la Russie deviendra inévitablement un pays plus pauvre, moins dynamique et moins compétitif ».
Prises dans le contexte de la campagne présidentielle de 2012, les déclarations de Poutine peuvent être vues comme une tentative d’attirer une partie non négligeable de l’électorat russeayant des opinions anti-immigrés et nationalistes. Les rassemblements organisés par des groupes nationalistes attirent régulièrement des milliers de personnes dans les rues. Mais Korgouniouk considère les propositions de Poutine comme des tentatives populistes visant à gagner des voix auprès des citoyens moyens apathiques, « les électeurs non informés, les gens de la rue », plutôt que des nationalistes marginaux.
1/2/2012, Pavel Kochkine
Source :  La Russie d'Aujourd'hui

-P lus de 1.500 personnes se sont noyées ou sont portées disparues depuis leur tentative de traversée de la Méditerranée vers l'Europe en 2011, ce qui fait de cette année la plus meurtrière dans cette région depuis que le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a commencé à enregistrer les Le précédent chiffre le plus élevé avait été observé en 2007, lorsque 630 personnes avaient trouvé la mort par noyade ou étaient portées disparues, a indiqué mardi une porte-parole du HCR, Sybella Wilkes, lors d'une conférence de presse à Genève.
En 2011, on a également observé un nombre record pour les arrivées en Europe après la traversée de la Méditerranée, avec plus de 58.000 personnes arrivées. Le nombre le plus élevé avait été enregistré en 2008 avec 54.000 personnes ayant rejoint la Grèce, l'Italie et Malte. En 2009 et 2010, les mesures de contrôle aux frontières ont réduit de façon spectaculaire les arrivées en Europe. La fréquence des arrivées par bateaux s'est accrue début 2011 lors de la chute des régimes en Libye et en Tunisie.
« Nos équipes en Grèce, en Italie, en Libye et à Malte ont prévenu que le nombre de décès survenus en mer observé actuellement pourrait même encore s'accroître. Nos estimations sont fondées sur des entretiens effectués avec les personnes qui sont arrivées en Europe par bateau, sur des appels téléphoniques et des e-mails de proches ainsi que sur des informations provenant de Libye et de Tunisie de la part de survivants dont le bateau avait chaviré ou avait été secouru au tout début de la traversée », a souligné la porte-parole.
Des survivants ont expliqué au personnel du HCR qu'ils ont été forcés d'embarquer par des gardes armés, particulièrement en avril et en mai en Libye. Le voyage s'effectuait à bord de bateaux impropres à la navigation avec des passagers souvent forcés de faire naviguer eux-mêmes le bateau.
La majorité des personnes sont arrivées l'année dernière par la mer en Italie (56.000, dont 28.000 étaient des Tunisiens) alors que Malte et la Grèce ont respectivement reçu 1.574 et 1.030 personnes. La vaste majorité des personnes sont arrivées durant le premier semestre de l'année. La plupart étaient des migrants, et non des demandeurs d'asile. De plus, selon les chiffres du gouvernement grec, quelque 55.000 migrants clandestins ont traversé la frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce à Evros.
« Nous sommes préoccupés car, depuis le début de l'année 2012, malgré les mauvaises conditions de navigation en mer, trois bateaux ont tenté la traversée périlleuse depuis la Libye, et l'un d'entre eux est porté disparu. Ce bateau, qui transportait au moins 55 personnes, a émis un signal de détresse le 14 janvier, pour un problème de panne du moteur. Les gardes-côtes libyens ont informé le HCR que 15 corps sans vie, tous identifiés comme étant ceux de ressortissants somaliens, ont été rejetés par la mer sur différentes plages la semaine dernière, y compris 12 femmes, deux hommes et un bébé. Dimanche, trois autres corps sans vie ont été retrouvés », a expliqué la porte-parole du HCR.
Les deux autres bateaux qui ont réussi à rejoindre Malte et l'Italie en janvier ont nécessité une opération de sauvetage en mer. La première opération de secours a été menée par les gardes- côtes italiens le 13 janvier et a concerné 72 ressortissants somaliens. Parmi les personnes secourues, se trouvaient notamment une femme enceinte et 29 enfants. Le second bateau a été secouru par les forces armées maltaises le 15 janvier dernier, avec l'appui de la marine américaine et d'un bâtiment de la marine marchande. En tout, 68 personnes ont été secourues à partir d'un radeau de sauvetage à la dérive localisé à 56 miles nautiques de Malte.
31/1/2012
Source : Afriquinfo

60h de cours d'orientation sociale sur les structures et les normes de notre société ainsi que 120 à 240 heures de néerlandais, c'est ce qui est imposé aux étrangers en Flandre.
En cas de non-respect de ce contrat d'intégration, les personnes concernées risquent des amendes administratives qui peuvent aller de 50 à 5000 euros quand les infractions se répètent. En 2011, la Flandre a imposé 600 amendes, deux fois plus qu'en 2010.
Au centre d'accueil de Hal, un cours d'orientation sociale est donné en français.
"Vous pouvez prendre la liste avec, comme ça vous pouvez signer là-bas."
Avant de commencer son cour d'orientation sociale, Nadine Van Breetwaeter s'assure que tous ses élèves signent bien le registre de présence. Il faut participer à 80% des cours pour éviter les amendes et tout cela est bien surveillé.
"Il faut signer en notant l'heure. On commence les cours à 9h mais imaginez qu'ils viennent à 9h15 par exemple ils doivent prendre leurs responsabilités et mettre 9h15 et ça je contrôle."
Le cours du jour porte sur le tri des déchets, bouteilles en verre.. L'ambiance est détendue. Pourtant beaucoup d'élèves ne viendraient pas s'ils n'y étaient pas forcés. Grégoire Mabokoy vient tout juste d'avoir ses papiers mais il est en Flandres depuis des années.
"Je trouve vraiment que c'est injuste qu'on nous oblige à venir apprendre des choses que l'on sait et que l'on fait déjà. J'avais même dit que j'accepterais de payer les amendes mais ne pas venir au cours d'intégration mais ils me disent que les amendes ça va augmenter, ça va pas résoudre le problème."
La Flandre veut intégrer ses ressortissants étrangers. Elle leur offre des cours gratuits, propose aussi une orientation professionnelle et rembourse même les frais de transport. Et quand cela ne suffit pas, les amendes l'aident à convaincre les plus réticents.
En Wallonie et à Bruxelles, côté francophone, il n'existe pas de tel parcours d'intégration mais c'est en préparation. Les autorités travaillent à un projet très similaire à celui de la Flandre, mais il n'est pas encore question de sanctions.
1/2/2012, Daphné Van Ossel
Source : rtbf

Appel à communication pour le colloque du 22 au 24 novembre 2012, Cité nationale de l’histoire de l’immigration
Depuis une trentaine d’années, les mémoires sont devenues omniprésentes dans l’espace public, et un objet d’étude pour l’histoire et les sciences sociales. Dans cet ensemble, les migrants occupent une place singulière. En France, ils ont été acteurs de ces mobilisations mémorielles, sans toujours le faire au nom de leurs origines. Dans le champ scientifique, des études portant sur les mémoires des migrations ont déjà permis d’éclairer un groupe ou un événement, mais leur historicisation reste encore largement à définir et à explorer.
L’approche par les mémoires des migrations permet d’envisager l’émigration et l’immigration, mais aussi les différentes catégories de migrants quel que soit leur statut. Par ailleurs, elle pose comme hypothèse la pluralité des mémoires selon les groupes, les motifs et les conditions de départ, les espaces d’installation, les époques. Enfin, elle laisse ouverte la définition de ce qui fait mémoire, par-delà l’expression des souvenirs individuels.
La première série de questionnements renvoie à la place des migrations dans cette résurgence des mémoires. Quelles mémoires des migrations s’expriment ici ? Comment s’articulent-elles à l’évolution générale du rapport au passé ? Est-ce qu’elles ressortent, comme ailleurs, d’une revendication de reconnaissance, voire de réparation ? Si on les confronte aux autres mobilisations mémorielles, est-ce qu’elles portent une temporalité singulière ? Des modalités d’expression et de transmission différentes ?
L’expression au présent de ces mémoires ne peut se comprendre sans être replacée dans un processus de plus longue durée, au cours duquel le rapport au passé a revêtu des formes différentes, qu’il s’agira également de saisir.
Mais au-delà de ces mobilisations contemporaines, il convient de réfléchir plus généralement au rôle tenu par la mémoire dans l’histoire des migrations depuis le XIXe siècle, notamment dans la formation des identités de groupe et dans la constitution de réseaux transnationaux et diasporiques.
Nous proposons de nourrir la réflexion autour de cinq axes, dont les frontières sont évidemment poreuses :
Événement, temporalités et transmission
Territoires géographiques, espaces sociaux, mobilités et jeu d’échelles
Identités et multi-appartenances
Politiques symboliques et patrimonialisation
Historiens de l’immigration et mémoires des migrations
Télécharger l'appel à communication complet
Le colloque est organisé par la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, en partenariat avec les laboratoires Framespa (CNRS / Université Toulouse II-Le Mirail, UMR 5136) et Citeres (CNRS / Université de Tours, UMR6575)

Les propositions de communication doivent être envoyées en français ou en anglais (fichier attaché en format word ou rtf) à l'adresse courriel suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Date limite d’envoi des propositions : 25 mars 2012
31/1/2011
Source : Site de la Cité internationale de l’histoire de l »immigration

Président du CFCM depuis 2008, M. Moussaoui, professeur de mathématiques à l'université d'Avignon et polyglotte (français, arabe, berbère, anglais), est tenant d'un islam modéré, consensuel et respectueux des valeurs et des lois de la République.
Né le 1er avril 1964 à Figuig, dans l'est du Maroc, il est maître de conférences à l'université d'Avignon et vice-président du Rassemblement des musulmans de France. Depuis le 22 juin 2008 il est président du Conseil français du culte musulman.
M. Moussaoui a poursuivi ses études à Oujda. Après l'obtention de son baccalauréat en sciences mathématiques, il intègre l'université Mohammed Ier où il obtient en 1984 son diplôme des études universitaires générales en mathématiques et physiques. Il prépare ensuite une licence de mathématiques à Rabat et sort major de sa promotion en 1986. En septembre 1986, il rejoint Montpellier (France) où il obtient en 1990 son doctorat et son agrégation de mathématiques. En 1991, il rejoint l’université d’Avignon. En mars 1998, il est habilité à diriger des recherches. Il est auteur de nombreux articles et notes académiques sur différents thèmes de mathématiques.
M. Moussaoui a, par ailleurs, acquis une formation en théologie et sciences islamiques auprès des Oulémas da la région Est du Maroc. Il assure, depuis une vingtaine d'années], les prêches de vendredi dans plusieurs mosquées de France. Il a participé à de nombreuses conférences nationales et internationales sur la pensée islamique et le dialogue interreligieux.
Il est membre du Conseil français du culte musulman (CFCM) depuis sa création en 2003 et vice-président du Rassemblement des musulmans de France, créé en 2006. Lors des élections au CFCM de juin 2008, la liste du RMFobtient 43,24% des voix..
M. Moussaoui est membre de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) et de la Conférence des Responsables .de culte en France.
31 Janvier 2012
Source : Atlas info

La comédie et la satire seront cette année à l'honneur au festival Cinéma-Migrations d'Agadir avec à l'affiche plusieurs films marocains et étrangers qui adoptent cette approche légère mais néanmoins profonde et critique pour scruter l'univers complexe de l'immigration.
"Andalousie, mon amour!", "Beur sur la ville" ou encore "De l'huile sur le feu" sont quelques longs métrages programmés en entrée libre, du 9 au 12 février, au cinéma Rialto.
L'humour, le sarcasme ou la caricature servent ainsi de prétexte pour démystifier, dénoncer ou simplement faire rire de l'absurdité des clichés, des préjugés et autres illusions qui entourent souvent le phénomène migratoire.
Lors de cette édition, qui sera présidée par l'écrivain Tahar Benjelloun, les cinéphiles seront ainsi au rendez-vous en ouverture avec le long métrage "Andalousie, mon amour!" du réalisateur et acteur marocain Mohamed Nadif.
Le film relate l'histoire de deux jeunes étudiants de Casablanca qui rêvent de l'Eldorado européen mais qui se retrouvent, après un long voyage à bord d'une embarcation de fortune, dans un endroit perdu du nord marocain.
Selon les propos du réalisateur, il s'agit d'une "comédie à l'italienne, un film qui traite de l'immigration clandestine d'une manière humoristique".
Le second film dans cette catégorie est "Beur sur la ville", signé par le scénariste et réalisateur Djamel Bensalah qui a déjà réalisé des films salués par la critique comme "Le ciel, les oiseaux et ta mère !", "Il était une fois dans l'Oued" ou "Neuilly sa mère".
Sorti en 2011, ce long métrage de 90min réunit un trio de jeunes acteurs au sens du comique très étoffé: Booder, Issa Doumbia et Steve Tran.
Le script parle des mésaventures de Khalid Belkacemne (Booder) qui ne s'attendait pas à devenir le premier "discriminé positif" de la police française. La caricature est poussée à l'extrême pour rire des clichés et préjugés colportés sur les étrangers, les banlieues et l'Islam.
Réalisé par Nicolas Benamou, "De l'huile sur le feu " est une autre comédie du genre qui s'en prend surtout au repli identitaire qui sévit aujourd'hui et dénonce, à travers l'humour et la caricature, les clichés collés aux étrangers.
Le film sorti en 2011 réunit des acteurs comme Vincent Lacoste, Nader Boussandel et Tien Shue.
Dans la catégorie des courts métrages, le festival propose dans le même genre de style "Au secours Africa" réalisé par Zaynab Toubali et "Hamman, sa femme et le couscous" de Fettah Diouri.
Au total, une trentaine de films seront projetés au Cinéma Rialto durant les jours du Festival qui rend hommage cette année à deux artistes au sommet de leur art: Younes Migri et Hassan Hosni.
31/1/2012
Source : Aufait/MAP

Comme si la complexité des conditions de vie des Marocains d'Espagne ne suffisait pas, le gouvernement de notre voisin ibérique a décidé de leur retirer leur droit aux allocations s'il s'avère qu'ils se sont rendus à l’étranger…Suite

Le décret controversé portant imposition de la taxe sur la délivrance ou le renouvellement des permis de séjour pour les migrants en Italie est entrée en vigueur lundi.
En vertu de ce décret, le demandeur non communautaire d'un titre de séjour doit débourser entre 80 et 200 euros, selon la durée de validité de ce document.
Une controverse avait éclaté à la suite du déblocage de ce décret datant de 2009, et le gouvernement du Premier ministre Mario Monti a décidé que le texte soit réexaminé par le parlement.
Une responsable de la Confédération générale italienne des travailleurs italiens (CGIL), Vera Lamonica, et une autre dirigeante syndicale indépendante, Morena Piccinini, ont annoncé lundi qu'elles allaient saisir la justice administrative au sujet de ce texte, qualifié d'"injuste envers les étrangers qui contribuent par leur travail dans le revenu national" et qui "enfreint la loi italienne".
Ce décret exige du demandeur de permis de séjour le paiement de 80 d'euros pour la délivrance ou le renouvellement du permis de séjour valable pour trois mois, 100 euros pour une durée d'une année et 200 euros pour les permis de séjour de longue durée, outre 27 euros représentant les frais de l'envoi du dossier et 30 euros pour l'établissement du document électronique.
Le décret exclut cependant, du paiement de ces taxes, les mineurs, les demandeurs d'asile et les personnes demandant un titre de séjour pour raisons médicales et celles les accompagnant.
Les recettes générées par ces nouvelles taxes iront pour la prise prendre en charge des opérations de rapatriement d'immigrés clandestins et au ministère de l'Intérieur pour financer le maintien de l'ordre et la sécurité publics.
30/01/2012
Source : Agence algérienne (APS)

La capitale espagnole Madrid abrite actuellement le premier festival Euro-Arabe du cinéma et du journalisme avec la participation du Maroc.
Le Royaume est représenté à cette manifestation par deux documentaires "Al Madina" qui raconte, durant 14 minutes, le retour d'un immigré Marocain à son pays d'origine après neuf ans passés en Espagne et "Khalid", une parabole sur le passage à l'âge adulte et l'inégalité des chances dans le monde à travers l'histoire de Khalid un enfant de Marrakech devenu adulte trop tô t et obligé de gagner son pain quotidien comme distributeur d'oeufs.
Initié jusqu'au 30 juin prochain sous le thème " Cinéma et journalisme : Rapprochement entre les deux rives ", le festival est une initiative conjointe de la fédération des associations des journalistes d'Espagne (FAPE) et l'association des journalistes et écrivains arabes en Espagne. Il se fixe comme objectif de contribuer au rapprochement entre l'Occident et le Monde arabe à travers le cinéma, la culture et les Médias, souligne-t-on du cô té des organisateurs.
Le festival, qui combine projections cinématographiques et conférences thématiques animées par des diplomates arabes accrédités en Espagne, des experts du monde arabe ainsi que des journalistes Espagnols et arabes, est organisé en collaboration avec la Fondation Araguaney-puente de culturas.
Au total sept films documentaires de cinq pays, deux du Maghreb (le Maroc et la Tunisie) et trois du Proche Orient (Egypte, Palestine et Irak) seront projetés du 26 janvier au 14 juin prochain, un jeudi de chaque mois, à l'auditorium du centre international de la presse de Madrid.
Les films retenus racontent le printemps arabe en Egypte et en Tunisie avec les documentaires "Plus jamais peu" du tunisien Mourad Ben Cheikh, et " Erhal : journal de la place Tahrir ", le conflit Israélo-palestinien "Cette terre est mienne", "Hébron" et " la petite ville de Bethléem", la réalité de la population émigrante avec le documentaire "Al Madina", des inégalités des opportunités avec le documentaire " Khalid " et enfin de la mort de journalistes en Irak " Caméras contre armes".
La cérémonie d'inauguration du festival a été marquée notamment par la tenue d'une conférence sur les mouvements de protestation qu'a connus la Tunisie durant 2010-2011 et le devenir des relations avec l'Europe.
30/01/2012
Source :MAP

Les participants au 2ème Forum international sur l'immigration organisé à Fquih Ben Salah ont appelé à la création d'un Centre de Recherches en Sciences Sociales dans la région de Tadla-Azilal.
Initié par l'Association "Forum Beni Amir" sous le thème du "Droit à l'immigration" auquel a pris part une pléiade de chercheurs et d'experts marocains et étrangers, ce forum a été sanctionné par plusieurs recommandations appelant, entre autres, à reconsidérer la recherche sur la migration, en mettant à la disposition des chercheurs des moyens matériels, techniques et financiers.
Les intervenants ont également recommandé d'instaurer un système de guichet unique à même de répondre dans délais raisonnables aux requêtes d'investissement formulées par les Marocains résidant à l'étranger (MRE) et de désigner au sein des Centres régionaux d'Investissements(CRI) un +Guichet MRE+ facilitateur.
Les participants ont aussi plaidé pour la sensibilisation des MRE aux dispositions législatives en vigueur notamment celles relatives au Code de la famille, aux investissements, au droit foncier et à la représentation dans des instances institutionnelles et ce, en mettant à profit les médias, y compris les médias communautaires dans les pays d'accueil.
Après avoir insisté sur la nécessité de faciliter la réintégration des MRE retournant au pays, particulièrement leurs enfants dans le système scolaire marocain, les chercheurs et experts marocains et étrangers ont, par ailleurs, appelé à assouplir les procédures administratives concernant la réception des dons en nature notamment le matériel éducatif, médical et paramédical au profit des ONG.
Ils ont prôné la création et le renforcement des entités de communication au sein des représentations diplomatiques et consulaires marocaines à l'étranger, préconisant la mise en place d'un réseau de la société civile d'ici et d'ailleurs.
Outre les séances plénières, les travaux du Forum ont été marqués par la tenue d'ateliers sur le droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales, les problèmes que rencontrent les migrants, ainsi que sur les expériences de certains pays en matière de migration.
Ce forum, qui en est à sa deuxième édition, ambitionne de contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à la migration aux niveaux national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil, tout en incitant les associations oeuvrant en matière d'émigration au Maroc à adhérer activement à un réseau national et à fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux MRE sur les questions en rapport avec la migration.
30/1/2012
Source : MAP

Depuis le 1er janvier 2012, les étrangers désireux d'acquérir la nationalité française doivent justifier d'une expression orale équivalente au niveau du brevet des collèges. Les épreuves, encore en rodage, sont parfois mal acceptées par les résidents étrangers de longue date ou ceux issus de pays dont la langue officielle est le français. Les files d'attentes s'allongent dans
les centres d'examen.
« Qu'est-ce que vous prenez au petit déjeuner ? Réponse A : à sept heures et demie ; réponse B : au café près de chez moi ; réponse C : toujours en famille ; réponse D : un thé et un croissant. » C'est à ce genre de questions à choix multiples (QCM) que 80 candidats à la naturalisation sont invités à plancher ce matin à l'école de langue Accord, dans le 9e arrondissement de Paris. Ce centre d'examen propose deux des quatre tests agréés par l'État en vue d'accéder à la nationalité française. Le « test de connaissance du français » (TCF) du Centre international d'études pédagogiques et le « test d'évaluation du français » (TEF) de la chambre de commerce et d'industrie de Paris. Ils sont facturés entre 85 € et 120 € aux postulants. L'examen, en deux parties, comporte une épreuve de compréhension orale et un
entretien avec un examinateur visant à mesurer la capacité à communiquer.
Pas de difficulté particulière au sortir du TCF pour Idris. Ce réfugié politique ivoirien, en France depuis un an, approuve l'exercice obligatoire. « C'est tout à fait normal d'être évalué.
Quand on veut vivre et s'intégrer dans un pays, il faut connaître sa langue, c'est le minimum », déclare ce francophone, qui estime en revanche que les questions s'enchaînent trop rapidement. Akdach, technico-commercial de 43 ans, a pris sa journée pour décrocher le précieux sésame. Cet Algérien, qui a quitté son pays il y a maintenant dix ans, adhère au principe du test, avec quelques bémols. « Quand un homme a connu un long parcours dans le monde du travail, qu'il vit dans son logement, qu'il sait remplir ses feuilles d'impôt, et qu'on lui demande s'il a l'instrument fondamental ou pas pour s'intégrer, je trouve cela un peu tardif », souligne-t-il sans aucun accent.
Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, pour justifier la publication du décret imposant cette condition, avait estimé qu'un million d'étrangers présents sur le territoire national ne parlent pas le français. Mais c'est rarement le cas pour les prétendants à la naturalisation. En moyenne, les étrangers qui souhaitent devenir français peuvent justifier de huit ans de présence sur le territoire. Et sont donc souvent à l'aise dans la langue de Molière. Il y a toutefois des exceptions. Kalte, assise un peu à part des autres dans l'attente de l'épreuve orale, ne se fait pas beaucoup d'illusions sur l'issue du test. « J'ai compris un peu mais pas beaucoup », explique cette mère malienne de sept enfants, employée à l'aéroport de Roissy, en France depuis trente ans. Il lui était très difficile d'écouter les situations mises en scène dans le CD, de lire les questions posées, puis de cocher sa grille de réponse dans le temps imparti.
Cette année, les centres d'examen auront à absorber la demande d'environ 130 000 prétendants à la naturalisation. Les files d'attente s'allongent progressivement depuis la parution du décret. Les inscriptions au TEF, possibles dans un réseau de 120 centres d'examens en France, sont déjà bouclées jusqu'en mars. « Nous faisons le maximum pour accueillir les candidats dans les meilleures conditions. Nous savons qu'il y a de très forts enjeux pour eux, c'est pourquoi chaque évaluation est précédée d'une prise en main du test, avec une question “pour de faux” », assure Frank Desroches, responsable du Centre de langue française. Pour l'heure, environ 80 % des personnes atteignent le niveau requis.
De son côté, le Centre international d'études pédagogiques entend faire passer plus de 30 000 TCF en 2012.
Durant tout le mois de décembre, l'établissement public a croulé sous les appels téléphoniques. « Nous avons été obligés d'informer les candidats sur la marche à suivre, un peu à la place des préfectures », note Marie Rousse, responsable du TCF, répandu dans plus de 100 centres de langues dans l'Hexagone. La linguiste admet que des ajustements restent à faire, après avoir observé le déroulement des premières épreuves : « C'est un public nouveau pour nous, qui n'est parfois pas habitué à ce genre de test. Notamment, il faudra sans doute faire laisser davantage de temps pour s'assurer que tout le monde puisse répondre. »
31/1/2012, JEAN-BAPTISTE FRAN
Source : La Croix

Le catch aussi a sa star d’origine marocaine et elle s’appelle Layla El. Elle fait parti des plus grandes et des catcheuses américaines les plus sexys. Voici son parcours.
Elle mesure 1m57 pour 54 kilos et possède un corps de déesse. Profession : catcheuse aux Etats-Unis. Agée de 32 ans, Layla El est d’origine marocaine par sa mère, décédée en 2008 et son père est espagnol. Layla est née non pas en Amérique mais à Londres, en Angleterre, ville où elle a grandi.
Danseuse
Elle suit des études de danse, de théâtre et de comédie à l'université. Ces études terminées, elle s’envole pour les Etats-Unis, où elle va d'abord être une danseuse pour la Carnival Cruise Line, une société organisant des croisières basée en Floride. Des croisières, elle passe ensuite au Basket-Ball où elle danse durant deux ans pour la branche de Miami de la célèbre NBA, la National Basket Association. Ensuite, la jeune femme rejoint des troupes de danse et accompagne sur scène de grands artistes américains comme John Legend, P. Diddy et Kanye West, où elle dansera à ses côtés lors des MTV Video Music Awards. Elle vit actuellement à Miami.
Catcheuse
C’est en 2006 qu’elle se fait remarquer par les professionnels du catch et notamment la WWE, du World Wrestling Entertainment, la plus grande entreprise organisant des compétitions de catch au monde. Elle participe à la prestigieuse compétition WWW Diva Search et la remporte, ce qui lui permet de signer un contrat avec la WWE pour faire des compétitions mais aussi présenter des émissions réalisées par la WWE. Puis, Layla ne s’arrête pas là. En 2010, elle remporte ensuite la WWE Women’s Championship, une prestigieuse compétition réservée aux catcheuses.
Cependant, lors d’un match de catch en mai 2011, elle se blesse sur le ring face à une adversaire de poids. Elle se déchire les ligaments du genou et doit se faire opérer et ne pourra pas remonter sur un ring durant plusieurs mois. Certains médias sportifs, comme le site Bleacher Report parlent de son grand retour en 2012. En plus d'être catcheuse, Layla est également mannequin et a posé en couverture de plusieurs magazines américains. Enfin, La jeune femme est tellement appréciée par les fans de catch que Mattel a sorti une poupée à son effigie. Elle apparait également dans les jeux vidéos de catch.
30/1/2012, Hanane Jazouani
Source : Yabiladi

BMCE Bank a annoncé le lancement d’un nouveau portail de banque à distance, baptisé BMCE Direct, permettant aux utilisateurs de bénéficier de services aussi bien consultatifs que transactionnels, sans avoir à se déplacer en agence.
En souscrivant gratuitement à BMCE Direct, les clients, particuliers, professionnels et MRE, ont la possibilité de consulter à tout moment leur situation financière en temps réel, et de procéder à des opérations bancaires courantes en ligne, telles que virements nationaux et internationaux, consultation des comptes, titres, crédits, avis d’opérés et impayés etc.
Interface web pratique
En plus de ces services, BMCE Direct offre aux entreprises des fonctionnalités à forte valeur ajoutée telles que la situation des crédits, les opérations à venir, le téléchargement des avis d’opérés, l’initiation et le suivi des opérations à l’international etc.
“BMCE Direct fait partie d’une nouvelle génération de services de banque à distance qui s’inscrit dans une approche globale du Multicanal. C’est un ensemble de services qui offre un accès simplifié à la banque à travers différents canaux, notamment le web.”
BMCE Bank.
“La plateforme est dotée d’une interface web pratique qui permet à l’utilisateur de trouver facilement les informations et les fonctionnalités qu’il recherche. Pour faciliter davantage l’accès aux services, et en plus d’une assistance téléphonique dédiée, un guide d’utilisateur et une démonstration interactive sont disponibles en ligne”, explique la même source.
De plus, BMCE Direct offrira de nouvelles fonctionnalités et sera accessible sur de nouveaux canaux dans les semaines à venir. La plateforme est dotée d’une sécurité à trois niveaux, rendant son environnement pleinement fiable pour une utilisation en toute tranquillité.
Après avoir été la première banque marocaine à proposer une solution de banque en ligne, BMCE Bank confirme à travers cette nouvelle plateforme son engagement à offrir au public des solutions à la pointe de la technologie, s’adaptant parfaitement aux besoins de la vie d’aujourd’hui où les personnes sont plus connectées que jamais. www.bmcebank.ma
30/1/2012
Source : aufait

A l’occasion de la sortie de son dernier livre, La laïcité falsifiée (Editions La Découverte), rencontre avec Jean Baubérot, professeur honoraire de la chaire histoire et sociologie de la laïcité à l’Ecole pratique des hautes études.
Pourquoi, selon vous, la laïcité telle qu'elle est comprise aujourd'hui ne correspond pas à la laïcité "historique" de 1905 (et donc en quoi est-elle "falsifiée")?
La laïcité, et notamment la laïcité historique, est une réalité assez complexe, puisqu’elle met en jeu, à la fois la neutralité de la puissance publique avec la loi Jules Ferry, et la séparation des Eglises et de l’Etat avec la loi de 1905. Les fondateurs de la laïcité ont toujours expliqué qu’il s’agissait-là de moyens, d’instruments, en vue de réaliser la liberté de conscience de chacun comme liberté publique, et l’égalité de tous les citoyens devant la loi. Pourtant, la tendance de l’opinion a souvent été de réduire la laïcité à un problème, non pas du point de vue social mais de celui de l’actualité.
Depuis 1989, la tendance est de réduire la laïcité à la visibilité de la religion dans l’espace public et à une neutralité qui ne s’applique plus seulement à l’Etat mais aussi aux individus, ou en tout cas à certains d’entre eux. Evidemment, tout ceci est lié à l’augmentation des flux migratoires et aux craintes que cela inspire, ainsi qu’au fait que l’islam soit devenu la deuxième religion de la métropole. Le problème, c’est qu’on hypertrophie désormais la neutralité de l’espace public et qu’on interprète autrement la loi de 1905 en limitant la liberté de conscience. On l’a vu lors d’une dernière décision du tribunal administratif sur des femmes faisant de l’accompagnant scolaire et qui portaient le foulard, indiquant qu’il n’y avait pas [en leur interdisant le port du voile] d’atteinte "excessive" à la liberté de conscience. Cela constitue un glissement très net par rapport à la loi de 1905 qui dit que la République "assure" la liberté de conscience des citoyens. Plus grave encore, on a quitté cette égalité devant la loi de manière structurelle en demandant au Haut Conseil à l’Intégration (HCI) de faire des propositions en matière de laïcité, ce qui signifie symboliquement que la laïcité s’applique d’abord aux immigrés et descendants d’immigrés, et pas à tous les citoyens.
En quoi cette "nouvelle laïcité" stigmatise-t-elle, selon vous, la minorité musulmane?
Lorsque l’on dit que la loi de 1905 doit être constitutionnalisée, mais qu’il n’est pas question de l’appliquer aux alsaciens-mosellans, on voit bien qu’on est arrivé à un point où quand on pense laïcité on ne pense plus à toute la population. Car il faut bien comprendre que, pour le moment, l’Alsace-Moselle est la dérogation la plus importante à la laïcité, puisque les alsaciens-mosellans n’ont ni la loi Jules Ferry (l’école n’est pas laïque), ni la loi de 1905 (pasteurs, prêtres et rabbins sont payés par l’Etat). Cela montre bien que l’on ne pense pas global quand on pense laïcité. On peut bien sûr avoir des débats sur le degré de laïcité qui doit être le meilleur, car la laïcité n’est jamais absolue - ne serait-ce que parce qu’il faut articuler les différents principes, neutralité, séparation, liberté de conscience, égalité des citoyens.
On peut donc avoir des opinions différentes sur quel degré de laïcité convient le mieux. Mais, ce qui ne convient pas, c’est quand la laïcité est dure pour les uns et tendre pour les autres. La laïcité doit être égale pour tous, or le HCI, - qui ne va évidemment pas s’intéresser par exemple à la bioéthique et au débat sur la séparation entre loi civile et morale religieuse, ou à l’Alsace-Moselle - ne va envisager la laïcité que par rapport aux immigrés et aux descendants d’immigrés. De plus, la Haute autorité de lutte contre les discriminations a été supprimée, et celle-ci veillait à ce que la laïcité soit la même pour tous. Cela finit logiquement par cibler une catégorie de la population, et il y a donc, de fait, une véritable discrimination institutionnalisée, ce qui est très grave.
Vous dites qu'il y a aujourd'hui une confusion entre laïcité et sécularisation, pourquoi?
En 1905, le catholicisme dominant était ce que les historiens appellent un catholicisme intransigeant. Or la loi de 1905 n’a pas du tout dit que le catholicisme devait se "républicaniser", devenir un catholicisme modéré, libéral etc. Il a simplement été stipulé que le catholicisme n’était plus la religion officielle en France, et que chacun devait vivre sa foi comme il l’entendait, dans le respect des autres et de la tolérance civile. L’évolution de la religion dépendait donc de la compréhension de chacun et d’un processus interne de l’Eglise catholique, et ce n’est pas la République qui décidait de quoi que ce soit. La meilleure preuve c’est que l’Etat a refusé d’interdire le port de la soutane dans l’espace public, et ce sont les prêtres eux-mêmes qui ont, pour la plupart, après Vatican II, abandonné la soutane. La République n’a donc rien imposé.
La laïcité, et ce jusqu’à aujourd’hui, est censée permettre de vivre, dans la paix sociale, des rapports différents à la sécularisation selon qu’on soit proche ou distancié de la religion dans son cœur doctrinal, rituel etc. La laïcité n’a donc pas à imposer aux gens de se séculariser car cela devient une atteinte à leur liberté de conscience. Or, actuellement, on confond laïcité et sécularisation, et le Haut Conseil à l’Intégration le revendique d’ailleurs fièrement puisqu’il déclare que "dans une société sécularisée il n’est pas possible de faire ceci ou cela". Cela est totalement anormal, ce n’est plus de la laïcité mais quelque chose qui comporte des éléments d’un athéisme d’Etat. On veut donc forcer certaines populations à se séculariser, ce qui d’une part est totalement inefficace puisque l’histoire montre que chaque fois qu’on a voulu porter atteinte à la liberté de religion on a produit des raidissements chez les gens, et d’autre part cela est une mécompréhension totale de l’intention de laïcité, et va même à l’encontre de la loi de 1905.
30/1/2012,  Matthieu Mégevand
Source : Le Monde

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