Des partis politiques italiens ont lancé mardi une initiative commune visant à modifier la loi sur l'immigration de 1992, dès le début de l'année prochaine, introduisant notamment l'octroi de la nationalité aux enfants des immigrés nés en Italie.

Dans ce cadre, les dirigeants de trois partis, l'Italie des valeurs (IVD), Futur et Liberté de l'Italie (FLI) et le Parti démocratique, ont appelé le parti du Peuple de la Liberté (PdL) de Silvio Berlusconi, a se joindre à leur initiative pour la faire aboutir au Parlement.

L'appel est intervenu lors d'un séminaire organisé par le FLI du président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, sur le thème "Enfants d'Italie. Italiens mais qui doivent demander le renouvellement du titre de séjour".

Au cours de cette rencontre, a été diffusé un documentaire sur les souffrances et les difficultés des enfants d'immigrés nés en Italie, aussi bien dans leur vie courante que lors de leurs démarches administratives pour le renouvellement de leur titre de séjour en Italie.

Dans ce documentaire, des jeunes fils d'immigrés extra-communautaires, relatent leur quotidien et témoignent des souffrances qu'ils endurent dans un pays qui les privent de leur droit naturel, celui du sol.

Il y a quelques semaines, le président italien, Giorgio Napolitano avait affirmé qu'il était "insensé que des enfants qui sont nés en Italie ne peuvent devenir des citoyens italiens".

"Nous allons de l'avant dans la révision de la loi. Cela dépendra de la décision des forces politiques au Parlement, mais j'espère qu"après l'appel du chef de l'Etat, une nouvelle loi traitant de cette question verra le jour", a dit le président de la Chambre des députés, cité par les médias, en marge du séminaire.

Or, ce projet de loi est sous les critiques, outre la Ligue du nord, parti populiste et anti-immigration, du chef du groupe parlementaire au Sénat du PdL, Maurizio Gasparri, pour qui cette "initiative est une folie morale", affirmant qu'elle "encouragent l'immigration illégale".

Le nouveau chef du gouvernement, Mario Monti, a pour la première fois en Italie crée un ministère dédié à l'immigration, dirigé par Andrea Riccardi, un ancien défenseur de l'immigration, qui avait récemment appuyé l'idée de l'octroi de la nationalité aux enfants d'immigrés nés en Italie, pour ceux qui le désirent.

Selon les statistiques officielles, ils sont quelque 7.500 enfants d'immigrés non communautaires, de moins de 18 ans, nés en Italie, mais qui sont privés de ce droit à la citoyenneté.

20/12/2011

Source : APS

La Grande Bretagne et la République d'Irlande ont signé mardi un accord pour renforcer leur coopération en matière de lutte contre l'immigration clandestine, a indiqué mardi l'agence britannique de contrôle des frontières (UKBA).

L'accord porte notamment sur l'échange d'informations liées aux demandeurs de visa, qui permettra aux deux pays de rendre plus efficaces leurs actions de lutte contre l'immigration clandestine, a précisé la même source.

Les autorités britanniques et irlandaises ont défini entre autres objectifs à terme, le renforcement de leur coopération dans le domaine de l'immigration, à travers notamment la mise en Âœuvre d'un système commun de contrôle électronique des frontières.

Les deux parties s'attelleront en application de cet accord à favoriser l'échange d'informations concernant les migrants en provenance de pays considérés «à haut risques » et les faux demandeurs d'asile politique.

Selon l'UKBA, près de 500 des 1.516 personnes qualifiées de faux demandeurs d'asile depuis le début de 2011 en Irlande ont été identifiées par la Grande Bretagne comme des faux demandeurs d'asile ou des personnes n'ayant pas pu obtenir un visa d'accès en Grande Bretagne.

20/12/2011

Source : APS

Le halal et ses exigences ont de beaux jours devant eux. Dernière nouveauté, l’ouverture d’une chaîne de supermarchés qui, après Mantes, compte bien essaimer ailleurs en France.

La communauté musulmane dispose d’une enseigne supplémentaire* pour faire ses courses. Chez Lalah!, un supermarché qui ne propose que des produits halal, vient d’ouvrir ses portes à Mantes-la-Jolie. L’enseigne compte ouvrir d’autres magasins ailleurs en France.

Implanté juste à côté de la grande mosquée, à la sortie de la cité du Val-Fourré, ce magasin de 280 m2 ne vend que des produits conformes aux préceptes islamiques.

Le jambon est de dinde ou de poulet, animaux égorgés selon le rite musulman. Les plats surgelés sont eux aussi estampillés halal, tout comme la bière.

Mais, et c’est là l’exclusivité de l’enseigne, les responsables de la chaîne ont voulu pousser plus loin l’exigence rituelle. Ici, même les bonbons répondent aux critères religieux : ils sont fabriqués à base de gélatine bovine, issue d’animaux sacrifiés selon le rite. La pâte à pizza est garantie sans saindoux. Enfin, grâce à une astuce chimique, le vinaigre est garanti sans alcool!

Ce type de magasin devrait satisfaire les musulmans. Car si la grande distribution dispose désormais de rayons halal, l’offre reste bien souvent limitée à la charcuterie. Dans les supermarchés classiques, les pratiquants doivent ensuite décortiquer la composition des autres produits afin de vérifier qu’ils ne contiennent pas d’ingrédients illicites. « Un jour, j’ai appris que la gélatine de porc se nichait même jusque dans les yaourts. J’ai alors découvert qu’il n’existait pratiquement aucun commerce structuré au niveau national où l’on puisse trouver, en un seul lieu, une offre 100% halal, explique Hicham Fassi-Fihri, directeur marketing de Chez Lalah! Ici, nos clients peuvent trouver tout ce qu’ils veulent et n’ont pas besoin de compléter leurs achats ailleurs. Nous passons beaucoup de temps à vérifier l’authenticité des produits, à visiter les usines et à demander conseil aux sacrificateurs. »

Ce responsable planche aussi sur l’arrivée de foie gras et même de champagne halal. Une idée originale qui n’offre toutefois pas une garantie de réussite puisque les consommateurs musulmans n’ont jamais été éduqués à la dégustation de ces produits, interdits dans leur version traditionnelle.

* Si elle n’est pas unique, l’initiative reste peu répandue. En région parisienne, l’enseigne Hal’Shop est la seule à disposer de plusieurs magasins, dont le premier a ouvert à Nanterre (92) en mars 2010.

20/12/2011

Source : Le Parisien

Les murs de la mosquée de Pau ont été couverts d’injures, dans la nuit de samedi à dimanche. 2 jours plus tard, soit aujourd'hui, mardi 20 décembre, 2 croix gammées sont découvertes peintes sur la porte de la mosquée de Décines, dans la périphérie de Lyon. Deux nouvelles profanations qui portent à au moins 8 le nombre de mosquées vandalisées en 2011.

A Pau, les responsables de la mosquée, rue des Lilas, dans le quartier de l’Ousse-des-Bois, ont effacé les tags injurieux, « Nique ta mère », dès que la police l’y a autorisé des murs de la mosquée de Pau. « Nous ne voulions pas que les enfants puissent lire ces horreurs », a expliqué Ahmed Ben Mohamed, le président de l'Association de la mosquée, au quotidien régional Sud Ouest. La mosquée a été vandalisée, dans la nuit de samedi à dimanche. 2 jours plus tard, les responsables de la mosquée de Décines, près de Lyon, ont découvert, dessinées sur la porte d’entrée, deux croix gammées, rapporte la Coordination contre le racisme et l'islamophobie (CRI).

« Il y a une montée de l'islamophobie dans la région », a réagi le président du CRI, Abdelaziz Chaambi, dans un communiqué informant de l’acte de vandalisme perpétré contre la mosquée de Décines. « Comme toujours, nous condamnons fermement ces actes islamophobes qui viennent confirmer nos craintes quant à l’augmentation du nombre d’actes islamophobes en France », ajoute Samy Debah, président du Collectif Contre l’Islamophobie en France.

Selon un rapport de l’Observatoire des actes islamophobes du Conseil français du culte musulman (CFCM), les 9 premiers mois de l’année ont vu les actes islamophobes progresser de 22% en France. 8 mosquées ont été vandalisées, cette année, si l’on recense les articles parus dans la presse, dont le chantier d’une mosquée et un cambriolage dont le caractère islamophobe n’est pas avéré. « Nous allons dans les mois qui viennent assister à un certain nombre d'actions de ce genre, compte tenu du discours politique qui prévaut à l'approche des élections » présidentielles, craint Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon, rapporte l’AFP.

Quelles solutions ?

« Nous exigeons des pouvoirs publics de tout mettre en œuvre pour retrouver les coupables dont les images vidéo des multiples caméras installées aux entrées et sorties de nos banlieues peuvent facilement retrouver les traces », demande la CRI dans son communiqué. « Il faut que le ministère de l’Intérieur donne des recommandations pour que les auteurs soient retrouvés au plus vite et déferrer devant la justice », ajoute Samy Debah. La justice, selon lui, ne se montre d’évidence pas suffisamment sévère avec ces auteurs « car les actes de vandalisme contre les mosquées ne cessent pas. »

Le CCIF demande également aux pouvoirs publics d’apporter leur aide aux lieux de culte qui souhaiteraient se protéger au moyen d’un système de vidéosurveillance. « Il serait également souhaitable que le ministre de l’Intérieur se déplace sur les lieux de l’incident. Il pourrait ainsi exprimer la solidarité nationale avec les victimes de ces actes de vandalisme », souligne M. Debah.

Pas de plainte

« C'est peut-être l'acte isolé d'un imbécile. Mais cela peut aussi être un début. On ne sait pas », réagissait, dimanche, un fidèle de la mosquée de Pau. Les premiers éléments de l’enquête s’orienterait effectivement vers la piste d’un acte isolé, rapporte, ce matin, Sud Ouest. Hier soir, pourtant, les responsables de la mosquée n’avaient toujours pas porté plainte. « A Pau, mais également à Décines on s’orienterait vers une absence de plainte de la part des victimes », regrette Samy Debah. Ce n’est pas la première fois.

Certains responsables des mosquées qui ont subi des actes de vandalisme ne portent pas plainte « parce que c’est délicat culturellement, avance M. Debah, les gens de culture maghrébine ne vont pas spontanément requérir l’aide de la police et de la justice ; certains ne veulent pas amplifier les problèmes ; d’autres ne prennent pas la mesure de ce qui les guette en laissant passer ce genre d’acte. » Le CCIF encourage donc vigoureusement les victimes à porter plainte pour ne pas laisser aux auteurs de ces actes un sentiment d’impunité.

20/12/2011

Source : Yabiladi

Une réforme des lois d'émigration, que les Cubains espèrent voir annoncée vendredi par le président Raul Castro, devrait mettre fin à de nombreuses restrictions de voyage et au concept d'"émigration définitive" en place à Cuba depuis plus d'un demi-siècle. Une telle réforme doit constituer "une contribution à l'amélioration des liens de la nation avec la communauté des immigrés", avait souligné Raul Castro lui-même le 1er août, en indiquant que cette réforme était en préparation pour en "terminer avec des restrictions non nécessaires".

Parmi les principales mesures qui devraient être adoptées, figure notamment la disparition des permis de sortie et d'entrée dans l'île et le concept d'émigration "définitive" qui impliquait la confiscation par l'Etat de tous les biens de l'émigré et l'impossibilité du retour à Cuba. L'abrogation du permis de sortie de l'île est une des demandes essentielles de la population en général, de l'Eglise catholique aux intellectuels, et de l'opposition. Délivré à discrétion, ce permis a une validité de trente jours, renouvelable dix fois et peut être refusé sans explication. A l'issue de sa validité, si le titulaire n'est pas revenu, il est déclaré "déserteur" et perd toute possibilité de retour. Tous ses biens sont alors confisqués par l'Etat.

OUVERTURE DES MARCHÉS DE L'AUTOMOBILE ET DE L'IMMOBILIER

Selon les mesures préparées, le séjour hors de Cuba serait prolongé de onze mois à deux ans, renouvelables, avec une possibilité de retour, ce qui éliminerait de fait la condition d'émigré "définitif". L'ouverture des marchés automobile et immobilier cet automne, qui permettent aux Cubains de vendre leur voiture et leur logement pour la première fois depuis un demi-siècle, a également implicitement éliminé les risques de saisie pour les candidats au départ de l'île.

Dans l'autre sens, les émigrés qui ont acquis une autre nationalité doivent actuellement venir à Cuba avec un passeport cubain et une autorisation spéciale qui peut également être refusée sans explication. "Une normalisation des relations de Cuba avec l'émigration passe par une élimination de tous les aspects répressifs, du permis de sortie, celui d'entrée, de la saisie des biens", estimait l'universitaire Jesus Arboleya, dans un récent entretien publié par la revue catholique Espacio Laical.

Un des principaux obstacles à la réforme de l'émigration est "la préservation du capital humain créé par la révolution", avait souligné le président Raul Castro en référence aux professionnels, notamment de la santé, formés à Cuba et qui devraient continuer d'être soumis à des autorisations de voyager. Les médecins cubains avaient émigré en masse durant les premiers mois de la révolution. Il n'en restait que 3 000 au début des années soixante. Ils sont aujourd'hui plus de 76 000 et l'exportation de leurs services est la première source de rentrée de devises pour le pays, avec quelque 6 milliards de dollars (soit près de 4,6 milliards d'euros) par an. Pour une population de 11,2 millions d'habitants, Cuba compte plus d'un million de diplômés de l'enseignement supérieur.

DIASPORA À 80 % AUX ÉTATS-UNIS

Quelque deux millions de Cubains et leur descendance vivent dans quarante pays dans le monde, dont 80 % aux Etats-Unis, et l'émigration a toujours constitué un sujet de confrontation entre La Havane et Washington. "Cela est dû au fait que les Etats-Unis sont le principal pays d'émigration cubaine, mais aussi le principal adversaire politique", selon Antonio Aja, un expert en migration qui dirige le centre d'études démographiques de l'université de La Havane.

"Même si Cuba s'efforce de dépolitiser le sujet, je ne crois pas que ces mesures (préparées par La Havane) puissent mettre un terme à son utilisation politique", a-t-il assuré à l'AFP. "Une normalisation des règles d'émigration devrait permettre, en retour, que Washington régularise également ses formalités migratoires", estimait une récente étude du Cuban Research Institute et signée par des experts cubains et américains.

21/12/2011

Source : Le Monde

Épaules contre épaules mes plus que frères Sénégalais et Africains Debout !

Face aux crimes passant vite aux faits divers et se répétant de manière perpétuelle contre les Noirs d’Afrique en Europe et ailleurs, la Diaspora africaine n’a d’autre choix que de s’organiser. Soyons nos propres lumières ! Au-delà de nos différences au niveau statutaire dans nos divers pays d’accueil et au-delà de la responsabilité première qui incombe à tout Etat : la protection de ses citoyens, une organisation forte de la Communauté noire est aujourd’hui plus que jamais nécessaire.

La honte de Florence

Alors que deux Sénégalais sont à terre, voici ce que l’on peut lire : "Nous sommes seulement en présence d’un individu qui, avant de tuer des pauvres gens à coups de feu, avait déjà montré qu’il n’était pas entièrement sain d’esprit. Un fou, rien de plus", selon l’éditorialiste italien, Vittorio Feltri, dans Il Giornale (droite), quotidien de la famille Berlusconi. Cependant dans sa majorité la classe politique italienne y inclus le parti de l’extrême droite dont est membre l’assassin qui se sera suicidé avec un courage macabre, dénonce : "Une folie raciste". Le Gouvernement du Sénégal a publié, pour sa part, un communiqué où il exprime toute son "indignation" en promettant que "la lumière sera faite".

Douleur partagée

Je voudrais très humblement m’associer à la douleur des familles sénégalaises éplorées par le fol assassinat d’une suprême et extravagante lâcheté des leurs mardi à Florence en Italie. Les extrêmes droites européennes doivent éduquer leurs militants. Oui, il y a trop de sang noir versé dans ce vieux Continent pour la liberté du monde ! Basta ! Basta ! Basta ! A mes sœurs et frères de la Diaspora, oui, l’Heure est venue plus que jamais de pousser le Véritable Cri Nègre. Celui là qui libère et fédère. Celui là qui s’enracine dans nos hautes valeurs d’Humanisme de Tolérance et d’Ouverture. Celui là aussi qui défend la Dignité humaine depuis des siècles et des siècles immémoriaux !

A nos frères et amis d’Italie, je voudrais dire ceci, nous savons reconnaître un Mussolini, un Berlusconi d’une Maria Montessori ... Vous et nous demandons que justice soit faite et engageons nous ensemble pour faire reculer les barrières de l’ignorance et de la haine qui tuent, luttons solidairement pour mettre fin à la grande barbarie : le RACISME !

Que faire ?

A cette question que me posent Maria et tant d’autres à la suite de mon billet posté sur ma page facebook sur l’assassinat, hélas ; et encore de Sénégalais en Europe, je réponds qu’il nous faut chacune et chacun là où l’on se trouve s’organiser ! C’est triste à dire à dire mais il n y a pas de Communauté Africaine. Nous sommes dispersés, divisés parfois inutilement méchants les uns envers les autres. Nos Ongs forment pour la plupart des réseaux clientélistes ou sont arrimées à celles du Nord. Attendez donc la réaction de nos amis de Human Rights Watch, d’Amnesty International, de Sos Racisme, des Bureaux d’intégration etc... !

Personnellement, je crierai Haut et Fort à l’ONU le vendredi matin à l’occasion de nos briefings réguliers avec la presse internationale pour dire honte à celles et à ceux qui tolèrent que le Sang de mes Sœurs et Frères continuent à irriguer sans raison la Terre ! Ensuite, ai-je suggéré à mes amis sur internet, tournons nous vers nos gouvernements pour leur demander de faire leur boulot premier : La Protection de leurs citoyens ! Par ailleurs pour lier la parole à l’action, j’invite toutes les associations africaines, les ongs qui défendent encore l’égalité humaine à une marche des Africains devant l’ONU, au Parlement européen à Bruxelles et devant le Gouvernement italien etc... A mon avis, une grande marche de solidarité et d’unité des Africains au Palais des Nations Unies à Genève sous « la chaise cassée » aurait une vraie portée Historique. Les organisations internationales qui s’occupent des réfugiés et des migrants à l’image de l’organisation mondiale pour la migration (OIM) qui vient de publier un rapport pour susciter la positification de la perception de la migration de même que le HCR (Haut commissariat pour les réfugiés) doivent redoubler d’attention et condamner publiquement de tels actes qui sont aux antipodes du Droit humanitaire international et des Conventions des Nations Unies sur les droits de l’Homme.

Cependant, faudrait-il le rappeler nous devons être nos propres Lumières mes Frères et Sœurs... ainsi, les autres, qui ne sont autres que nous, nous respecteront et ne joueront plus avec notre sang aussi rouge que le leur, comme ils n’osent plus verser un certain sang d’une certaine Communauté bien soudée.

L’Unité fait la force

Voici, par exemple, pourquoi nous devons nous organiser. Mercredi, l’artiste planétaire, Johnny Hallyday est obligé suite à l’indignation de la Communauté des homosexuels à s’excuser par écrit après avoir prononcé ces mots : "Alain Delon c’est un vrai mec de toute façon. Je ne pense pas être un pédé non plus, hein ?". Il répondait à la question de Michel Denisot : « Qui est le plus vrai mec, Johnny Hallyday ou Alain Delon ? ». Cette réponse ayant enflammé la communauté des gays sur internet, le chanteur français qui dit n’avoir visé personne est quand même contraint de s’excuser. Et que peut-on attendre à la suite des assassinats ou meurtres perpétrés contre les Noirs ici et là ? Depuis, Cape Town, Afrique du Sud, Samba Alassane Thiam Président du Mouvement Jambar nous a fait parvenir un communiqué dans lequel son mouvement se dit « choqué par la recrudescence des crimes racistes en Europe et présente ses sincères condoléances aux parents et aux amis des disparus, aux compatriotes sénégalais établis à Florence, Italie ». Par ailleurs le mouvement Jambar « condamne fermement les extrémismes, et notamment les activités politiques des cercles rétrogrades légalement constitués, qui renseignent sur la vivacité de l’esprit suprématiste dans les sociétés européennes. ». Le mouvement note qu’au niveau des États, nos gouvernants se sont rendus complices du durcissement des politiques d’immigration à l’endroit des communautés africaines sans aucune mesure de réciprocité. Rapportées à la dimension humaine, la crise financière qui secoue l’Europe et la remontée de ces partis d’extrême droite, qui associent en période pré-électorale l’insécurité civile avec l’immigration, ont terminé de saboter la cohabitation et d’encourager la recrudescence des thèses politiques rétrogrades. Au-delà des excuses publiques dont on peut le moins attendre du Gouvernement italien, Samba Alassane Thiam « invite le ministère des Sénégalais de l’Extérieur à poursuivre « Casa Pound », association d’extrême droite italienne dont un membre, décoré et fêté, a assassiné nos compatriotes. »

L’absence de la presse africaine

Cet assassinat des Sénégalais ne fait pas la Une ailleurs qu’en Italie et même ! Et en Afrique, combien de journaux en ont parlé ? Imaginez-vous un instant si c’était un Noir d’Afrique qui avait commis un tel crime odieux ? Ou si celui qu’on a fini d’appeler un fou pour dédouaner encore une fois les racistes de leurs actes imbéciles avait tiré sur un fils de ministre, d’un Chef d’Etat africains sur un imam ou sur un jeune étudiant Juif ?

Nous devons être nos propres Lumières !!!! Je me rappellerai toujours de cette phrase que me confia six mois avant sa mort, à Genève, le Doyen des artistes africains Sembène Ousmane qui dans un entretien que j’ai publié disait aimer la musique des rappeurs. Il avait de la vision et il était un homme libre et d’actions. Ce dont nous devons méditer profondément.

Source : Afrik.com

Depuis le 16 novembre, la mairie a installé des panonceaux sur 38 tombes du carré musulman du cimetière Est de Nice. Elle veut reprendre les sépultures et les installer dans des caveaux. Une démarche qui révolte la communauté musulmane de la ville. L’exhumation est interdite par l’islam sauf dans un certain nombre de cas précis. De plus, la mairie n’aurait pas prévenu directement les familles des défunts.

Une manifestation a eu lieu, hier, dimanche 19 décembre, dans le carré musulman du cimetière de l'Est de la ville de Nice, rapporte Nice matin, aujourd’hui. A certains endroits, le sol a manifestement été retourné : des familles mais peut être également la mairie, ont procédé à l’exhumation de plusieurs tombes, depuis le 16 novembre. « Nous n’avons reçu aucun courrier, affirme Karim Adnani, Niçois, mais c’est en nous rendant sur la tombe du père de mon épouse, que nous avons vu le petit panneau installé par la mairie, il nous demandait de nous rendre au bureau [de l’administration communale chargée des affaires funéraires]. » 38 tombes, une partie seulement du carré musulman, sont concernées par ces exhumations.

Le service administratif des affaires funéraires a expliqué à la famille de M. Adnani que la ville voulait reprendre la sépulture et prévoyait de placer le corps du défunt dans un caveau, dans le même cimetière, en dépit du fait que la famille était prête à verser la somme due pour le renouvellement de la concession. « Mon beau père voulait rester auprès de sa famille, de ses enfants et de ses petits enfants qui sont tous ici, mais quitte à devoir exhumer son corps, nous avons préférer le rapatrier et l’enterrer à Oujda, samedi », raconte Karim.

« La coutume veut que l’on soit enterré en plein terre et pas dans un caveau », explique-t-il. Comme lui, près de 4 familles, prêtes à payer le renouvellement de la concession, ont préféré rapatrier le corps de leur défunt plutôt que de le voir placer dans le caveau. Dans la religion musulmane, « à ma connaissance, une exhumation n’est possible que dans certains cas précis : lorsqu’une infrastructure d’intérêt général soit être mise en place, lorsque le corps a été inhumé sur un terrain privé et que son propriétaire n’en veut pas ou que la famille a besoin des objets de valeur enterrés avec le défunts », explique Abderrazak Fetnan, conseiller municipal à la mairie de Nice. Il a été contacté par plusieurs familles qui se révoltaient contre le sort fait aux tombes de leurs proches. Beaucoup craignent que les corps inhumés pour rejoindre le caveau, soient à nouveau exhumés dans quelques années selon les nécessités.

Le collectif « Touché pas à nos tombes » a été formé, sur les conseils du conseiller municipal, pour défendre les familles musulmanes touchées par les exhumations. « C’est un manque de respect et d’humanité flagrant. Il y a un paramètre religieux à prendre en compte. On ne peut pas ignorer la communauté musulmane. La mairie ne peut pas intervenir dans le rite musulman », explique l’une de ses membres.

Si la légalité de cette exhumation n’est pas nécessairement mise en cause, c’est la méthode qui a choqué. Comme M. Adnani, plusieurs familles ont assuré n’avoir pas été contactées au préalable et avoir découvert les intentions de la mairie par le bouche à oreille. « Quand je suis allé sur place, il y avait une pelleteuse qui retournait les tombes et deux employés qui triaient les ossements, explique Mohamed Bouidder, en montrant la vidéo prise avec son portable. Ils m'ont dit qu'on avait jusqu'au 28 décembre pour décider. Mais on a pu obtenir un répit de trois mois, le temps d'informer tout le monde », rapporte Nice Matin.

La mairie, pour sa part, dans une conférence de presse, en fin d’après midi, assure avoir fait les choses dans les règles et assure avoir envoyé trois courrier par lettre recommandées aux familles concernées. Un arrêté de la cour de Cassation, du 25 octobre 2000, stipule que « l'exhumation du corps est décidée par le maire. La présence d'un parent ou d'un mandataire de la famille n'est pas nécessaire et les personnels chargés de cette opération n'ont pas à posséder l'habilitation funéraire, à l'inverse de ce qui est prévu pour les exhumations effectuées à la demande des familles. En revanche, une surveillance par des fonctionnaires est requise et l'absence de respect dû aux morts peut être constitutive du délit de violation de sépulture et d'atteinte à l'intégrité du cadavre. » La reprise de sépultures est ainsi une pratique courante pour permettre au nouveaux défunts de trouver une place dans les cimetières.

Il existe trois cas justifiant de l’exhumation administrative des corps, recensés par la loi. En cas d’abandon manifeste de la tombe et dans la nécessité de déménager le cimetière « Dans cette hypothèse, les concessions en cours sont « déplacées » vers un autre cimetière. Mais je n’ai pas connaissance de cas où cela se fait à l’intérieur d’un même cimetière », souligne maître Bertrand Burg, associé fondateur du cabinet Clairance avocat. Enfin, l’expiration de la concession, « si celle-ci est à durée déterminée et non perpétuelle, et au plus tôt deux années après l’expiration de la concession », justifie également une exhumation administrative », explique-t-il. Autant de dimensions légales qui échappent totalement aux familles depuis des années.

« Beaucoup de familles était convaincues que le terrain appartenait à un mécène musulman aujourd’hui enterré dans le carré en question », explique M. Fatnane. « La commune est « propriétaire » des cimetières qui sont des dépendances du domaine public, et obéissent à un régime de droit public. Les défunts ne sont juridiquement que des « occupants temporaires » du domaine public », corrige maître Bertrand Burg. Il y a 20 ans, les musulmans, étaient rares à vouloir être enterrés en France « à ce moment là, ils ne connaissaient pas le système des concessions ; ils étaient persuadés qu’elles étaient acquises ad vitam aeternam », explique Abderrazak Fetnan.

19/12/2011

Source : Yabiladi

La mobilisation contre la circulaire Guéant qui restreint les possibilités, pour les étudiants étrangers ayant fini leurs études en France, d'y rester pour travailler, ne faiblit pas, au contraire. Estimant la circulaire "moralement inadmissible, politiquement dangereuse et économiquement absurde", une soixantaine d'intellectuels, universitaires, réalisateurs, avocats et médecins ont lancé, le 10 décembre, une pétition réclamant son abrogation et intitulée "Notre matière grise est de toutes les couleurs".

Sur les 2,3 millions d'étudiants en France, 278 000, soit 12%, sont étrangers, ce qui fait de l'Hexagone le troisième pays d'accueil, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. La circulaire du 31 mai signée des ministères de l'intérieur et du travail vient préciser une loi du 24 juillet 2006. Celle-ci offre notamment à un étudiant étranger, la possibilité de rester en France à l'issue de son cursus, pour effectuer sa première expérience professionnelle. Ce sont les conditions pour passer de ce statut d'étudiant à celui de salarié qui sont aujourd'hui restreintes par la circulaire, menaçant potentiellement plusieurs milliers d'étudiants étrangers de reconduite à la frontière.

Les signataires de la pétition, dont Patrice Brun, président de l'université de Bordeaux 3, Anne Lauvergeon, ex-patronne d'Areva, Albert Fert, prix Nobel de physique ou Pierre Rosanvallon, professeur au Collège de France, s'engagent à "parrainer" les diplômés étrangers dans leurs démarches et à les "protéger". Pour le cinéaste Romain Goupil, signataire de la pétition, la circulaire Guéant est "le pas de plus, le pas de trop pour désigner l'étranger comme l'ennemi".

De nombreux signataires constatent les effets dévastateurs de la nouvelle orientation du gouvernement. L'économiste Thomas Piketty, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, confie qu'il a déjà "le plus grand mal à faire venir des professeurs de l'étranger, même à titre temporaire". Il raconte ainsi les énormes difficultés rencontrées pour accueillir la spécialiste américaine de l'économie de l'éducation, Caroline Hoxby, qui a dû se contenter d'un visa de tourisme.

Le président de l'université Paris-V-René-Descartes, Axel Kahn, renchérit: "La circulaire Guéant bafoue les traditions de la France et va tout simplement contre les intérêts de notre pays, car ces diplômés parmi les mieux formés au monde contribuent à notre compétitivité intellectuelle et économique." Depuis la publication de cette circulaire, le 31 mai, Axel Kahn a dû intercéder pour une quinzaine de cas, comme celui d'une étudiante marocaine, une des mieux classées de la faculté de pharmacie, qui avait obtenu un CDI dans un laboratoire français et a dû y renoncer.

"SUICIDAIRE"

Dès novembre, la Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs, la Conférence des grandes écoles et celle des présidents d'universités avaient saisi le premier ministre. François Fillon leur promettait, dans une lettre du 22 novembre, de réexaminer la situation des étudiants étrangers ayant essuyé un refus. Car au sein de la majorité et du gouvernement, la circulaire Guéant ne fait pas l'unanimité. Laurent Hénart, député UMP de Meurthe-et-Moselle, demande "l'adaptation d'une circulaire susceptible de porter atteinte à l'attractivité de nos universités et au rayonnement des entreprises françaises à l'international". Laurent Wauquiez, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, a tenté de rectifier le tir, le 23 novembre, en s'engageant à réexaminer 500 cas litigieux présentés par le collectif du 31 mai, promettant et de les régler d'ici la fin de l'année.

Le collectif du 31 mai, qui défend les étudiants étrangers dont les demandes de permis de séjour ont été rejetées, constate pourtant qu'arrivent chaque jour de nouveaux cas: "Ils sont aujourd'hui 940, dont 300 ont obtenu un accord, les autres sont en attente ou refusés, indique Meriem Kadari, porte-parole de ce collectif. Le traitement au cas par cas ne suffit pas." Le président de la Conférence des grandes écoles, Pierre Tapie, constate des changements trop lents dans la politique du gouvernement. "Si la mise en œuvre des consignes de François Fillon n'est pas assez rapide, cela risque d'anéantir huit ans d'efforts pour reconquérir l'élite des étudiants étrangers", plaide-t-il.

Même si on les entend peu, les chefs d'entreprises s'inquiètent eux aussi. Au Medef, Laurence Parisot affirme suivre "de très près" ce dossier, "le message envoyé à l'international n'étant pas valorisant pour nos entreprises". Lors d'une réunion du syndicat professionnel Syntec Informatique, les entreprises du secteur se sont alarmées du problème de pénurie d'ingénieurs : "Nous recrutons 4000 personnes chaque année, dont 60% de jeunes diplômés", indique Jacques Adoue, directeur des ressources humaines de Capgemini France. "Les dossiers de plus d'une centaine de jeunes ingénieurs que nous souhaitons recruter sont bloqués et ils ont été obligés de repartir chez eux", déplorait-il.

Pour l'économiste Olivier Pastré, l'un des signataires de la pétition "Notre matière grise est de toutes les couleurs", "la France a besoin d'immigration et dissuader une immigration qualifiée est totalement suicidaire". Le 18 janvier, le Sénat examinera une proposition de résolution de la socialiste Bariza Khiari qui appelle le gouvernement à mieux "prendre en compte dans sa politique migratoire, les nécessités du rayonnement international de la France".

Nathalie Brafman et Isabelle Rey-Lefebvre

20/12/2011

Source : Le Monde

Du doublé salvateur d’Abdelazziz Barrada, aux injures racistes dont aurait été victime Kamel Chafni, le dernier week-end de foot a été riche en émotions pour les Marocains. Petit tour d’horizon.

Le buzz de la 18e journée de Ligue 1 disputée ce week-end a été créé sur le terrain, mais n’avait rien à avoir avec le sport. La rencontre de samedi entre le Stade Brestois et l’AJ Auxerre n’avait rien d’un choc de titans, mais a produit un fait divers qui va énormément faire parler cette semaine. La LFP a en effet annoncé l'ouverture d'une enqûete, alors que Kamel Chafni accuse l'arbitre assistant de lui avoir tenu des propos racistes à la 56e minute du match. L'international Marocain a été expulsé alors qu'il allait se plaindre auprès de l'arbitre central de la rencontre...

19/12/2011

Source : Yabiladi

Une circulaire datée du 31 mai 2011 a été émise par le Ministre de l’intérieur français, Claude Guéant dans le but et je la cite de « la maîtrise de l’immigration professionnelle ». Elle est communément appelée circulaire Guéant. Elle permet pour ne pas dire encourage les préfets à refuser les demandes d’autorisation de travail des étudiants étrangers qui finissent leurs études et ambitionnent d’acquérir une expérience professionnelle avant de rentrer chez eux. Ces refus sont souvent accompagnés d’une demande de quitter le territoire français.

Les syndicats d’étudiants ne cessent depuis juin dernier de dénoncer cette circulaire. Des manifestations de diplômés étrangers ont eu lieu pour réclamer le retrait de cette circulaire. Un Collectif dit Collectif du 31 mai s’est constitué pour défendre les droits des diplômés étrangers.

Parmi ces diplômés figurent plusieurs marocains. Il est notoire que depuis une dizaine d’années un nombre de plus en plus élevé de jeunes marocains investit et est en tête des établissements de l’enseignement supérieur français dont les plus prestigieux (écoles d’ingénieurs, HEC, Instituts de sciences politiques etc…)

La circulaire Guéant est une véritable épée de Damoclès sur leurs têtes même s’ils sont munis de contrats de travail en bonne et due forme.

Ils vivent leur demande de changement de statut dans une angoisse humiliante car nombreux sont les cas de refus avec obligation de quitter le territoire français. Cette situation leur est d’autant plus difficile que, souvent, ils n’envisagent pas de rester en France mais veulent uniquement acquérir une expérience professionnelle et un savoir-faire à apporter à leur pays.

La France restant, tout de même, la patrie des droits humains, les médias se sont faits l’écho des situations aberrantes générées par la circulaire Guéant. Des diplômés marocains ont pu s’exprimer et expliquer le non sens des décisions administratives sur des plateaux de télévisions permettant, ainsi, aux téléspectateurs francophones à travers le monde d’en être témoins via satellites.

Les médias marocains devraient prendre la relève pour dénoncer cette décision préjudiciable à l’acquisition d’une expérience professionnelle et un savoir faire profitable au Maroc. Ils doivent inciter les autorités marocaines à interpeller leurs homologues français afin de trouver une solution à cet état de fait et d’être les avocats de ces diplômés qui sont l’avenir du Maroc.

Le gouvernement qui sera issu des urnes du 25 novembre devrait interpeller le gouvernement français et exiger un partenariat basé sur le respect mutuel et non sur des clauses léonines. Car il est indéniable que les expulsions des diplômés marocains engendreront de fortes rancunes contre la France pouvant nuire à l’avenir des relations avec ce pays.

Est-il raisonnable de sacrifier des relations séculaires à des exigences électorales et de faire croire aux français que l’expulsion d’une infime quantité de diplômés étrangers résoudrait le problème du chômage en France ?

19/12/2011

Source : Yabiladi

Après « Messaouda », publié en 1983, l’écrivain marocain Abdelhak Serhane renoue avec le récit dans son sixième et dernier roman « l’homme qui descend des montagnes »…Suite

Après Welcome, de Phillippe Lloret, qui avait obtenu un grand succès populaire, Le Havre, réalisé en français par le Finlandais Aki Kaurismäki, sort sur les écrans français mercredi 21 décembre.

Il s’agit d’un nouveau film humaniste et sentimental sur les sans-papiers qui hantent les côtes du nord de la France. Projeté à Cannes lors du dernier Festival du cinéma en mai dernier, il n’avait rien obtenu, jusqu’à ce que le prix Louis-Delluc lui soit attribué vendredi, le prix du meilleur film de l’année. Véritable institution du cinéma français, à l’instar du prix Goncourt pour la littérature, cela devrait doper les entrées pour ce long métrage. Un cireur de chaussures français, la cinquantaine bien sonnée, Marcel Marx (joué par André Wilms), tend la main à un jeune Africain sans-papiers échoué dans le port du Havre et qui rêve de rejoindre sa mère en Angleterre. Un policier, interprété par l’exceptionnel Jean-Pierre Darroussin, tente de récupérer le gamin.

Le prix Louis-Delluc, créé en 1937, décerné par une vingtaine de critiques et de personnalités, a distingué par le passé les Jacques Becker, Jean-Luc Godard, Alain Resnais ou Claude Chabrol et récompense aussi une première œuvre. Cette année, ce prix est allé à Donoma, de Djinn Carrenard, un film haïtien dont le coût du tournage n’a pas excédé deux ou trois centaines d’euros, selon Libération. Filmé à l’aide d’une petite caméra avec des objectifs d’appareil photo, son film raconte trois femmes en trois histoires d’amour guerrières. «Mon film n’est pas un plaidoyer pour le no budget, c’est un plaidoyer pour l’impatience, ne pas se laisser mourir à petit feu», expliquait vendredi le jeune homme âgé de 30 ans, arrivé d’Haïti à l’âge de dix ans. «C’est avant tout la volonté de ne pas attendre».                  

20/12/2011

Source : Al Watan

Des dizaines de Marocains établis en Syrie sont rentrés au Royaume suite à la détérioration des conditions de sécurité dans le sillage des violences qui continuent à secouer ce pays, depuis bientôt neuf mois.

L'ambassade du Maroc à Damas a assuré le transfert de dizaines de Marocains désirant regagner le Royaume, rapporte lundi le journal "Asshara Al Maghribia", citant Jaâfar Debbagh, directeur du pôle d'action sociale et éducative au ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger.

Le ministère a mis un mécanisme financier à la disposition de l'ambassade du Royaume en Syrie pour la prise en charge des frais de voyage et des billets des membres de la communauté marocaine désireux de rentrer au bercail, a-t-il expliqué.

Est éligible à cette assistance tout citoyen marocain ayant demandé l'aide de l'ambassade et l'opération se poursuit toujours malgré le rappel de l'ambassadeur du Royaume, a-t-il précisé.

M. Debbagh a souligné que le chargé d'affaires de l'ambassade et l'ensemble des employés de la représentation diplomatique du Royaume sont mobilisés pour assister les membres de la communauté marocaine à tous les niveaux, relevant que nombre d'entre eux sont déjà rentrés au pays à leurs propres frais.

19/12/2011

Source : MAP

" Migrations internationales : le point sur les politiques de diversité et d'intégration " est le thème central d'un colloque international qui se tient, lundi à Vitoria (nord de l'Espagne), à l'initiative du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Organisé en collaboration avec le gouvernement de la région autonome du Pays Basque, ce colloque aborde des questions relatives notamment à la migration, ainsi qu'aux politiques de diversité et d'intégration dans les pays d'accueil, apprend-on auprès des organisateurs.

" Formation, intégration et création de richesse ", " migration, dialogue culturel et gestion de la diversité ", et " migration après la crise économique et perspectives politico-sociales ", figurent parmi les sous-thèmes à l'ordre du jour de cette rencontre, ajoute la même source dans un communiqué.

L'organisation de ce colloque " intervient dans une conjoncture internationale marquée des craintes à l'égard de la migration et des migrants dues à une réalité économique difficile vécue dans plusieurs pays d'accueil en raison de la crise économique et financière internationale ", soulignent les organisateurs.

Ce colloque, poursuit la même source, constitue une occasion de contribuer à l'élaboration d'une nouvelle approche à même pour faire de la migration l'un des vecteurs essentiels de l'interaction culturelle et du développement durable.

Cette rencontre connaît la participation de représentants du gouvernement et du parlement basques et de la municipalité de Vitoria, ainsi que de chercheurs et d'experts dans le domaine de la migration de la France, de l'Italie, de l'Espagne et du Maroc.

Ce colloque est organisé en collaboration également avec la Fondation Ramon Rubial, l'Association des femmes arabes-Arrahma, l'Observatoire des transformations sociales (OTS-Maroc) et la Fondation Carta Mediterranea.

19/12/2011

Source : MAP

Le Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU a plaidé en faveur d’une vision globale sur la migration…Suite

Profitant d’un séjour aux USA, les anciens internationaux ont récemment disputé un match de gala face au chabab d’Orlando en Floride…Suite

Le Maroc sera l'invité d'honneur à la Foire internationale du livre qui se tiendra à Dakar du 17 au 22 décembre.

Pour sa 13e édition, la Foire internationale du livre et du matériel didactique (FIDAK) a choisi le Maroc comme invité d'honneur. Cette manifestation d'envergure se tiendra du 17 au 22 décembre 2012. Le Royaume participera à cette manifestation avec une forte délégation de poètes, d'écrivains et d'essayistes qui donneront des conférences sur différents thèmes relatifs à la culture et à l'histoire marocaine et ses racines africaines, souligne un communiqué du ministère de la Culture. Ce dernier a, en effet, mis en place un programme ambitieux visant à faire découvrir les différentes facettes du patrimoine culturel du Maroc.
Plusieurs activités sont prévues, notamment une exposition de livres d'auteurs marocains assurée par les maisons d'édition la Croisée des chemins et Dar Al Amane. Il y aura également d'autres institutions qui seront présentes à travers leurs publications, à savoir : le ministère de la Culture, le ministère des Habous et des affaires islamiques, l'Institut des études africaines, la Faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université Mohammed V et la Ligue Mohammedia des oulémas. Par ailleurs, une exposition de manuscrits marocains aura lieu dans le cadre de cette 13e édition de la FILDAK. Elle vise à offrir au public sénégalais l'occasion de découvrir les multiples aspects d'une composante artistique et technique majeure de la civilisation marocaine.
Une bibliographie sélective des écrits marocains sur l'Afrique, intitulée «Décrire l'Afrique», élaborée et éditée par la Direction du livre, des bibliothèques et des archives, sera mise à la disposition du public de la FILDAK. Le but de cette bibliographie est de faire découvrir aux visiteurs de la Foire l'apport des Marocains et de leurs différentes productions écrites relatives à l'Afrique. À noter que les thèmes choisis pour cette édition vont porter sur «l'Ordre culturel subsaharien au Maroc», «le Roman marocain de langues arabe et française», «les variations sur l'Afrique», le «Miroir» de Marouba Fall.

Une attention particulière sera accordée à la problématique du livre en général.

16/12/2011

Source : Le Matin

Que ce soit pour voter ou travailler après ses études, l’étranger n’a pas le vent en poupe, ces temps-ci, au gouvernement…Suite

L’Organisation internationale de la migration (OIM) mène au Maroc, depuis 2005, un programme de retour volontaire qui a permis d’aider plus de 3000 migrants en situation irrégulière…Suite

La presse locale l’a exposé sous les feux des projecteurs. Kamal Maghri s’est insurgé par un courrier électronique adressé aux autorités de la ville de Gatineau, contre un guide destiné aux nouveaux arrivants. Il a par la suite découvert que la mairie a mené des enquêtes approfondies à son propos. Cette mésaventure du Marocain relance la polémique vivace autour de la parution de ce guide des valeurs concernant les immigrés dans la ville Québécoise.

Tout est parti d’un e-mail envoyé la semaine dernière (10 décembre) par le sieur Kamal Maghri aux autorités de Gatineau, quatrième plus grande ville du Québec. Dans son courriel, le Marocain annonce son intention de déposer une plainte officielle contre un document intitulé « Énoncé des valeurs : des clés pour mon intégration à Gatineau », paru le 28 novembre. Il déclare en outre sa volonté d’engager un avocat pour contester la « constitutionnalité du guide des valeurs » qui de son avis affecte ses droits et sa dignité. En effet, de nombreuses personnes ainsi que des organismes chargés d'accueillir les personnes immigrantes jugent « dédaigneux » ce document. Kamal Maghri a en outre déclaré à l’Agence d’information Canadienne CBC, « s’être dit qu’il était de son devoir de citoyen de sonner l’alerte et de se plaindre ».

Deux jours après cette fameuse plainte, Maghri apprend l’existence d’un e-mail daté du 11 septembre qui détaille scrupuleusement ses finances dont ses dettes ainsi qu’une liste de renseignements personnels que les autorités de la ville détiennent. Un message écrit en français par Annie-Claude Scholtès, agente de développement aux communautés culturelles détaille la venue de Maghri au Canada dix années auparavant,  tout « juste avant les attaques terroristes du 11 Septembre 2001 ». L’email de la dame Scholtès décrit en outre les dettes accumulées à plus de 40.000 dollars par le Marocain, qui dans le passé a eu du mal à trouver un emploi à Montréal et Calgary avant son déménagement à Gatineau.

Précédemment choqué par la « déclaration de valeurs », Kamal Maghri a avoué à l’agence CBC News être à présent outré de découvrir que sa vie était scrutée au détail près. Le maire de Gatineau, Marc Bureau a par la suite officiellement présenté des excuses au Marocain. Un expert en confidentialité a quant à lui déclaré à la presse que « la ville est allé trop loin ».

Avez-vous les valeurs québécoises ?

Préoccupée par la proportion croissante d'immigrants à Gatineau, les autorités de la ville ont lancé un guide à l’intention des nouveaux arrivants. « L'intention de ce guide des valeurs est d'informer les immigrés que nous vivons dans une démocratie », expliquait Steven Staples, président de l'Institut Rideau, organisation dédiée à la recherche sociale. Le document en 16 points vise à aider les nouveaux Canadiens à s'intégrer dans la société locale et les exhorte à apprendre à se familiariser avec un environnement nouveau. Cependant, il est jugé « outrageux » par de nombreux organismes. Certains paragraphes en effet suggèrent aux immigrés « d’essayer de limiter la cuisson des « aliments puants » et de s'abstenir de « corrompre les fonctionnaires de la ville ».  

16/12/2011

Source : Yabiladi

Dur dur aujourd’hui d’être étudiant étranger en France. Alors qu’il est désormais impossible pour un jeune diplômé non-français de décrocher un premier travail en France, les bacheliers étrangers ayant envie de faire leurs études dans l’hexagone, devront avoir les moyens. Un nouveau décret signé Guéant exige de ces étudiants d’avoir plus de 620 euros dans leur compte, tous les mois pour avoir le privilège d’étudier dans le pays de Voltaire.

C’est un décret qui a bien failli passé inaperçu si seulement le journal Le Monde n’en avait pas parlé dans un article. Il s’agit d’un décret publié en septembre dernier dans le Journal Officiel et qui durcit les conditions d’obtention et de renouvellement des visas pour les étudiants qui souhaitent étudier en France. A travers ce texte, Claude Guéant s’en prend au portefeuille des étudiants. Désormais, ils ne devront plus justifier d’un montant de ressources de 460 euros comme exigé auparavant mais de 620 euros. Soit une augmentation de 30%. Ce qui représente un peu plus de la moitié du SMIC mensuel net en France qui atteint les 1055 euros.

« Il faut que les étudiants étudient bien ! »

Cette somme d’argent permettra donc à un étudiant de décrocher le grâal pour venir en France. Les raisons invoquées par le Ministère de l’intérieur pour justifier de cette hausse sont d’une part, de mieux lutter contre l’immigration irrégulière mais aussi, plus surprenant, de s’assurer que « les étudiants étudient bien » et qu’ils n’aient pas à travailler à côté pour payer leurs études.

Chaque année 66 000 visas sont distribués à des étudiants étrangers et selon le Ministère de l’intérieur une partie, sans préciser combien, est distribuée à de faux étudiants. La seconde raison est plutôt difficile à avaler. Depuis quand le Ministre de l’Intérieur s’intéresse au bien-être des étudiants étrangers ? Pourtant ne serait-ce pas Claude Guéant qui avait fait passer une circulaire en mai dernier co-signée par le ministre du travail Xavier Bertrand, durcissant les possibilités d’obtenir un premier emploi en France pour les étudiants fraîchement diplômés ?

Rentrés au pays

En octobre dernier, près de 500 étudiants étrangers diplômés étrangers de grandes écoles françaises s’étaient d’ailleurs donnés rendez-vous devant l’Université de la Sorbonne, après avoir répondu à l’appel du Collectif du 31 mai où ils avaient déchiré symboliquement leurs diplômes devant les caméras. D’ailleurs le porte-parole de ce mouvement, Nabil Sebti, un Marocain diplômé d’HEC est rentré depuis à Casablanca, malgré une proposition de régularisation à la dernière minute. « J’ai reçu un appel de la Préfecture de Paris, en présence d’une journaliste d’El Pais, m’informant qu’ils avaient reçu des instructions pour me régulariser. J’ai dû prendre une décision sur le vif, j’ai refusé et pris un billet de retour pour les jours suivants, ne comptant pas jouer l’hypocrisie de rester en France en tant que clandestin ou d’accepter une régularisation qui ferait exploser le collectif », explique-t-il au journal marocain la Nouvelle Tribune.

En début de semaine, le responsable de l’enseignement supérieur dans l’équipe du candidat socialiste François Hollande, a demandé le retrait pur et simple de cette circulaire, rapporte le site Atlas Info. "Tous les pays engagés dans cette compétition mondiale pour attirer les meilleurs cerveaux doivent se frotter les mains : notre politique d'immigration d'aujourd'hui est leur compétitivité de demain", avait-il déclaré.

Nouveaux étudiants visés

Par ailleurs, le Ministère de l’Intérieur a précisé que seuls les nouveaux étudiants seront soumis à l’augmentation de ces ressources et que les étudiants déjà en France ne devraient pas craindre ce décret et que les préfectures ne seraient pas trop regardantes. Une bonne manière de dire aux futurs bacheliers « Allez étudier ailleurs, si vous n’avez pas les moyens ! ».

16/12/2011

Source : Yabiladi

Entre 1000 et 5000 personnes ont défilé à Paris à l'occasion de la journée mondiale des migrants.

Etudiants étrangers et sans papiers ont défilé ensemble dimanche à Paris à l'occasion de la journée mondiale des migrants et à l'appel de douze organisations pour protester contre la politique d'immigration de Claude Guéant, a constaté un journaliste de l'AFP.

Entre 950 personnes selon la police et "3.000 à 5.000" selon les organisateurs ont défilé derrière la banderole "Ensemble pour les droits et la dignité des migrant-e-s".

"Nous dénonçons le durcissement en France des lois sur les migrants, de plus en plus précarisés qu'ils soient ou non sans papiers, et l'utilisation politicienne de cette question", a expliqué à l'AFP Brigitte Cerf du Réseau éducation sans frontières (RESF).

"On vote ici, on étudie ici, on vit ici, on reste ici/Régularisation de tous les travailleurs sans-papiers", ont scandé les manifestants.

Dans le cortège, des étudiants étaient venus demander le retrait de la circulaire Guéant du 31 mai, à cause de laquelle de nombreux diplômés étrangers n'ont pas pu obtenir un changement de statut d'étudiant à salarié, bien que recrutés par des entreprises françaises.

"Etudiants étrangers indignés = diplômés, recrutés, expulsés", était-il écrit sur leur banderole.

"Le gouvernement nous balade avec des déclarations de bonnes intentions, disant qu'il y a eu des erreurs qui sont corrigées, mais quand y aura-t-il des instructions, noir sur blanc, aux préfets pour éviter les erreurs qui continuent?", a dit à l'AFP Hajer Gorgi, porte-parole du Collectif du 31 mai.

Selon elle, seuls 250 cas ont été réglés sur 900 et de nouveaux s'accumulent chaque semaine car "les DRH en viennent maintenant à limiter leurs recrutements de diplômés étrangers, une discrimination à l'embauche complètement illégale qui est poussée par le gouvernement".

De par leurs diplômes et les langues qu'ils parlent, ces étrangers ne sont pourtant pas en concurrence sur des postes avec des chômeurs français, a assuré Hajer Gorgi, pour qui "aujourd'hui, le mal est fait, l'image de la France est ternie dans de nombreux pays".

"Students of the world You're not welcome anymore" ("Etudiants du monde entier, Vous n'êtes plus les bienvenus") ou "France, the world is watching you" ("France, le monde te regarde"), était-il écrit sur des pancartes.

CGT, Collectif du 31 mai, FSU, Unef, Autremonde, Cimade, Femmes Egalité, Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), Ligue des droits de l'homme (LDH), Mrap, RESF et SOS Racisme appelaient à cette manifestation.

18/12/2011

Source : Libération

«Je dédie mon titre à toutes les victimes qui m'aident à grandir»

Le 12 décembre dernier, le soleil brillait dans le cœur de Betty Batoul. Récompensée pour son combat auprès des victimes par le titre de «Femmes de Paix 2011», elle se confie aujourd'hui et nous parle de ses actions et futurs projets.

LE MATIN : Pouvez-vous nous parler de ce titre que vous avez reçu le 12

décembre dernier ?

Betty Batoul : Le 31 octobre 2000, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la Résolution 1325. Elle porte une attention particulière au rôle joué par les femmes en tant qu'actrices de la paix.

Son but est d'honorer les femmes qui œuvrent pour la paix, la réconciliation et les droits de la femme.

Le public propose des candidates, un jury sélectionne les lauréates. La remise de ces titres à une vingtaine de femmes a eu lieu le 12 décembre dernier au Palais d'Egmont à Bruxelles et j'ai l'immense plaisir de faire partie de ces femmes.

Comment avez-vous accueilli ce nouveau titre ?

Avec beaucoup d'émotion. Savoir que toutes les actions menées au quotidien sont reconnues est tellement gratifiant et me donne des ailes. Je voudrais dédier ce titre à toutes les victimes que je rencontre, qui m'aident aussi à grandir. Cependant, je me sentais tellement petite à côté de certains parcours évoqués. J'ai encore beaucoup de chemin à parcourir mais je ferai tout pour honorer ce titre et poursuivre mon action de paix en Belgique et au Maroc. D'autant que le trophée remis à cette occasion n'est autre qu'un coquelicot blanc, un symbole fort pour moi.

Parlez-nous de vos actions

Écoutez, il y a tant à dire… depuis un peu plus d'un an, je suis sur le terrain et je vous avoue que je n'ai pas une minute à moi. Conférences tout public, visites dans les foyers de femmes battues mais aussi rencontres avec des jeunes dans les lycées et collèges. Car la lutte contre toute forme de violence passe aussi par la prévention. Et ces moments sont souvent d'une grande émotion, une écoute des élèves qui prouvent que le respect n'est pas un mot en voie de disparition. D'autres anciennes victimes de l'association Succès m'accompagnent désormais pour témoigner que la violence n'est pas une fatalité, qu'on peut l'éviter et même la vaincre.

Comment votre association fonctionne-t-elle ?

Hélas, malgré la demande réelle et l'envie de faire toujours plus, les moyens et les aides sont réduits.

Depuis la création de notre association en octobre 2010, les seules sources de financement extérieures sont un subside de 2 000€euros octroyé par Joëlle Milquet, anciennement ministre de l'Égalité des chances, qui croyait en ce projet et un don de 1 000 euros de Jean Charles Luperto,

président du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui nous soutient depuis le début de l'aventure en mettant gracieusement à notre disposition une salle pour nos réunions. J'ai quitté mon emploi de cadre chez Alstom en septembre dernier pour m'occuper à temps plein de mon association sans aucun subside. Mon travail est totalement bénévole, réalisé à partir de chez moi et pourtant, que de chemin parcouru. Nous espérons un jour être reconnus d'utilité publique, être une référence en matière d'aide aux victimes et recevoir une aide financière pour mener à bien tous nos projets.

Le Maroc reste-t-il un lieu privilégié où vous souhaiteriez étendre vos actions ?

Le besoin de revenir régulièrement au Maroc est dicté par mes racines, qui ne demandent qu'à être arrosées pour être plus fortes. L'accueil que je reçois et notamment le soutien de Mouâad Jamaï, gouverneur de la province d'El Jadida, ville de mon enfance, me donne l'envie de poursuivre dans cette voie et c'est toujours avec beaucoup de bonheur que je pose les pieds sur le sol marocain. En effet, plusieurs fois par an, je rencontre des jeunes pour leur parler d'espoir et de prévention contre la violence. Je garde toujours de merveilleux souvenirs de mes passages au Maroc. Le prochain sera vraisemblablement durant le Salon du livre 2012.

Avez-vous de nouveaux projets littéraires ?

Les ventes de mon premier roman restent stables, ce qui laisse présager que ce livre a encore du chemin à parcourir. J'assure la distribution en Belgique et Sochepress se charge de celle au Maroc depuis le mois dernier. En ce qui concerne la France, j'ai obtenu le référencement à la Fnac, ce qui me permet également d'envahir la France avec ces petites fleurs rouges pleines d'espoir. C'est que du bonheur. Il y aussi des projets de traduction en arabe et en anglais. Et pourquoi pas un film… Mais je ne veux pas m'arrêter en si bon chemin, j'aime écrire et c'est un moyen formidable de transmettre un message. J'écris en ce moment mon second roman, un peu comme une suite du premier. Mais aussi pour dire que la vie des victimes est loin d'être un long fleuve tranquille, qu'il faut se battre au quotidien pour être écoutée. Et même quand on veut les aider, la route est longue et semée d'embûches. J'espère terminer mon roman pour le prochain Salon du livre car mes journées sont déjà bien remplies avec le travail de terrain de l'association.

Un parcours, une fierté

«Je ne serais rien sans ma famille, mon mari qui me soutient au quotidien. Je suis heureuse d'avoir osé raconter mon histoire dans «Un coquelicot en hiver ? Pourquoi pas…», un roman autobiographique qui continue à semer ses graines d'espoir.», affirme avec enthousiasme Betty Batoul. Elle ajoute : «Mais le plus beau des cadeaux est certainement de voir les victimes se relever et croire à nouveau au bonheur. Les opérations Solidarité me procurent également beaucoup de bonheur comme le sourire de ces enfants au Maroc (École primaire Khadija Al Oum Mouminine d'El Jadida) lors de l'opération «Livres pour le Maroc ». Des dictionnaires, des encyclopédies, des livres scolaires,…ont été collectés en Belgique, pour cette école publique à El Jadida».

18/12/2011

Source : Le Matin

 

Sydney Toledano, Albert Elbaz ou Hicham Oumlil : Des noms de marocains qui brillent dans le monde de la mode…Suite

Pour atteindre les quotas d'expulsion, des familles entières sont interpellées avec leurs enfants et retenues sans jugement et sous haute surveillance. Agathe Logeart a pu entrer clandestinement dans un de ces lieux d'enfermement et reconstituer l'histoire de ces familles arrêtées au petit matin dans leurs refuges de fortune…Suite

Ce n'est pas pour leur rendre justice qu'il faut accorder le droit de vote aux étrangers, c'est pour préparer notre avenir avec eux...Suite

Le président de Royal Air Maroc (RAM), Driss Benhima, a décidé d'offrir des billets d'avion aux étudiants subsahariens, de passage au Maroc, pour passer les concours des grandes écoles marocaines. L'opération vise à encourager l'enseignement marocain er la coopération avec les pays africains. Rappelons que la compagnie aérienne nationale dessert aujourd'hui plus de la moitié des pays que compte le continent.

16/12/2011

Source: Challenge

Le Représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Mohamed Loulichki, a plaidé, jeudi à New York, en faveur d'une "vision globale" sur la migration, qui prenne en compte les réalités démographiques, économiques et sociales des pays émetteurs mais aussi des pays d'accueil.

 

"Nous avons besoin d'une vision pour la migration basée sur les réalités démographiques", a-t-il affirmé lors d'un débat consacré à la question de la migration au siège de l'ONU et au rapport 2011 sur l'Etat de la migration dans le monde, préparé par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

 

Le diplomate marocain participait à ce débat aux côtés d'experts sur la question migratoire dont le Directeur général de l'OIM, William Lacy Swing, et le Directeur du Forum de l'Alliance des civilisations, Marc Scheuer.

 

Pour M.Loulichki, cette vision devrait se baser sur des objectifs stratégiques qui "transcendent les réalités de la migration et qui cherchent à améliorer la perception de l'opinion publique" sur la migration.

 

Cette vision devra aussi être le fruit d'un "partenariat entre les pays émetteurs et récepteurs de migrants", a ajouté l'ambassadeur.

 

S'agissant de l'image souvent stéréotypée attribuée aux migrants, M.Loulichki a estimé que la communauté internationale "possède les moyens pour changer l'image que se fait l'opinion publique des migrants".

 

"Au-delà des aspects techniques de la migration, il est très important d'encourager l'action politique et de changer le discours public" sur la migration, a-t-il dit.

 

Revenant sur le thème choisi pour le rapport de l'OIM, à savoir "Une bonne communication autour de la migration", le diplomate a souligné la nécessité d'une échange constructif entre les pays récepteurs et émetteurs.

 

Pour M. Loulichki, la formule idéale "serait d'avoir une sorte de partenariat des deux côtés, afin que le message autour de la migration soit clair et cohérent".

 

En plus d'une politique homogène de communication, l'Ambassadeur a appelé les différents pays concernés par la migration à accorder une plus grande attention à "l'identité et aux spécificités culturelles, économiques et sociales des migrants".

 

Une telle démarche permettra de "mettre en place de meilleures conditions pour l'épanouissement des migrants au sein de leurs sociétés d'accueil", a-t-il expliqué, en déplorant les choix limités offerts aux migrant: "une assimilation totale ou le rejet".

 

De son côté, M.Lacy Swing a affirmé que la migration internationale fait l'objet de représentations erronées dans le discours public et politique, d'où la nécessité de mener "un débat politique et public éclairé et transparent".

 

"En dépit de la révolution de la communication, nombreux sont ceux qui demeurent mal informés de l'ampleur, de la portée et du contexte socio-économique des flux migratoires", a-t-il expliqué, en évoquant les grandes lignes du rapport sur la migration.

 

Ce rapport, le huitième de son genre, propose divers moyens pour mieux communiquer sur la migration afin de faciliter la compréhension et la reconnaissance de ses avantages, encourager la formulation de politiques fondées sur des données probantes et s'assurer d'une meilleure participation des migrants.

 

Parmi ces moyens, le rapport préconise l'élaboration d'un discours sur la migration ouvert, nuancé et dépolitisé, l'adoption de mesures protégeant les migrants contre la discrimination et la collaboration avec les médias pour parvenir à une couverture médiatique objective.

 

15/12/2011

 

Source : MAP

 

M.Loulichki plaide pour une "vision globale" sur la migration

Le ministre canadien de l'Immigration, Jason Kenney, a annoncé, jeudi, un changement au traitement des demandes des aides familiaux résidants qui leur permettra d'obtenir un permis de travail ouvert 18 mois plus tôt qu'auparavant.

Le gouvernement fédéral va ainsi permettre à des étrangers venus au Canada pour aider des personnes à leur domicile d'obtenir plus rapidement leur résidence permanente.

"Un trop grand nombre d'aides familiaux résidants ont terminé leur contrat de travail et doivent continuer à vivre chez leur employeur en attendant que leur demande de résidence permanente soit examinée", a dit M. Kenney dans un communiqué. Il a estimé que "cette situation est une source de frustration". "Nous avons donc commencé à délivrer des permis de travail ouverts aux aides familiaux résidants dès que leur contrat de travail vient à échéance et qu'ils présentent une demande de résidence permanente", a-t-il précisé.

Le Programme des aides familiaux résidants (PAFR) permet aux familles canadiennes d'embaucher des travailleurs de l'étranger qui viendront prendre soin d'un enfant, d'une personne âgée ou d'un adulte souffrant d'un handicap, puisqu'il existe une pénurie évidente dans ce domaine.

Les aides familiaux doivent travailler pendant deux ans, ou accumuler 3.900 heures de travail, avant de pouvoir présenter une demande de résidence permanente au Canada.

Auparavant, les aides familiaux résidants devaient attendre l'approbation préalable de leur demande de résidence permanente avant de pouvoir obtenir un permis de travail ouvert. Un tel permis permet aux aides familiaux de déménager de chez leur employeur et de se chercher un travail dans un autre domaine, s'ils le souhaitent.

16/12/2011

Source : MAP

L'Organisation internationale de la migration (OIM) mène au Maroc, depuis 2005, un programme de retour volontaire qui a permis d'aider plus de 3.000 migrants en situation irrégulière dans le Royaume à rentrer dans leurs pays d'origine, a affirmé, jeudi à Rabat, Anke Strauss, représentante de l'OIM au Maroc.

S'exprimant à l'occasion du lancement d'une exposition de photos retraçant les moments forts ayant jalonné l'histoire de l'OIM, à la célébration du 60ème anniversaire de cette organisation, Mme Strauss a indiqué que c'est à cause de la fermeture des frontières de l'Europe que le Maroc est devenu non seulement un pays de transit mais aussi un pays d'accueil des migrants.

Elle a, en outre, fait observer que la présence de l'OIM au Maroc est récente et ne date que d'une dizaine d'années, ajoutant que sa première activité au Maroc a été la création d'un Observatoire pour les Marocains résidant à l'étranger au sein de la Fondation Hassan II pour les MRE.

Mme Strauss ajouté que l'OIM est également très active dans le domaine de la prévention de la migration irrégulière pour les jeunes marocains, rappelant, à ce propos, la mise en Œuvre de programmes de soutien à la réinsertion pour les jeunes dans les régions à forte potentiel migratoire.

Pour sa part, l'assistant aux opérations OIM-Rabat, Zakaria Ennasri, a indiqué que le travail accompli, en coordination avec les autorités marocaines, a été "fructueux et positif", soulignant que la célébration du 60ème anniversaire de l'organisation constitue une occasion propice pour mettre en relief "les acquis ainsi que le rôle efficace de cette organisation".

15/12/2011

Source : MAP


Il est jeune, talentueux, intelligent et surtout ambitieux. Roschdy Zem, une fierté française et marocaine, un modèle de réussite pour tous. Et qu’on se le dise, il n’est pas à ranger dans le tiroir de l’arabe de service, son engagement est bien plus profond. Cette entrevue avec une icône en devenir fier de ses racines, a été réalisée lors de son passage à Marrakech dans le cadre du Festival International du Film qui s'est terminé il y a quelques jours.

Acteur, réalisateur, scénariste, dialoguiste, coproducteur, adaptateur… Ça en fait des casquettes ! Alors laquelle préfères-tu porter ?

Elles sont complémentaires, du coup c’est compliqué de répondre. C’est parce que je suis réalisateur que j’aime mon métier d’acteur, et vice versa. J’ai beaucoup de mal à mettre une échelle de valeurs sur ces différentes fonctions.

Et du coup les choix sont difficiles. Par exemple, dans Omar m’a tuer, vous êtes passé à côté du rôle principal qui j’imagine vous inspirait bien, pour pouvoir être derrière la caméra ?

C’est vrai. Mais je ne voulais pas me mettre en scène. J’ai fait cette expérience dans mon premier film et je ne la renouvellerai pas.

“J’aime jouer pour les autres mais par pour moi, ça n’a pas été un grand souvenir.”

Vous avez donc débuté en tant qu’acteur, recevant des directives, pour finalement en donner en devenant réalisateur et producteur à la fois. Comment passe-t-on d’un regard à l’autre?

Honnêtement ça s’est fait très naturellement. Ça n’a pas été une longue réflexion. Comme beaucoup de gens, j’ai des histoires à raconter, et là j’ai l’opportunité de pouvoir les réaliser, c’est surtout ça qui est important.

Pourtant ce n’est pas facile, êtes-vous retourné à l’école pour apprendre?

Non, je me suis surtout bien entouré, je suis là pour apprendre et je n’ai aucun souci à ce qu’on m’explique comment faire quand je ne sais pas. Ce qui est important quand on est metteur en scène c’est d’avoir un point de vue. Ensuite il y a des gens qui sont là pour mettre tout en œuvre, toute cette technicité au service de ton point de vue.

Ça doit être une fierté pour un fils d’immigré que de gravir les échelons dans un domaine aussi fermé que le cinéma? Surtout dans une société française où l’ascenseur social reste en panne.

Oui c’est sûr, il y a beaucoup de fierté, mais je réalise aussi que j’ai eu beaucoup de chance. Parce qu’il y a beaucoup de gens de talent en France issus de l’immigration qui n’ont pas cette chance-là. Je fais partie de ceux qui sont l’arbre qui cache la forêt. Ça, il ne faut pas l’oublier.

“Je suis une exception parmi quelques autres, comme Sami, Gad ou Jamel. Cela dit, tu peux être français pure souche et connaître les mêmes difficultés, surtout dans les milieux fermés comme celui du cinéma.”

Comment devient-on une exception?

Tu dépends tellement du désir des autres. En fait, ce n’est pas vraiment toi qui décides de le devenir. C’est à travers le regard des metteurs en scène qui sont les décideurs. Le plus dur c’est de provoquer le désir, et ça ce n’est pas quelque chose qui se maîtrise. La vraie question c’est plutôt pourquoi un réalisateur va préférer travailler avec toi plutôt qu’un autre. Aujourd’hui encore je ne saurais pas vous dire pourquoi.

On peut dire que c’est une histoire de charme?

Même pas. Je pense que ce qui m’a différencié à l’époque c’est l’absence de séduction. Je crois qu’inconsciemment j’ai rassuré les metteurs en scène parce que, justement, je n’étais pas dans la demande.

Votre actualité récente avec la réalisation de Omar m’a tuer vous renvoie à vos origines marocaines. Ce fut le cas également avec le film Indigènes. Peut-on dire qu’avec l’âge et la maturité professionnelle, vous vous intéressez plus à l’histoire de votre pays d’origine?

Je ne m’y intéresse pas plus, je m’y suis toujours intéressé.

“C’est juste qu’aujourd’hui on a la possibilité de faire des films qui nous racontent. C’est une possibilité qu’on n’avait pas avant, et forcément comme tout reste à faire, on profite de notre notoriété pour développer d’autres projets.”

On aurait tort de croire que ces films-là n’intéressent que les gens issus de la communauté maghrébine. Dans les salles, ils sont une minorité. Je sais que quand je fais un film d’action, je les fais plus facilement venir au cinéma.

Est-ce que vous ne seriez pas en train de devenir, vous, mais aussi d’autres acteurs et comédiens d’origine maghrébine, comme votre acolyte Sami Bouajila ou encore Jamel Debbouzze, les nouveaux étendards de la rive sud de la Méditerranée en France et dans le monde?

Je ne sais pas.

Est-ce que vous aimeriez le devenir?

Non. Parce qu’on fait du cinéma. Et s’il y a forcément de la politique dans des projets comme Indigènes ou Omar m’a tuer, ça n’en reste pas moins du cinéma. Je veux dire par là que sur le terrain, il y a des acteurs sociaux formés qui font ça tous les jours. Je préfère mettre l’accent sur eux, car ils font un vrai travail de fond. Ensuite c’est tellement plus facile de passer des messages sur grand écran que d’être éducateur. On n’a pas vraiment de mérite à notre niveau sur cette question.

Oui mais avec le cinéma l’impact est plus grand. D’où quelque part, une certaine responsabilité? La ressentez-vous?

Je ne la ressens pas cette responsabilité, honnêtement. Je me laisse d’abord guider par mes envies et il s’avère que mes envies vont souvent vers des films engagés.

Donc pour l’instant, tout est naturellement fluide, et je continue dans cette optique !

16/12/2011, Naaoumi Najlae

Source : Aufait

Les meurtres de deux Sénégalais à Florence, mardi, après un pogrom anti-Roms à Turin secouent et inquiètent l’opinion transalpine.

Arrivés du Sénégal il y a quelques années, ils se rendaient chaque jour au marché de la Piazza Dalmazia, dans le centre de Florence, pour y vendre quelques briquets et autres mouchoirs en papier. Samb Modou, 40 ans et Diop Mor, 54 ans vivaient non loin de là, dans une petite maison, à Sesto Fiorentino. Parce qu’ils étaient noirs, ils ont été froidement abattus, mardi midi, d’un coup de Smith & Wesson 357, sous les regards de dizaines de témoins pétrifiés, plongeant la capitale toscane dans l’effroi et l’Italie dans la stupeur. Un autre vendeur ambulant sénégalais, Sougou Mor, 32 ans, a aussi été grièvement blessé. (voir la vidéo)

Habitué des cercles néofascistes, raciste et antisémite, le meurtrier, Gianluca Casseri, un expert-comptable de 50 ans, a ensuite quitté en toute hâte le marché. «Pousse-toi ou je te tue toi aussi !» lance-t-il à un marchand de journaux qui tente de le bloquer. Une heure et demie plus tard, l’assassin, auteur de livres politico-ésotériques, reprend sa terrifiante chasse à l’Africain. Sur un autre marché, celui de San Lorenzo, dans le cœur historique de la cité, il sort à nouveau son arme, poursuit deux autres Sénégalais entre les étals et les blesse. Pour échapper à la police, Casseri gare ensuite sa voiture dans un parking en sous-sol avant de retourner l’arme contre lui et se tirer une balle dans la bouche.

Hier, Florence a rendu hommage aux deux vendeurs ambulants «victime d’une folie xénophobe et raciste», selon les termes du maire, Matteo Renzi. Les commerçants ont baissé leurs rideaux en signe de solidarité avec la communauté sénégalaise et les immigrés africains, qui, mardi soir, ont manifesté jusqu’au Palazzo Vecchio, siège de la municipalité, pour crier leur «rage» et faire part de leurs «peurs». D’autant que les sites d’extrême droite ont immédiatement célébré le «héros» Gianluca Casseri qui «a eu le courage de faire ce que nous devrions faire en masse contre cette immondice nègre».

«Barbarie». Mais, au-delà des manifestations de haine de ces groupuscules fanatiques, l’Italie s’interroge sur la montée dans le pays, en ces temps de crise, d’un vent de xénophobie alimenté par la propagande anti-immigrée de certains partis, à commencer par la Ligue du Nord d’Umberto Bossi. «Les faits de Florence sont le fruit d’un climat d’intolérance envers les étrangers fomenté depuis des années», a dénoncé, l’ancien maire (parti démocrate) de Rome Walter Veltroni.

Pour certains commentateurs, Gianluca Casseri ne serait à l’inverse qu’une sorte de Breivik toscan. Comme le tueur norvégien d’Utoya, l’expert-comptable serait ainsi un fou isolé, introverti, dépressif et abreuvé d’idéologie néonazie, qui, sans raison spécifique, serait passé à l’acte. «Il s’agit d’un acte de barbarie. Mais penser que Casseri serait devenu fou en raison d’un climat de haine raciale est une opération répugnante», a estimé Vittorio Feltri, directeur du quotidien berlusconinen Il Giornale, rappelant que, «bien que plein de défauts, nos compatriotes sont, statistiques en main, parmi les peuples les plus pacifiques et accueillants du monde, y compris avec les clandestins et les extracommunautaires qui vivent d’expédients». Reste que les épisodes de racisme se multiplient.

Viol. Deux jours avant le massacre de Florence, c’est un camp de Roms qui a été incendié à Turin par un groupe d’habitants qui voulaient venger une jeune adolescente. Retrouvée avec du sang sur son jean alors qu’elle rentrait chez elle, celle-ci a expliqué à son frère qu’elle venait d’être violée par deux Tziganes. Dimanche soir, environ 500 personnes du quartier ont alors manifesté contre le camp illégal des nomades tout proche, avant que des jeunes ne saisissent des bâtons et ne sortent des bombes incendiaires pour détruire les quelques baraques et autres roulottes des nomades. «Mais s’il devait y avoir des enfants dedans ?» se serait inquiété au dernier moment l’un des assaillants avant de recevoir comme toute réponse : «Ils brûleront avec.» Par chance, la chasse aux Roms n’a pas fait de victimes. «Je demande pardon pour mon mensonge», a depuis confessé l’adolescente qui en fait de viol, venait de connaître son premier rapport sexuel avec son petit copain.

«On doit rester tout le temps vigilant, résumait, hier, Ali, un vendeur ambulant africain de viale Parioli, dans le quartier chic de Rome. Les jeunes Italiens sont plus tolérants mais ça fait des années que la politique fait chauffer les esprits.»

Membres de l’ex-gouvernement Berlusconi, certains dirigeants de la Ligue du Nord (8% aux dernières législatives) ont, par le passé, proposé des wagons de métro séparés pour les immigrés ou des classes séparées pour les enfants étrangers. L’ex-maire de Trévise Giancarlo Gentilini avait, lui, suggéré «d’habiller les immigrés en lapins pour que les chasseurs puissent s’entraîner».«La Ligue est le parti le plus explicite mais tout le centre droit a parlé du spectre d’une ville de Milan envahie par les Tziganes. Et la gauche, qui a suivi la droite sur le thème de la sécurité, a aussi ses responsabilités», estimait hier, dans le quotidien La Stampa, le professeur de linguistique Federico Faloppa, auteur d’un livre intitulé Racistes pris aux mots. Et d’ajouter qu’au-delà de la folie meurtrière de Gianluca Casseri à Florence, «un certain langage raciste a échappé des mains».

15/12/2011, ERIC JOZSEF

Source : Libération

Sujet de campagne majeur aux États-Unis, l'immigration suscite de nombreuses interrogations aussi bien en termes de coût que d'intégration des immigrés sur le sol américain. Plusieurs études s'affrontent.

e nombreuses questions angoissent l'Amérique à propos de son fort taux d'immigration : les nouveaux arrivants apprendront-ils l'anglais ? Sont-ils condamnés à rester enfermés dans la pauvreté et joueront-ils le jeu de l'intégration ? Quelles perspectives d'avenir pour ces nouveaux arrivants ? Pas de panique : les immigrants, c'est peut-être l'avenir ! De mieux en mieux intégrés à l'American way of life, ils pourraient bien devenir les sauveurs de l'économie américaine dans les années à venir. C'est la conclusion d'un rapport du think tank-progressiste Center for American Progress.

Ce rapport s'est penché sur l'assimilation des étrangers par le passé, et sur son évolution au fil du temps. Conclusions : en 2030, 70% des immigrants parleront bien, voire très bien anglais, contre 57,5% en 2000. Près de 72% seront propriétaires de leur maison, alors qu'ils n'étaient que 25,5% il y a 10 ans. Une excellente nouvelle pour le marché de l'immobilier : l’une des principales raisons de la faiblesse persistante des prix et des ventes sur le marché, est tout simplement qu’il y a trop de logements à vendre.

D'ici 2030, le pourcentage d'immigrants vivant dans la pauvreté tombera à 13,4%, contre près de 23% en 2000. De toutes les minorités, les hispaniques seront les premiers à bénéficier de cette intégration. 82% vivront au-dessus du seuil de pauvreté d'ici 20 ans, et 57% d'entre-eux auront été naturalisés. Soit une augmentation de près de 73 et 8% par rapport à 2000.

"Nous devrons être extrêmement attentifs à la réussite sociale, scolaire et économique des immigrants. Car nous dépendrons en grande partie de leurs ressources humaines dans les décennies à venir. Le départ à la retraite de la génération des baby-boomers va créer un important appel d'air sur le marché de l'emploi, aussi bien dans le secteur public que privé. La baisse de la population active offrira de nombreuses opportunités pour les nouveaux travailleurs", prédit le rapport.

L'immigration au secours de la croissance

"Même si la population active aux États-Unis continue d'augmenter, son rythme de croissance ne cesse de ralentir depuis des décennies (...) Un flot continu d'immigrés est donc nécessaire pour soutenir la croissance et permettre au système de sécurité sociale de rester solvable", ajoute James Ledbetter, journaliste américain spécialiste de l'économie.

En parallèle, une étude de la Réserve fédérale de San Francisco menée par l'économiste italien, Giovanni Peri et publiée en août 2010, démontrait notamment que les immigrés, contrairement à une conception populaire erronée, ne prennent pas la place des travailleurs américains : qu'ils soient ou non qualifiés, ils s’orientent vers des secteurs différents de ceux choisis par leurs homologues nés aux États-Unis. Par exemple, les personnes qualifiées nées aux États-Unis tendent à être cadres, enseignants et infirmiers. Tandis que les immigrés qualifiés sont plutôt ingénieurs, scientifiques et médecins.

D’autres chiffres récemment publiés rappellent en outre que les enfants d’immigrés réussissent souvent bien à l’université : selon un rapport du Census Bureau, un tiers des diplômes d’ingénieur sont décrochés par des élèves nés hors des États-Unis. De son côté, le journaliste Robert Guest de The Economist rappelle dans son livre Borderless Economics que les immigrés sont à même de développer des réseaux très solides entre eux, mais aussi avec leurs compatriotes resté au pays. Les États-Unis ont alors tout intérêt à favoriser l’immigration d’Inde ou de Chine, car elle est un moyen de créer des connexions et d’envisager les contrats du futur.

L'immigration illégale : 113 milliards de dollars pour les contribuables ?

Mais tous ces bons chiffres ne doivent pas être considérés comme acquis, précise le rapport du CAP : ces projections dépendent en grande partie de la croissance économique et des investissements publics dans des domaines comme l'éducation. La conjoncture actuelle laisse penser qu'une politique ambitieuse - et donc coûteuse - visant à intégrer les immigrés est menacée. C’est d’ailleurs le principal argument des opposants à l’immigration. Pour la Federation for American Immigration Reform (FAIR), l’immigration illégale coûte ainsi 113 milliards de dollars annuels en impôts aux contribuables américains. La FAIR avance également qu’un ménage américain dépense autour de 1000 dollars par an en impôt pour les immigrés. D’autant qu’en retour, arguent nombre d’opposants, les immigrants travailleraient pour beaucoup dans l’économie souterraine et ne payeraient pas d’impôts.

Dean Martin, en charge des finances de l’Arizona, estime que son État perd entre 1,3 ou 2,5 milliards de dollars par an notamment à cause des coûts fiscaux indirects d’éducation ou d’incarcération des immigrants illégaux. Les chiffres du Pew Research Center confirmeront les opposants à l’immigration dans leur crainte : plus d’un tiers des immigrants illégaux sont restés ou restent aux États-Unis pendant quinze ou plus, plus de la moitié pendant 10 à 14 ans. Bref, une fois la frontière passée au nez des douaniers, pas de billet retour.

De fait l’Arizona a voté, comme l’Alabama, des lois particulièrement sévères en matière d’immigration, qui justifient notamment des contrôles d’identité inopinés de la police. Tout individu contrôlé doit d’ailleurs avoir sur lui ses papiers d’identité, sans quoi il risque d’être renvoyé dans son pays. Les chiffres témoignant de la nécessité de maintenir une forte immigration pourraient-ils faire office d’électrochoc dans ces Etats ?

Immigration : LE sujet de la campagne présidentielle américaine ?

L’immigration illégale s’annonce en tout cas comme un sujet fort de la campagne de 2012 pour la Maison Blanche. A l’appui, l’émotion crée par certaines arrestations ou certains renvois d’immigrés, comme Detlev Hager ou Liliana Ramos, renvoyée au Mexique après 21 ans aux Etats-Unis où elle a laissé ses deux filles. Mais aussi l’importance qui prend la question de l’immigration illégale, dans la campagne primaire républicaine, les candidats rivalisant de propositions radicales pour y mettre fin. Et que les démocrates ne manqueront pas de critiquer.

Quoiqu'il en soit, les États-Unis comptent clairement sur l'immigration riche et légale. Depuis les années 1990, ils ont développé une logique financière de l’immigration notamment avec le EB-5 act. Selon cette loi, un étranger peut obtenir le droit de vivre légalement aux Etats-Unis s’il investit 1 million de dollars pour créer une entreprise avec dix emplois à plein temps. Si l’entreprise échoue pendant ses deux premières années, la "green card" était retirée à l’investisseur. Crise oblige, ces conditions viennent d’être assouplies, rapporte The Economist. Car l’administration Obama estiment que les investissements étrangers sont un moyen de racheter des obligations du gouvernement. De 2 480 cartes de séjour délivrées au tire de l’EB-5 l’an dernier, les États-Unis souhaitent passer à 10 000 l’an prochain. Un objectif qui montre que l’immigration, du moins légale, est perçue comme un moyen de relancer l'économie nationale dans ces temps de difficiles.

16/12/2011

Source : Atlantico

Les gouvernements bailleurs de fonds ont promis jeudi 482 millions de dollars pour les activités du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) destinées à aider en 2012 les personnes déplacées de force et les apatrides à travers le monde, a annoncé le HCR.

Les bailleurs de fonds ont en outre promis 122 millions de dollars pour 2013 et au-delà, lors d'une conférence organisée à Genève.

Les besoins du HCR pour son budget 2012 et 2013 s'élèvent respectivement à 3,59 milliards et 3,42 milliards de dollars. L'essentiel, soit 2, 7 milliards en 2012, concerne les programmes destinés aux réfugiés.

« Ce financement est crucial pour notre travail permettant de protéger le bien être de millions de réfugiés, de demandeurs d'asile, de déplacés internes et d'apatrides », a déclaré le Haut commissaire pour les réfugiés, Antonio Guterres. « Etant donné la pression à laquelle sont confrontés les bailleurs de fonds dans cet environnement économique incertain, nous sommes particulièrement satisfaits de ce niveau de soutien ».

Parmi les 43,7 millions de personnes déplacées de force et les 12 millions d'apatrides à travers le monde, environ 33,9 millions de personnes reçoivent une protection et une assistance du HCR.

L'Afrique sub-saharienne reste le principal destinataire de l'assistance du HCR, représentant 45,6% du total des besoins en 2012, suivie par le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (15,7%) et l'Asie-Pacifique (14%).

15 décembre 2011

Source : Centre d’actualité de l’ONU

Les Européens ne semblent pas particulièrement inquiets du risque d'une vague d'immigration en provenance d'Afrique du Nord malgré les soubresauts provoqués par le "Printemps arabe", selon un sondage publié jeudi aux Etats-Unis.

La quatrième livraison annuelle de l'étude "Tendances transatlantiques: immigration" réalisée par l'association German Marshall Fund (GMF) aux Etats-Unis et dans cinq pays d'Europe révèle une grande stabilité des opinions nationales malgré les révolutions arabes et la morosité économique.

Une forte majorité d'Européens se dit inquiète de l'immigration clandestine, à commencer par l'Italie (80%), suivie par l'Espagne (74%), le Royaume-Uni (71%), la France (59%) et l'Allemagne (56%). Mais ces chiffres sont remarquablement stables par rapport à l'enquête de 2010, révélant même un repli de l'inquiétude en Italie (-2 points) et en Allemagne (-1).
Lorsqu'on demande aux Européens leur avis sur les résidents nés dans un autre pays, 42% estiment qu'il y en a "trop", le rejet étant particulièrement fort au Royaume-Uni (57%), moins en Italie et Espagne (48%), en France (33%) et en Allemagne (28%). Là aussi, les chiffres sont stables, voire en légère baisse, par rapport à 2010, à l'exception de l'Espagne (+7).

"L'étude révèle que même en période politiquement et économiquement troublée, le sentiment des Américains et des Européens vis-à-vis de l'immigration reste stable, même s'ils sont mécontents de la gestion du dossier par leur gouvernement", observe le président du GMF, Craig Kennedy.

Selon le sondage, 68% des Européens et 73% des Américains sont mécontents de la politique de leur pays en matière d'immigration. Sur les deux continents, respectivement 52% et 53% des sondés voient dans l'immigration davantage un problème qu'une chance.

Mais 56% des Américains et 52% des Européens se disent optimistes quant à l'intégration des étrangers et de nettes majorités sont favorables à l'immigration de travailleurs qualifiés.

En moyenne, 80% des Européens souhaitent que l'afflux des immigrés d'Afrique du Nord soit partagé par l'ensemble du continent plutôt que supporté par le premier pays d'accueil. Ce souci est particulièrement fort en Italie (88%) et plus faible au Royaume-Uni (68%).

Sondage réalisé par téléphone du 25 août au 18 septembre auprès d'un millier de personnes dans chaque pays, marge d'erreur de plus ou moins 3,1 point.

15/12/2011

Source : AFP

Liège en Belgique et Florence en Italie ont été, mardi, le théâtre de deux carnages commis par des forcenés. L’un à caractère haineux est l’œuvre d’un Belge, un Liégeois d’origine marocaine, Nordine Amrani qui a tué quatre personnes et blessé plus d’une centaine avant de se donner la mort. L’autre raciste est celui d’un militant d'extrême droite, Gianluca Casseri qui a tué par balles, deux vendeurs ambulants, et en a blessé gravement trois autres, tous des Sénégalais avant de se suicider. Hier en mi-journée à Liège, à l’heure où la fusillade a été perpétrée, une minute de silence a été observée en hommage aux victimes tandis qu’à Florence, le maire décrétait une journée de deuil. Pour ce qui est de la tragédie belge, le tireur Nordine Amrani était un repris de justice en liberté conditionnelle et donc, selon la formule consacrée, «bien connu des services de police». Il a commis la boucherie, sur la place de Noël, un des endroits les plus animés de la ville, en lançant quatre grenades d’un toit d’une boulangerie et en tirant sur la foule à l’aide d’une arme automatique, une kalachnikov faisant, parmi la foule, trois morts, deux adolescents et un bébé de 17 mois et blessant quelque 120 personnes dont cinq grièvement.Le bilan aurait pu être plus lourd, car l’ouverture commerciale de la place avait été retardée par le Bourgmestre à cause d’une météo capricieuse (vents violents et orages). Avant son geste fou, Nordine Amrani, dans son appartement où il vivait seul, d’une balle en plein front, aurait tué la femme de ménage de sa voisine, après peut-être l’avoir violée. Il aurait ensuite déposé le cadavre dans son hangar, lieu déjà d’un délit précédent (culture de 2000 plants de cannabis) pour lequel il avait déjà eu affaire avec la justice. Par ailleurs, Nordine Amrani aurait prémédité son acte fou. La veille, il aurait effectué un virement d’argent avec une communication qui interpelle «Je t’aime mon amour. Bonne chance!», à sa compagne qui ne vivait pas avec lui. Soudeur de métier, Nordine 33 ans qui affectionnait les armes à feu dont il s’était fait une spécialité (d’où ses démêlés avec la justice pour détention de plus de 9500 pièces d’armes), fabriquait aussi des silencieux. Selon son entourage, il n’avait pas le profil d’un déséquilibré. Cependant, il semblerait qu’une instruction judiciaire (culture de cannabis) dont il était l’objet, le troublait fortement. De plus, le matin de la tuerie, Nordine Amrani était convoqué au palais de justice pour «une histoire de mœurs » selon le procureur du Roi, Danielle Reynders qui, par ailleurs, indiquait qu’il ne fallait voir là « qu’un acte isolé d’un forcené », l’allusion étant faite à ceux qui déjà donnaient au carnage une connotation autre, au vu des origines et du nom du tireur fou.
A Florence Gianluca Casseri, un Toscan, a, quant à lui, perpétré son expédition meurtrière dans un marché de la banlieue nord en tuant sur le coup à l’aide d’un revolver 357 Magnum Smith et Wesson deux vendeurs à la sauvette et blessant gravement un troisième avant de se rendre dans un autre marché, dans le centre historique, où il a de nouveau fait deux autres blessés, deux vendeurs ambulants. L’homme, corpulent à la chevelure grisonnante, la quarantaine passée s’est suicidé ensuite, avec son arme. Toutes les victimes sont des Sénégalais. Aussitôt après les émeutes qui ont suivi, l’organisation d’extrême droite à laquelle il appartenait, Casa Pound dans un communiqué se démarquait de l’acte de son sympathisant, «la xénophobie, et la violence discriminatoire n’ont pas lieu d’exister», laissant au fait, des retombées de personnes emportées par une ardeur furieuse et obstinée ayant perdu toute raison et tout contrôle de soi : des forcenés sans aucune étiquette qui, par la force des choses, ont cultivé haine, aversion et dégoût à en exploser leur animosité sur autrui. Cela s’applique aussi à l’auteur de la tragédie de Liège.

Jeudi 15 Décembre 2011

Mohamed Jaouad Kanabi

Source : Libération

Profitant d’un séjour en Amérique, l’équipe de l’Association marocaine des joueurs de football a récemment disputé un match de gala face au Chabab d’Orlando; l’un des clubs les plus actifs représentant les MRE aux Etats-Unis.

S’inscrivant dans le cadre des festivités marquant la célébration de la Marche Verte et la fête de l’Indépendance, cette rencontre s’est déroulée en présence d’un public marocain de tout âge venu des quatre coins de l’Amérique.

Après avoir entonné l’hymne national, le coup d’envoi de la rencontre a été donné dans une ambiance bon enfant. Plusieurs grands noms du foot ont pris part à ce match, dont le maestro Abdelmajid Dolmi, le capitaine Nourdine Naybet, Hassan Benabicha, Youssef Roussi et Mustapha Haddaoui, président de l’Association marocaine des joueurs de football qui a activement participé à l’organisation de cet évènement. L’équipe des stars marocaines comprenait également dans ses rangs Youssef Chipou, Rachid Daoudi et le gardien de but Khalil Azmi

Par ailleurs, le club du Chabab d’Orlando a organisé une soirée en l’honneur de la délégation nationale au cours de laquelle les organisateurs ont rendu un vibrant hommage à deux grandes stars: Abdelmajid Dolmi et Nourdine Naybet considérés comme deux des plus grands footballeurs marocains des années 80 et 90 respectivement. Plusieurs autre personnalités marocaines ont été présentes comme Rachid Choufani, premier responsable du pavillon marocain à Disneyland ou encore le docteur Ahmed Zakari, chirurgien de renom.

Yacine Al Amiri, président du Chabab d’Orlando, a fait savoir que « la réussite de cet évènement nous encourage à organiser d’autres matchs de ce genre. Ceci devra nous permettre de promouvoir le rôle du sport comme lien social entre les membres de la communauté marocaine installée aux Etats Unis d’Amérique. Un lien qui devra toujours rester au service du Royaume afin de véhiculer une belle image du Maroc ; le pays de la tolérance et de l'ouverture».

Au nom de l’Association marocaine des joueurs de football, Mustapha Haddaoui, a tenu à remercier les organisateurs pour leur accueil chaleureux.

Jeudi 15 Décembre 2011 , L.N

Source : Libération

C’est de l’autre côté de l’Océan Atlantique, au Brésil, que Mohamed Hajji, ce marocain âgé d’une quarantaine d’années a choisi de vivre il y a maintenant 20 ans. Il est aujourd’hui Professeur à l'Université de Rio de Janeiro, l'une des plus importantes du Brésil et d'Amérique du Sud. Son domaine d’expertise est l’immigration et les nouvelles technologies. Mohamed Hajji est aujourd’hui détenteur de la nationalité brésilienne. Il était récemment à Marrakech pour animer la rencontre sur les médias communautaires. Yabiladi l’a rencontré durant sa pause café. Il raconte son parcours.

Yabiladi : Qu’est-ce qui vous a poussé à quitter le Maroc ?

Mohamed Hajji : Partir pour moi était un peu naturel. Je suis journaliste de formation. J’ai commencé à travailler à 18 ans au journal l’Opinion puis au Matin. Je rédigeais des articles dans la page, à l’époque, dédiée à la diplomatie, une page qui ne servait franchement à rien mais qui m’a permis de mieux connaitre les pays représentés au Maroc à travers leurs fêtes et manifestations. C’était déjà un voyage ! Ca m’a permis de découvrir les spécialités culinaires chinoises ou russes ou encore les spécificités du cinéma polonais. En plus de cela, mon père avait fait l’Indochine et quand j’étais enfant il nous parlait souvent de ses voyages au Vietnam et au Cambodge.

Pourquoi avoir choisi le Brésil ?

MH : J’avais déjà eu l’occasion de voyager en Europe mais le Brésil a toujours fait partie de mon imaginaire. A l’époque, j’étais en contact avec l’Ambassade du Brésil au Maroc qui avait un système de bourses pour les étudiants. Ensuite on m’a proposé une bourse pour faire un Master de communication et culture et j’ai tout de suite accepté. Puis quand j’ai débarqué là-bas, j’ai été séduit par la qualité de vie du pays, des relations humaines et de l’accueil chaleureux. C’est une société qui est tellement ouverte qu’elle n’exige rien de toi en retour. Devenir Brésilien est une chose totalement naturelle. Aujourd’hui c’est quoi être Brésilien ? C’est parlé Portugais. Si tu es étranger et que tu parles Portugais, tu es Brésilien. Au départ, je ne parlais pas Portugais, j’ai passé ma première année à ne parler qu’en Français et j’ai appris la langue petit à petit.

Vous n’avez pas eu envie de rentrer au Maroc par la suite ?

MH : Lorsque j’ai fait ce Master, je n’avais pas l’intention de m’installer au Brésil. J’avais pris tellement de plaisir dans mon Master que j’ai décidé de faire un doctorat toujours en communication et culture. Ensuite, il y a eu ce concours à l’Université fédérale de Rio de Janeiro pour devenir professeur. Un concours assez dur mais j’ai décroché le poste. Aujourd’hui je suis professeur dans la plus grande université du Brésil.

Durant ces 20 ans au Brésil, avez)vous l’impression d’avoir manqué des choses dans l’évolution du Maroc ?

MH : Non, parce que je revenais souvent au Maroc. Les 10 premières années, j'ai remarqué que rien n'avait changé au Maroc. D’ailleurs, cela me donnait des angoisses. Je crois que le Maroc a commencé à changer il y a 7 ou 8 ans. Ensuite le changement a commencé à s’accélérer. Quand je revenais ensuite, le Maroc n’était plus le même. J’ai remarqué cela surtout en descendant dans les aéroports marocains. Ce sont surtout les mentalités qui ont changé. C’est bizarre mais j’avais l’impression que la société marocaine devenait enfin une société normale.

Quel est l’état des relations entre le Maroc et le Brésil ?

MH : C’est simple, le Maroc est totalement méconnu au Brésil. De plus, avec l’absence de ligne aérienne directe entre les deux pays, le Maroc perd un potentiel énorme en termes d’investissements et d’échanges. Le Brésil est un pays de 200 millions d’habitants. Il est le sixième plus grand pays au monde. Il est en train d’investir partout dans le monde. Je trouve cela dommage que le Maroc ne puisse pas prendre cette question au sérieux. On est en train de perdre la Chine, l’Inde et aussi le Brésil alors que le Brésil a une politique africaine.

Aujourd’hui il n’existe pas de liaison aérienne directe entre le Brésil et le Maroc, comment faites-vous pour venir au Maroc ?

MH : Je passe par d’autres pays mais cela n’est pas un problème. Pour ce qui est de la RAM, cette compagnie est en train de sombrer à cause de son mode de gestion. Il n’est pas normal par exemple qu’un certain nombre de billets soient distribués. Ca me fait râler quand je rentre dans un avion et que je vois que tous ceux qui sont en première classe n’ont pas payé leur billet et que moi je paie pour eux. Toi tu passes en deuxième classe, tu es mal reçu et à eux, les hôtesses leur servent du champagne ! Que ce soit la RAM ou une autre compagnie aérienne, il faut préserver les liens que le Maroc peut avoir avec sa diaspora dans le monde parce qu’au final le Maroc y gagne toujours.

Combien y-a-t-il de Marocains résidant au Brésil ?

MH : En fait, il y a deux catégories de communautés marocaines. Il y a d’abord la communauté marocaine juive qui est arrivée au Brésil à la fin du 19ème siècle. Ce sont des gens qui se sont totalement assimilées à la société brésilienne et qui sont très proches des Ashkénazes. Très peu parlent de leur marocanité. Et puis l’autre communauté concerne les Marocains qui se sont établis plus récemment. Mais il y en a très peu. Je dirais pas plus de 2000, en fait, ils ne s’enregistrent dans les consulats.

Qu’est-qui vous manque le plus du Maroc ?

MH : Ma maman ! Elle ne vient pas souvent au Brésil. Elle rend plus visite à mon frère à New York. Mais je la vois très souvent au Maroc.

Et votre vie personnelle dans tout ça?

MH : Bien entendu j’ai fait beaucoup de rencontres au Brésil. J’ai eu ensuite une relation amoureuse avec une Brésilienne qui est tombée enceinte. Depuis, je me suis remariée avec une autre femme, une Brésilienne toujours et ma fille vit avec sa maman.

S’il y a une chose dont j’ai pris conscience aujourd’hui c'est que le seul lien que j’ai aujourd’hui avec le Brésil, est ma fille. Auparavant, je n’avais aucune racine au Brésil, mais je les ai créées. J’ai eu beaucoup de propositions de travail loin de Rio de Janeiro mais je les ai toujours refusées parce que je ne voulais pas vivre loin de ma fille. Elle a 15 ans aujourd’hui, elle a un nom arabe qui est Kenza. Si vous lui demandez qui elle est, elle vous dira qu’elle est berbère et musulmane ! (rires). Pourtant, là où elle habite, il n’y a pas une forte communauté de musulmans mais pour elle, c’est important de le dire.

Votre fille connait-elle le Maroc ?

MH : J’ai l’impression que le Maroc était quelque chose qui lui manquait dans la recherche de son identité. Elle est venue ici il y a quelques mois et ça lui a beaucoup plu. C’est extraordinaire parce que le jour où elle a débarqué ici, elle est devenue marocaine dans son comportement, dans son affectivité et pourtant elle ne parle ni français, ni arabe. Elle communiquait en anglais avec les jeunes de son âge ou parlait avec un langage affectif avec sa grand-mère en l’embrassant par exemple.

A-t-elle la nationalité marocaine ?

MH : Hélas non parce que je ne me suis pas mariée de manière religieuse et d’après ce qu’on m’a expliqué le cadre religieux est indispensable pour transmettre sa nationalité à ses enfants. Ce qui est à mes yeux une grande injustice.

14/12/2011, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Nouveau coup dur pour les étudiants étrangers. Un décret, publié le 6 septembre au Journal officiel, vient durcir leurs conditions d'obtention ou de renouvellement des visas étudiants. Cette population était déjà fragilisée par la circulaire du 31 mai, qui limite les possibilités de rester en France pour travailler à l'issue d'un cursus universitaire dans l'Hexagone.
Il fallait à ce jour justifier de 460 euros de ressources mensuelles pour obtenir ses papiers. Il en faudra désormais 620, soit 30 % de plus. Ce que dénoncent évidemment les associations de défense du droit des étrangers.

Au ministère de l'intérieur, on justifie ce décret par le souci de "lutter contre l'immigration irrégulière". Chaque année, une partie des 66 000 visas délivrés par ce biais seraient attribués à des "faux étudiants".

Le ministère estime s'assurer par ce relèvement de seuil que "les étudiants étudient bien". Il s'appuie pour cela sur un rapport du ministère de l'éducation nationale qui pointait en 2005 le manque d'argent des étudiants étrangers, parfois surpris par le coût de la vie en France. "Or, pour étudier dans de bonnes conditions, mieux vaut ne pas avoir à travailler à côté", soutient-on place Beauvau.

Le Gisti - Groupe d'information et de soutien des immigrés - a déposé un recours devant le Conseil d'Etat, le 4 novembre. "Notre reproche est moins la décision en soit, que le fait que cela se fasse du jour au lendemain sans laisser le temps aux étudiants de se retourner, explique Serge Slama, juriste et militant. Cela aurait pu être progressif."

"Discernement"
Selon M. Slama, le niveau de ressources requis pour étudier en France n'avait pas été modifié depuis 1982. Jusqu'à présent, la loi précisait seulement qu'il devait être équivalent à 70 % du montant de base des bourses attribuées aux étudiants étrangers. Mais le nouveau décret a supprimé cette barre. Une décision qui interroge M. Slama, alors que le Claude Guéant, le ministre de l'intérieur, s'est fixé pour objectif de baisser les flux d'immigration légale.

Au ministère, on tient toutefois à rassurer. Les conditions de ressources ne seront strictement appliquées que pour les "nouveaux" postulants. Pour les étudiants déjà en France, qui craignent de ne pouvoir renouveler leur titre de séjour et donc de devoir terminer leurs études, le décret sera appliqué "avec discernement". D'après M. Slama, les préfectures ne seraient effectivement, pour l'heure, "pas trop regardantes".

15/12/2011, Elise Vincent

Source : Le Monde

 A la tête de la fronde, un collectif étudiant né de l'expérience concrète de centaines de jeunes diplômés qui se voient refuser un changement de statut. Un membre fondateur de ce collectif dit «du 31 mai», Nabil Sebti, a porté fort et loin la voix de ses camarades de fortune avant de se résoudre, non sans tristesse, d'arrêter l 'aventure et de rentrer chez lui au Maroc où un avenir brillant l'attend …Suite

La France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, qui s'inquiètent des flux migratoires, mettent en cause les pouvoirs de la Commission La Circulaire Guéant : Genèse et luttes d'un collectif étudiant...Suite

Les élèves d'origine étrangère sont davantage soumis au poids des difficultés sociales dans leur parcours scolaire que le reste de la population en âge d'être scolarisée, révèle une étude de l'Insee publiée mercredi.

Ainsi, à l'entrée en 6ème, les résultats obtenus aux évaluations nationales par les élèves dont les deux parents sont immigrés ou étrangers, se situent près de dix points au-dessous de la moyenne nationale, indique cette étude.

Sept ans après leur 6ème, les enfants d'immigrés sont plus souvent sortis du système éducatif que les autres jeunes. Ils sont moins nombreux dans l'enseignement général mais ils préparent plus souvent un bac technologique ou professionnel et ont moins recours à l'apprentissage.

Ces disparités se retrouvent dans le taux de réussite au baccalauréat :tandis que 63,7 % des élèves de nationalité française l'obtiennent, la proportion tombe à 46,9 % pour les élèves étrangers, et cet écart s'accroît encore pour les séries générales.

Selon le ministère français de l'Education nationale cité par l'étude, ces écarts de niveaux entre enfants de parents nés en France et les autres, étrangers ou immigrés s'explique par le fait que la persistance de ces handicaps scolaires est étroitement liée à la catégorie socioprofessionnelle des parents.

En 2001, au collège, 71 % de ces collégiens sont enfants d'ouvriers ou d'inactifs, ce qui n'est le cas que de 39 % des collégiens français.

Quant aux élèves étrangers nés hors de France, leur scolarité est encore beaucoup plus perturbée et fréquemment marquée par l'échec, en raison notamment des difficultés d'adaptation à la langue, à la culture de l'école, et à leurs conditions sociales.

14/12/2011

Source : Agence de presse algérienne (APS)

L'ONG de défense des Droits de l'Homme, Amnesty International, a présenté, mercredi à Madrid, un rapport qui épingle les pratiques discriminatoires de la police espagnole envers les immigrés et les minorités ethniques.

Le rapport, intitulé "Arrêtez le racisme, pas les gens: profilage ethnique et contrôle de l'immigration en Espagne", qui révèle l'ampleur des contrôles d'identité effectués par la police sur la base de caractéristiques ethniques et raciales, a été présenté au cours d'une conférence de presse en présence de son auteur, Izza Leghtas, chargée des recherches sur l'Espagne au sein d'Amnesty International, de la directrice adjointe d'Amnesty Internationale pour l'Europe, Jezerca Tigani et de responsables de la section espagnole de l'Ong Internationale.

Ces pratiques touchent à la fois des étrangers et des citoyens espagnols issus de minorités ethniques comme les Gitans, affirme le rapport, qui dénonce leur caractère discriminatoire et illégal ainsi que les préjugés qui les sous-tendent notamment le fait de considérer tous les immigrés comme des "délinquants".

Selon le rapport, ces pratiques courantes ont toujours été niées par le gouvernement en fonction en dépit de leur évidence, affirmant que les agents de la police espagnole reçoivent des instructions verbales de leurs supérieurs pour mener un certain nombre de contrôle d'identité qui doivent se traduire par des détentions considérées comme un indicateur de "productivité de chaque unité de police".

Amnesty Internationale a invité, dans ce contexte, le futur gouvernement espagnol à se départir de la politique suivie par l'exécutif sortant et à interdire de "façon expresse" ces pratiques qui sont dénoncées par diverses organisations de défense des Droits de l'Homme et des organismes internationaux pour leur caractère "raciste, humiliant et illégal".

Le rapport a été élaboré entre mai et avril derniers sur la base d'entretiens avec des migrants, des organisations sociales, des syndicats de la police et des avocats.

14/12/2011

Source : MAP

La commande en ligne de documents de l'état civil, à savoir l'extrait et la copie intégrale de l'acte de naissance, sera opérationnelle début janvier 2012 au niveau de la commune pilote de Rabat.

Cette opération s'inscrit dans le cadre du "Guichet de commande en ligne de documents administratifs", watiqa.ma, dont la convention a été signée mercredi à Rabat.

Cette convention a été signée par le ministre de l'Intérieur, Taieb Cherqaoui, le ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Ahmed Reda Chami et le directeur général de Poste Maroc, Amine Benjelloun Touimi.

Watiqa.ma, le premier guichet unique marocain pour la commande en ligne de documents administratifs, est un service en ligne simple, facile d'accès, à des tarifs préférentiels, avec un suivi de la commande.

Suite à de nombreux témoignages d'internautes via Fikra (fikra.egov.ma), site lancé début 2011 et destiné à collecter les suggestions des citoyens sur de nouveaux télé-services, le déplacement physique pour récupérer l'acte de naissance s'est avéré être une contrainte de taille pour les administrés résidant loin de leur lieu de naissance.

Cette contrainte existe encore pour d'autres documents administratifs. Ces difficultés seront progressivement surmontées grâce à watiqa.ma.

Intervenant lors de la cérémonie de signature, M. Cherqaoui a souligné l'importance de ce service qui est "en phase avec le progrès que connaît l'administration électronique au Maroc".

Poste Maroc assure l'exploitation de ce guichet et se charge de délivrer les documents demandés aux citoyens avec célérité et précision et au moindre coût, a-t-il indiqué, ajoutant que ce service "aura un impact positif sur l'administration en allégeant la pression sur les fonctionnaires chargés de la préparation de ces documents".

Pour sa part, M. Chami a précisé que cet accord vise à garantir l'opérationnalité et la performance du service de commande en ligne de documents administratifs.

Après l'état civil, le pilote du casier judiciaire sera également lancé début 2012, a-t-il ajouté, expliquant que le citoyen pourra commander un ou plusieurs documents d'état civil sur le guichet électronique et régler en ligne les frais y afférents, à partir de 20 dirhams (TTC).

Le paiement peut se faire par carte bancaire nationale ou internationale et ultérieurement par SMS.

Poste Maroc assure la transmission des documents demandés par courrier postal recommandé au Maroc et à l'étranger, selon M. Benjelloun.

watiqa.ma permet aux citoyens de suivre en détail l'état d'avancement des commandes, au niveau du traitement ou de l'acheminement par Poste Maroc.

watiqa.ma est le fruit d'une collaboration tripartite entre le ministère de l'Intérieur, porteur du projet, le ministère de l'Industrie, du Commerce et des nouvelles technologies, en charge du programme e-gouvernement de Maroc Numeric 2013, qui en a assuré la maîtrise d'oeuvre et la coordination, et Poste Maroc, qui en assure l'exploitation et l'intégration à son bouquet de services aux citoyens.

14/12/2011

Source : MAP

Des professeurs de langue arabe et de culture marocaine en Belgique ont une nouvelle fois observé un si tin dans les locaux de l'ambassade du Maroc à Bruxelles…Suite

Mardi, Gianluca Casseri, un militant d'extrême droite d'une cinquantaine d'années, a ouvert le feu sur un marché de Florence, tuant deux vendeurs ambulants sénégalais et en blessant gravement un troisième, qui « restera paralysé à vie », selon la police. L'homme a ensuite ouvert le feu sur le marché San Lorenzo, dans le centre historique de la capitale toscane, blessant deux personnes dont le pronostic vital n'est pas engagé. Acculé par les forces de police, Casseri s'est ensuite suicidé.
Ce déchaînement de violence à l'encontre d'une communauté agite l'Italie. Les médias s'inquiètent du fait que la société italienne pourrait devenir de plus en plus raciste.

La fusillade de mardi est intervenue 36 heures à peine après un autre épisode imprégné de xénophobie : samedi à Milan, un commando a incendié un campement rom après qu'une jeune fille a affirmé avoir été violée par un Rom. Le lendemain, elle a avoué qu'elle avait tout inventé.

15/12/2011

Source : 20 minutes.fr

Dakar réagit avec indignation à l'assassinat mardi de deux vendeurs ambulants sénégalais qui travaillaient dans un marché de la place Dalmazia, à Florence, en Italie.

Les deux hommes ont été tués par balle par un membre de l'organisation d'extrême droite Casa Pound, Gianluca Casseri, qui s'est ensuite suicidé.

Un troisième homme blessé par Casseri est dans un état jugé très grave dans un hôpital de la capitale toscane et « restera paralysé à vie », selon la police.

Casseri a aussi blessé par balle deux autres vendeurs sénégalais dans un autre marché situé près de la cathédrale dans le centre historique de la ville.

Casseri, décrit comme un homme déprimé et solitaire par les médias italiens, était auteur de livres de science-fiction, mais aussi d'essais antisémites. Il niait notamment l'existence de l'Holocauste.

« Le gouvernement du Sénégal exprime son indignation suite au meurtre odieux perpétré sur deux de nos compatriotes vivant en Italie », peut-on lire dans un communiqué du ministre sénégalais de la Communication Moustapha Guirassy transmis à l'Agence France Presse.

Le gouvernement « tient à préciser qu'aucun effort ne sera ménagé pour faire toute la lumière sur cette affaire en vue de prendre les mesures qui s'imposent », ajoute le texte, sans donner davantage de détails.

Les politiciens dénoncent les meurtres

La classe politique italienne a unanimement condamné le geste de Casseri. La Chambre des députés a observé une minute de silence lors de ses travaux et le président de la République, Giorgio Napolitano, a condamné un « assassinat barbare ».

Le maire de Florence, Matteo Renzi, a quant à lui dénoncé « la folie raciste et xénophobe d'un geste isolé ». Cette affaire « ne correspond pas à Florence [...] une ville ouverte, plurielle », a-t-il affirmé.

« Cet homme est parti avec l'idée de tuer, cela aurait pu se produire n'importe où », a ajouté le maire de Florence, qui avoue cependant craindre « le fanatisme qui alimente la violence et sème la mort ».

Le maire Renzi a proclamé une journée de deuil. Il doit aussi rencontrer des délégués de la communauté sénégalaise mercredi après-midi. Le représentant de cette communauté à Florence, Pape Diaw, a demandé que « le racisme ne soit pas traité de manière superficielle par les institutions » italiennes.

Les commerçants ont pour leur part abaissé leurs rideaux de fer pendant dix minutes par solidarité avec les victimes.

La presse italienne s'interroge

Dans la presse italienne, les commentateurs y voient tantôt un geste isolé, tantôt le symptôme d'une dérive sociétale.

Un éditorialiste du quotidien Il Giornale (droite) soutient par exemple que Casseri « n'était pas entièrement sain d'esprit », et qu'il n'était qu'« un fou, rien de plus ».

La Repubblica (gauche) publie cependant un éditorial intitulé « Ne traitons pas de fous nos Breivik », dans une référence à l'auteur du massacre de 77 personnes en Norvège le 22 juillet.

L'éditorialiste Adriano Sofri y dénonce les « errements idéologiques qui ont conduit Breivik, dans sa croisade contre les corrupteurs de la race, à tuer de jeunes Norvégiens, et Casseri à passer du fantasme antijuif au massacre de Sénégalais ».

Il rappelle le pogrom anti-Roms survenu samedi à Turin. Après l'annonce d'un viol inventé par une Italienne de 16 ans, une horde déchaînée a mis le feu à un camp de Roms dans la banlieue de la métropole piémontaise.

14/12/2011

Source : Radio Canada

L’Organisation internationale des migrations dénonce un débat « tendancieux, polarisé et négatif » sur les migrants dans plusieurs pays européens, en période de crise et sur fond de chômage croissant.

S’il est un domaine ou les contrevérités, idées reçues et autres fantasmes sont légion, c’est bien l’immigration. L’Organisation internationale des migrations (OIM) dénonce, dans son rapport annuel, un débat « excessivement tendancieux, polarisé et négatif », surtout en période de crise. « La migration est souvent invoquée pour masquer les peurs et les incertitudes de la population face aux problèmes du chômage, du logement et de la cohésion sociale dans les pays d’accueil », affirme son directeur général, William Lacy Swing.

Dans la longue liste des idées erronées sur le sujet arrive en tête la surestimation du nombre de migrants. Une étude couvrant huit pays d’accueil montre que dans chacun d’eux les personnes interrogées ont tendance à exagérer la taille de la population migrante. Par exemple, en Italie, les personnes interrogées ont supposé que le pourcentage de migrants dans la population était de 25, quand il est en réalité seulement de 7…

« Les migrants sont souvent concentrés dans le centre des villes et sont donc plus visibles », explique Gervais Appave, l’un des auteurs du rapport. En outre, il y a souvent confusion entre les catégories d’étrangers : demandeurs d’asile, migrants irréguliers, réfugiés, travailleurs, touristes, étudiants. En Grande-Bretagne, par exemple, ce sont les étudiants qui forment le plus grand groupe d’immigrés et non les demandeurs d’asile. D’autant que le rapport souligne la stabilité du nombre de migrants internationaux ces dernières années. En 2010, ils étaient 214 millions, contre 191 millions en 2005, soit toujours environ 3 % de la population mondiale. La crise économique, qui sévit dans les pays industrialisés depuis 2009, n’a pas provoqué de mouvement important de retour des immigrés dans leur pays d’origine.

Autre idée souvent développée, notamment par les partis nationalistes européens : les immigrés empiéteraient sur le marché du travail des nationaux. Il n’en est rien. Au contraire la main-d’œuvre étrangère est restée plus exposée au risque de chômage. En Espagne, par exemple, 30,2 % d’immigrants étaient sans emploi en 2010, contre 18,1 % d’Espagnols de naissance. En Allemagne, le taux de chômage parmi les migrants durant l’été 2010 était presque le double de celui des Allemands.

Très critiqués par l’organisation, les médias et les politiques qui participent à cette mauvaise information. Parler de « vagues » de migrants, par exemple, laisse entendre que l’on peut être submergé… Les médias ont souvent relayé l’idée que les révolutions arabes allaient entraîner une forte augmentation de la migration vers l’Europe. En réalité, souligne l’OIM, un pourcentage infime de personnes déplacées par les conflits ont décidé de traverser la Méditerranée par bateau.

Pour lutter contre tous ces clichés, l’organisation appelle à un « changement radical dans notre façon de communiquer sur la migration ». Histoire de rappeler que la mobilité humaine

14/12/2011, Marie Barbier

Source : L’Humanité

Faut-il qu'il y ait une tragédie pour qu'en Italie, on parle d'immigration ? L'innommable « chasse aux Sénégalais » qui s'est déroulée mardi à Florence et qui a coûté la vie à deux hommes, Samb Modou et Diop Mor, en est la triste illustration. La plus cruelle en cette année 2011 où l'immigration pourrait être l'un des thèmes phares. Sans compter que l'auteur du massacre, Gia’nluc’a Casseri, est d'extrême droite.

Deux sentiments ont immédiatement traversé les autorités florentines mardi. La culpabilité et la honte face à cette communauté sans histoires : le maire, Matteo Renzi, a ainsi proclamé une journé’’e de lutte pour la communauté du Sénégal. La commune paiera aussi le rapatriement des dépouilles et les funérailles.

Mais quelques fleurs ne suffiront pas. Un représentant de la communauté sénégalaise de Florence s'est insurgé dans le journal Fatto quotidiano :

« Pour vous, nous sommes “ t'y veux, t'y achète ”, des vendeurs ambulants africains, des étrangers perturbateurs, sales, inutiles. Au contraire, nous avons une dignité et nous voulons être traités comme des humains. »

Nouvelles générations, nouvelle identité

S'interroger sur la place donnée aux immigrés aujourd'hui... Cette terrible « chasse » (le mot fait frémir) doit en être le déclencheur : l'Italie (les médias, les autorités) est contrainte de se pencher sur son nouveau visage. Et l'accepter.

Dans la péninsule, l'immigration fait l'objet de discussions très sporadiques. Ainsi lors de l'arrivée massive de Tunisiens et Libyens à Lampedusa au printemps dernier, l'Italie avait découvert ses nouvelles générations d'Italiens d'origine étrangère. Celles qui étudient, parlent la langue parfaitement, bref, des personnes qui demandaient, justement, à être considérées comme citoyens à part entière.

Avant de les oublier aussi sec une fois l'actualité passée. Ne pas considérer ces nouvelles générations autrement que dans les moments difficiles, c'est refuser une nouvelle identité. C'est donner lieu, aussi, à des généralités.

Des immigrations différentes en fonction des régions

Dans la péninsule, l'immigration correspond à plusieurs réalités. La situation des étrangers change ainsi plus ou moins en fonction des régions.

Dans le Sud, l'étranger est en majorité celui que la mafia exploite dans les champs de fruits et légumes. Dans le Nord, les situations varient : à Brescia, des immigrés ont occupé une grue pour protester contre l'impossibilité d'obtenir des permis de séjour. Inversement à Crémone, où des Indiens du Punjab sont venus travailler dans les laiteries qui servent à produire notamment le Grana Padano.

Et les Italiens dans tout ça ? Ils pèsent leurs mots. Lors de l'interview, le propriétaire d'une de ces laiterie de Crémone s'était montré très réticent.

« Pourquoi vous intéressez-vous aux Indiens ? Vous savez qu'ici ils font un travail rémunéré 1 800 euros par mois. On ne les exploite pas. Non parce que vous savez, avec la Ligue du Nord, on en a marre de passer pour les racistes de service. »

La commune, face à l'arrivée massive de cette communauté avait même fait construire un temple sikh, l'un des plus importants d'Europe, après ceux de l'Angleterre.

Cette information, plutôt significative sur l'Italie d'aujourd'hui, avait été dévoilée par le New York Times.

14/12/2011, Flora Zanichelli

Source : Rue 89

Le lycée Lyautey de Casablanca, au Maroc, s'est mis en grève lundi, selon les informations obtenues par Europe 1. Les élèves de l'un des plus prestigieux établissement français de l'étranger, refusent la circulaire Guéant du 31 mai qui restreint la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié en France. Désormais, avec les futurs bacheliers se voient interdire l'accès aux plus grandes écoles en France.

Fouad a 17 ans. Élève dans ce lycée où le taux de réussite au bac frôle les 100%, c'est en France qu'il veut étudier et trouver un premier emploi. L'objectif, pour lui, est de revenir ensuite au Maroc pour "aider son pays". Mais, aujourd'hui, avec la circulaire Guéant, même un simple stage lui sera refusé.

"C'est comme si le système français m'avait trahi", confie Fouad au micro d'Europe1. "On m'empêche de finir mes études en France puisque pour moi, un diplôme ce n'est qu'un bout de papier. Sans expérience professionnelle, ce diplôme n'a aucune valeur. Quand je reviendrai dans mon pays, je n'aurai pas l'expérience nécessaire pour promouvoir l’essor de mon pays".

'Ils manqueront probablement à la France"

Saad était exactement à la même place, au lycée Lyautey, il y a dix ans. Aujourd'hui, il dirige une agence de publicité parisienne après avoir fait une grande école de commerce. Pour lui, la France vient de claquer la porte à la génération suivante.

"Tous les professeurs nous tenaient le discours : "vous faites partie de l'élite des lycées français" se souvient Saad. "Grâce à votre bac au lycée Lyautey, vous arriverez en France pour faire des prépas d'écoles de commerce, d'ingénieurs, des facultés prestigieuses. Aujourd'hui, ce sont probablement des éléments qui manqueront à la France par la suite", conclut-il.

Ces bacheliers très bien formés par le système éducatif français regardent vers des pays qui leur tendent les bras : le Canada, les États-Unis ou la Chine.

14/12/2011

Source : Atlas info/Europe1

Le "permis unique" européen, qui garantira un droit au séjour et au travail aux ressortissants des pays tiers dans l'Union européenne, a été adopté mardi par le Parlement européen.

Cette nouvelle directive, qui a déjà été approuvée en des termes identiques par le Conseil européen, devra être mise en oeuvre dans les deux ans par les Etats membres.

Elle n'affecte pas le droit de chacun d'entre eux à accepter ou non l'entrée de ressortissants non communautaires sur son sol et n'institue pas non plus un permis valable sur tout le territoire de l'Union européenne.

Ce permis simplifiera en revanche les procédures administratives pour les immigrants légaux.

Il conférera à son détenteur un "socle" de droits comparables, pour l'essentiel, à ceux des travailleurs nationaux en matière de salaire, de formation, de reconnaissance des qualifications, de couverture sociale ou d'adhésion à un syndicat.

Ce dispositif constitue un nouveau volet d'une politique commune de l'immigration, après l'adoption, en 2008, de la directive "retour" sur le rapatriement des clandestins et de la "carte bleue" sur l'emploi de ressortissants étrangers qualifiés, suivies en 2009 de l'instauration d'un mécanisme de sanctions "dissuasives" contre le travail clandestin.

13/12/2011

Source : Reuters

La Libye a exprimé mardi des réserves sur "certains points" du traité d'amitié avec Rome signé en 2008 par les anciens dirigeants des deux pays, Mouammar Kadhafi et Silvio Berlusconi, selon le vice-ministre des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz.
La Libye "a des réserves sur un certain nombre de points inclus dans la convention qui ont besoin d'être discutés à nouveau entre les deux pays", a déclaré M. Abdelaziz, cité par l'agence officielle Wal.

Le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, doit se rendre jeudi à Rome pour discuter du traité avec les autorités italiennes, a-t-il ajouté.

"La vision de la nouvelle Libye par rapport à sa coopération avec l'Italie diffère de ce qu'elle était sous l'ancien régime", a-t-il expliqué, soulignant "la nécessité de regarder le partenariat italo-libyen d'une façon totalement différente".

M. Abdelaziz, qui sortait d'un entretien avec Domenico Giorgi, chef du département Pays méditerranéens et Moyen-Orient au ministère italien des Affaires étrangères, a ajouté que les deux parties restaient toutefois d'accord sur certains points du traité, sans préciser lesquels.

L'Italie avait suspendu le traité fin février, quelques jours après le début de l'insurrection en Libye qui a provoqué la chute du régime de Mouammar Kadhafi.

Le traité d'amitié entre la Libye et l'Italie, signé le 30 août 2008 à Benghazi (Libye) par MM. Kadhafi et Berlusconi, prévoit des investissements italiens en Libye de 5 milliards de dollars en compensation de la période coloniale, dont la construction, pour environ 3 milliards de dollars, d'une autoroute littorale de 1.700 km.

En contrepartie le régime de Tripoli s'est engagé à limiter l'immigration clandestine depuis ses côtes. Le traité, qui permet également le refoulement en Libye des migrants partis de ce pays, avait conduit à une chute de 94% de l'immigration illégale vers le sud de l'Italie.

Avant le début de la révolution libyenne, les anciens dirigeants des deux pays entretenaient des relations privilégiées et fêtaient chaque 30 août l'anniversaire de leur traité.

13/12/2011

Source : AFP

Un huitième de la population allemande qui s'élève à 81,7 millions d'habitants est issu de l'immigration, soit 10,6 millions de personnes, a indiqué mardi l'institut fédéral des statistiques Destatis, s'appuyant sur les chiffres du recensement de 2010.

Si l'on ajoute à ce groupe les personnes d'origine étrangère nées en Allemagne, le chiffre total de la population d'origine étrangère atteint 15,7 millions, soit un peu moins d'un cinquième de la population allemande (19,3% en 2010).

Selon Destatis, la présence de ces immigrés en Allemagne remonte à plus de 20 ans, et plus de la moitié de cette population avait la nationalité allemande avant 2010.

Les personnes originaires de Turquie constituent le groupe le plus important avec environ 2,45 millions de personnes, suivent la Pologne (1,31 million), la Russie (1,04 million) et l'Italie (745.000).

Autre enseignement du recensement 2010: la population d'origine étrangère, avec une moyenne d'âge de 35 ans, est beaucoup plus jeune que le reste de la population (45,9 ans), plus souvent célibataire (45,7% contre 38,5%) et masculine (50,3% contre 48,7%).
Géographiquement, elle est dans sa quasi-totalité installée dans les anciens Etats régionaux de l'ouest et à Berlin (96,3%).

13/12/2011

Source : Agence de presse algérienne(APS)

Les Marocains sont en tête des nouveaux migrants au Québec en 2010, rapporte l'Institut de la statistique du Québec dans son bilan démographique.

Le Québec a accueilli 54 000 immigrants en 2010, en provenance de plus de 130 pays, indique la même source, précisant que les principaux pays de naissance des immigrants admis étaient le Maroc (10,5 pc), l'Algérie (8,2 pc), la France (7,1 pc) et Haïti (6,7 pc).

En 1990, les principales sources d'immigration étaient le Liban, Haïti et le Vietnam. Les jeunes de moins de 20 ans ont vu leur poids démographique se réduire de 26 pc en 1990 à 22 pc en 2011, alors que celui des 65 ans et plus est passé de 11 pc à presque 16 pc, selon les chiffres de l'édition 2011 du bilan démographique du Québec, rendu public mardi.

L'ampleur de l'immigration internationale a été très variable entre les sommets de plus de 50 000 immigrants des années 1991 et 2010 et les niveaux inférieurs à 30 000 des années 1994 à 1999, indique-t-on de même source.

En cette fin d'année 2011, la population du Québec a franchi le seuil des 8 millions d'habitants. Elle a augmenté de 76 000 habitants au cours de l'année 2010 et ce gain résulte d'un accroissement naturel (naissances moins décès) de 30 000 personnes, d'un solde migratoire total de 43 000 personnes et d'un apport de 3 000 résidents non permanents supplémentaires, selon l'Institut de la statistique du Québec.

Le Canada figure parmi les rares pays qui encouragent activement l'immigration -selon un système sélectif- pour accroître sa population d'environ 34,5 millions de personnes. Selon des estimations officielles, le pays a besoin d'environ 250.000 nouveaux arrivants par an pour assurer la croissance de son économie.

14/12/2011

Source : MAP

Plus de 5.000 étudiants marocains s'inscrivent annuellement dans les établissements d'enseignement supérieur espagnols.

La promotion de l'enseignement de la langue espagnole au Maroc et dans les établissements d'enseignement supérieurs espagnols au profit des étudiants marocains a été au centre d'une récente réunion à Rabat.

La rencontre a également abordé la simplification d'octroi des visas aux étudiants marocains désireux de poursuivre leurs études dans les universités et instituts espagnols, indique un communiqué du ministère de l'éducation nationale.

Après avoir rappelé l'importance des relations historiques, politiques et économiques liant le Maroc et l'Espagne, le conseiller pédagogique à l'ambassade d'Espagne de Rabat a indiqué que plus de 5.000 étudiants marocains s'inscrivent annuellement dans les établissements d'enseignement supérieur espagnols, eu égard à la qualité de l'enseignement et aux frais abordables.

Le gouvernement espagnol, a-t-il indiqué, octroie annuellement 200 bourses aux étudiants marocains les plus méritants.

Il a, en outre, appelé à promouvoir l'enseignement de la langue espagnole au Maroc qui est la deuxième langue parlée dans le monde après l'anglais, rappelant le rôle majeur de l'importante communauté marocaine résidant en Espagne dans le domaine économique et éducatif.

13/12/2011

Source : MAP

Issue d'une famille de musiciens, cette jeune franco-marocaine a su se frayer un chemin dans la cour des grands ! Avec un seul album à son actif, l'artiste parcourt pourtant les scènes du monde durant plusieurs mois…Suite

Une grande enquête sur la migration des compétences marocaines est lancée par I'ETF, une agence de l'Union Européenne. Elle s'inscrit dans le cadre du «Partenariat pour la mobilité» que veut établir I'UE avec le Maroc…Suite

Les cinq associations qui interviennent dans les centres de rétention pour apporter aux étrangers une aide sociale et juridictionnelle, ont rendu public, mardi 13 décembre, leur rapport annuel. Ce document est le premier rédigé en commun depuis que l'ancien ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, a décidé, en 2008, de retirer à la Cimade son monopole dans ces lieux de détention pour étrangers en situation irrégulière. Il espérait notamment, à l'époque, casser les critiques, trop virulentes à ses yeux, de l'association sur la rétention alors que la visite de ces centres par les journalistes reste interdite.

Le contenu de ce rapport prouve que cette manoeuvre a échoué. Une nouvelle fois, les associations se montrent très critiques et dénoncent les "dégâts " de la "politique du chiffre". Dernier lieu d'enfermement avant l'éloignement du territoire, les centres de rétention sont au nombre de vingt-quatre en France. En 2010, ils ont vu défiler 33 600 personnes, rien qu'en métropole. C'est moins qu'en 2009 - où le record de 35 000 étrangers avait été atteint. Mais c'est plus du double de 1999.

Dans le même temps, ce rapport met paradoxalement en exergue l'impressionnante "inefficacité" de l'ensemble du dispositif de la rétention. Si 41 % des étrangers passés par les centres ont effectivement été éloignés, tous les autres ont été libérés, dont beaucoup de familles. Un chiffre stable par rapport à 2009. Et ce, alors que la politique de "fermeté" vis-à-vis de "l'immigration irrégulière" est l'un des credo de campagne du ministère de l'intérieur.

Le cas des Roms est emblématique. Alors que l'année 2010 fut l'été du discours de Grenoble et de l'offensive médiatique du chef de l'Etat sur la population rom, seuls 3 % des retenus, cette année-là, étaient roumains. Soit seulement 1 point de plus qu'en 2009. La plupart d'entre eux ont en réalité pris l'aide au retour "volontaire" qui offre un pécule de 300 euros.

La principale critique que formulent les cinq associations (Cimade, France terre d'asile, Ordre de Malte, Forum réfugiés et Assfam) à l'encontre de la politique gouvernementale n'en demeure pas moins les "inégalités d'accès au droit". La hausse tendancielle du nombre de personnes qui défilent en rétention se fait aux dépens de l'accès au droit, selon elles. "C'est l'obsession statistique au détriment du droit", soulignent-elles.

Le rapport pointe, par exemple, la hausse exponentielle des éloignements à Mayotte : + 32 %, alors que le centre de rétention de l'île est le seul de France dans lequel "aucune association n'est financée pour l'aide juridictionnelle". Dans beaucoup de centres de métropole, ces dernières ne sont par ailleurs pas présentes le week-end ou le soir et il arrive que l'administration en profite pour éloigner plus facilement les retenus.

"INCERTITUDE" MÉDICALE

Les chiffres communiqués montrent également une hausse du nombre d'enfants retenus : 356 en 2010, contre 318 en 2009 et 165 en 2004. Un enfermement autorisé par la loi car ces derniers sont accompagnés de leurs parents. Mais les auteurs du rapport s'en inquiètent : l'expulsion des familles se faisant dans des délais de plus en plus courts, "aucun recours n'est alors possible".

"L'incertitude" médicale et juridique tend aussi à se développer pour les étrangers malades, dénoncent les associations. Dans plusieurs centres, il n'existe ainsi pas de présence continue d'un service médical. Dans certains cas, le médecin n'est là que "deux ou trois jours par semaine (...) et il arrive que, malgré leur demande, les étrangers ne soient pas vus avant plusieurs jours", écrivent-elles.

Alors que le droit interdit, dans un certain nombre de cas, d'éloigner des étrangers malades, il arrive que les préfectures passent outre les avis des médecins inspecteurs de santé publique. Ainsi, à Marseille, un étranger présentant des problèmes ophtalmologiques a été reconduit malgré un certificat médical "indiquant formellement le risque de la perte de son oeil en cas de retour", détaille le rapport.

En faisant des recoupements avec les chiffres officiels du ministère de l'intérieur (28 000 expulsions en 2010), les associations s'inquiètent en outre du sort d'environ 8 500 personnes. Des étrangers refoulés directement à la frontière vers le pays européen d'où ils provenaient ou résidaient, estiment-elles notamment. Et ce, relèvent-elles, "sans qu'aucun observateur extérieur ne puisse apporter d'information".

La mise en commun des statistiques qu'ont faite les associations permet enfin de connaître le profil des étrangers qui ont séjourné en rétention en 2010. La majorité était des hommes (90,7 %), jeunes - plus de 60 % âgés de 25 à 39 ans. En moyenne, ils ont chacun passé dix jours en rétention. Sur plus de 155 nationalités, 30 % étaient originaires du Maghreb. Le reste venait notamment du Brésil (4,5 %), du Mali (2 %) ou d'Afghanistan (2 %).

14/12/2011, Elise Vincent

Source : Le Monde

Demain, Alma (7 ans), Artin (10 ans) et Nita (12 ans), scolarisés à Tours, seront peut-être renvoyés avec leurs parents en Serbie. Appartenant à une minorité albanophone, ils retourneront vers les persécutions liées au conflit entre la Serbie et le Kosovo. Un exemple parmi des milliers en ce mois de décembre 2011 où les préfectures mettent les bouchées doubles pour remplir leurs quotas d’expulsions d’étrangers sans papiers. Des familles de tous bords politiques en sont venues à cacher des enfants aux forces de l’ordre.

Il est temps que ceux qui décident, exécutent ou soutiennent la politique actuelle assument la portée de leurs actes en leur âme et conscience. Du simple citoyen au sommet de l’Etat. Pour eux-mêmes, vis-à-vis de leurs proches, et devant l’Histoire. Si demain Alma, Artin et Nita sont maltraités, tous ceux qui cautionnent cette politique, en seront responsables. Ils doivent graver dans leur esprit l’image de ces enfants, de ces jeunes, de ces parents, que la France expulse. On aimerait que ceux qui, bien protégés, alimentent la haine contre les sans-papiers aient le courage de regarder ces parents en face, de mener ces enfants par la main jusqu’à l’échelle de l’avion…

Nos dirigeants, si prompts à s’afficher, devraient se faire filmer renvoyant femmes et enfants. Ils assumeraient ainsi réellement les décisions prises sur le papier. La politique actuelle est non seulement injuste mais déraisonnable. Des services de renseignement aux transports en passant par les forces de l’ordre, les moyens employés contre quelques milliers de personnes sont démesurés, quand les besoins pour garantir la sécurité au quotidien manquent.

Comble du comble, cette politique contribue, contrairement à ce qu’en disent les responsables, à régulariser en masse. De 2002 à 2009, selon le Comité interministériel de contrôle de l’immigration, 228 000 étrangers sans papiers ont été régularisés. Bien plus que d’expulsions, et bien plus, en moyenne annuelle, que sous la gauche !

Il ne faut pas céder à la naïveté, la France ne peut accueillir tous ceux qui le souhaiteraient. Ce qui signifie qu’il faut renvoyer une partie de ceux qui sont entrés illégalement récemment et qui ne risquent rien en revenant dans leur pays. Mais fouler du pied les valeurs élémentaires de la République est risqué. L’acharnement contre les sans-papiers séduira, sans doute, une petite frange de la population en difficulté et en recherche de bouc-émissaires. Mais au matin du 22 avril 2012, dans toutes les couches sociales - au cœur même de la majorité -, beaucoup auront du mal à assumer la poursuite d’une telle politique.

Si demain, Alma, Artin et Nita, et leurs parents reprennent le chemin de la Serbie, ceux qui défendent la politique de la haine y auront participé. Qu’ils y songent pendant les mois de réflexion qui nous restent. Oui, la politique française d’asile a perdu la raison. Non, la France n’a pas perdu ses valeurs.

14/12/2011, LOUIS MAURIN

Source : Libération

Alors que la clause de sauvegarde dans le système de Schengen est discutée à Bruxelles, Simonetta Sommaruga a indiqué que Berne approuvait la réintroduction des visas pour certains Etats à forte immigration.

La Suisse approuve la réintroduction des visas pour certains Etats à forte immigration. La question d’une clause de sauvegarde dans le système Schengen est discutée ce mardi à Bruxelles par les ministres de l’Intérieur de l’UE.

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a indiqué mardi matin à son arrivée à Bruxelles que la Suisse devait veiller à être consultée pour ces décisions. «Jusqu’à présent, nous sommes assez d’accord avec les autres Etats», a-t-elle ajouté.

La clause de sauvegarde serait introduite pour les Etats tiers qui profitent d’une exemption de visa pour l’espace Schengen. Les ressortissants de ces pays pourraient à nouveau être soumis à un visa en cas d’arrivée massive d’immigrants illégaux et si les demandes d’asile de ces pays enregistrent une forte augmentation.

Les discussions en vue d’un système Schengen et Dublin plus restrictif sont menées avec les Etats associés tels la Suisse, l’Islande et la Norvège. «Il s’agit de s’assurer que Schengen est encore capable de fonctionner dans des situations difficiles», a relevé Mme Sommaruga.

Propositions très concrètes

Les propositions en discussion sont très concrètes et concernent directement la Suisse, a-t-elle précisé: «Comme par exemple quelles conditions doivent être réunies pour réintroduire temporairement des contrôles aux frontières intérieures».

Le ministre allemand de l’Intérieur Hans-Peter Friedrich a déclaré avant le début des négociations que «la grande majorité» des Etats partie n’étaient pas prêts à «confier à la Commission européenne de nouvelles compétences en matière de décision».

La Commission avait proposé que les 25 Etats membres de Schengen puissent réintroduire des contrôles aux frontières pour un maximum de 5 jours en cas de menace. Ensuite, les Etats désireux de prolonger ces contrôles auraient dû en faire la demande à la commission.

13/12/2011

Source : Le Matin.ch

Les travailleurs immigrés établis légalement dans l'Union européenne vont disposer de droits renforcés et harmonisés dans tous les Etats membres, notamment concernant l'accès à la sécurité sociale ou à la retraite, en vertu d'un texte adopté mardi 13 décembre par le Parlement européen.

Cette directive européenne, qui a déjà été approuvée par les gouvernements des 27 et doit donc entrer en vigueur d'ici deux ans, prévoit d'harmoniser les législations nationales en matière de permis de résidence et de travail pour les travailleurs immigrés.

Bien que le texte soit couramment désigné sous le terme de "permis unique", il ne s'agit pas de confier à l'UE le pouvoir d'admettre ou non les travailleurs non communautaires ou de fixer le nombre de migrants : cette prérogative restera du ressort des Etats membres.

Il précise la procédure pour obtenir un permis de travail et les droits afférents à ce permis : la reconnaissance des diplômes des travailleurs immigrés, la liberté de se syndiquer ou l'immatriculation à la sécurité sociale.

REMÉDIER À UNE DISPARITÉ DE SITUATIONS JURIDIQUES

La directive vise à créer un "socle commun de droits" aux travailleurs des pays tiers et aux travailleurs de l'Union européenne, a expliqué la rapporteure du texte, la conservatrice française Véronique Mathieu.

Il s'agit de remédier à une grande disparité de situations juridiques entre Etats membres, et à une inégalité de traitement entre travailleurs européens et non européens. Ainsi, certains Etats membres conditionnent actuellement à l'existence de traités bilatéraux la possibilité de verser à l'étranger les pensions de retraite des immigrés qui choisiraient de passer leurs vieux jours dans leur pays natal. Désormais, cette possibilité ne pourra plus être refusée.

"Il était anormal de ne pas reconnaître des droits aux travailleurs étrangers qui apportent tant à nos économies. Cette avancée est juste et nécessaire", a plaidé Mme Mathieu, soulignant que l'Europe avait besoin de l'immigration en raison d'une "pénurie de main-d'œuvre". Le texte ne s'appliquera pas aux travailleurs saisonniers ou détachés.

Les Etats membres auront quatre mois au maximum pour donner leur réponse à une demande de permis de travail, et cette décision devra pouvoir faire l'objet d'un recours.

13/12/2011

Source : Le Monde/AFP

Le procès d'Houria Bouteldja, poursuivie pour "injure raciale", s'ouvrira mercredi devant le tribunal correctionnel de Toulouse. La porte-parole du Parti des Indigènes de la République, assignée par l'Agrif (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne), doit comparaître pour avoir employé en 2007 lors d'une émission télévisée le terme "souchiens" pour désigner les Français "de souche".

A deux jours de son procès, Houria Bouteldja se disait "sereine". Selon elle, "si les juges donnaient raison à l'Agrif, ce serait une honte pour la justice".

"Le terme de 'souchiens' est un néologisme formé sur le mot souche que j'ai utilisé pour me moquer de l'expression 'Français de souche' qui laisse entendre qu'il y a deux catégories de Français, ceux de souche et les autres, ce qui revient à créer une citoyenneté à deux vitesses", a déclaré lundi Houria Bouteldja à l'Associated Press, en précisant que l'ancien ministre Jean-Louis Boorlo avait également employé le terme "souchiens" sans que cela ne suscite la moindre critique.

Pour la porte-parole du Parti des Indigènes de la République, "cette affaire se résume au journal 'Marianne', à Alain Finkielkraut et à l'Agrif qui auraient entendu un tiret dans le mot souchiens et conclu à un jeu de mot". "Ce n'était pas du tout mon propos", a-t-elle déclaré.

Selon Houria Bouteldja, l'Agrif, en l'assignant en justice, mène "un combat idéologique pour faire admettre l'idée qu'il existe en France un racisme anti-blanc".

Le 10 mai 2010, suite à une plainte déposée par l'Agrif devant le tribunal de Toulouse, la porte-parole du Parti des Indigènes de la République avait été mise en examen pour "injure raciale" suite à son intervention, en juin 2007, lors de l'émission "Ce soir ou jamais" sur France-3. Elle avait notamment utilisé le terme "souchiens" pour désigner les "Français de souche", les "blancs".

"On met toujours la focale sur les quartiers populaires (...) en déficit de connaissance, de conscience politique, il faut les éduquer, etc. et on occulte complètement le reste de la société et ses privilèges (...) et moi, j'ai envie de dire: c'est le reste de la société qu'il faut éduquer, (...) c'est le reste de la société occidentale... enfin de ce qu'on appelle, nous, les 'souchiens' -parce qu'il faut bien leur donner un nom-, les "blancs", à qui il faut inculquer l'histoire de l'esclavage, de la colonisation... (...) La question de l'identité nationale, elle doit être partagée par tout le monde, et c'est là qu'il y a un déficit de connaissances", avait déclaré Houria Bouteldja dans l'émission de Frédéric Tadeï.

L'hebdomadaire "Marianne" avait réagi à cette déclaration dans un article intitulé "Une petite leçon de racisme" et avait dénoncé "un discours fondé sur la rancoeur et la haine". De son côté, le philosophe Alain Finkielkraut avait notamment déclaré sur l'antenne de la Radio de la communauté juive le 24 juin 2007: "On entend d'abord les 'sous', trait d'union, 'chiens' (...). Les gens qui disent souchiens n'accordent même pas la dignité minimale de la bête à ceux qu'ils détestent".

En 2008, c'est Brice Hortefeux, alors ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire qui s'était dit "heurté" et "choqué" par le néologisme "souchiens". Il avait assuré qu'il "ne laisserai(t) pas prononcer de tels mots sans réagir" mais n'avait finalement pas porté l'affaire devant les tribunaux.

"A ma connaissance, c'est la première affaire d'injure raciale contre les blancs! Mais au-delà du trait d'union, il y a un vrai débat à avoir sur la perception des minorités, le refus du pluralisme et sur la crispation sur l'identité française mythique qui entretient l'idée qu'il y aurait de vrais Français", a expliqué à l'AP Me Henri Braun, avocat d'Houria Bouteldja.

De son côté, Bernard Antony, président de l'Agrif, ancien conseiller régional de Midi-Pyrénées et ancien député européen Front national, a justifié son action en justice en réaction à ce qu'il estime être "une injure classique dans le vocabulaire raciste anti-blanc de certains milieu".

Pour le fondateur de cette association proche de l'extrême-droite et des traditionalistes catholiques, le terme "souchiens entre dans le cadre d'une incitation à la haine raciale".

"Je suis un patriote français qui a été choqué par ce terme. Houria Bouteldja aurait pu être entendue sur tout le territoire mais j'ai décidé de la poursuivre à Toulouse où je réside pour m'éviter les frais de déplacement qu'aurait impliqué un procès à Paris", a déclaré Bernard Antony.

"Quant au terme rééduquer, il me rappelle tout le système de l'univers concentrationnaire nazi ou communiste. Je ne suis pas prêt à me laisser rééduquer par des islamistes racistes comme Houria Bouteldja", a-t-il indiqué.

Né en 2005, suite à "l'Appel des Indigènes de la République", le Mouvement du même nom s'est transformé en mars 2010 en parti politique et a pris le nom de Parti des Indigènes de la République. Le PIR se revendique comme "organisation qui lutte contre le racisme que subissent les populations issues de l'immigration postcoloniale".

13/12/2011

Source : Le Nouvel Observateur/AP

La Cimade dénonce une déshumanisation de la politique d’immigration depuis la loi Besson. Plus de 1 400 personnes ont été détenues à Cornebarrieu cette année

“Un Marocain qui se fait interpeller à la frontière alors qu’il rentre chez lui, un Italien qui se fait pincer alors qu’il est en règle, une maman qui se fait arrêter sans son enfant alors qu’elle l’allaite, des familles entières détenues…” En treize ans de métier, Lionel Claus n’a jamais vu ça. “Chaque année, on monte le curseur plus haut, mais depuis la loi sur l’immigration adoptée en mai, on touche le fond de l’ignominie”, estime le responsable de la Cimade au centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu.

Pour lui, les conséquences de l’allongement de la durée de rétention – de trente-deux à quarante-cinq jours – sont dramatiques : “De plus en plus de gens pètent les plombs, les altercations avec les policiers sont plus nombreuses…”

Aussi, alors que le CRA s’était vidé début 2011, en attente de la directive, le “retard” est presque rattrapé. 1 425 personnes ont déjà été retenues cette année, contre 1 636 en 2010, selon le rapport annuel de l’association rendu public ce mardi. “Mais les chiffres vont encore gonfler car nous recevons entre 10 et 15 personnes par jour actuellement”, précise Lionel Claus, qui dénonce la “politique du chiffre” du gouvernement.

Car, selon la Cimade, la rétention ne devrait être utilisée qu’en dernier recours. “Non seulement c’est coûteux financièrement, mais c’est aussi dévastateur pour les personnes, alors même que plus de la moitié d’entre elles sont libérées”, ajoute Pierre Grenier, délégué régional de la Cimade. Contactée hier, la préfecture n’a pas souhaité réagir.

13/12/2011

Source : Métro 

Un décret, passé quasiment inaperçu, augmente de 30% les ressources exigées pour obtenir un titre de séjour étudiant. Les associations dénoncent une "sélection sociale".

Le décret du 6 septembre n’a pas fait de bruit. Pourtant, dans l’arsenal du ministre de l’Intérieur, qui cherche à tout prix à faire baisser l’immigration, c’est un bazooka. Le texte augmente de 30% le niveau de ressources exigé des étudiants étrangers pour la délivrance d’une carte de séjour. De quoi les dissuader de candidater. Pour justifier cette décision, les services de Claude Guéant s’appuient sur "un rapport de 2005" qui concluait que "les sommes demandées aux étudiants étaient insuffisantes par rapport au niveau de vie en France".

Le Gisti (Groupe d'Information et de Soutien des Immigrés) a saisi le Conseil d’Etat pour faire annuler cette mesure. Pour l'association, le gouvernement "a trouvé un moyen simple et efficace de réduire le nombre d’étudiants étrangers en France : la sélection sociale". En 2010, sur les 200.000 étrangers entrés légalement en France, il y avait 66.000 étudiants. Claude Guéant a annoncé qu’il voulait diminuer de 20.000 le nombre de nouveaux arrivants en un an. "Les étudiants sont une catégorie plus facile à refuser que les membres de famille, observe Serge Slama, du Gisti. En durcissant les conditions d’obtention du visa, on en bloque aisément 10.000."

"Une fabrique à sans-papiers"

Désormais, pour obtenir un titre de séjour, un étudiant doit justifier de 615 euros de ressources par mois contre 430 auparavant. Cette année déjà, Iana, une étudiante moldave en master Finance et Stratégie à Sciences-Po, a dû emprunter de l’argent à des amis pour atteindre le seuil requis. "Mais avec les nouveaux montants, je ne sais pas comment je ferai l’an prochain. Mes parents, médecins en Moldavie, ne peuvent pas m’aider."

Le risque est que certains étudiants soient contraints de poursuivre leurs études dans l’illégalité. "La fabrique à sans-papiers marche à plein régime", commente le Gisti, qui stigmatise "les objectifs chiffrés" du gouvernement. Le décret du 6 septembre fait suite à la circulaire du 31 mai, qui prive d’un premier emploi des centaines de jeunes étrangers diplômés en France.

12/12/2011, Lisa Vaturi

Source : Le Nouvel Observateur

L'avènement d'une démocratie réelle est un long processus. Les soubresauts actuels de nos pays voisins enfin affranchis de décennies de régimes brutaux en témoignent. Notre pays, heureuse patrie de la révolution de 1789, s'est peu à peu bâti une sérénité du rentier qui pense avoir tout acquis. Jusqu'à s'y enfermer.

Aujourd'hui, les failles profondes dans l'édifice sont de plus en plus béantes, et la maison commune menace ruine. Malgré tout, la question de la diversité dans notre pays passe toujours pour bien gênante. Elle trouble la quiétude du quotidien des bénéficiaires d'un système excluant. On l'a donc refoulée sur le seul plan rhétorique.

Plus que jamais, on en parle. La diversité à la française compte ses ardents partisans, qui l'invoquent sur tous les tons et avec les formules les plus sophistiquées. Comme pour changer les choses en répétant des mots jusqu'à l'étourdissement. Ou pour faire carrière par ce biais. D'autres y sont hostiles, souvent d'ailleurs à cause d'une sorte de nausée qu'engendrent les surenchères rhétoriques. Entre les deux extrêmes, la plupart de nos concitoyens s'enthousiasment pour ce qu'apportent les personnes handicapées. "Intouchables", ce film inclassable qui s'évade des grilles de l'art cinématographique habituel, ô surprise, a viré à un raz-de-marée. Désormais, de moins en moins de Français acceptent la mise à l'écart sous prétexte de handicap. Et ce n'est qu'un début.

Mais nos élites traînent. Alors qu'en 1981 elles étaient un accélérateur de progrès, trente ans plus tard elles sont devenues le frein du pays. Voire la fourrière. En dépit des promesses, des engagements, des incantations, et même des quelques timides mesures prises, le constat cruel revient toujours et encore à l'identique : la diversité n'existe pas dans la réalité politique de notre pays, et n'y est pas même en devenir.

Le 3 décembre, à l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, chacun pourra une nouvelle fois constater que des millions de nos concitoyens sont, toujours et encore, avec la même constance historique quelle que soit la majorité politique du moment, purement et simplement rayées de la carte. L'Assemblée nationale, selon les très rares documents existant sur le sujet, serait même l'un des bâtiments les moins accessibles de France. Tout un symbole.

La présence des personnes issues de l'immigration oscille elle aussi autour du zéro absolu. Pire encore : les temps où un Noir était président du Sénat et où Jaurès accueillait un député musulman à l'Assemblée, le Dr Grenier, vêtu d'une djellaba, semblent tellement lointains, ces situations tellement inenvisageables aujourd'hui, qu'on ne peut que contempler avec un frisson d'effroi la pente descendante sur laquelle dérape inconsciemment notre pays.

Et ce jusqu'à ce qui est peut-être la forme la plus avancée de la diversité, à savoir la parité homme-femme. Celle-ci est ancrée dans la constitution, soutenue depuis si longtemps par la quasi-unanimité des responsables, et passe pour une priorité absolue. Et malgré tout le nombre de femmes élues a baissé aux dernières élections sénatoriales.

Face à ces lourds constats qu'aucun maquillage ne saurait camoufler, il est nécessaire de se rendre compte qu'aucune des stratégies usitées jusqu'ici n'a été efficace. Ni les déclarations larmoyantes de bonnes intentions. Ni l'invocation des grands principes, ni les exhortations laissant miroiter un changement dans un proche avenir. Ni les pressions sur les états-majors politiques, qui dégénèrent en un affrontement entre groupes de pression et débouchent non sur la diversité, mais sur exaspération, impuissance et révélation du caractère profondément communautariste de notre pays. Et surtout pas le pervers raisonnement qui postule la nature équitable de notre système politique pour invalider toutes les critiques.

Et ce alors même que nos voisins, y compris ceux que nous regardons parfois avec condescendance, s'engagent plus résolument que jamais dans l'avenir. L'Angleterre, l'Allemagne où les ministres en situation de handicap ne sont pas chose rare, les Etats-Unis où les députés noirs se comptent par dizaines et les maires noirs par centaines, jusqu'à la Pologne qui vient d'élire un Noir dans son parlement. Jour après jour, les acquis de 1789 de notre pays se flétrissent et rejoignent les parchemins d'une l'histoire révolue.

C'est pourquoi je suis convaincu que seul un appel direct aux citoyens peut infléchir la course à l'exclusion de masse. Que seule l'implication directe dans une démocratie directe des citoyens peut faire autorité, éliminer les détestables pratiques de cooptation au sein des partis et clubs, écarter enfin les hommes politiques élus toute leur vie, par métier voire par statut personnel, faire en sorte que toute mesure publique, et non seulement tel ou tel plan spécialisé, soit à l'échelle de l'universalité des citoyens.

Quant à moi, en tant que citoyen, militant associatif, adjoint au maire de Paris, et si mon parti m'en donne la possibilité, je serai disponible pour porter la voix des personnes handicapées à l'Assemblée nationale.

Pour que, comme en 1789, ce soit la lutte par et pour la dignité des opprimés qui porte à tous la liberté. Qui du tripatouillage électoral fasse naître l'authentique métissage. Qui enfin donne corps à la véritable identité de la France, que Fernand Braudel nommait diversité.

13/12/2011, Hamou Bouakkaz

Source : Le Monde

Les socialistes espèrent faire élire l’an prochain une dizaine de députés issus des minorités…Suite

La cour suprême des Etats-Unis s'est saisie lundi d'une loi de l'Arizona autorisant les contrôles au faciès pour lutter contre l'immigration clandestine et que conteste l'administration Obama.

La plus haute juridiction du pays a accepté de se pencher sur ce sujet polémique aux Etats-Unis depuis qu'une poignée d'Etats ont voté des lois locales les autorisant à des contrôles d'identité aléatoires de la population immigrée.

Redoutant que ces lois ne conduisent à des abus, y compris sur les immigrés en situation légale, l'administration Obama les a contestées une à une devant la justice. Elle argumente que ces mesures empiètent sur les prérogatives du gouvernement fédéral chargé par la Constitution de mettre en place et de faire respecter la politique de l'immigration.

En Arizona (sud-ouest), Etat frontalier avec le Mexique, qui compte quelque 400.000 immigrés clandestins, selon le Pew Hispanic Center, cette loi a été votée en avril 2010, entrée en vigueur en juillet 2010 mais purgée de ses dispositions controversées par la justice à la demande de l'administration Obama.

Après avoir été déboutée de ses recours en première instance et en appel, la gouverneure de l'Arizona, Jan Brewer, a porté l'affaire devant la plus haute juridiction du pays, jugeant cette loi nécessaire dans la bataille contre l'immigration illégale.

"Alors que personne ne peut nier que l'Arizona porte le fardeau de l'impact de l'immigration clandestine, le gouvernement fédéral a largement ignoré les appels au secours de l'Arizona et ses demandes de ressources supplémentaires", souligne l'Etat dans son recours devant la Cour suprême, expliquant que 17% des détenus de l'Arizona étaient des clandestins.

"L'Arizona ne peut pas prétendre +coopérer+ avec le gouvernement fédéral et en même temps poursuivre sa propre stratégie rejetant les politiques et les priorités fédérales", a argué le gouvernement, sans sa réponse à la haute Cour.

L'Arizona demande aux neuf sages de casser la décision d'appel et de l'autoriser à mettre en vigueur les dispositions suspendues par la justice fédérale.

L'une d'entre elles permet à la police à vérifier le statut migratoire de toute personne interpellée même si cette interpellation était sans motif. Selon les autres mesures, tous les immigrés sont tenus de se déplacer toujours avec leurs papiers sur eux et ne sont pas autorisés à rechercher un emploi public en l'absence de documents officiels.

Dans un document rendu public lundi matin, la Cour a annoncé qu'elle se saisissait de ce recours, dont l'audience "devrait se tenir au cours de cette session" qui s'achève en juin 2012, selon une porte-parole de la Cour.

"Nous sommes impatients d'argumenter notre point de vue dans cette affaire", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney.
Après la réforme de la santé de Barack Obama, c'est le deuxième sujet controversé dont se saisit la Cour suprême pour cette session.
Avec 11 millions de sans papiers aux Etats-Unis, selon les estimations du ministère de la Sécurité intérieure, la question de l'immigration clandestine est hautement polémique en particulier dans les Etats frontaliers.

La loi sur l'immigration d'Arizona est la première à parvenir devant la Cour suprême.

Estimant que la Constitution ne permet pas "le développement d'une mosaïque de politiques d'immigration locales", l'administration Obama a également déposé des recours devant les tribunaux inférieurs contre des lois d'Alabama (sud), de Caroline-du-Sud (sud-est) et de l'Utah (ouest). Elle examine aussi des lois adoptées dans l'Indiana (nord) et la Géorgie (sud-est).

12/12/2011

Source : AFP

Mille raisons de quitter l’Espagne: pas de travail, de la précarité, aucune perspective, une politique éducative insuffisante, désillusion, déception etc. El País y consacre un long article, «Emigrants, à nouveau», avec de nombreux témoignages. Selon l’Institut national statistique espagnol (INE), chaque année, un demi-million d’Espagnols émigre pour échapper à la situation économique et sociale du pays.

L’INE prévient que si la situation actuelle perdure, la population espagnole tomberait à 45,6 millions dans 10 ans et le pays serait alors confronté à un crash démographique sans précédent.

Déjà en 2010, on a recensé une baisse du taux de natalité de 18,1% et une hausse de 9,7% du taux de mortalité. Le solde migratoire sera ainsi négatif en 2011 avec 580.850 émigrés pour seulement 450.000 immigrés.

Cette émigration apparaît, pour les émigrés, comme une solution pour échapper à la crise, à tout le moins comme une alternative. Mais elle renferme toutefois un lot de frustrations, comme le précise Pablo, un Espagnol qui a émigré en Allemagne:

«Ce n’est jamais facile de s’installer dans un autre pays, de s’accommoder à une culture différente, notamment à cause de la barrière de la langue. L’impression d’être une grenouille sortie de l’eau.»

12/12/2011

Source : Slate.fr

Sept ans après son entrée en vigueur, s’il y a une catégorie de personnes à qui profite réellement la Moudawana, ce sont les enfants nés de mères marocaines et de pères étrangers qui peuvent demander la nationalité marocaine. Le Code de la famille a octroyé à la femme marocaine le droit de pouvoir transmettre sa nationalité à ses enfants.

Younes Duret, jeune designer talentueux de 31 ans fait partie de cette catégorie de personnes. Il est né à Casablanca de mère marocaine et de père français et a grandi à Bordeaux en France. Avant la Moudawana, il était français et ne pouvait revendiquer sa marocanité. Aujourd’hui cela fait trois ans qu' il a la nationalité marocaine. Il raconte pour la première fois ce que la nationalité marocaine représente pour lui.

Yabiladi : Pourquoi avez-vous tenu à avoir la nationalité marocaine ?

Younès Duret : Ma mère est marocaine, mon père est français. J’ai toujours vécu entre le Maroc et la France. Dans ma tête je suis autant marocain que français et français que marocain. Puis tout d’un coup c’est devenu complètement naturel. Je ressentais clairement un manque et un vide. Je venais au Maroc pour être avec mes clients et ma famille mais j’étais le seul qui n’était pas Marocain. Après, on peut me dire que je ne suis pas obligé d’avoir la nationalité marocaine pour me sentir Marocain mais dans la mesure où je viens m’installer au Maroc, que je crée ma société au Maroc, que je paie mes impôts au royaume et quand je gagne un prix de design, je suis marocain. C’est complètement normal que j’ai la nationalité et que je puisse la revendiquer. Quand on m’interviewe dans les magazines de design, je me positionne toujours en tant qu’artiste marocain. Par contre, je n’ai pas eu envie de changer mon nom de famille français, j’ai préféré le garder. Je le trouve beau.

Comment a réagi votre maman lorsque vous avez eu la nationalité marocaine ?

YD : Déjà, quand la loi est passée en 2004, ma mère a pleuré parce que ça lui avait fait du mal de voir ses enfants ne pas être reconnus dans le pays dans lequel elle est née. Pour elle, tu ne devrais pas avoir de choix à faire entre un pays que tu aimes et ta famille que tu aimes aussi. Quand la loi est passée, le fait de donner la possibilité de reconnaître la marocanité de ses enfants a inondé ma mère d’émotions avant même que je n'entreprenne une quelconque démarche. Ensuite, j’ai fait naturellement la demande.

Comment cela s’est-il passé sur le plan administratif ?

YD : C’était génial ! Il m’a fallu trois mois pour avoir la nationalité marocaine. C’était très facile. Au départ, je ne vous cache pas que j’étais anxieux d’aller au tribunal et dans d’autres administrations marocaines. Mais au final, quand je suis arrivé, le personnel était très agréable et souriant. Il était limite excité que je demande la nationalité marocaine. Il y a même un des juristes au tribunal qui m’a dit « ce ne sont que des papiers qui te permettent de te déplacer au royaume mais tu es marocain. »

Parlez-vous l’arabe ?

YD : Non, je ne parle pas super bien l’arabe, j’apprends la darija. Par contre, je comprends tout. Mais cela ne m’empêche pas d’échanger avec les autres Marocains et de partager la même envie et la même énergie de faire avancer notre pays.

Comment avez-vous appris que vous aviez eu la nationalité ?

YD : C’était très drôle ! Alors qu’en France, on te fait toute une cérémonie en chantant la Marseillaise, ici au Maroc, c’est un simple employé administratif qui m’a fait un papier, sur lequel il a fait 14 tampons comme ils aiment le faire ici et il m’a lançé « safi khouya hak » ! (c’est bon mon frère tiens !) en me le tendant. Moi au départ, je m’attendais à quelque chose de plus solennel et en fait c’était très simple.

Yabiladi : Quand vous voyagez, quel passeport utilisez-vous ?

YD : J’avoue que pour le côté pratique, je prends mon passeport français quand je voyage. Mais encore une fois, il ne s’agit là que d’un papier. Cependant, ça me fait mal au cœur de voir un de mes cousins ou une tante faire une queue interminable pour demander un visa au consulat français. Ce sont des choses qui me dépassent et qu’heureusement je ne vis pas parce que j’ai cette chance d’avoir la nationalité française. Il ne faut pas croire que j’ai quitté la France parce que je n’aimais pas la France. Je ne peux pas ne pas l’aimer puisque mon père est français.

12/12/2011, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Demain, ces enfants nés et/ou ayant grandis dans la péninsule qui constituent cette fameuse seconde génération, représenteront un poids économique important en Italie, mais ils sont encore stigmatisés par la classe dirigeante et oubliés par la loi, au risque de leur donner des envies d’ailleurs. Chronique d’un amour pas toujours réciproque.

Ils s’appellent Puia, Fatou, Queenia ou encore Franck. Leur nom ne sonne pas vraiment italien et pour cause, ce sont des immigrés de seconde génération (G2). Ils ont grandi en Italie, se sont imprégnés de sa culture : pas vraiment immigrés mais pas tout à fait italien non plus. « Je suis une limbe » glisse Puia avec un grand sourire. Le jeune homme de 19 ans reçoit cafebabel.com en compagnie de son amie Giulia dans l’appartement familial, luxueusement décoré de tapisseries persanes. Dans sa chambre, les murs sont recouverts de posters de NBA, laissant à peine la place pour le drapeau iranien « Je me reconnais dans beaucoup d’aspects de la culture italienne […] mais par d’autres je me sens différent […] Quand je suis avec des Italiens je me sens pas vraiment italien mais en Iran je suis vu comme celui qui vient de l’Occident. »

Quand « l’immigré vient voler le travail »

Aux abonnés absents. C’est une bonne définition du statut des secondes générations en Italie. Pourtant le pays joue gros : selon un récent rapport de l’association Caritas-Migrantes, la G2 pourrait atteindre plus de 15% de la population d’ici 50 ans, un atout économique non négligeable pour le pays. Le cliché de la « mamma » et sa ribambelle de marmots a vécu. Et l’Italie pointe en queue du peloton européen de la natalité avec 9,18 naissances/1.000 habitants. Le phénomène des immigrés de 2e génération est toutefois relativement récent. Contrairement à la France ou l’Angleterre, la société italienne a encore du mal à s’ouvrir, cadenassée par une politique flirtant avec la xénophobie et des médias largement instrumentalisés : « Le JT italien scénarise un véritable terrorisme psychologique sur certaines catégories de la population » critique Giulia. « Il y a une peur de l’étranger, relayée par la Ligue du Nord [parti populiste d’Umberto Bossi]. Et, selon eux, l’immigré vient voler le travail » renchérit Puia.

Citoyenneté, patriotisme et titre de séjour

« Je ne suis pas encore italienne ». Prononcée dans un italien parfait, teinté d’un léger accent romain, cette phrase sonne faux si l’on regarde son parcours. Fatou, 16 ans, est née en Italie de parents sénégalais. Elle doit pourtant constamment garder sur elle son permis de séjour puisque la loi italienne ne reconnait toujours pas le droit du sol. Comme elle, ils sont des milliers à qui l’État italien renie la citoyenneté: « A l’école, dans les années 90, ma mère me racontait qu’il y avait maximum une personne d’origine étrangère par classe. Aujourd’hui les classes sont pleines des fils et de filles d’immigrés qui ont envie d’apprendre la culture italienne. On étudie les droits de la Constitution italienne sans les avoir. »

Malgré son jeune âge, Fatou milite dans une association d’aide aux communautés étrangères, l’association Dhuumcatu. Son but : aider la population de l’Esquilino, un quartier populaire de Rome, à affronter les démarches administratives pour acquérir la citoyenneté. « Je suis fière d’être multiculturelle, non pas seulement parce que je suis sénégalaise mais parce que j’ai eu l’occasion de grandir au milieu de compagnons chinois, bangladais, africains. De fait, je suis beaucoup plus ouverte qu’une grande majorité d’italiens. »

« [L’Italie] a peur de se regarder dans les yeux des autres alors même qu’elle en a besoin. Elle tente de maintenir une certaine tradition dans la société alors que les gens sont peu patriotes, mis à part au foot. »

Justement, c’est là que le bât blesse. Cette majorité d’Italiens ne semble pas concernée par le problème de leurs comparses. L’engagement, la culture, l’ouverture sur l’autre sont autant de choses que les immigrés entretiennent. Par eux-mêmes. Queenia définit la société italienne comme « pleine de paradoxes ». D’origines nigériane et brésilienne la jeune femme est arrivée en Italie à l’âge de 5 ans. Elle est la récente lauréate du concours « Scrivere Altrove » (« Écrire ailleurs ») et fait également partie de l’association Rete G2, qui se bat pour un changement de loi sur la citoyenneté. « [L’Italie] a peur de se regarder dans les yeux des autres alors même qu’elle en a besoin. Elle tente de maintenir une certaine tradition dans la société alors que les gens sont peu patriotes, mis à part au foot. » A 25 ans, la jeune femme, toujours étudiante, ne peut prétendre à la citoyenneté. Pour y avoir droit, l’État lui demande l’équivalent de 4 ans de cotisations. En attendant, elle se balade avec son permis de séjour : « Vivre suspendu à un permis de séjour pour études, c’est avoir peu de perspectives de

 « C’est à notre génération de faire avancer les choses »

La solution ? L’équité. C’est en tout cas ce que suggèrent Franck, Camerounais immigré en Italie depuis 7 ans et son colocataire sicilien Piero « L’État devrait donner les opportunités égales à tout le monde : […] pour s’intégrer il faut vivre le lieu où tu te trouves, pas seulement aller au marché ou rencontrer les membres de ta communauté mais pouvoir être un membre actif, participer au vote, faire les réunions communales, comme les Italiens. » En question : les problèmes d’intégration, bien sûr, qui dépendent « aussi des communautés. Après 15 ans certains ressortissants asiatiques ou bangladais ne parlent toujours pas italien », nuance Franck.

Encore faudrait-il leur permettre de jouir d’un cadre juridique complaisant. La loi sur la reconnaissance de la citoyenneté est engluée au Parlement depuis des années. Quoi que, la démission de Berlusconi et le départ de son ombrageux allié Umberto Bossi signent peut être le début d’une nouvelle ère. Si tous les interviewés ont botté en touche quant à l’action de Mario Monti, ils n’ont en revanche pas manqué de saisir au vol la déclaration de Giorgio Napolitano. Dans une récente sortie, le président de la République a réaffirmé sa volonté de faire entrer le droit du sol dans la loi sur la citoyenneté. Cela constitue un premier pas en avant, c’est maintenant à la prochaine génération de transformer l’essai pour que ces belles paroles deviennent réalité. « C’est à notre génération, les futurs banquiers mais aussi pizzaiolos, de faire avancer les choses et de donner les mêmes opportunités à tout le monde » avance Piero.

Un message d’espoir donc, mais doublé d’un avertissement : avec un nombre de G2 promis à une explosion, le gouvernement a le choix : celui d’agir et d’intégrer légalement et culturellement ces populations pour relancer l’économie ou de continuer à les ignorer. Si l’Italie ne donne pas les cartes à la G2 dès maintenant, elle pourrait perdre très gros dans les prochaines années.

12/12/2011, Quentin.P

Source : cafébabel.com

J’aimerais introduire ce texte par quelques signes d’espérance entraperçus ou constatés sur le terrain et qui sont la preuve que cette question de la retraite et du vieillir de bon nombre d’immigrés loin du pays d’origine ne laisse plus indifférents. Il est à rappeler aussi, sans cesse et sans relâche que c’est à l’articulation du droit et de la solidarité que des réponses doivent être apportées aux difficultés de la vie que rencontrent ces vieillards qui se sont invités pour vivre leurs vieux jours dans l’hexagone.

Cette situation, à la regarder de plus près est tout autant une « prise de risque » comme l’ont été les moments inauguraux de l’émigration. Elle est pleine d’incertitudes et surtout pleine d’inquiétudes sur comment va continuer la vie, comment gérer toutes ces transformations qui ont affecté la vie sociale, familiale et qui opèrent comme autant de ruptures successives rendant le retour définitif au pays d’origine de plus en plus improbable.

Les contours de la question de la vieillesse des immigrés se dessinent de plus en plus. Ils s’inscrivent globalement dans des préoccupations liées à l’avance en âge, dans les besoins de personnes devenues vulnérables ou fragiles, dans la mise en place de dispositifs préventifs sociaux et sanitaires et enfin dans la lutte contre les risques d’exclusion sociale. Ce qui est assez surprenant cependant c'est la polarisation de cet intérêt sur la seule situation des hommes vieillissants, reproduisant ainsi le lien entre l'immigration de travail et la présence sélective des seuls hommes immigrés.

C'est pourquoi aussi mon propos est également un constat d'impuissance, une sorte de " mea culpa " devant une réalité humaine, celles des femmes immigrées âgées et même très âgées pour certaines, dont nous présentions (présentons toujours) les difficultés mais qui nous échappe dans ses profondeurs pour différentes raisons que nous soulevons ici:

Une réalité qui échappe :

Le sujet n'est pas mobilisateur parce qu'il éloigne de l'entendement convenu de ce qu’est un immigré et à plus forte raison un immigré au travail et issu de l'immigration de travail. Souvenons-nous, il n’y pas si longtemps encore toutes les recherches sur le vieillissement des immigrés de manière générale paraissaient incongrues parce qu'elles rompaient avec les standards de l'immigration " à problèmes ou uniquement comme problèmes" posés au pays d'accueil dans sa gestion ou sa régulation.

- Le confinement des femmes dans la sphère domestique, faisait de ces dernières " des sujets captifs ou des prisonnières " dans la sphère familiale et par conséquent, elles étaient difficilement abordables.

- Les lois de l'immigration et sur l'immigration elles-mêmes ont maintenu pendant très longtemps les femmes sous la tutelle de leur époux " leur bienfaiteur " à qui elles devaient être extrêmement redevables et jusque dans leur existence administrative en France.

- L'empathie qui s'est développée à juste raison sur la situation souvent catastrophique des hommes seuls, n'a jamais laissé de place pour poser la question du vieillissement non plus comme un épiphénomène, marginal ne concernant que quelques vieux messieurs perdus dans le labyrinthe d'une mauvaise insertion urbaine ou une insertion à tout le moins problématique mais en tant que situation sociale et familiale, de gens ordinaires ne relevant d'aucune exception sociale, urbaine ni même sanitaire.

- L'approche des femmes et des réalités des femmes auraient grandement tirées profit d'une mobilisation de chercheuses et d'enquêtrices de terrains femmes aussi. J'ai souvent signalé les limites, les contraintes sous - jacentes et les choses qui ne seront jamais dites à un homme dans mes rencontres avec des femmes et à plus forte raison celles de ces générations pionnières. Si des années durant j'ai toujours pu prendre appui et compter sur la mobilisation d'une proximité culturelle pour accéder aux aspirations et attentes de tous les vieux immigrés que j'ai pu rencontrer, cette même proximité opère dans la situation des femmes âgées comme un frein, qui fixe les limites à ce qui est permis de solliciter à travers leur parole, à ce qui est convenable de dire ou de donner à voir.

- Enfin on peut aussi s'interroger à juste titre pour savoir si les efforts et les engagements visibles en direction des femmes immigrées englobent les pionnières, les plus âgées, les invisibles. Celles qui ne sortent pas de chez elles ou très peu mais jamais sans être accompagnées parce qu'elles ne sauront où aller. Celles qu'on ne voit qu'aux aéroports où dans les postes frontières pour découvrir qu'elles existent et qu'elles habitent aussi en France. Où sont toutes celles qui sont mentionnées comme formant " des ménages ordinaires " dans les recensements de la population et qui sont si inaccessibles encore à notre regard, à nos interrogations ?

Si quelques éléments de réponses sont apportées aujourd'hui, ils semblent concerner d’abord une infime minorité de femmes: celles qu'on peut rencontrer facilement dans des espaces publics ou encore celles qui sont déjà accompagnées dans leurs difficultés par des services sociaux. Pour l'essentiel, toutes celles sont encore relativement jeunes par rapport aux pionnières sans visibilité sociale.

Une population mal connue :

Les nouveaux horizons de lecture de la vieillesse des femmes immigrées seront d'abord la mise en lumière d'une population très mal connue, n'ayant rien à négocier jusque dans son statut au sein de la société d'accueil parce que tributaire, qui du regroupement familial, qui des droits dérivés conférés à des épouses. On peut parier que ces conditions de présence, sans légitimité liée au travail comme déterminant de la présence immigrée a été un handicap social dans le parcours de bon nombre d'entre elles.

C'est sur cette difficulté principale que viennent se greffer tous les déficits et les facteurs à risque d'une mauvaise insertion sociale ou à tout le moins une insertion problématique, comme l'analphabétisme, l'absence ou l'insuffisance de ressources propres ou le statut matrimonial.

Aussi, il est important de relever qu'au plan gérontologique, il n'y a pas une adéquation systématique entre immigration, vieillissement et isolement. La plupart des immigrés vieillissent « en ménages ordinaires » et parmi eux, seuls (10 %) sont des hommes qui vivent seuls, sans conjointe. Paradoxalement plus du quart des femmes âgées vivent isolées. Elles sont veuves (12 %), divorcées ou séparées (12 %), ou bien encore célibataires (5 %). Plus important encore il y a une adéquation entre isolement féminin et avance en âge: 18 % chez les 45-49 ans, 20 % chez les 50-54 ans, 27 % chez les 55-64 ans, et 35,5 % chez les 65-70 ans. (Insee 2004)

Ces éléments statistiques apportent des indications précieuses à plus d'un titre. D'abord elles permettent de réintroduire la problématique du vieillissement des immigrés dans l'espace urbain ordinaire loin de la vie dans le logement spécifique aux immigrés comme les foyers de travailleurs migrants (FTM) ou des institutions dédiées aux personnes âgées. Dans ce prolongement, l'intérêt accordé à la vieillesse des femmes immigrées, permet d'accéder au cadre social ordinaire de vie que peut constituer la vie familiale, d'apprécier les dynamiques relationnelles, les rôles sociaux des acteurs confrontés à l'épreuve de la vieillesse. Nul doute que nous avons là quelques repères pour accéder à des femmes âgées et de pouvoir les entendre non seulement sur leur propre vieillesse mais aussi en tant qu'actrices incontournables dans les édifices familiaux comme aidantes naturelles ou soutien dans la vieillesse d'un conjoint ou d'un proche également.

Sans aucun doute que les besoins élémentaires de ces femmes immigrées sont les mêmes que les autres femmes âgées. Ce qui nous fait défaut c'est la perception globale de la vie du couple âgé immigré. Les nouvelles relations qui s'instaurent avec des maris qui ne travaillent plus parce que vieux aussi, les rapports avec les enfants désormais eux-mêmes adultes aujourd'hui et parents, ce qui nous amène à questionner la fonction de garants parents de ces vieilles personnes.

Nous ne savons rien non plus sur cette inversion des rôles au sein de l'immigration, à savoir comment s'opère le passage pour ces vieux (hommes et femmes), comme référents de projets migratoires, à un statut de parents pris en charge par leurs propres enfants. Il y a là une somme d'occasions pour s'attarder sur la survivance des apports sociaux et culturels de référence dans leur mise en épreuve en situation migratoire. Bref, nous sommes devant des chantiers qui ne sont pas explorés et il serait plus honnête intellectuellement de mesurer et d'admettre notre ignorance que nous livrer à un propos généraliste, sans contenu et qui serait préjudiciable à une compréhension satisfaisante, large, de ces réalités absentes, erreur commise déjà par l'impact prééminent qu'avait pris la seule situation des hommes vieillissant isolés pendant longtemps.

12/12/2011, Omar Samaoli

Source : Yabiladi

Toute la semaine, "Le Nouvel Observateur" présente des portraits d'étudiants étrangers, nouvelle cible de Claude Guéant pour réduire l'immigration. Aujourd'hui, Mehdi.

Mehdi, 25 ans, est ingénieur dans le nucléaire. Il est marocain mais a fait ses études en France. Il a travaillé chez Areva. Pourtant, aujourd’hui on lui demande de rentrer "chez lui".

Tout juste diplômé de l’Ecole des Mines de Douai et de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN), le jeune homme décroche un CDI, à 2100 euros nets par mois, dans une grande entreprise de technologies dont il préfère taire le nom. Pendant cinq mois, il est détaché chez Areva comme ingénieur d’études en thermohydraulique des réacteurs. Toujours avec sa carte de séjour "étudiant".

Refus de changement de statut

En juillet, il demande son changement de statut pour obtenir un titre de "salarié". Mais le 5 octobre, fin de la belle aventure : il reçoit une lettre de refus. Motif officiel : "La situation actuelle de l'emploi ne permet pas d'envisager favorablement votre admission sur le marché du travail. De plus, votre employeur n'a pas pu justifier d'une réelle difficulté de recrutement." Pourtant, selon Mehdi, "les chiffres officiels disent qu'il manque 10.000 ingénieurs en France".

Conséquence directe de la circulaire Guéant du 31 mai, qui enjoint les préfets d'examiner avec plus de "rigueur" ces changements de statut d'étudiant à salarié ? Depuis la diffusion de ce texte, qui vise à réduire l’immigration professionnelle, ils sont des centaines de diplômés étrangers à se voir opposer une fin de non-recevoir.

Du jour au lendemain, Mehdi se retrouve sans autorisation de travail ni de séjour, dans l’illégalité. Sans papiers. Son entreprise a immédiatement rompu son contrat. "Ils étaient dégoûtés, dit-il. En plus, ils doivent me verser des indemnités. C’est perdant pour tout le monde".

"Boucan Guéant"

Le 8 décembre, Mehdi participe, sur le parvis de l’université Paris 7 Denis-Diderot, au "Boucan Guéant", cette manifestation hebdomadaire organisée par la Confédération étudiante et le Collectif du 31 mai pour protester contre la politique agressive du ministre de l’Intérieur à l’encontre des étudiants étrangers. Il est complètement abattu. "Le fait que je n’ai pas vécu au Maroc depuis des années, que j’ai des amis ici, une copine, un logement, un bon travail, ça ils s’en foutent !" Et puis que faire de son diplôme dans le nucléaire au Maroc ? Il soupire : "Il n’y a pas de nucléaire là-bas…"

"J’ai mandaté une avocate", annonce-t-il gravement. Elle a déposé deux recours contre cette décision. "Si au final j’obtiens mon changement de statut, je récupère mon poste. Mais si d’ici là je me fais contrôler, je suis mal". Et s’il essuie un nouveau refus ? "J’essaierais d’aller travailler au Canada, en espérant qu’ils soient moins crétins".

12/12/2011, Lisa Vaturi

Source : Le Nouvel Observateur

Le Centre Euro-méditerranéen de Migration et Développement (EMCEMO) et la Maison d’Édition Universitaire de l’Université d’Amsterdam (AUP) lancent le livre « Islamophobie et Discrimination aux Pays-Bas » par la Professeur Ineke van der Valk le 12 janvier 2012 à Amsterdam.

Ce Livre a été rendu possible grâce au soutien du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger…Suite

L'association musulmane d'Alençon, en Basse-Normandie, attendait la création d’un cimetière musulman depuis plusieurs années. C’est chose faite depuis fin octobre, date à laquelle la municipalité a promis le tracé de l’espace au cimetière Notre-Dame.

Ouest-France revient, lundi 12 décembre, sur cette avancée qui ravit les musulmans de la région. « L'islam ne demande qu'à s'intégrer selon la loi laïque. La création d'un espace musulman dans les cimetières contribue à stabiliser les populations musulmanes de France », a indiqué David Lallemand, chargé de communication de l'association.

« Le droit au cimetière musulman est légitime parce qu'il est inadmissible d'attendre les vacances pour aller se recueillir sur les tombes des siens. Avoir les siens enterrés près de soi exprime la volonté d'une intégration réelle, donc de racines. Ainsi, s'intégrer, c'est aussi exister en tant que mort. L'intégration passe avant tout par la désintégration du corps ici, en France », a-t-il ajouté.

12 Décembre 2011

Source : Saphir News

Le gouvernement canadien a l'intention de révoquer la citoyenneté de 2100 personnes qui auraient obtenu leur statut par des moyens frauduleux, soit 300 de plus que ce qui avait été annoncé en juillet dernier, a déclaré, vendredi, le ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenny.

Cette mesure envoie un "message très clair" à tous ceux qui pensent pouvoir "abuser" du système canadien, a indiqué le ministre de l'Immigration, lors d'un point de presse à Montréal, précisant qu'au total 6500 personnes sont visées par les enquêtes de son département.

"La citoyenneté canadienne n'est pas à vendre", a-t-il soutenu, réaffirmant que Citoyenneté et Immigration Canada appliquera "fermement" les lois canadiennes et prendra les mesures qui s'imposent dans le cas des personnes qui ont acquis la citoyenneté de manière frauduleuse.

Il a aussi ajouté que son ministère se penche depuis un certain temps sur le cas de personnes qui n'ont pas encore acquis la citoyenneté. "Les dossiers de près de 4 400 résidents permanents que l'on sait impliqués dans un stratagème de fraudes en matière de résidence sont soumis à une surveillance particulière et ces personnes feront l'objet d'un signalement si elles tentent d'entrer au Canada ou d'acquérir la citoyenneté canadienne", a-t-il précisé, estimant que "la majorité de ces personnes se trouvent à l'extérieur du pays".

"A ce jour, parmi les 4400 résidents permanents signalés, quelque 1400 ont retiré ou abandonné leur demande de citoyenneté en raison de cette surveillance accrue du ministère", a-t-il déclaré.

Le ministre canadien prévient que son gouvernement ne tolérera aucune fraude et pourrait révoquer le statut des fraudeurs, voire les expulser du pays.

"Le ministère travaille en étroite collaboration avec l'Agence des services frontaliers du Canada, la Gendarmerie royale du Canada et les bureaux canadiens à l'étranger pour empêcher les gens que l'on soupçonne de ne pas se conformer à l'obligation liée à la résidence permanente d'être admis au Canada sans avoir à prouver qu'ils se conforment à cette obligation, et pour prendre les mesures d'exécution de la loi qui s'imposent, le cas échéant", a ajouté M. Kenney.

Immigration Canada vise ainsi les résidents permanents qui ont recours à des consultants en immigration "malhonnêtes" pour obtenir des preuves de résidence au Canada, alors qu'ils vivent en permanence ou la plupart du temps à l'étranger, a-t-il dit.

Le projet de loi C-35, présenté au départ sous le nom de "Loi sévissant contre les consultants véreux", est entré en vigueur le 30 juin 2011. La Loi permet d'infliger des sanctions aux personnes qui fournissent, ou offrent de fournir des conseils ou des services de représentation de manière non autorisée contre rémunération, et ce à n'importe quelle étape d'une demande ou d'une instance en matière d'immigration.

10/12/2011

Source : MAP

Le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant a estimé dimanche que les étrangers résidant en France devaient respecter "ce qui fait l'art de vivre français, comme les civilités, la politesse, la gentillesse".

Sur la chaîne de télévision France 5, il a rejeté une limitation à 10.000 du nombre des étrangers admis légalement sur le territoire, prônée par le Front national (extrême droite), contre 200.000 autorisés actuellement en vertu des flux migratoires "maîtrisés" défendus par le gouvernement.

"La proposition de Mme Le Pen n'a aucun sens", a dit M. Guéant. "Le Front National dit qu'il faut limiter l'immigration légale à 10.000, cela voudrait dire que nous n'accueillons plus d'étudiants étrangers en France, que nous n'accueillons plus les demandeurs d'asile politique", a relevé le ministre de l'Intérieur, soulignant que "ce serait contraire au droit international" et reviendrait sur la "grande tradition française" d'"accueil des persécutés qui viennent du monde entier".

M. Guéant, à l'origine d'une circulaire controversée restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié, a défendu la politique gouvernementale d'immigration légale "maîtrisée", avec le projet d'"intégrer ceux qui viennent chez nous" et "une vision de société".

"Nous souhaitons que la France reste respecteuse de ses traditions, de son droit, des grands principes qui l'animent et que ceux qui viennent puissent adopter ces règles, notre façon de vivre, y compris ce qui fait l'art de vivre français, comme les civilités, la politesse, la gentillesse des uns envers les autres", a-t-il dit.

"Lorsqu'il y a moins d'immigrés légaux nous pouvons mieux les accueillir" et "ce n'est pas la peine de faire venir des chômeurs supplémentaires de l'extérieur", a-t-il ajouté.

Défendant sa politique de lutte contre l'immigration clandestine, il a aussi préconisé d'accélérer la procédure de demande d'asile afin d'éviter des "débordements" dus à l'instruction "trop longue" des 60.000 dossiers déposés cette année, pour 10.000 qui reçoivent finalement le statut.

11/12/2011

Source : Canoë/AFP

La question de l'émigration, qui a pris un relief inquiétant dans un contexte de montée de l'extrême droite, est inscrite dans tous les agendas des responsables politiques en Europe, où vit la majorité de nos émigrés. Dans cette vaste problématique, figure l'émigration ou plutôt l'exode des cerveaux qui a un coût énorme pour les pays en voie de développement. Au moment où la mondialisation accélère le mouvement migratoire des compétences scientifiques, dont le Maroc a plus que jamais besoin pour se construire, la question de la captation de la matière grise sous toutes ses formes est posée...Suite

La rareté des ressources,  surtout celles qui sont facilement traitables, crée de plus en plus d’incertitudes…Suite

De par son ampleur et sa complexité, la migration est devenue un phénomène planétaire qui nécessite une approche novatrice, globale et équilibrée basée sur le dialogue, la concertation et la coopération de tous les acteurs concernés, a indiqué l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, M.Omar Hilale.

Intervenant lors de la 100ème session du Conseil de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), tenue à Genève du 05 au 07 décembre, M. Hilale a ajouté que le Maroc estime que les réponses aux défis migratoires contemporains devraient contribuer à mettre en porte à faux les réflexes de repli identitaire, à lutter contre les comportements xénophobes et à valoriser l'apport bénéfique de la migration et le potentiel positif qu'elle recèle pour l'économie mondiale et pour le rapprochement entre les peuples et civilisations du monde.

Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, le Maroc considère que l'OIM demeure le principal acteur de la scène migratoire mondiale et une composante essentielle de la gouvernance de cette problématique. De ce fait, a estimé le diplomate marocain, l'Organisation est appelée à assumer pleinement sa responsabilité et jouer le rôle que lui impose son statut de chef de file de la scène migratoire internationale afin de s'adapter aux mutations et transformation rapides qui marquent la scène migratoire mondiale.
Il a, d'autre part, fait savoir que le Maroc, qui a de tout temps été un pays ouvert à la migration, est parfaitement conscient des exigences que lui impose sa situation géographique et son triple statut de pays d'origine, de transit et de destination.

Il est également conscient de l'importance de la contribution de sa diaspora qui constitue 12 pc de sa population ( soit plus de 4 millions ressortissants) et du potentiel qu'elle représente pour son économie, a ajouté l'ambassadeur marocain, précisant que c'est dans ce contexte que le Royaume s'est doté, depuis longtemps, d'une feuille de route pour sa politique et a pris un ensemble de mesures institutionnelles et juridiques pour sa mise en oeuvre. Cette politique, a-t-il souligné, vient d'être consolidée par les dispositions de la nouvelle constitution, adoptée par référendum, le ter juillet 2011, qui traduit l'engagement irréversible du Maroc pour la consolidation de l'Etat de droit et le renforcement des différents aspects des droits de l'homme. Il a signalé que les droits des migrants y sont fortement présents et un intérêt particulier est accordé aux Marocains Résident à l'Etranger en vue de leur permettre d'exercer pleinement leur citoyenneté et de participer activement à la vie politique, sociale et culturelle du Maroc.

La création d'un ministère spécifiquement dédié à la Communauté Marocaine Résidant à l'étranger a couronné la construction de l'édifice institutionnel du pays qui comprend d'autres entités, a-t-il précisé, citant à cet égard le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) et la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l'Etranger.

/11/2011

Source : MAP

Une proposition de loi relative au droit de vote des étrangers a été adoptée au Sénat, après avoir été débattue en la présence du Premier ministre. En rappelant les termes historiques du clivage à ce sujet, ce texte défend l'idée d'un patriotisme constitutionnel démocratique, ouvert au vote des étrangers aux élections locales.

Une première conception de la citoyenneté est indissociablement liée au nationalisme. Elle limite le droit de vote et d'éligibilité à la nationalité et remonte à la période révolutionnaire : plus précisément à partir de 1793, dès lors que les partisans de la République entrent en conflit frontal avec la réaction monarchique européenne, une rétraction de l'universalisme conduit à limiter la citoyenneté aux seuls Français.

Depuis lors, y compris lorsque le suffrage universel direct devient la norme (soit à partir de la seconde République – 1848), non seulement il n'est que masculin – jusqu'en 1945 –, mais encore, il exclut systématiquement les étrangers.

Citoyenneté = nationalité ?

Le débat sur l'assimilation entre citoyenneté et nationalité ressurgit après guerre, pendant la phase de décolonisation et surtout en réaction à la Seconde Guerre mondiale, qui a démontré jusqu'à quelle inadmissible absurdité peut conduire le nationalisme populiste.

La question reste posée et le dernier discours de François Mitterrand face aux chefs d'Etat européens en 1995 résonne encore : « Le nationalisme, c'est la guerre. »

Dans tous les cas, dans l'histoire européenne, un nationalisme à la fois revanchard, militariste, raciste, conduit au déferlement des haines.

Mais le nationalisme universaliste porté par le projet révolutionnaire des Lumières déroge à cette loi du sang et conduit à privilégier le droit du sol ; le patriotisme constitutionnel, sans nier la réalité des nations en tant que communautés politiques et culturelles aux traditions spécifiques, veut promouvoir la participation à la vie publique et politique à partir du critère de résidence, sans discrimination fondée sur l'origine, la race, la religion…

Cette seconde conception de la citoyenneté est plus conforme aux idéaux de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et à ceux de la déclaration universelle de 1948. La citoyenneté peut alors ne plus être strictement assimilée à la nationalité.

Droite de vote des étrangers : notre histoire constitutionnelle dit « oui »

Il est donc tout à fait conforme à notre patrimoine constitutionnel de défendre un projet de citoyenneté qui permette aux élections locales, aux étrangers résidant par exemple depuis cinq ans dans leurs communes, de voter et d'être éligibles.

Il faut rappeler que cette évolution favorable à la diversité juridique tout en ne retenant pas le concept de discrimination positive, est déjà actée depuis les années 90 au sujet de la citoyenneté européenne : les résidents européens non nationaux votent et sont éligibles en France aux élections municipales et européennes.

De fait comme de droit, la citoyenneté a été depuis lors, dissociée de la nationalité.

Rappelons qu'en conformité à l'identité constitutionnelle de la France, en vertu d'une future proposition de loi, les étrangers ne pourront pas participer aux élections en lien direct avec la souveraineté nationale (sénatoriales, législatives et présidentielle).

Ainsi, en respectant les déclarations universelles des droits et sans déroger à la tradition, le patriotisme constitutionnel démocratique propose judicieusement, de faire davantage de place à la diversité.

11/12/2011, Olivier Rouquan

Source : Rue 89

Le gouvernement fédéral ne tolèrera plus que de nouvelles immigrantes cachent leur visage derrière un voile intégral islamique lorsqu’elles seront assermentées comme citoyennes canadiennes.

Ce précédent entourant le port du niqab et de la burqa entre en vigueur dès lundi à travers le pays, selon des sources au ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration.

Selon nos informations, le bureau du ministre Jason Kenney a pris cette décision à la suite de plaintes provenant non seulement de la population, mais aussi de certains de ses juges de la citoyenneté.

On dénonçait que le port du voile intégral lors de ces cérémonies constitue un accroc au principe d’égalité entre citoyens, hommes et femmes.

De plus, le gouvernement Harper partageait le malaise de ses juges administratifs qui assermentaient des femmes au visage voilé, sans être capables de vérifier leur identité. «Si une candidate refuse de découvrir son visage, on lui refusera sa citoyenneté, a fait valoir une source gouvernementale bien au fait du dossier. On n’impose pas de culture ou de religion. On souhaite simplement que ces personnes se joignent à la société canadienne d’une manière qui soit acceptable pour la société canadienne.»

Point sensible au Québec

Ottawa ne conserve pas de données précises sur le nombre de citoyennes canadiennes ayant prêté serment alors qu’elles portaient le niqab (voile couvrant le visage à l’exception des yeux) ou la burqa (vêtement d’origine afghane qui couvre l’ensemble du corps et doté d’un grillage tissé à la hauteur des yeux).

Le ministère n’était pas non plus en mesure d’élaborer sur des cas semblables au Québec. «Mais il y en a eu. Et pas seulement deux ou trois», ont rappelé nos sources, conscientes qu’il s’agit d’un point «sensible» dans la province où le voile intégral a alimenté le débat sur les accommodements raisonnables et la commission Bouchard-Taylor en 2007.

Pas d’interdiction en public

Le gouvernement Harper n’a toutefois pas l’intention de légiférer afin de bannir le port du niqab et de la burqa dans une plus large mesure, notamment dans les bureaux des services publics.

En février 2010, le ministre Kenney s’était dit «contre l’idée que l’État doive réglementer les vêtements des citoyens canadiens, qui sont des gens libres». Il s’est cependant montré favorable à un projet de loi n’ayant pas eu de suite, l’hiver dernier, pour obliger tout électeur à montrer son visage dans les bureaux de scrutin.

M. Kenney doit prononcer une allocution à Montréal, lundi, devant les membres d’une communauté culturelle.

Chaque année, une trentaine de juges de la citoyenneté du Canada président plus de 2500 cérémonies, lors desquelles plus de 170 000 immigrants sont assermentés en tant que nouveaux citoyens du pays.

11/12/2011, Éric Thibault

Source : Canoë/Agence QMI

Le Sénat a adopté jeudi soir la proposition de loi sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales. La Belgique a voté une réforme similaire en 2004. Que peut-on en tirer ?

Atlantico : Vous avez étudié la sociologie du vote des étrangers et des immigrés en Belgique. Quelle est votre analyse ?

Andrea Rea : Dans la revue française de sciences politiques (2010), notre article tente d’expliquer les raisons pour lesquelles -de manière globale- on remarque qu’il y a une très forte représentation politique des différents rangs de migrants en Belgique. En insistant surtout sur un déterminant essentiel : la loi électorale même. Cette dernière favorise l’émergence de candidats issus de l'immigration, ce qui suppose aussi que les partis s’ouvrent. Mais fondamentalement, comme la loi électorale fonctionne sous une logique de vote obligatoire, cela change beaucoup de choses.

Difficile donc de faire un parallèle avec un éventuel vote en France…

Oui, c’est pourquoi, on insiste beaucoup sur le fait que c’est la loi électorale qui rend surtout possible le vote de personnes issues de l’immigration. De même qu’on montre (dans ce même papier) d’une manière assez forte que l’étude est essentiellement sur Bruxelles, en comparant avec des municipalités différentes. Et on voit de manière évidente que certains partis sont en fait totalement dépendant de ce vote-là. Et en particulier le Parti socialiste. Il arrive fondamentalement à devenir le parti en tête parce que – et dans ce cas-ci- surtout pour une municipalité –Molenbeek. Les Belges d’origine marocaine votent à plus de 80% pour ce parti-là. Il y a quand même des éléments liés fondamentalement à des critères institutionnels plutôt qu’à des mobilisations. D’autres sont aussi mis en évidence, comme la question de l’organisation. Il existe beaucoup d’organisations et d’associations. On voit bien que la mobilisation politique s’inscrit dans la prolongation d’activités sociales : dans des associations, dans un militantisme social local, dans les syndicats, etc.

Peut-on soupçonner le PS de vouloir donner le droit de vote aux immigrés pour de bonnes intentions humanistes mais aussi pour accéder à un réservoir de voix supposé ?

Oui. C'est la même proposition que le Pidi -le Parti démocrate- en Italie ou le PSOE - le Parti socialiste - en Espagne. Donc c'est dans une logique d'élargissement de la démocratie d'une part. Mais auprès d'un réservoir de votes que l'on pense -traditionnellement- davantage orientés vers les partis de gauche.

On remarque deux éléments. Primo il existe une raison idéologique car seule la gauche peut soutenir cette proposition. Secundo : on note cette logique politique pour élargir sa base électorale.

En Belgique, les immigrés non membres de l'Union européenne peuvent voter sans être éligibles, depuis 2004. Et ce vote est très important car il est obligatoire en Belgique. Pourtant, 20% seulement des potentiels nouveaux électeurs se sont inscrits. Donc, le fait d'attribuer le droit de vote à des personnes qui ne votent pas traditionnellement, ne donne pas nécessairement une participation politique gigantesque. Cependant, quand ces électeurs votent, on note que la dimension nationale compte énormément. Ainsi, les Marocains ou les personnes originaires du Maroc votent pour les Marocains. Et les personnes d'origine turque; votent pour des Belges d'origine turque.

Nous avons en Belgique quelque chose qu'il n'y aura jamais en France. La ministre de la Culture, Fadila Laana, est d'origine marocaine. Vous aviez Rachida Dati mais à la Justice : c'était pour "réprimer", pas pour la culture...

9/12/2011, Antoine de Tournemire

Source : Atlantico

A l’appel des organisations participant sous différentes formes aux luttes des immigré.e.s et aux actions concrètes de soutien…Suite

La Casa Arabe rendra hommage, le mercredi 14 décembre, à l’immigration arabe. Un colloque sera, organisé, en partenariat avec la Ligue arabe, au siège du centre culturel espagnol, à Madrid, pour célébrer « La journée de l’immigrant arabe ».

La rencontre verra, notamment, la présence de Hassine Bouzid, chef de mission de la Ligue arabe à Madrid qui interviendra sur « L'importance accordée par la Ligue des États arabes aux immigrants arabes ». L’événement connaitra, également, la participation de Mohammed Anouar Haidour, un Marocain opérant dans le domaine de « l'immigration et des communautés arabes en Espagne » et Mohammed Hanèche, ambassadeur de l’Algérie en Espagne.

8/12/2011

Source : Yabiladi

La piqûre de rappel sur la disposition législative de 2006 sur le changement de statut des étudiants étrangers fait toujours polémique…Suite

En matière d’immigration, alors que la droite s’est lancée dans une fuite en avant vertigineuse, qui la précipite chaque jour davantage vers l’abîme de l’extrême droite, la gauche doit aujourd’hui choisir entre trois stratégies. La première se contente d’offrir une version atténuée de la politique actuelle. C’est ainsi qu’en 2007, sans contester la logique du «cas par cas», Ségolène Royal proposait seulement de lui donner un visage plus humain. Au nom du réalisme, voire des classes populaires, c’était reconnaître que la droite pose les bonnes questions.

8/12/2011

Source : Libération

La grogne sociale monte d’un cran chez les enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine en fonction à l’étranger. Ainsi, et après une série de sit-in dont le dernier remonte au 5 décembre dernier, ils comptent protester les 12 et 19 décembre courant devant l’ambassade du Maroc à Bruxelles et observer une grève le mercredi 18 janvier 2012 accompagnée d’un sit-in devant l’ambassade du Maroc à Paris. Pour cause : le non-respect de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger de ses engagements.

Selon un communiqué du Comité syndical des enseignants de la langue arabe et de la culture d’origine en Belgique (CSELACM), affilié à la FDT, dont Libé détient une copie, la décision d’observer ces sit-in a été prise lors de la réunion dudit comité le 21 octobre à Bruxelles pour exprimer le mécontentement des enseignants face à la politique de la sourde oreille menée par l’administration de la Fondation quant à leurs revendications.

En effet, ces derniers reprochent à celle-ci son peu d’empressement à s’acquitter du paiement des salaires encore dus, à mettre à jour ceux-ci pour les rendre conformes aux échelons et grades, à la normalisation de leurs statuts en tenant compte de l’indemnité journalière de séjour et de taux de chancellerie conformément à la lettre du MEF n° 1357 du 19 mars 2010.

Les syndicalistes du CSELACM critiquent également le non versement des indemnités de voyage pour l’année 2010, la non régularisation des problèmes du logement et l’absence de couverture sociale.

Des critiques qui font l’unanimité des enseignants affiliés au Comité local des enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine exerçant à Paris-Ile de France, à Strasbourg, à Dijon et en Catalogne et qui ont tous dénoncé l’absence de toute réponse favorable de la Fondation à leurs revendications. Ces enseignants ne semblent pas prêts à lâcher du lest. Ils sont déterminés à lutter, avec tous les moyens légitimes, pour améliorer leurs conditions de travail, jugées de plus en plus difficiles dans les pays d’accueil.

Des propos qui semblent tomber dans l’oreille d’un sourd puisque la Fondation Hassan II pour les MRE a préféré leur répondre en embauchant de nouveaux enseignants.

Pas plus tard que cette semaine, elle a achevé les procédures d’affectation de 89 nouveaux enseignants qui se mettront au service des enfants de la communauté marocaine résidant en France à partir de cette année.

Cette opération obéit, selon elle, à un double impératif, à savoir le remplacement de 63 enseignants ayant bénéficié des départs volontaires et le renforcement des effectifs par la création de 26 nouveaux postes pour répondre aux attentes des familles MRE.
Les enseignants nouvellement recrutés s’ajoutent ainsi aux 514 enseignants déjà en poste à l’étranger chargés d’enseigner la langue arabe et de transmettre la culture marocaine aux enfants de l’immigration en Europe, notamment en France, en Belgique, en Espagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, au Danemark et en Norvège.

A rappeler que le programme d’enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, a été initié par la Fondation Hassan II pour les MRE en collaboration avec le ministère de l’Education nationale. Il a pour objectif de contribuer à la préservation de l’identité culturelle des enfants marocains vivant à l’étranger et, partant, à permettre à ces derniers de maintenir des liens solides avec leur pays d’origine.

9/12/2011, Hassan Bentaleb

Source : Libération

Le Sénat a adopté jeudi soir par 173 voix contre 166 la proposition de loi constitutionnelle de la majorité de gauche accordant le droit de vote aux municipales aux étrangers non communautaires.

Ce vote est intervenu après un long débat houleux au cours duquel la droite, menée par le premier ministre François Fillon, s'est vivement opposée mais vainement à ce texte.

Quelque 300 partisans et adversaires du projet, séparés par un cordon policier, se sont rassemblés près du Sénat à l'appel d'une partie de la gauche pour les premiers, et du Front national pour les seconds. Deux candidats à la présidentielle avaient fait le déplacement: la patronne du FN Marine Le Pen et l'écologiste Eva Joly.

Citoyenneté et nationalité, immigration et communautarisme... Les clivages profonds entre gauche et droite ont été mis en exergue.

Fait exceptionnel: c'est François Fillon qui a ouvert le débat pour "exprimer" sa ferme "opposition" à un "travail de sape d'un des fondements de notre République".

"La gauche s'engage dans une voie dangereuse avec légèreté", en prenant "le risque de vider la nationalité et la citoyenneté française de leur substance", a lancé le Premier ministre devant un hémicycle clairsemé mais animé.

"Dissocier le droit de vote de la nationalité française, c'est prendre le risque de communautariser le débat public", a-t-il jugé.

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a rappelé la position de la majorité: "On vote parce que l'on est citoyen, on est citoyen parce que l'on est Français, on n'est pas citoyen parce que l'on habite en France".

Esther Benbassa (EELV), rapporteure, a répliqué en lisant à la tribune des déclarations passées en faveur de ce droit, prononcées jadis par Nicolas Sarkozy, Eric Besson (ministre de l'Industrie), l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin ou encore Brice Hortefeux.

"Ce sont d'autres discours que nous entendons désormais" a déploré cette universitaire, qui possède la triple nationalité franco-turque-israélienne. "J'ai ai été moi-même une étrangère, une immigrée", a-t-elle noté.

En inscrivant à l'ordre du jour le même texte voté à l'Assemblée en mai 2000 sous le gouvernement de Lionel Jospin -et qui avait été bloqué par le Sénat de droite-, la gauche sénatoriale a voulu lancer un signal politique avant la présidentielle.

Nicolas Sarkozy avait le premier taxé cette proposition d'"hasardeuse". L'UMP, notamment la Droite populaire, a ensuite accusé la gauche de "brader la citoyenneté". Claude Guéant a agité la crainte de voir "la majorité des maires devenir étrangers" en Seine-Saint-Denis.

Or le texte ne permet pas aux étrangers de devenir maire ni de participer aux élections sénatoriales en tant que grands électeurs. Ils pourraient seulement être élus conseillers municipaux. Une loi organique déciderait des modalités, notamment de la condition de résidence, qui devrait être de cinq ans.

Le vote, qui devrait intervenir dans la soirée, promet d'être très serré, certaines voix du RDSE (PRG) faisant défaut à la majorité, comme celle de Jean-Pierre Chevènement, qui ne prendra pas part au vote.

Mais les centristes étant aussi divisés, la proposition devrait être approuvée. François Bayrou (MoDem) dit oui tandis que le patron des sénateurs centristes, François Zocchetto, dit non. Mardi, Jean-Louis Borloo pensait que ses "amis" au Sénat voteraient le texte ou s'abstiendraient.

La Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a elle demandé dans un communiqué "que la foire d’empoigne laisse place à l’analyse", déplorant que cette question "soit instrumentalisée à l’aube de chaque scrutin".

Ce texte constitutionnel n'a aucune chance d'être voté sous cette législature. Il ne pourra être adopté conforme (définitivement) et reviendra donc devant l'Assemblée nationale.

9/12/2011

Source : Libération/AFP

Des réponses diverses ont été apportées jusqu'ici à la question du vote aux élections locales des étrangers non-européens.

Depuis le traité de Maastricht, en 1992, tous les citoyens de l'Union européenne peuvent voter - et se présenter - dans un autre État membre aux élections européennes et municipales. Mais en ce qui concerne les étrangers extracommunautaires, les règles sont différentes selon les États. La plupart l'autorisent, à certaines conditions.

Pionnière en la matière, l'Irlande autorise, depuis 1963, tous les résidents étrangers à voter aux élections municipales, sans durée minimale de résidence. Depuis 1985, les ressortissants britanniques peuvent même voter aux législatives.

La Suède (en 1975), le Danemark (en 1981), les Pays-Bas (en 1983), le Luxembourg (en 2003) et la Belgique (en 2004) ont octroyé le droit de vote à tous les étrangers qui résident sur leur territoire depuis plusieurs années - entre deux et cinq ans. L'Estonie, la Slovénie, la Lituanie, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie ont pris les mêmes dispositions. Le Danemark, la Finlande et la Suède permettent aux Islandais et aux Norvégiens de voter sans condition de durée de résidence, en vertu d'un accord au sein du Conseil nordique.

En Grèce, lors des municipales de novembre 2010, les étrangers ont pu voter pour la première fois. Mais en mars dernier, le Conseil constitutionnel a jugé la loi, votée en mars 2010, inconstitutionnelle. La Cour suprême va devoir trancher.

Ressortissants des anciennes colonies

L'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni accordent le droit de vote aux ressortissants de certains pays, notamment leurs anciennes colonies. L'Espagne et le Portugal, sous réserve de réciprocité et de durée de résidence. La Grande-Bretagne ouvre tous ses scrutins - locaux et nationaux - aux citoyens du Commonwealth (qui compte 54 États membres) et aux Irlandais.

Comme la France, l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie, la Bulgarie, la Lettonie, la Pologne, la Roumanie, Chypre et Malte s'opposent au droit de vote des étrangers hors Union européenne.

En ce qui concerne l'éligibilité, les étrangers disposant du droit de vote sont éligibles aux assemblées municipales au Danemark, Espagne, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Suède et au Royaume-Uni sous certaines conditions. En Irlande, il n'y a aucune restriction.

Enfin, deux États accordent le droit de vote à d'autres élections que les municipales : le Danemark (pour les régionales) et la Suède (à l'équivalent des conseils généraux). En Suède, les étrangers peuvent même participer à des référendums nationaux.

8/12/2011, Stéphane Kovacs

Source : Le Figaro

Par 173 voix contre 166, la nouvelle majorité de gauche au Sénat a adopté jeudi soir une proposition de loi constitutionnelle étendant aux étrangers non communautaires le droit de vote aux élections municipales. Pour l'instant, ce vote reste un symbole, le texte constitutionnel n'ayant aucune chance d'aboutir sous cette législature, la majorité de droite à l'Assemblée nationale et Nicolas Sarkozy s'étant prononcés contre.

Elle pourrait en revanche aller au bout en cas d'élection de François Hollande à la présidence de la République.
Ce vote est intervenu après un long débat houleux au cours duquel la droite, menée par le premier ministre François Fillon, a sorti l'artillerie lourde contre ce texte.

Le texte permet aux étrangers d'être élus conseillers municipaux mais interdit qu'ils deviennent maires et participent aux élections sénatoriales en tant que grands électeurs. Une loi organique devrait décider des modalités, notamment de la condition de résidence, qui devrait être de cinq ans.

«C'est pour nous un moment important, une réparation de la discrimination qui existe sur le territoire entre les étrangers non communautaires et communautaires», a lancé la présidente du groupe communiste Nicole Borvo Cohen-Seat. Les ressortissants de l'Union Européenne ont le droit de vote local depuis la ratification du traité de Maastricht.

Dans la journée, les abords du Sénat avaient été le théâtre de deux manifestations : les partisans au droit de vote des étrangers avaient défilé avec Eva Joly, tandis que les opposants protestaient aux côtés de Marine Le Pen.

9/12/2012

Source : Le Parisien

“Les pays de l’UE s’accrochent aux contrôles aux frontières” : le Financial Times Deutschland résume ainsi la position de la plupart des Etats membres quant à la proposition de Cecilia Malmström de limiter le droit d’un pays de l’espace Schengen de rétablir ces contrôles vis-à-vis d’un autre, comme l’avaient fait la France et le Danemark récemment.

Le 2 décembre, la commissaire européenne aux Affaires intérieures avait suggéré de leur accorder ce droit uniquement en cas d’urgence et pendant une période de cinq jours maximum. Ils peuvent actuellement le faire pendant 30 jours en cas de menace pour leur sécurité intérieure.

Selon des sources diplomatiques citées par le quotidien allemand, à l’exception de la République tchèque, de l’Italie et de la Lituanie, les membres de l’Espace Schengen rejettent l’idée de demander l’autorisation de Bruxelles pour rétablir les contrôles aux frontières internes.

Ils exigent au contraire davantage de liberté en la matière, notamment face à un afflux d’immigrés, et veulent qu’un pays puisse être obligé par ses partenaires de rétablir ces contrôles. Ce qui constituerait, selon une experte en matière d’immigration citée par le quotidien allemand, “une remise en cause de l'intégration européenne”.

8/12/2011

Source : press europe

Le Maroc a été réélu en la personne de Abdelhamid El Jamri, au Comité des travailleurs migrants au cours de la réunion, jeudi à New York, des Etats parties à la Convention internationale sur la protection des Droits de tous les travailleurs migrants et de leur famille. Il s'agit de la 3eme élection consécutive du Royaume à ce comité.

Le comité, qui est l'un des neuf organes fondamentaux des Nations Unies consacrés aux droits de l'Homme, est composé de 14 experts indépendants. Il surveille l'application de la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants, examine les rapports périodiques des Etats parties à la Convention et adopte des recommandations et conclusions en vue de leur mise en oeuvre au plan national.

La Convention internationale sur la protection des Droits de tous les travailleurs migrants est entrée en vigueur le 1er juillet 2003 et compte à ce jour, 45 Etats parties. Le Maroc est l'un des premiers pays à l'avoir ratifiée, rappelle-t-on.

Pour l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Mohamed Loulichki, cette élection "traduit une reconnaissance internationale des efforts du Maroc déployés en faveur de la promotion et de la protection des droits de l'Homme en général et de la protection et du respect des Travailleurs migrants en particulier." Elle récompense également, a-t-il ajouté, "l'engagement du Royaume dans le débat relatif à la thématique de la migration dans toutes ses dimensions, qu'il s'agisse de la protection, du développement ou de la nécessaire corrélation entre la migration et le développement".

9/12/2011

Source : Atlas info

La récente crise économique mondiale a mis en évidence la capacité de résistance de la migration et confirmé que la mobilité humaine fait partie intégrante de notre monde interdépendant. C’est ce que souligne, en tout cas, l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) dans son nouveau rapport « État de la migration dans le monde 2011 » consacrée cette année au thème : « Bien communiquer sur la migration ».

« La migration est l’occasion d’échanger des talents, des services, des compétences et des expériences. Or, elle demeure un sujet politiquement sensible, et les pouvoirs publics ont souvent la difficile tâche de dissiper les malentendus qui l’entourent », affirme l’OIM.

Les informations et les idées erronées, poursuit la même source, peuvent en effet enclencher un cercle vicieux, en influençant la politique gouvernementale qui, à son tour, perpétue des attitudes négatives dans les médias et l’ensemble de la communauté.
« Il est clair que la migration est souvent invoquée pour masquer les peurs et les incertitudes de la population face aux problèmes du chômage, du logement et de la cohésion sociale dans les pays d’accueil. La migration peut être également tenue pour responsable de la perte de capital humain et de la dépendance économique dans les pays d’origine » déclare le Directeur général de l’OIM, William Lacy Swing.

En analysant l’idée que se fait l’opinion des migrants et de la migration, le rapport fait apparaître que, dans les pays de destination, la population a tendance à largement surestimer, parfois jusqu’à 300 %, la taille de la population migrante. En Italie, par exemple, le pourcentage de migrants se situait autour de 7 % en 2010. Or, les enquêtes ont montré que la population évaluait ce pourcentage à 25 %.

De même, aux États-Unis d’Amérique, certains sondages d’opinion ont révélé qu’en 2010, le public estimait à 39 % le pourcentage de migrants dans la population, alors qu’il se situait en réalité à 14 %.

Le rapport relève, par ailleurs, que les mentalités face à la migration continuent d’être largement façonnées par le statut socioéconomique, l’âge et le niveau d’instruction des personnes interrogées, ainsi que par leur niveau de relations avec les migrants.
Les attitudes et les résultats d’enquête sont aussi influencés par les points de vue sur les possibilités d’emploi, et l’idée courante selon laquelle les migrants prennent le travail des nationaux et/ou mettent à rude épreuve les ressources d’un pays.
Or, le rapport signale que les sondages d’opinion sont parfois sujets à caution, leurs résultats reposant sur des suppositions erronées de ce qu’est ou n’est pas un migrant.

Il souligne en outre que les enquêtes et les informations diffusées par les médias s’intéressent rarement aux employeurs et ne relaient guère leur opinion, alors même que ceux-ci sont aujourd’hui des acteurs clés sur la scène migratoire mondiale.
De même, le rapport soutient qu’un discours faussé sur la migration contribue à la propagation de sentiments anti-migrants, qui ont ressurgi depuis peu dans de nombreuses régions du monde. Des préjugés négatifs, des attitudes discriminatoires, voire des manifestations de xénophobie sont réapparus dans les sociétés de destination, suscitant des controverses sur les avantages du multiculturalisme.
Cependant, le rapport ne prône pas pour autant un parti pris sans réserve sur les questions migratoires. Pour mener un débat ouvert sur la migration, il faut comprendre et affronter non seulement ce qui fait peur, mais aussi les attitudes négatives qui ressortent des enquêtes, afin d’apaiser l’hostilité publique.

L’action des pouvoirs publics et le discours politique peuvent donc jouer un rôle déterminant dans la façon dont les migrants sont considérés dans les sociétés d’origine et d’accueil, note l’OIM. A cet égard, poursuit l’Organisation, bien communiquer sur les migrants et la politique migratoire est un enjeu essentiel pour les gouvernements des pays de départ et de destination. « Il est absolument indispensable, selon le rapport, de bien communiquer sur la migration, car gérer les flux migratoires signifie aussi gérer la façon dont les migrants sont perçus dans la société ».

Pour cela, le rapport propose divers moyens pour mieux communiquer sur la migration, de façon à faciliter la compréhension et la reconnaissance des avantages de celle-ci, à encourager la formulation de politiques davantage fondées sur des données probantes, et à s’assurer une meilleure participation des migrants eux-mêmes. Parmi ces moyens, le rapport cite l’élaboration d’un discours sur la migration ouvert, nuancé et dépolitisé et la promotion d’un débat qui nourrisse le discours dominant et ne se contente pas d’y réagir.

Autres moyens abordés : adoption de mesures répondant aux préoccupations du public pour éviter que les migrants ne soient transformés en boucs émissaires ; collaboration avec les médias pour parvenir à une couverture des questions migratoires exacte et objective, fondée sur les informations disponibles ; et reconnaissance des migrants comme des acteurs à part entière de l’information, qui participent directement au débat public sur la migration.

En présentant les informations disponibles sur les représentations et les attitudes du public au sujet de la migration, le rapport analyse également les principales tendances de la migration observées en 2010 et 2011 sous l’angle de l’action publique, de la législation, ainsi que de la coopération et du dialogue à l’échelle mondiale et régionale.

En hommage à son soixantième anniversaire, l’OIM n’a pas manqué de retracer dans son rapport l’évolution de son approche suivie en matière de gestion des migrations, et la diversification de ses activités programmatiques depuis la fin de la guerre froide.

8/12/2011, ABDELILAH CHANNAJE

Source : L’Opinion

L'édition 2012 du "Guide des compétences marocaines à l'étranger et jeunes marocains résidents à l'étranger (MRE)" sera publiée prochainement par le forum "Careers in Morocco" en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger.

L'ouvrage rassemble plusieurs informations ayant trait aux différentes stratégies nationales relatives à la mobilisation des compétences marocaines, les opportunités d'emploi au Maroc, le retour au Maroc, l'investissement et le financement ainsi que les différentes démarches administratives et techniques en vigueur au Maroc.

Ce guide cible les étudiants, lauréats, professionnels et entrepreneurs et les MRE établis à l'étranger. Il sera largement diffusé auprès des compétences marocaines du monde et jeunes MRE.

Il permettra, par ailleurs, aux compétences marocaines du monde et les MRE de s'informer sur l'actualité nationale et les grands projets en cours, en les informant d'une manière concrète sur les opportunités que présentent le Maroc et les panoplies de services pratiques offertes aux MRE.

8/12/2011

Source : MAP

Des séminaires destinées à soutenir les entreprises créées en Italie par des migrants marocains ont été organisés, durant les trois derniers jours, à Rome (centre), Bologne et Turin (nord).

Ces séminaires étaient destinés également aux entrepreneurs tunisiens en Italie qui, pour une partie des travaux, ont été associés à leurs homologues marocains par les organisateurs qui ont, par ailleurs, programmé des séances spécifiques à l'une et l'autre parties.

Initiées par la Confédération nationale italienne de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises (CNA), en collaboration avec l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM) et les ambassades du Maroc et de Tunisie en Italie, ces rencontres visent à présenter aux entrepreneurs marocains et tunisiens issus de la migration et désirant investir dans leurs pays d'origine, toutes les opportunités, instruments et mesures incitatives offerts par l'un et l'autre pays.

Ces séminaires, qui interviennent à la suite d'un atelier organisé début décembre au Maroc, à l'initiative de l'OIM et du département de la coopération au développement du ministère italien des Affaires étrangères, visent à promouvoir les liens de partenariat entre les entreprises italiennes opérant au Maroc et en Tunisie et les PME créées en Italie par des migrants.

Ils se fixent également pour objectifs de renforcer les liens entre les associations de catégories (en particulier la CNA), à encourager les accords entre les institutions italiennes et locales (comme CNA en Italie et la Fondation Hassan II pour les marocains résidant à l'étranger, au Maroc) et de créer des opportunités pour internationaliser les PME créées par des migrants marocains et tunisiens en Italie, à travers des partenariats commerciaux avec des entreprises italiennes qui travaillent au Maroc et en Tunisie.

Les entrepreneurs issus de l'immigration marocaine contribuent à hauteur de 10 pc au PIB italien, avait indiqué récemment à Rabat le représentant de l'OIM à Rome, Ugo Melchionda.

Les entreprises créées en Italie par les migrants marocains qui sont estimées à un millier, permettent de soutenir fortement l'emploi et favorisent l'intégration des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger, avait-t-il précisé.

Relevant l'intégration des ces entreprises dans le tissu économique du pays d'accueil, Melchionda avait indiqué que les deux tiers d'entre elles (66,5 pc) ont des clients italiens, 77,3 pc des fournisseurs italiens et 16 pc entretiennent des relations d'affaires avec le pays d'origine.

Le directeur du pôle promotion économique à la Fondation Hassan II, Abdessalam El Ftouh avait souligné, pour sa part, l'importance de créer un flux d'affaires entre le Maroc et l'Italie afin de soutenir l'implantation d'entreprises et d'investissements par des MRE.

Pour lui, l'activité économique des MRE dans la Péninsule, notamment dans les secteurs du bâtiment, de la logistique, de la mécanique et du transport, est de nature à favoriser une dynamique vertueuse de création d'entreprises en Italie et à faire connaître le Maroc en tant que marché émergent pour les affaires dans une logique gagnant-gagnant.

Il avait en outre mis en avant l'intérêt pour la Fondation Hassan II et la CNA de s'engager, dans un cadre conventionnel, dans une action conjointe de promotion d'investissements, d'échange d'informations et d'étude sur l'investissement et l'assistance aux porteurs de projets.

8/12/2011

Source : MAP

Une exposition organisée sous le thème "Marocco mon amour" propose, depuis mercredi soir, aux visiteurs romains un aperçu des mille et un charmes du Maroc immortalisés sous l'objectif du photographe italien Francesco La Nunziata.

La Nunziata y relate par le biais d'une trentaine de photographies où la touche artistique la dispute au métier, diverses facettes du Royaume dont il s'est passionné dès sa première visite en 2006.

Ses photos sont le fruit de six autres voyages entreprises depuis cette date et de milliers de kilomètres parcourus à travers le Royaume.

Il affirme volontiers avoir été totalement conquis par le Maroc, la beauté de sa nature, son soleil, sa mer, ses montagnes, son désert, ses lumières, ses couleurs, ses saveurs, les "rêves" qu'il inspire et, avant tout, par la bonté de ses hommes et de ses femmes.

La Nunziata tente de restituer, à travers ses photos, toute l'émotion que les différentes rencontres et découvertes ont suscitée chez lui.

Epris du Maroc profond, le photographe relate des scènes de la vie quotidienne en puisant son oeuvre dans les méandres des médinas, particulièrement celle de Marrakech, les tanneries et commerces traditionnels.

La campagne n'est pas en reste puisque La Nunziata y a également promené son objectif pour immortaliser des scènes de la vie de tous les jours.

Il tente aussi de traduire l'enchantement qui envahit le visiteur devant la splendeur et la diversité des paysages dont regorge le Royaume en proposant notamment la photo féérique du lever de soleil à Merzouga.

Le vernissage de cette exposition, qui se poursuivra jusqu'au 20 décembre, s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, et de personnalités du monde l'art et de la culture en Italie.

9/12/2011

Source : MAP

Trente ans que cela dure ! En : 1981, François Mitterrand 1 avait inscrit, parmi ses 110 propositions aux Français, l'attribution aux résidents étrangers  du droit de vote aux élections municipales…Suite

Après la publication de son dernier ouvrage «L'histoire de l'émigration marocaine au bassin minier du Nord-Pas-deCalais (1917-1987)», Elkbir·Atouf, socio-historien de l'émigration/l'immigration, enseignant chercheur à l'Université Ibn Zohr d'Agadir-Département d'Histoire, a  accordé un entretien sur la question des mineurs marocains du Nord de la France..Suite

Le salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain "Morocco Property Expo Dubaï" se tiendra du 19 au 21 janvier prochain à Dubaï (Emirats arabes unis) avec la participation de plusieurs promoteurs immobiliers, banques et investisseurs marocains et émiratis.
Selon ses organisateurs, "Morocco property", qui réunira des promoteurs avec des projets économiques et sociales dans différentes régions du Royaume, offre, notamment, l'occasion aux opérateurs marocains de promouvoir leurs produits et d'attirer de nouveaux clients.

De nombreuses tables rondes et rencontres, animées par les professionnels du secteur, sont au programme de ce salon pour faire le point sur les grandes tendances du marché, le financement, les nouvelles dispositions fiscales et réglementaires.

Les visiteurs du salon découvriront ou retrouveront, en outre, l'art de vivre marocain dans les espaces qui seront réservés à l'artisanat en présence de nombreux humoristes du Maroc.

Un trophée récompensera, à l'issue de l'exposition, le projet immobilier marocain qui se distinguera par son architecture, design, vision et attractivité pour les Marocains résidants à l'étranger

7/12/2011

Source : MAP

C'est un combat symbolique, mais acharné, qui se prépare ce jeudi au Sénat. Les parlementaires de la haute assemblée, dont la majorité est désormais à gauche, vont débattre d'une proposition de loi constitutionnelle sur le droit de vote des étrangers aux élections municipales.

Le texte stipule que "le droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales est accordé aux étrangers. Ces derniers ne peuvent exercer la fonction de maire ou d'adjoint au maire, ni participer à la désignation des électeurs sénatoriaux et à l'élection des sénateurs". Pour accéder à ce droit de vote, la gauche souhaite établir une condition de résidence de plus de cinq ans sur le territoire national.

Le Sénat a remis à l'ordre du jour une proposition de loi votée en 2000 par l'Assemblée nationale -alors majoritairement à gauche- mais qui n'avait jamais été examinée à l'époque par le Sénat de droite. Le vote est attendu dès jeudi soir.

Le combat est surtout symbolique puisque la Constitution attribue le dernier mot aux députés en cas de désaccord entre les deux chambres. Or, l'UMP est actuellement majoritaire à l'Assemblée.

La démarche n'a d'ailleurs aucune chance d'aboutir d'ici la fin du quinquennat, puisqu'il faudrait que le Parlement, réuni en Congrès par Nicolas Sarkozy, vote la réforme pour qu'elle soit adoptée.

Le gouvernement est résolument opposé à une telle proposition. Le Premier ministre François Fillon ira lui-même mener le combat au Sénat jeudi, aux côtés des ministres de la Justice et de l'Intérieur, Michel Mercier et Claude Guéant.

"Nous refuserons qu'il y ait des possibilités de clivage et de tensions supplémentaires et le texte qui est proposé ouvre à cette perspective", a prévenu Claude Guéant mercredi lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Le ministre de l'Intérieur a rappelé "que la proposition qui est présentée ne propose pas la possibilité de devenir maire pour un étranger mais conseiller municipal oui, ce qui signifie que dans certains conseil municipaux, on peut tout à fait avoir ou une majorité ou une proportion importante d'étrangers". "Eh bien, cela je le dis, crée un véritable risque de communautarisme", a-t-il lancé. "Imaginons un débat sur les cantines scolaires. Est-ce qu'on ne risque pas d'avoir des règles qui soient contraires aux principes de laïcité?", s'est-il interrogé.

Le 23 novembre, le président Nicolas Sarkozy s'était prononcé contre le droit de vote des étrangers. "Une telle proposition me semble hasardeuse", a-t-il déclaré. "Je crois depuis longtemps que le droit de voter et le droit d'être élu, dans nos territoires, doit demeurer un droit attaché à la nationalité française".

Actuellement, les citoyens de l'Union européenne résidant en France peuvent voter aux européennes (loi du 5 février 1994) et aux municipales (loi du 25 mai 1998). Selon le chef de l'Etat, les étrangers résidant en France et souhaitant participer aux choix politiques du pays disposent d'une "voie" qui leur est "ouverte", c'est-à-dire "l'accès à la nationalité française".

"L'argument (...) selon lequel la citoyenneté serait indissociable de la nationalité n'est pas fondé dès lors que le traité de Maastricht opère une dissociation entre nationalité française et citoyenneté européenne", écrivent les sénateurs socialistes, signataires de la proposition de loi.

François Rebsamen, président du groupe socialiste du Sénat, présente ce "geste fort" comme "le symbole de la République que propose François Hollande (...): une République, rassemblée, apaisée, sûre d'elle-même, de ses valeurs et ouverte à ceux qui en respectent les règles et les devoirs", dans un communiqué.

Le Parti communiste français (PCF) estime dans un communiqué que le vote de jeudi constitue "une étape importante vers la citoyenneté de résidence; la France rejoignant en cela la plupart des pays européens qui reconnaissent aujourd'hui ce droit à leurs résidents étrangers".

Le Collectif votation citoyenne appelle à manifester jeudi à 13h devant le Sénat pour soutenir le texte. Le PCF sera présent dans le rassemblement. De son côté, la candidate du Front national (FN) à la présidentielle Marine Le Pen doit prendre la parole lors d'une manifestation contre la proposition de loi également aux abords du palais du Luxembourg.

Selon un sondage BVA pour "Le Parisien-Aujourd'hui en France" publié lundi dernier, une majorité de 61% français se dit favorable au droit de vote des étrangers, soit une progression de six points depuis janvier 2010.

- sondage réalisé par téléphone les 25 et 26 novembre auprès d'un échantillon national représentatif de 980 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

7/12/2011

Source : AP

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