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France: les attentats n'ont pas nourri les crispations identitaires

Les attentats jihadistes de 2015 et 2016 n'ont pas sensiblement accru les crispations identitaires en France, contrairement à ce qui était redouté, mais la visibilité de l'islam dans l'espace public inquiète davantage, selon une étude publiée mardi.

Cette enquête de l'institut Ipsos (1.400 Français âgés de 18 ans et plus interrogés en novembre 2016) a été commandée par la Fondation du judaïsme français, organisation communautaire qui vient de lancer un "observatoire" pour évaluer régulièrement la place des "minorités au sein de la communauté nationale".

D'après ses résultats, la société semble faire preuve de résilience dans un pays où les attentats jihadistes ont fait 238 morts en 18 mois, alors que "de nombreux observateurs s'attendaient à un fort accroissement des tensions".

"La crispation, le repli sur soi et la méfiance à l'égard des autres restent forts mais, c'est intéressant, ne progressent pas", indique à l'AFP Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos.

La part des Français qui rejettent le lien entre immigration et insécurité (59%, -2 points par rapport à 2014) recule très légèrement.

Les signes renvoyant à l'appartenance sont encore plus rejetés qu'en 2014: ainsi des mères voilées accompagnant les sorties scolaires (68% d'opposants, +6) ou des hommes en tenue traditionnelle musulmane (52%, +4). Le burkini (maillot de bain couvrant les cheveux et le corps) fait une entrée fracassante parmi les attributs contestés (72%), après avoir été au coeur d'une vive polémique l'été dernier.
"La visibilité de l'islam dans l'espace public est une source de tensions plus vives qu'il y a deux ans", en conclut l'enquête.

Les préjugés antisémites (sur le pouvoir, l'argent, la solidarité, le lobbying...) sont pointés en léger recul. "Surtout, à la faveur des attentats", relève Ipsos, 51% des Français considèrent désormais que les juifs ont "des raisons d'avoir des craintes de vivre en France", un chiffre en hausse de 16 points par rapport à 2014.

"On constate une empathie accrue, on a l'impression que les Français non juifs s'identifient mieux au premier groupe visé par le terrorisme", souligne auprès de l'AFP le président de la Fondation du judaïsme français Ariel Goldmann, cinq ans après que le jihadiste Mohamed Merah a tué trois militaires puis trois enfants et un adulte dans une école juive, dans le sud-ouest de la France, premier signal du basculement de la France dans une ère de violence jihadiste.

17 jan 2017

Source : AFP

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