Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé réunit jeudi une convention sur l'Immigration comme il s'y était engagé en mai pour riposter aux attaques de la gauche et du Front national contre la politique migratoire du gouvernement, et le ministre de tutelle Claude Guéant.

Cette convention est la réponse attendue du parti présidentiel aux récentes polémiques qui ont mis M. Guéant sur la sellette.

Le ministre de l'Intérieur s'est attiré les foudres de la gauche et du monde éducatif en estimant que la France n'avait "pas besoin de maçons" immigrés, et en imputant deux tiers des échecs scolaires aux enfants d'immigrés. "Les questions évoquées par Claude Guéant sont fondées. Ce sont des sujets objectifs sur lesquels il faut travailler", estime M. Copé qui a mis son parti à contribution, en associant étroitement M. Guéant à la réflexion.

Le chef du parti présidentiel en résume ainsi la "philosophie" : "faire divorcer l'idéologie et les questions d'immigration".

Dans un message à l'opposition mais aussi aux centristes et gaullistes -qui dans son camp furent les premiers détracteurs du débat sur la laïcité et la place de l'islam en France- M. Copé s'est employé à justifier sa démarche.

"Personne ne doit être choqué que nous remettions régulièrement sur la table ces problématiques parce qu'elles sont évolutives". Ne pas le faire "serait une erreur", a-t-il dit. Il a invité ceux qui accusent l'UMP "d'être dans une logique de droitisation" à regarder certains pays "infiniment plus sévères que nous" et "infiniment moins" ouverts aux débats.

Et de citer les conditions draconiennes d'accueil sur le territoire nord-américain, mais aussi les "propositions très ambitieuses et très allantes" du conservateur David Cameron, au Royaume Uni, qui au grand dam de ses partenaires centristes (libéraux-démocrates) a fixé au gouvernement des objectifs draconiens de réduction de l'immigration légale.

Pour justifier la contribution de l'UMP, il a souligné qu'en matière d'immigration rien n'est "jamais fixé" tant il faut "en permanence s'adapter aux évolutions géopolitiques, sociales, et économiques". M. Copé assume pleinement sa stratégie anti-PS et anti-FN: "il faut pousser la gauche dans ses retranchements", "très ambigüe" sur ces questions, et le FN qui ne fait "aucune proposition concrète".

Et de mettre en garde "ceux de nos électeurs" qui pourraient être séduits par les sirènes frontistes contre "le risque d'un 21 avril à l'envers, qui existe", et donc une victoire de la gauche. "C'est-à-dire exactement l'inverse de ce qu'une majorité de Français veut en matière de fermeté dans la lutte contre l'immigration clandestine".

Les 22 propositions de l'UMP réaffirment les principes d'une "immigration choisie" et d'une intensification de la lutte contre l'immigration irrégulière, défendus par le candidat Nicolas Sarkozy en 2007.

L'UMP, fidèle à son credo des "droits et devoirs", s'attaque notamment au sujet sensible des droits sociaux des immigrés: elle conditionne les prestations au respect des obligations scolaires et du contrat d'intégration et propose de renforcer les sanctions en cas de non-respect. Elle préconise aussi une politique plus restrictive des visas -principale source d'immigration illégale-, y compris dans le cadre européen.

Alors que la question de la binationalité, autre pomme de discorde dans le camp présidentiel, devait être évoquée à la rentrée lors d'une convention sur "l'appartenance nationale", M. Guéant a affirmé jeudi n'avoir "aucune intention de changer la loi" pour l'interdire.

De Régine LAMOTHE

7/7/2011

Source : AFP

Les citoyens marocains résidant en Espagne de manière régulière pourront participer aux élections municipales qui se dérouleront en Espagne grâce à la reconnaissance dans la nouvelle Constitution du Maroc du principe de réciprocité en matière électorale. L’Espagne a autorisé, pour la première fois des immigrés non originaires de l’Union Européenne à participer aux élections municipales du 22 mai dernier, conformément aux accords signés avec leurs pays.

Trinidad Jiménez, ministre des Relations extérieures et de la Coopération Trinidad, a assuré, mardi à Barcelone, que  désormais les Marocains pourront voter en Espagne et que les Espagnols pourront le faire de même au Maroc en application du principe de réciprocité. « Nous allons signer des conventions et entreprendre des démarches opportunes » pour les concrétiser, a dit Trinidad.

En fait, l’adoption de la nouvelle Constitution ouvre la voie devant la conclusion d’un accord entre les gouvernements de Rabat et de Madrid sur la possibilité de participation des citoyens des deux pays aux élections municipales qui se déroulent dans les villes où ils résident légalement. Selon l’article 30, « les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d'entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales en vertu de la loi, de l'application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité ». L’esprit de cet article peut être concrétisé par le biais d’une approbation par le parlement qui sera issu des futures élections législatives.

En cas de sa mise en pratique, les Marocains adultes résidant légalement en Espagne auront la possibilité de s’inscrire au recensement électoral des municipalités à l’instar des ressortissants dont leurs pays ont signé des accords avec l’Espagne en cette matière. Certaines sources parlent de prés de 500.000 marocains qui ont le droit de  vote en Espagne sur un total de près de 800.000 en situation régulière.

L’Espagne avait récemment fait des démarches auprès de 120 pays pour la conclusion d’accords dans ce sens.

La Constitution espagnole, adoptée en 1978, dispose dans son article 13.2 que les étrangers pourront voter selon les critères de réciprocité à appliquer conformément à un traité à signer ou une loi pour le droit au suffrage actif et passif aux élections municipales. L'article 60 de la loi sur les conditions de travail et de résidence des étrangers, adoptée en 2000, signale dans son Línea 1 que "les étrangers résidant en Espagne pourront être titulaires du droit de suffrage aux élections municipales en application des critères de réciprocité, dans les termes que la loi ou un traité établis pour les espagnols résidant dans les pays d'origine de ceux-ci ». En Espagne, la politique d'intégration dans sa majeure partie relève de la compétence des municipalités et gouvernements régionaux.

Cependant, aux élections au Parlement Européen, les citoyens de l’Union Européenne résidant en Espagne et qui manifestent le désir d’exercer le droit de vote peuvent le faire.

Depuis 2009, ont été conclus des accords sur la réciprocité de vote par l’Espagne avec l’Argentine, la Colombie, le Pérou, la République de Trinidad y Tobago, le Chili, l’Equateur, Cap Vert, le Paraguay, l’Islande, la Nouvelle Zélande, la Bolivie et l’Uruguay.

Le critère de nationalité espagnole signalé dans la loi électorale s’applique seulement aux élections législatives (Congrès des Députés et Sénat) et à celles des Assemblées Législatives des Communautés Autonomes.

7/7/2011

Source : Al Bayane

Le parti présidentiel veut conditionner les prestations sociales au respect du contrat d'accueil par les immigrés.

En avril, l'UMP avait animé le débat public avec sa convention sur la laïcité et la place de l'islam dans la République. Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, à la pointe du combat pour l'interdiction du voile intégral, entend bien pousser son avantage sur ces questions où la majorité le dispute au Front national. Au point que certains centristes y voient une nouvelle preuve de la «droitisation de l'UMP».

Copé s'inscrit en faux et assure que son parti ne cherche qu'à «faire divorcer l'idéologie et les questions d'immigration». «Si Jean-Louis Borloo considère qu'il ne faut pas aborder la question de l'immigration pendant la campagne présidentielle, c'est son choix. Ce n'est pas le mien, prévient Jean-François Copé. Il serait tout aussi absurde de refuser d'aborder les questions de développement durable. » Le ton est ferme, comme rarement. Et Copé va jusqu'à citer en exemple le Parti socialiste et le Front national : «Le PS en parle, le FN en parle. Et il faudrait que nous n'en parlions pas au nom de je ne sais quelle spécificité de l'UMP ?», dit-il.

Copé a d'ailleurs choisi d'animer lui-même la convention baptisée «les défis de l'immigration» qui se déroule jeudi matin à Paris. Parmi les vingt-trois propositions, l'UMP préconise de «relancer l'Union pour la Méditerranée pour une gestion concertée des migrations», de «concentrer l'aide au développement dans les pays du Sahel» ou de créer un poste de commissaire européen à l'Immigration.

Au niveau national, le parti présidentiel souhaite renforcer l'arsenal législatif. Par exemple en conditionnant «les prestations sociales au respect du contrat d'accueil», par lequel les immigrés s'engagent notamment à apprendre le français. La mesure compléterait par ailleurs la loi Ciotti votée en 2010, qui sanctionne l'absentéisme scolaire - de tous les enfants et pas spécifiquement de ceux d'immigrés - par une suspension des allocations familiales. «Mais notre proposition va plus loin en élargissant les sanctions à d'autres prestations», explique-t-on rue La Boétie.

Une «caution-retour» exigée

L'UMP préconise également le passage de 45 jours à deux mois la durée de détention des clandestins et l'augmentation de 25 % du nombre de places dans les centres de rétention administrative. Une «caution-retour» serait par ailleurs exigée par les autorités consulaires pour les demandes de visa de courts et moyens séjours «à risques», caution qui serait restituée au retour dans le pays d'origine. Pour écarter tout risque de «polémiques» sur les chiffres de l'immigration, l'UMP souhaite «fusionner tous les instituts statistiques» dans un nouvel «Institut national des études statistiques», qui remplacerait l'Insee, l'Ined et la Dares. À charge pour ce nouvel institut de chiffrer «le coût de l'immigration» et de «moderniser les procédures de recensement». L'UMP, en revanche, a écarté l'idée de supprimer le statut de binational, comme le réclamaient certains députés. Mais Lionnel Luca, qui avait démissionné de son poste de secrétaire national de l'UMP chargé des questions d'immigration en raison de ses «divergences» avec la ligne du parti sur la question, est revenu sur sa décision et participera à la convention, a annoncé Copé. Tout comme le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.

7/7/2011

Source : Le Figaro

Nous dénonçons, depuis des années, la politique migratoire en Europe. Inhumaine : Fortress Europe enregistre 17 317 décès documentés depuis 1988 parmi ceux qui risquent leur vie pour atteindre l’Europe. Néocoloniale : seuls les pays riches auraient le droit de choisir qui a le droit à migrer. Criminelle : on considère désormais les migrants illégaux comme des ennemis à qui il faut faire la guerre.

Puisqu’on parle de guerre, renversons la proposition. Je tiens ici à saluer l’initiative du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés) qui va déposer plainte contre l’Otan, l’Union européenne et les pays de la coalition en opération en Libye. Voici quelques extraits de son communiqué : « De ces naufrages, des épaves transformées en cercueils flottants d’hommes, de femmes et d’enfants morts d’épuisement, de faim et de soif après de longues dérives en mer, l’opinion a pris l’habitude. Elle a pu croire à leur caractère inéluctable… Mais la donne a changé depuis qu’une coalition internationale et les forces de l’Otan interviennent en Libye. Aujourd’hui, Awacs, drones, avions, hélicoptères, radars et bâtiments de guerre surveillent tout ce qui bouge en Méditerranée. Ils ne peuvent pas ne pas voir les bateaux des exilés originaires d’Afrique subsaharienne qui cherchent à fuir la Libye. Ils ne peuvent pas ne pas voir lorsque, de Tunisie, du Maroc ou d’Algérie, des jeunes sans espoir s’entassent dans une embarcation fragile pour gagner l’Italie ou l’Espagne. En n’intervenant pas, ils se rendent coupables de non-assistance à personne en danger. Ceci ne peut rester impuni. »

La gauche aura-t-elle le courage de réviser complètement ces politiques ? Ces drames ne sont pas des dérives d’une politique qu’on pourrait humaniser à la marge. Elle les contient dans son principe, en réservant le droit à la mobilité aux pays riches et en assignant le reste du monde à résidence pour offrir des bas salaires aux multinationales. La guerre aux pauvres n’a pas de frontières.

Par Maryse Tripier : Professeure émérite de sociologie à l'université Paris-Diderot

5/6/2011

Source : l’humanité

 

IMMIGRATION

Les grands leaders religieux américains font front commun pour défendre la dignité des immigrés. Lundi 4 juillet, jour de la fête de l'indépendance américaine, plusieurs responsables juifs et chrétiens, y compris des représentants évangéliques très conservateurs, ont lancé des appels au Congrès pour qu'il mène "une réforme juste et humaine de l'immigration" alors que plusieurs Etats ont déjà durci la chasse aux immigrés. L'archevêque catholique de Sacramento, en Californie, a invité à ne pas "oublier nos racines immigrées". "Tourner le dos à cette nouvelle vague d'immigration serait un abandon de notre propre héritage et saperait nos perspectives d'avenir", a déclaré Mr Jaime Soto. (Blog de Sébastien Fath ; The Christian Post, en anglais)

Benjamin Legendre

05/07/2011

Source : la vie

Les Marocains de l'Australie ont participé massivement au référendum constitutionnel, exprimant leur adhésion totale à la nouvelle constitution qui confirme la pleine citoyenneté des Marocains du monde et consacre leur contribution aux différentes institutions nationales.

"Les membres de la communauté marocaine établis en Australie ont massivement participé au référendum sur la nouvelle constitution, donnant ainsi un bel exemple de patriotisme des Marocains de ce pays", a souligné l'ambassade du Maroc à Canberra dans un communiqué.

Selon l'ambassade, les ressortissants marocains en Australie, les premiers à voter au référendum dans le monde suite au décalage horaire, ont parcouru des milliers de kilomètres pour se rendre aux trois bureaux de vote à Canberra, Sydney et Melbourne "afin d'exprimer leur allégeance et leur mobilisation derrière leur Roi et leur pays, et de participer au développement politique, économique et social du Royaume".

"C'est en famille et dans une atmosphère bon enfant et de retrouvailles que les membres de la communauté marocaine établis en Australie se sont rendus aux bureaux de vote pour accomplir leur devoir national", a ajouté la même source.

Selon le communiqué, les Marocains de l'Australie ont lié leur participation à ce référendum "historique" à l'importance de cette nouvelle constitution qui "confirme la pleine citoyenneté des Marocains du monde et consacre leur contribution aux différentes institutions nationales".

La représentation diplomatique marocaine en Australie avait mobilisé tous les moyens nécessaires pour assurer la plus large participation des ressortissants marocains en Australie, notamment grâce aux actions de sensibilisation et de proximité menées en leur direction.

Les autorités marocaines avaient mis à la disposition des Marocains résidant à l'étranger quelque 526 bureaux de vote, ouverts dans les ambassades et consulats du Maroc à l'étranger, pour leur permettre de participer au référendum sur le projet de réforme de la constitution.

Selon les chiffres publiés lundi par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, le nombre de Marocains résidant à l'étranger qui se sont prononcés en faveur du projet de nouvelle Constitution a atteint 255.783, soit 96,05 pc des votes exprimés.

5/6/2011

Source : MAP

Voilà un exemple vivant d'une jeune femme battante qui milite pour la cause féminine en vue de soigner et entretenir une image assombrie par des messages de stigmatisation de la communauté maghrébine et arabe véhiculés par certains médias étrangers.

Aujourd'hui, la Marocaine est animatrice à Femmes relais Sarthe. Un parcours semé d'obstacles pour être une femme reconnue.

Naïma Essouci est une Marocaine de 49 ans. Arrivée en France en 1981, elle est aujourd'hui salariée comme animatrice à Femmes relais Sarthe. Après quel parcours ! Elle est l'aînée d'une fratrie de 9 enfants et vivait dans un village près de Marrakech. « À quatre ans j'étais scolarisée, raconte-t-elle. Un jour vers ma dixième année, j'avais mis ma jupette, fait mes couettes et mon père me dit. Tu restes à la maison c'est ton frère qui va à l'école. » La descente aux enfers commence. Levée à 5 h pour chercher l'eau à la fontaine, ménage, vaisselle... Avec interdiction de sortir. La petite Naïma pense : « Je vais faire ça toute ma vie ! » Le soir en cachette de son père, avec une bougie et un crayon, elle griffonne sur un carnet.

Mariée à 16 ans avec un inconnu

À 16 ans, son père la marie à un homme qu'elle n'a jamais vu. « Je faisais à manger, préparais des plats, je voyais du va-et-vient sans savoir que c'était pour moi. » Le soir, elle a l'obligation de signer l'acte... Et retourne à ses casseroles. Quatre jours après, c'est la cérémonie. « Je n'avais toujours pas vu mon mari, je ne connaissais même pas son prénom ! » Naïma reste chez ses parents sans son mari qui vit en France mais son sort s'améliore car elle est devenue « une femme mariée ».

Soif de culture

Naïma a soif de culture, de poésie, de musique, de littérature. En 1981 elle rejoint son mari en France avec sa petite fille de 18 mois. Elle aura cinq enfants avec son mari, de 30 ans son aîné. Arrivée à Paris, elle n'a de cesse de se dire : « Naïma il faut travailler. » Mais que faire quand on parle à peine le Français et qu'on n'a pas été à l'école ? Elle fait un peu de couture, jusqu'au jour où une dame lui demande de garder son enfant. Elle sera nourrice. Par ses propres moyens, elle passe le permis de conduire. Avec toujours au fond d'elle, la soif de revanche pour montrer à son père qu'elle est une femme capable.

En 1994, elle retourne quelques années au Maroc avec son mari à la retraite, inscrit ses enfants dans les collèges français. Puis revient en France, au Mans et sonne à la porte des Femmes d'ici et d'ailleurs. « Je me souviendrais toujours de l'accueil de Damia, une médiatrice. » Naïma fait du bénévolat au sein de l'atelier de couture et devient salariée.

« Je rends ce qu'on m'a donné ! »

Aujourd'hui Naïma tire un bilan. Même si tout n'est pas parfait, elle est fière d'avoir réussi l'éducation de ses enfants. « À Femmes relais, je vois des femmes arriver avec leur malheur, je me bats avec elles pour lutter contre ce que j'ai subi. » Avec un conseil : apprendre, apprendre, toujours apprendre et ne jamais baisser les bras. Elle souffre pour ces femmes qui, après 50 ans de mariage, sont quittées par leur mari. « Certaines savent à peine parler le français, ne savent pas lire, pas écrire, pas téléphoner. Elles n'osent même pas sortir faire leur course ou prendre le tram, se désole l'animatrice. De telles situations existent au Mans. »

Et si Naïma réussit à sortir une ou deux femmes par an de cette spirale infernale, elle est heureuse. Actuellement, au fond de son coeur, une idée germe : « Je voudrais monter un projet auprès de jeunes filles non scolarisées au Maroc. »

5/7/2011

Source : Ouest France

 

Les retours des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont connu quelques perturbations ce week-end à cause de vents d’ouest, qui ont soufflé sur le Détroit de Gibraltar, et considérablement ralenti le trafic. Selon les médias espagnols, les choses allaient déjà mieux ce lundi.

Le premier week-end des vacances estivales n’était décidément pas très heureux, pour les MRE d’Europe, qui ont choisi de revenir. Dans les airs, le cafouillage dans les vols de la RAM a entrainé d’énormes retards et des annulations. Ceux qui ont choisi de revenir par bateau ont eux aussi eu leur lot de peine. Des vents puissants venus de l’ouest, ont balayé le Détroit de Gibraltar pendant le week-end, entravant les embarquements de voitures et des passagers dans les ports espagnols desservant l’Afrique du nord.

Selon le site du quotidien El Pais, les principaux ports affectés ont été ceux de Tanger Med, Algésiras, et Tarifa. Selon la même source, les vents ont rendu difficile l’accès des bateaux au port de Tanger Med, et leur retour vers Algésiras (sud de l’Espagne). Ceci a entrainé des retards de 4 heures, pour les personnes et les véhicules qui comptaient embarquer depuis le port espagnol. De son côté, le port de Tarifa est resté fermé aux véhicules, tout le week-end durant. Les passagers qui devaient y embarquer ont été déviés vers Algésiras.

Toujours selon les sources espagnoles, 8000 véhicules ont quitté samedi le port d’Algésiras en direction de Tanger ou Ceuta. Ce chiffre représente 3000 de plus que la veille. Rappelons que le Maroc reste la principale destination des bateaux qui traversent le Détroit de Gibraltar, depuis l’Espagne. Les dernières statistiques de la Protection civile espagnole le prouvent.

Retour à la normale depuis lundi

Les choses semblent être rentrées dans l’ordre, depuis le début de cette semaine. Le quotidien El Mundo rapporte que la restriction sur l’embarquement des véhicules a été levée dès lundi à minuit, au port de Tarifa. Le quotidien Europa Sur, annonçait également ce mardi, le retour à la normale au port d’Algésiras. La publication a rapporté que les passagers arrivés dimanche soir ont pu embarquer dans la matinée de lundi. Le concours de l’Autorité portuaire de la baie d'Algésiras (APBA) a en outre, permis d’éviter des files d’attentes de plusieurs kilomètres.

5/7/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

Le 30 juin 2010, lors du discours de Grenoble, Nicolas Sarkozy prônait la "fermeté absolue" vis-à-vis de l'immigration illégale. Près d'une année plus tard, jeudi 7 juin, l'UMP organise une convention sur les défis de l'immigration... A l'ordre du jour :" Quels sont les droits et les devoirs pour les nouveaux migrants ?", ou encore "Faut-il réduire l'immigration légale ?" Les flux migratoires seront au cœur des thématiques abordées par le parti présidentiel, qui prendra soin d'éviter une question qui fâche son aile droite : la double nationalité.

La double nationalité est en effet à l'origine d'une fêlure dans la majorité. Exaspéré par l'impossibilité de faire avancer ce point au sein de son parti, Lionnel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes et membre du collectif La Droite populaire, a démissionné, courant juin, de son poste de secrétaire national en charge de l'immigration.

"Je ne suis pas sur la ligne de l'UMP et je veux garder ma liberté de parole", tonne le parlementaire : "La double ou la triple nationalité, c'est l'utilisation de son passeport comme d'une carte de crédit. C'est utiliser les ressources de chaque nation en fonction de son intérêt personnel : ici la meilleure couverture sociale, là la fiscalité la plus faible. Ce ne sont pas ces facteurs qui doivent définir le sentiment d'appartenance à une nation, au contraire ils la désagrègent et favorisent le communautarisme" juge-t-il. Fin 2010, il avait présenté un amendement visant à supprimer la possibilité pour un citoyen français de posséder une double nationalité. Le texte de Lionnel Luca avait alors été rejeté par le gouvernement.

SOUS LA PRESSION DU FN

Le débat a néanmoins été relancé le 30 mai, lorsque la présidente du Front national, dans un courrier envoyé aux 577 députés de l'Assemblée nationale, pressait les parlementaires de rouvrir le débat sur l'interdiction de la double nationalité. Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, qui ne tient pas à se faire dicter son calendrier par Marine Le Pen, repousse le débat : "Nous serons certainement amenés à aborder cette question lorsque nous aurons notre convention sur l'immigration et l'intégration", avant d'opposer une fin de non recevoir le 8 juin : Il est "hors de question de revenir sur la binationalité."

Pourtant, le 21 juin, la binationalité refait la surface dans le débat politico-médiatique. C'est au tour du député de Paris Claude Goasguen, rapporteur de la mission d'information parlementaire sur le droit de la nationalité, de préconiser la limitation du nombre de nationalités. Dans un rapport, présenté le 29 juin devant la commission des lois, le député UMP demande la révision de l'accession automatique à la nationalité française en exigeant des personnes nées en France de parents étrangers nés à l'étranger une manifestation de volonté d'acquérir la nationalité française à leur majorité.

Le maire du 16e arrondissement de Paris exige également la subordination de l'acquisition de la nationalité française via un mariage ou une naturalisation "à la renonciation expresse du déclarant ou du candidat à sa ou ses nationalité(s) étrangère(s)", exception faite d'impossibilités législatives ou patrimoniales du pays d'origine.

"Le problème de la binationalité existe de fait", répète aujourd'hui Claude Goasguen. "En laissant les extrêmes s'emparer de cette thématique nous sommes en train de reproduire la même erreur qu'avec l'immigration : on s'immobilise", regrette-il.

A défaut de donner les bonnes réponses, "le rapport de Claude Goasguen a le mérite de poser les bonnes questions : comment limiter les problèmes posés par l'immigration ? estime le député Luca. Ce n'est pas en posant le couvercle sur un problème qu'on le résout. Par ailleurs, le problème n'est pas posé par les Français de l'étranger, mais par non-Européens en France", déclare le cofondateur de La Droite populaire.

"POLITIQUE DE L'AUTRUCHE"

Plusieurs voix, au sein du gouvernement, se sont élevées contre une modification du statut des binationaux. Eric Besson, ministre chargé de l'industrie, ainsi que Thierry Mariani, ministre des transports et fondateur de La Droite populaire, ont fait connaître leur désaccord à un durcissement des règles de binationalité. Un hasard ? Il se trouve que les deux ministres sont candidats pour l'une des onze nouvelles circonscriptions des Français de l'étranger, des territoires où la proportion de binationaux est la plus forte.

Alors que le gouvernement a profité du dernier remaniement pour inventer un secrétariat d'Etat des Français de l'étranger, il ne s'agit pas pour l'UMP de malmener une communauté de deux millions de Français à moins d'un an des prochaines élections législatives.

Une stratégie à courte vue selon les deux parlementaires : "Je ne crois pas que la proximité des législatives avec les nouvelles circonscriptions de Français de l'étranger doivent empêcher d'y réfléchir", tranche Lionnel Luca. "L'entrée en période préélectorale est propice à la politique de l'autruche", regrette pour sa part Claude Goasguen.

6/7/2011, Eric Nunès

Source : Le Monde

A peine approuvée par le peuple, la nouvelle constitution marocaine commence à porter ses fruits. Les Marocains d’Espagne seront parmi les premiers à y goûter. Le gouvernement espagnol accepte désormais la participation des immigrés marocains aux élections locales espagnoles. Cette mesure est une réponse à directe à l’article 30 de la nouvelle constitution marocaine qui permet, réciproquement, aux étrangers établis au Maroc de participer aux élections locales marocaines.

Bonne nouvelle pour les 500 000 Marocains d’Espagne : ils pourront désormais participer aux élections municipales espagnoles. Déclaration faite, mardi 5 juillet, par Trinidad Jiménez, la ministre espagnole des Affaires étrangères. Cette décision est fondée sur l’application « du principe de la réciprocité », a précisé la chef de la diplomatie espagnole, qui ajoute que « les accords et questions subséquentes seront bientôt signés. » Toutefois, ce sera au parlement espagnol de décider en dernier lieu, s’il ratifie ou non ces accords de réciprocité avec le Maroc.

La réaction du gouvernement espagnol est une réponse directe aux dispositions de la nouvelle constitution marocaine. Celle-ci précise dans son article 30, que « les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d'entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales, en vertu de la loi, de l'application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité. »

Participation limitée

Pour les Marocains d’Espagne, la nouvelle constitution ouvre donc la voie à la participation dans la vie politique espagnole : « c’est un grand pas en avant pour notre intégration dans notre pays d’accueil », déclarait El Hassane Jeffali, président de l’association catalane Adib Biladi, au lendemain de la publication du projet constitutionnel, bien avant le référendum du 1er juillet. « On peut mieux se défendre avec cette nouvelle donne. Les partis racistes et xénophobes réfléchiront à deux fois avant de nous pointer du doigt ou de nous faire porter le chapeau de l’insécurité et de la décadence économique », espère-t-il.

Les Marocains pourront donc prendre part aux élections locales espagnoles, voire se porter candidats pour décrocher des postes de conseillers dans les municipalités à forte concentration marocaine. Les élections régionales. La portée de ces accords pour les MRE, deuxième communauté d’immigrés en Espagne, est donc limitée. En cas de feu vert du parlement espagnol, le Maroc deviendra le 121e pays, dont les citoyens peuvent participer à la vie politique espagnole.

5/7/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

La convention de l'UMP sur "les défis de l'immigration" aura lieu jeudi, mais ce mardi après-midi, le casting n'était toujours pas totalement achevé.

A priori, deux tables rondes sont prévues, l'une sur "La France et l'Europe dans les migrations internationales". Invités : un représentant de la Sofres, un juriste, la députée européenne Rachida Dati, l'ambassadeur du Bénin, et Chantal Bourragué, députée UMP de la Gironde. De spécialiste des migrations internationales, en revanche, apparemment pas.

L'autre table ronde sera consacrée à "l'immigration choisie". Invités : le démographe Alain Parant, Jean-Paul Gourévitch qui se présente comme "expert international en sciences humaines" et a participé aux "Assises contre l’islamisation de l’Europe" organisées par Riposte laïque et le Bloc identitaire. Egalement présentz Jérôme Martinez, secrétaire général de la Cimade, un représentant de l'Adoma (ex-Sonacotra), Patrick Gaubert présisent du Haut Conseil à l'intégration et tête de liste UMP en Île-de-France pour les élections européennes de 2004, et Claude Goasguen qui s'est récemment illustré en proposant la suppression de la double nationalité.

Sollicité, Etienne Pinte, député UMP des Yvelines, très critique sur la politique d'immigration du gouvernement, n'aurait pas arrêté sa décision.

Qu'attendre d'un casting aussi droitier ? Lors de l'annonce de cette convention, le 24 mai, Jean-François Copé avait déclaré juger "fondées" les questions soulevées par le ministre de l'Intérieur, Claude, Guéant, concernant la limitation de l'immigration de travail.

Cette convention pourrait se pencher également sur la question de la binationalité. Tout en déclarant qu'il était "hors de question de revenir dessus", Jean-François Copé a renvoyé cette question à la convention de jeudi.

5/7/2011, Catherine Coroller

Source : Libération

Le Danemark a rétabli des contrôles douaniers permanents très contestés à ses frontières avec ses voisins au sein de l’espace Schengen
Le 5 juillet 2011, le Danemark a rétabli les contrôles douaniers permanents à ses frontières intérieures avec la Suède et l’Allemagne, et ce malgré les inquiétudes que cette mesure a suscitées depuis des semaines pour la libre circulation des personnes dans l’UE et l’espace Schengen. Le 5 juillet au matin, les premiers contrôles ont été effectués aux passages de frontière avec la Suède, et ils seront également rétablis au passage germano-allemand de Frslev (Fröslee en allemand). Il s’agit selon le gouvernement danois de contrôles ponctuels qui ne devraient pas causer de désagréments aux touristes.

Bloquée dans un premier temps par l’opposition social-démocrate et socialiste de gauche à la commission des finances du parlement danois, le Folketing, et en plénière, cette mesure qui constitue pour de nombreux acteurs concernés une entame aux règles de libre circulation des personnes qui régissent l’espace Schengen, a finalement été adoptée dans cette commission par 9 voix contre 8.

Cinquante agents des douanes seront déployés aux frontières du Danemark avec l'Allemagne et avec la Suède. Le Danemark construira des installations définitives et permanentes jusqu’en 2014, à un moment où les bâtiments des douanes aux frontières intérieures sont l’un après l’autre démantelés en application de la législation européenne dans les autres pays de l’espace Schengen. Quarante-huit agents supplémentaires seront par ailleurs envoyés en renfort à l'occasion du Nouvel An. Le coût de l’opération : 270 millions de couronnes (36 millions d'euros). La mesure mise en œuvre sous prétexte de lutte contre la criminalité transfrontalière avait été annoncée le 10 mai 2011 par le gouvernement danois, sans aucune concertation avec ses partenaires et voisins, et ce sous la pression du Parti du peuple danois (PPD, extrême droite) qui soutient le gouvernement actuel.

Vis-à-vis de ses partenaires européens, le Danemark s'est voulu rassurant. La ministre des Affaires étrangères Lene Espersen a déclaré qu'il était seulement question de contrôler "le transport d'objets comme des armes et des drogues (et) pas du tout de contrôler les identités des personnes ou leurs passeports, ni de contrôles frontaliers à l'ancienne". Bref, le Danemark est convaincu d’agir en conformité avec les traités.

Commission européenne et pays voisins réagissent

La Commission européenne avait immédiatement réagi en affirmant examiner les mesures douanières envisagées par Copenhague à l'aune des règles de Schengen, l'espace sans frontières intérieures de l'UE. "La Commission n'hésitera pas à intervenir si les fondements du projet européen sont remis en question", avait déjà averti auparavant le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

L’Allemagne est quant à elle, "très critique" à l’égard des mesures en cours. "Nous ne pouvons accepter que Schengen soit sapé", avait déjà déclaré le 9 juin 2011 le ministre allemand de l'Intérieur Hans-Peter Friedrich, en marge d'une réunion du Conseil JAI à Luxembourg, suivi par d’autres membres du gouvernement comme le chef de la diplomatie Guido Westerwelle, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, le très européen Werner Hoyer (" la libre circulation est un éléments décisif de l’UE"), la ministre fédérale de la Justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger ("une mauvais journée pour l’Europe"), et par le ministre-président du Schleswig-Holstein, voisin méridional du Danemark, Harry Carstensen. La Suède est d’avis qu'il ne s'agit pas d'une question bilatérale entre Stockholm et Copenhague et que par conséquent c'est "à la Commission européenne de se prononcer".

Les réactions luxembourgeoises

Au Luxembourg, il y a eu de nombreuses réactions, dont celle de Jean-Claude Juncker qui avait déclaré dès le 14 mai 2011 à un journal allemand que "nous courons le risque d’abandonner avec légèreté et sans aucune raison de grands acquis", ajoutant que, si quelqu’un lui avait dit il y a deux ans que surviendrait subitement un débat sur Schengen, il aurait douté de la santé mentale de cette personne.

Le 9 juin 2011, en marge du Conseil JAI, le ministre de l’Immigration, Nicolas Schmit, avait mis en garde qu’il "est dangereux de lancer le débat d’une certaine manière en prônant pour les Etats membres de l’espace Schengen la liberté d’instaurer des contrôles aux frontières intérieures selon leur bon vouloir ou leur calendrier électoral, sans consulter les autres". Il avait ajouté : "Il ne faut pas jouer avec un des biens les plus précieux de l’UE, la libre circulation des personnes." Les six eurodéputés ont également réagi à plusieurs reprises et sont intervenus dans les débats au Parlement européen.

L’eurodéputée danoise Margrete Auken craint que les mesures mises en œuvre aux frontières danoises nuisent durablement à l’image de son pays

La journaliste Joelle Merges a mené au sujet des contrôles douaniers aux frontières danoises une interview publiée dans le Luxemburger Wort daté du 5 juillet 2011 avec l’eurodéputée danoise Margrete Auken (transfuge des sociaux-démocrates vers les Verts).

Celle-ci craint que les mesures mises en œuvre aux frontières ne nuisent durablement à l’image de son pays. Elle déclare dans cet entretien que "la mesure est tout sauf populaire » et que « nombreux sont les Danois qui pensent qu’elle n’a pas de sens." Elle croit aussi que "notre ministre des Affaires étrangères a honte". La députée européenne place le rétablissement des contrôles aux frontières, qui est une concession faite à l’extrême droite, dans le contexte de la montée des partis populistes en Europe. "Ces partis représentent un danger pour la vision européenne » et ils se présentent « comme les gardiens de l’identité nationale qu’ils voient compromise par l’intégration européenne et la globalisation". Or, pour elle, ce n’est l’identité nationale qui est en danger, mais "la perte d’une idée partagée de l’Europe". Chrétienne et pasteure, Margrete Auke déplore que les migrants et la tolérance soient les premières victimes de cette évolution, et elle estime qu’il appartient donc aux églises de les défendre, comme de chercher à comprendre l’islam, sans oublier de condamner les attaques contre les minorités chrétiennes en Egypte et ailleurs ou encore de lutter contre la xénophobie.. " L’Europe est actuellement vulnérable", pense-t-elle, en songeant notamment aux tentations "de l’idéologie conservatrice-capitaliste" auxquelles sont exposés les partis démocrates-chrétiens pourtant si engagés sur l’Europe.

05-07-2011

Source : Europaforum

Révolu temps où les compétences marocaines sont considérées comme de simples pourvoyeurs de fonds pour le pays d'origine. Aujourd'hui, ils sont de véritables acteurs du développement économique et social...Suite

 

C’est un immense hangar, près de la porte des Poissonniers, à la frontière nord du XVIIIe arrondissement de Paris, entre le boulevard Ney et le périphérique. La préfecture de police (PP) de Paris envisage d’y loger les musulmans qui prient, chaque vendredi, rue Myrha et rue Polonceau.

Hier, Hamza Salah, le recteur de la mosquée de la rue Myrha, a visité les lieux. Moussa Diakité, recteur de la mosquée de la rue Polonceau a fait de même, il y a quelques jours.

Depuis plusieurs mois, la préfecture cherche des locaux permettant de résoudre le problème des prières de rue, selon des informations recueillies par Libération. Marine Le Pen en ayant fait un argument de campagne, le gouvernement veut y apporter une solution. Il y a un mois environ, la préfecture de Paris a découvert l’existence de ce site, propriété du ministère de la Défense. Une partie des bâtiments est utilisée par l’association Adoma pour loger des sans-abri. L’autre, d’une surface de près de 1 500 m2, est inoccupée. D’où l’idée d’y faire cohabiter les musulmans maghrébins de la mosquée de la rue Myrha et subsahariens de la rue Polonceau. Mais dans quelles conditions ?

«Est-ce que cela va se faire sur les deniers publics?»interroge Daniel Vaillant, maire PS du XVIIIe. La loi de 1905 interdisant à l’Etat de financer les cultes, il ne peut mettre les lieux gracieusement à la disposition des fidèles de l’islam, qui devraient donc payer un loyer. Comment serait-il calculé, sachant que ces locaux ne seraient utilisés que quelques heures par semaine ?

Autre question : qui paiera les frais de fonctionnement (gardiennage ou chauffage) ? Enfin, les musulmans sont-ils prêts à financer les travaux nécessaires pour transformer un hangar en lieu de culte ?

D’après un spécialiste du dossier, ces aménagements - dont des salles d’ablutions - pourraient se monter à près de 180 000 euros. Trop cher ? La question se pose d’autant plus que l’utilisation de ces locaux serait provisoire. La mairie de Paris construit dans le quartier de la Goutte d’or, où se trouvent les rues Myrha et Polonceau, un Institut des cultures d’islam comprenant deux salles de prière musulmane.

Daniel Vaillant veut croire que ce dernier projet résoudra définitivement le problème des prières de rue.

Pas sûr, puisque certains musulmans refusent de s’y associer, par crainte de perdre leur indépendance.

05/07/2011,  CATHERINE COROLLER

Source : Libération.fr

Si la diversité dans les médias est au cœur des préoccupations du CSA français, les compagnies audiovisuelles manquent toujours de couleurs. Discrimination à l’embauche ou difficulté d’accès aux écoles de journalisme pour les enfants d’immigrés ? Le club Averroès demande l’application de sanctions pour les entreprises de presse à la traine en matière de diversité, et les grandes écoles de journalisme revoient leurs conditions d’admission.

La diversité n'est pas assez représentée dans les médias français. C'est en tout cas ce que révèle le dernier rapport du Club Averroès, association de défense de la diversité dans les médias. Pour Hervé Bourges, président du comité permanent de France Télévisions, « la diversité à France Télévisions [est] loin d’être exemplaire ». Autocritique plutôt dure pour une chaine qui montre des signes de bonne volonté avec le retour d’Audrey Pulvar sur l’écran de France 2, l’émission culturelle d’Elisabeth Tchoungi, et la critique culture sur France 3 de Leila Kaddour-Boudadi, la fille d’un ouvrier immigré. La présence d’un grand nombre de journalistes issus de l’immigration sur France Ô plaide également en la faveur de la compagnie. Le club Averroès félicite également la chaine dans son rapport pour son « évolution positive dans les magazines de France Télévisions, tant au niveau des invités, experts ou témoins, que dans le traitement des sujets ».

Cependant, le groupe qui a été parmi les premiers à signer la Charte de la Diversité a été devancé par TF1 qui a décroché le Label de la Diversité de l’Afnor. Son « Harry (Roselmack) en immersion » enregistre des audiences spectaculaires. Le Club Averroès présente Canal+ comme première de la classe avec une représentativité « exemplaires ». Rappelons que le franco-marocain Ali Baddou y anime depuis le 27 juin sa propre émission, « Le grand Mag », après avoir été chroniqueur, dès 2007, dans le Grand Journal de Michel Denisot.

Les chaines de la TNT ont par contre été durement apostrophées par le rapport du Club Averroès. Créées en 2005, ces chaines jeunes par leur âge et par leur publique, restent «hermétiquement sourdes aux avancées de ses ainées», comme on peut le lire sur le rapport qui déplore leur «inertie» en la matière. Les chaines de la TNT y sont même décrites comme «mauvais élèves du PAF ».

Des efforts soutenus

La Charte de la Diversité, quant à elle, continue de collecter des signatures. Kag Sanoussi, Secrétaire Général de cette organisation, précisait en 2010 que « Par cette signature, nous incitons les medias à devenir les représentants d'une diversité de société assumée et intégrée, autant dans leurs équipes que dans leurs programmes ». La même année, 15 nouvelles chaines ont signé la Charte : ARTE France, M6, NRJ groupe et RTL groupe, etc. Le CSA a pour sa part mis en place l'Observatoire de la diversité présidé par Rachid Arhab.

Si Hervé Bourges pense que « La diversité commence à être pleinement assumée comme un véritable choix éditorial, et non plus comme une contrainte politique », le Club Averroès reste sceptique et estime qu’il est nécessaire de « doter le Conseil supérieur de l’audiovisuel d’une véritable capacité de sanctions, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ». Ces sanctions ne seraient appliquées en principe qu’au niveau des médias, alors que le problème doit être traité à la source : les écoles de journalisme.

La source du problème

« Les concours des grandes écoles de journalisme ont soit une sélection très ardue: sur des milliers, ils en prendront sûrement 30, comme le Celsa, soit sont plus accessibles mais le concours puis l'inscription coûtent chers […]Les gens d'origine immigrée ou issus d'une classe sociale modeste se retrouvent avec moins de chances d'entrée que les autres» explique Faris Sanhaji, journaliste freelance d’origine marocaine. « Durant tout mon parcours, j'ai dû connaître un garçon d'origine marocaine qui sortait d'une grande école, un seul », termine-t-il.

Prise de conscience des grandes écoles de journalisme

En effet les écoles de journalisme reconnues en France privilégient certains profiles au détriment des fils d’immigrés. Ces derniers, issus de milieux sociaux défavorisés ou d’ethnies victimes de racisme, sont « bloqués à tous les niveaux du processus […] Ils pensent que ces études ne sont pas faites pour eux » se désole Bernard Spitz, président d’une commission sur la diversité dans les médias. Cependant, ces deux dernières années, de plus en plus conscientes de cette « injustice », les grandes écoles de journalisme tentent d’y remédier.

L’ESJ de Lille, en partenariat avec le Bondy Blog, a mis en place une formule prépa au concours de 520 heures « ouverte et gratuite » aux boursiers. L’Institut Pratique de Journalisme a adopté le système de formation par alternance. Les étudiants admis signent un contrat avec une entreprise de presse, touchent un salaire et peuvent ainsi poursuivre leur cursus à l’IPJ. Le Centre de Formation des Journalistes a opté pour le même procédé. Chaque année 15 étudiants sur 40 poursuivent leurs études en alternance. Le CFJ a même revu ses épreuves d’admission « Cela a eu un effet immédiat sur le profil des étudiants qui ont franchi la barre de l'admissibilité », souligne Christophe de Loire, directeur de l’école.

4/7/2011,  Rim Battal

Source : Yabiladi

Il aura donc suffit de quelques footballeurs bien payés et d'une politicienne habile pour que renaisse un débat qui semblait enterré depuis bien longtemps : celui de la double nationalité. Par sa lettre à tous les parlementaires, suggérant d'interdire ou de limiter strictement la double nationalité, Mme Le Pen renoue avec un thème cher à son parti. Le récent projet de rapport parlementaire qui en reprend les principales orientations a pourtant montré que le coup politique portait : une vieille revendication de l'extrême droite française se retrouve subitement au cœur du débat politique.

La charge symbolique, évidemment, est très forte : la nationalité est ce lien qui unit une personne à un pays particulier et il est aisé de dénoncer, derrière la double nationalité, la double allégeance. Comment concevoir, en effet, qu'en cas de guerre, les autorités françaises ordonnent à un Français double national d'aller combattre contre son autre pays ?

Pourtant, à y regarder de plus près, la difficulté se brouille. Car, au-delà du symbole, à quoi sert la nationalité aujourd'hui ? La réponse est rien moins qu'évidente. Juridiquement, en effet, faire la différence entre un Français et un étranger, c'est construire une distinction qui sert à différencier deux régimes différents. Aux français seraient réservés un certain nombre de droits et de devoirs, qui, en revanche, ne seraient pas accordés aux étrangers. Mais de quels droits parle-t-on ?

Les droits politiques — et d'abord le droit de vote — sont les plus évidents. Pourtant, le droit de vote, est atteint depuis bien longtemps. Les étrangers votent aux élections professionnelles ; les européens aux élections locales et aux élections européennes. L'idée même de l'ouverture des élections locales aux étrangers régulièrement installés fait son chemin, même au sein de la droite parlementaire. Ne restent donc que les deux élections phares aujourd'hui : les législatives et les présidentielles. Pourtant, pour être les plus visibles, ces deux élections ne sont pas les seules à influencer fortement sur le sort des habitants, loin s'en faut.

Les droits civils, quant à eux, sont aujourd'hui bien peu nombreux. Il n'y a en effet plus guère de privilège qui soit strictement réservé aux Français. De très nombreux avantages, tout d'abord, on disparu au fur et à mesure de la construction européenne.

Il est en effet apparu qu'offrir aux seuls Français un accès privilégié à certains métiers, ou leur réserver l'octroi de certaines prestations sociales, c'était aller directement à l'encontre des objectifs de la construction européenne. Plus généralement, la conscience que ces discriminations n'ont guère de justification a conduit à une remise en cause progressive des régimes juridiques particuliers dont souffraient les étrangers. A ainsi été progressivement toiletté le droit français, pour permettre aux étrangers d'accéder aux mêmes conditions que les Français à la grande majorité des professions ou pour donner à la plupart des résidents les avantages sociaux qu'offre l'Etat providence.

Restent les droits relatifs à l'entrée et au séjour. C'est sur ceux-ci que le débat se focalise aujourd'hui, au point que parler de "droit des étrangers", c'est en réalité parler des conditions auxquelles un étranger peut accéder et rester sur le territoire français. Pourtant, même ce droit là est aujourd'hui progressivement bouleversé. Les citoyens européens, encore eux, bénéficient d'une totale liberté de circulation et d'installation sur l'ensemble du territoire européen. Plus largement, tout étranger bénéficie de droits fondamentaux, attachés à sa seule qualité d'être humain, que la France se doit de respecter. Ces droits fondamentaux permettent que l'on n'arrache pas une mère à son fils, au nom du respect au droit de la vie familiale. Les droits fondamentaux sont ainsi devenus de sérieux concurrent des règles de droit des étrangers.

L'exacte mesure de toutes les difficultés juridiques qui résultent de cette concurrence est affaire de spécialiste. Son simple énoncé, en revanche, en rend les conséquences évidentes : en tant que critère juridique, la nationalité a aujourd'hui considérablement perdu de son importance. De nombreux autres critères sont utilisés à sa place. La résidence, tout particulièrement, suffit aujourd'hui à déclencher la plupart des règles qui étaient autrefois conditionnées à la nationalité.

Ce constat en dissimule un autre, plus vaste et qui dépasse les frontières du droit : celui de la multiplication des liens de rattachement des individus. Aujourd'hui, le lien de nationalité n'est plus, loin s'en faut, le seul lien d'identification d'une personne. Son lieu de résidence, sa qualité de citoyen européen, voire sa communauté ou sa religion permettent aujourd'hui de définir quelqu'un et de le soumettre à des règles particulières. La nationalité est l'un de ces critères. Il est sans doute le plus symbolique. Mais, à l'heure de la construction de l'Europe et des immenses mouvements de population suscités par la mondialisation, il n'est plus le seul. Il n'est même pas certain qu'il soit encore le plus important.

Dès lors, le débat sur la double nationalité apparaît complètement hors de propos. Historiquement, celle-ci n'a jamais posé de difficulté et le droit français s'est toujours illustré par un très grand libéralisme en la matière. Aujourd'hui, alors même que le rôle de la nationalité est considérablement amoindri, on voudrait interdire qu'une personne puisse posséder deux nationalité ? Le changement ne serait pas si important en pratique, tant les doubles nationaux possèdent par hypothèse, d'autres liens très forts avec la France. Le symbole, en revanche, serait immense et bien délétère.

Apparaîtrait ainsi, au moins aux yeux de l'administration, deux catégories de Français : ceux qui ne peuvent pas perdre cette qualité et ceux, beaucoup plus suspects, qui pourraient s'en voir priver parce qu'ils entretiennent des liens avec un autre pays. Les scandaleuses difficultés qu'éprouvent aujourd'hui certains Français à faire un acte aussi banal que le renouvellement de leur carte d'identité préfigure bien, à cet égard, ce que pourrait donner une loi sur la double nationalité : un enfer administratif.

Reste la guerre. La belle affaire. Il y a là, en vérité, un faux problème. Il ne se pose, tout d'abord, que dans des cas bien marginaux. Un simple regard rétrospectif sur les conflits dans lesquels a été engagée la France ces 20 dernières années montre que le nombre de situations où, effectivement, se posait le risque d'envoyer au front un soldat français possédant la nationalité du pays à qui il est décidé de faire la guerre, sont extrêmement peu nombreux. Mais quand bien même. L'histoire montre qu'il n'est nullement besoin d'interdire la double nationalité pour traiter cette difficulté, qui peut se traduire par des mesures particulières à l'égard des doubles nationaux.

Dès lors, le problème de la double nationalité, en réalité, n'existe pas. Le faire ressortir, c'est dresser une partie des Français contre les autres, au nom d'un attachement dont on voit bien la portée politique, mais dont le contenu réel est aujourd'hui bien amenuisé ; c'est surtout encourager ce vent mauvais qui, depuis déjà bien trop longtemps, souffle sur les étrangers en France.

5/7/2011, Etienne Pataut

Source : Le Monde

Face à l’insuffisance du nombre de places disponibles pour réinstaller les réfugiés, le haut-commissariat des Nations-Unis pour les réfugiés (HCR) dans son dernier rapport, exhorte les Etats à proposer davantage de places et donc à accueillir plus d’émigrés. Selon les estimations du HCR, quelque 172 000 réfugiés qui ne peuvent demeurer dans leur pays d’origine, devront se trouver un nouveau toit en 2012. Afin que ces réfugiés ne se retrouvent pas sans aucune perspective d’avenir, des mesures se font pressantes pour améliorer la tendance actuelle. Beaucoup de gouvernements des pays les plus avancés mettant en place des quotas annuels d’admission, les réfugiés submergent les pays en développement.

HCR a recensé 15.6 millions de réfugiés l’an dernier, soit 400 000 de plus qu’en 2009. La réinstallation des réfugiés reste une question très problématique. Au total, précise le HCR, ce sont jusqu’à 780 000 personnes qui devront trouver refuge dans un pays tiers d’ici trois à cinq ans. Or, à l’heure actuelle, seules 80 000 places de réinstallation sont disponibles chaque année. De plus, très peu de pays, au nombre de 25 selon le HCR, acceptent de recevoir ces réfugiés. Le HCR constate d’ailleurs une diminution du nombre de réfugiés acceptés pour la réinstallation. En 2009, 84 657 réfugiés ont été admis dans un nouveau pays d’accueil, or en 2010, ce chiffre a chuté à 72 914. La mise en place de quotas annuels d’admission par de nombreux gouvernement n’est pas étrangère à cette nouvelle tendance. Le HCR s’inquiète particulièrement pour les gens qui ont fui les violences en Libye qui sont actuellement bloqués à la frontière tunisienne ou égyptienne.

Ce sont les Etats-Unis qui ont reçu le plus grand nombre de réfugiés ayant besoin d’être réinstallés en 2010 avec 71.362 réfugiés réinstallés chez eux l’an dernier. Ils sont suivis du Canada et de l’Australie. Le Japon est quant à lui devenu, en 2009, le premier pays asiatique à proposer la réinstallation. Mais un rapport sur les tendances mondiales 2010 du HCR publié le mois dernier, stipulait que les pays en développement représentaient la première destination des 43.7 millions de personnes déracinées à travers le monde. Ces derniers accueillent, en effet, les quatre cinquième des réfugiés. Le Pakistan, l’Iran et la Syrie comptent ainsi les plus fortes populations réfugiées avec respectivement 1.9 million, 1.07 million et 1.005 million. Comparativement, l’Allemagne, le pays industrialisé qui accueille la plus importante population de réfugiés, se situe loin derrière avec 594 000 personnes.

Ce rapport soulignait également que les réponses concernant l’afflux de migrants venus d’Afrique du nord suite au printemps arabe restaient insuffisantes. Le Haut-commissaire aux réfugiés insistait déjà sur le fait que HCR avait « besoin de l’attention des Etats, de la communauté internationale et de la société civile afin d’aider les personnes à obtenir ce que beaucoup tiennent pour acquis, un endroit appelé maison ». Mais, a-t-il ajouté, « les pays en développement ne peuvent plus continuer à supporter seuls cette charge » dans un contexte où les possibilités de retour pour les réfugiés s’amoindrissent. En 2010, moins de 200 000 personnes ont pu regagner leur foyer, niveau encore jamais atteint depuis 1990. « Le monde industrialisé doit corriger ce déséquilibre » somme HCR.

4/7/2011

Source : Affaires Stratégiques.info

Un étranger en situation irrégulière a tout à fait le droit de faire une demande d'asile sans que celle-ci ne puisse être utilisée contre lui pour prolonger sa rétention. C'est ce qu'affirme la cour de cassation dans un arrêt rendu jeudi dernier.

L'affaire est celle d'un irakien sans papiers en France, faisant l’objet d’un arrêté de reconduite à la frontière. L'homme est placé en rétention le 28 mai 2010. 48 heures plus tard, le juge des libertés et de la détention décide de prolonger sa rétention, comme lui en donne le droit l'article L552-1 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile.

Le lendemain, l'irakien dépose une demande d'asile. Pour le juge, cette demande est dilatoire et abusive. Elle ne vise selon lui qu'à retarder voire empêcher son éloignement du territoire français. Le juge décide alors de prolonger une nouvelle fois la rétention de 15 jours maximum, en application de l'article L 552-7 du même code. Cette disposition prévoit en effet une telle possibilité en cas d"'obstruction volontaire de l'intéressé faite à son éloignement".

Erreur d'interprétation de l'article, affirme clairement ce jeudi la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire. Un dépôt de demande d'asile "ne peut jamais être regardé comme une obstruction volontaire faite par l’étranger à son éloignement". Selon la première chambre civile de la Cour de Cassation, "ce dépôt est constitutif de l’exercice d’un droit".

A noter que cet arrêt est avant tout indicatif de jurisprudence. En effet, les délais légaux de rétention étant expirés, il ne reste plus rien à juger dans l'affaire en question.

4/7/2011, Stéphane Malka

Source : LexTimes

Les participants à un colloque sur "l'immigration entre identité nationale et identité universelle", organisé dans le cadre du 33ème moussem culturel international d'Asilah, ont appelé lundi à des politiques d'immigration faisant la distinction entre intégration et fusion des immigrés dans les pays d'accueil.

Les conférenciers, dont des hommes politiques, des professeurs universitaires et des acteurs de la société civile, ont souligné la différence entre l'intégration, qui est positive et nécessaire, et la fusion pure et simple qui met en danger la diversité et les particularités des migrants.

Ils ont aussi noté l'importance d'établir un équilibre entre la nationalité, telle que définie par les lois des différents pays, et la citoyenneté comme valeur impliquant l'égalité des droits et de la dignité entre nationaux et résidants d'origine étrangère.

Il faut, dans ce sens, promouvoir le dialogue entre les différentes cultures et religions sur la base de l'égalité, de l'équité et du respect mutuel, a-t-on souligné.

Plusieurs propositions ont été élaborées lors de cette rencontre, notamment l'approfondissement du dialogue sur les identités plurielles en partant des expériences personnelles des immigrés, en particulier les jeunes, et la poursuite de la recherche dans le domaine de la migration avec une participation plus soutenue des pays d'accueil.

Ce premier colloque de la 26ème session de l'université d'été Al Mouatamid Ibn Abbad, tenue dans le cadre du moussem culturel international d'Asilah, a aussi mis l'accent sur le rôle primordial des médias pour une compréhension objective et dépassionnée du phénomène de l'immigration, ainsi que pour la promotion de la connaissance mutuelle entre les peuples.

Les participants ont également appelé à mettre en harmonie l'identité nationale et l'identité universelle, à un moment où le monde partage de plus en plus de valeurs, de goûts et de manières de vivre.

Le colloque, qui a permis un échange des idées, des expériences et des opinions sur le thème de l'immigration, a abordé le sujet des points de vue politiques, juridiques et culturels, et a examiné les moyens d'aplanir les obstacles en vue d'une mise en valeur de la diversité culturelle et de la contribution des immigrés.

5/7/2011

Source : MAP

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