dimanche 19 mai 2024 00:41

Face à l’insuffisance du nombre de places disponibles pour réinstaller les réfugiés, le haut-commissariat des Nations-Unis pour les réfugiés (HCR) dans son dernier rapport, exhorte les Etats à proposer davantage de places et donc à accueillir plus d’émigrés. Selon les estimations du HCR, quelque 172 000 réfugiés qui ne peuvent demeurer dans leur pays d’origine, devront se trouver un nouveau toit en 2012. Afin que ces réfugiés ne se retrouvent pas sans aucune perspective d’avenir, des mesures se font pressantes pour améliorer la tendance actuelle. Beaucoup de gouvernements des pays les plus avancés mettant en place des quotas annuels d’admission, les réfugiés submergent les pays en développement.

HCR a recensé 15.6 millions de réfugiés l’an dernier, soit 400 000 de plus qu’en 2009. La réinstallation des réfugiés reste une question très problématique. Au total, précise le HCR, ce sont jusqu’à 780 000 personnes qui devront trouver refuge dans un pays tiers d’ici trois à cinq ans. Or, à l’heure actuelle, seules 80 000 places de réinstallation sont disponibles chaque année. De plus, très peu de pays, au nombre de 25 selon le HCR, acceptent de recevoir ces réfugiés. Le HCR constate d’ailleurs une diminution du nombre de réfugiés acceptés pour la réinstallation. En 2009, 84 657 réfugiés ont été admis dans un nouveau pays d’accueil, or en 2010, ce chiffre a chuté à 72 914. La mise en place de quotas annuels d’admission par de nombreux gouvernement n’est pas étrangère à cette nouvelle tendance. Le HCR s’inquiète particulièrement pour les gens qui ont fui les violences en Libye qui sont actuellement bloqués à la frontière tunisienne ou égyptienne.

Ce sont les Etats-Unis qui ont reçu le plus grand nombre de réfugiés ayant besoin d’être réinstallés en 2010 avec 71.362 réfugiés réinstallés chez eux l’an dernier. Ils sont suivis du Canada et de l’Australie. Le Japon est quant à lui devenu, en 2009, le premier pays asiatique à proposer la réinstallation. Mais un rapport sur les tendances mondiales 2010 du HCR publié le mois dernier, stipulait que les pays en développement représentaient la première destination des 43.7 millions de personnes déracinées à travers le monde. Ces derniers accueillent, en effet, les quatre cinquième des réfugiés. Le Pakistan, l’Iran et la Syrie comptent ainsi les plus fortes populations réfugiées avec respectivement 1.9 million, 1.07 million et 1.005 million. Comparativement, l’Allemagne, le pays industrialisé qui accueille la plus importante population de réfugiés, se situe loin derrière avec 594 000 personnes.

Ce rapport soulignait également que les réponses concernant l’afflux de migrants venus d’Afrique du nord suite au printemps arabe restaient insuffisantes. Le Haut-commissaire aux réfugiés insistait déjà sur le fait que HCR avait « besoin de l’attention des Etats, de la communauté internationale et de la société civile afin d’aider les personnes à obtenir ce que beaucoup tiennent pour acquis, un endroit appelé maison ». Mais, a-t-il ajouté, « les pays en développement ne peuvent plus continuer à supporter seuls cette charge » dans un contexte où les possibilités de retour pour les réfugiés s’amoindrissent. En 2010, moins de 200 000 personnes ont pu regagner leur foyer, niveau encore jamais atteint depuis 1990. « Le monde industrialisé doit corriger ce déséquilibre » somme HCR.

4/7/2011

Source : Affaires Stratégiques.info

Un étranger en situation irrégulière a tout à fait le droit de faire une demande d'asile sans que celle-ci ne puisse être utilisée contre lui pour prolonger sa rétention. C'est ce qu'affirme la cour de cassation dans un arrêt rendu jeudi dernier.

L'affaire est celle d'un irakien sans papiers en France, faisant l’objet d’un arrêté de reconduite à la frontière. L'homme est placé en rétention le 28 mai 2010. 48 heures plus tard, le juge des libertés et de la détention décide de prolonger sa rétention, comme lui en donne le droit l'article L552-1 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile.

Le lendemain, l'irakien dépose une demande d'asile. Pour le juge, cette demande est dilatoire et abusive. Elle ne vise selon lui qu'à retarder voire empêcher son éloignement du territoire français. Le juge décide alors de prolonger une nouvelle fois la rétention de 15 jours maximum, en application de l'article L 552-7 du même code. Cette disposition prévoit en effet une telle possibilité en cas d"'obstruction volontaire de l'intéressé faite à son éloignement".

Erreur d'interprétation de l'article, affirme clairement ce jeudi la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire. Un dépôt de demande d'asile "ne peut jamais être regardé comme une obstruction volontaire faite par l’étranger à son éloignement". Selon la première chambre civile de la Cour de Cassation, "ce dépôt est constitutif de l’exercice d’un droit".

A noter que cet arrêt est avant tout indicatif de jurisprudence. En effet, les délais légaux de rétention étant expirés, il ne reste plus rien à juger dans l'affaire en question.

4/7/2011, Stéphane Malka

Source : LexTimes

Les participants à un colloque sur "l'immigration entre identité nationale et identité universelle", organisé dans le cadre du 33ème moussem culturel international d'Asilah, ont appelé lundi à des politiques d'immigration faisant la distinction entre intégration et fusion des immigrés dans les pays d'accueil.

Les conférenciers, dont des hommes politiques, des professeurs universitaires et des acteurs de la société civile, ont souligné la différence entre l'intégration, qui est positive et nécessaire, et la fusion pure et simple qui met en danger la diversité et les particularités des migrants.

Ils ont aussi noté l'importance d'établir un équilibre entre la nationalité, telle que définie par les lois des différents pays, et la citoyenneté comme valeur impliquant l'égalité des droits et de la dignité entre nationaux et résidants d'origine étrangère.

Il faut, dans ce sens, promouvoir le dialogue entre les différentes cultures et religions sur la base de l'égalité, de l'équité et du respect mutuel, a-t-on souligné.

Plusieurs propositions ont été élaborées lors de cette rencontre, notamment l'approfondissement du dialogue sur les identités plurielles en partant des expériences personnelles des immigrés, en particulier les jeunes, et la poursuite de la recherche dans le domaine de la migration avec une participation plus soutenue des pays d'accueil.

Ce premier colloque de la 26ème session de l'université d'été Al Mouatamid Ibn Abbad, tenue dans le cadre du moussem culturel international d'Asilah, a aussi mis l'accent sur le rôle primordial des médias pour une compréhension objective et dépassionnée du phénomène de l'immigration, ainsi que pour la promotion de la connaissance mutuelle entre les peuples.

Les participants ont également appelé à mettre en harmonie l'identité nationale et l'identité universelle, à un moment où le monde partage de plus en plus de valeurs, de goûts et de manières de vivre.

Le colloque, qui a permis un échange des idées, des expériences et des opinions sur le thème de l'immigration, a abordé le sujet des points de vue politiques, juridiques et culturels, et a examiné les moyens d'aplanir les obstacles en vue d'une mise en valeur de la diversité culturelle et de la contribution des immigrés.

5/7/2011

Source : MAP

Quatre projets de longs métrages marocains ont été retenus pour bénéficier du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud au titre de l'année 2011, a-t-on appris lundi à Paris auprès de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Le premier film, "Secrets de mille et une femmes" de Mohamed Bensouda, bénéficiera d'une aide à la production, tandis que les trois autres films seront financés pour les besoins de finition (post-production, doublage, sous-titrage).

Il s'agit des projets: "Andalousie mon amour" de Mohamed Nadif, "Mon frère" de Kamal El Mahouti et "Le Sac de farine" de Khadija Saidi Leclere.

Pour l'année 2011, le Fonds a retenu 22 films mis en chantier dans les pays francophones du Sud qui se partageront une enveloppe totale de 500.000 euros.

Selon son barème de financement, les aides à la production des longs métrages sont plafonnées à 100.000 euros et à 15.000 euros pour la finition.

Le Fonds, dont le montant total pour le cinéma et l'audiovisuel se chiffre à 1,3 million d'euros en 2011, est développé depuis 1988 par l'Organisation internationale de la francophonie dans le cadre de son programme "Images".

Il est géré conjointement par l'OIF et le Conseil international des radios et télévisions d'expression française (CIRTEF), dans l'objectif de favoriser annuellement la mise en chantier de près de 120 heures de produits cinématographiques ou télévisuels originaux faisant appel aux capacités créatrices et techniques des pays francophones du Sud.

Cet appui à la production est complété par des interventions en faveur de la promotion, de la mise en marché et de l'exploitation en ligne des oeuvres audiovisuelles soutenues par le Fonds.

4/7/2011

Source : MAP

 

Le nombre de Marocains résidant à l'étranger (MRE), qui se sont prononcés en faveur du projet de nouvelle Constitution a atteint 255.783, soit 96,05 pc des votes exprimés dans les 526 bureaux de vote ouverts à travers le monde, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération parvenu lundi à la MAP.

Ces résultats demeurent provisoires, étant donné que les résultats définitifs et officiels seront déclarés par le Conseil constitutionnel, précise la même source, ajoutant que les procès-verbaux y afférents feront l'objet de valises diplomatiques spéciales, en vue de leur transmission au Conseil constitutionnel. 

Parmi les 266.301 MRE votants, seuls 8.061, soit 3,03 pc se sont exprimés contre le projet, indique le communiqué, faisant état de 2.457 votes annulés (0,92 pc).

"Cette participation à ce référendum historique est d'autant plus significative que la nouvelle constitution confirme la pleine citoyenneté des Marocains du monde et consacre leur contribution aux différentes institutions nationales, tel que prévu par le nouveau texte ", note le ministère.

Conformément aux dispositions du code électoral, la consultation référendaire a été ouverte aux Marocains immatriculés auprès des missions diplomatiques et postes consulaires et aux Marocains résidant à l'étranger, âgés au moins de 18 ans le jour du vote.
A cette fin, les moyens humains, matériels et logistiques nécessaires ont été déployés pour le déroulement du scrutin dans 526 bureaux de vote ouverts à travers le monde, dont 148 en France, 87 en Espagne, 74 en Italie, 32 aux Pays-Bas, 21 en Belgique et 164 autres bureaux à travers le monde. 

"Dans son souci de proximité et de facilité, ces bureaux ont été ouverts dans les chancelleries diplomatiques et consulaires et dans des lieux choisis en fonction de la répartition géographique de MRE", explique le communiqué, rappelant que le vote a été étalé sur trois jours pour permettre aux MRE d'accomplir leur devoir national dans les meilleures conditions possibles.

04/07/11

Source : MAP

Secrétaire général à l'immigration du parti présidentiel, il estime ne plus être en phase avec le discours du parti sur cette question. Avec lui, c'est l'aile droite de l'UMP qui se rebiffe.

Le député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca a démissionné ce lundi de son poste de secrétaire général à l'immigration de l'UMP, annonce le Figaro.fr. Membre du collectif "Droite populaire", qui prône un retour aux fondamentaux sarkozystes de 2007 en matière de sécurité et d'immigration, Lionnel Luca estime ne plus être "en cohérence avec l'UMP sur ces questions" : "Je veux garder ma liberté de parole plutôt que d'endosser et revendiquer les choix politiques du mouvement qui ne sont pas les miens", a-t-il précisé.

Lionnel Luca regrette notamment la "frilosité" du parti présidentiel sur la binationalité, que la Droite populaire souhaiterait limiter, ainsi que sur la naturalisation des enfants d'étrangers nés en France, qui devrait selon elle procéder d'une démarche volontaire.

Déception

Fin juin, un rapport parlementaire de l'UMP Claude Goasguen semblait s'engager dans cette voie. Sans recevoir l'aval de Jean-François Copé ni du patron des députés de la majorité Christian Jacob. Le rapport avait été ravalé au rang de simple document de travail.

"Si la déception de Lionnel Luca vient du rejet de ce rapport, je peux la comprendre", réagit le député des Bouches-du-Rhône Eric Diard, membre de la Droite Populaire, pour Liberation.fr. "J'ai le sentiment que nous sommes écoutés par le président, mais c'est peut-être moins vrai au sein de l'UMP, je le reconnais". Parmi les autres griefs de Lionnel Luca, une insuffisante association, selon lui, à la préparation de la convention UMP sur l'immigration, qui se tiendra ce jeudi.

"Si c'est pour présenter un projet centriste..."

Le député du Rhône Philippe Meunier confirme l'amertume de la Droite Populaire : "Ça fait des mois que je tire la sonnette d'alarme et demande à l'UMP de faire toute la place à notre sensibilité. Les récents remaniements n'ont pas montré un grande ouverture vers notre pensée. Or, celle-ci représente le coeur électoral de l'UMP. S'il s'agit de présenter un projet centriste en 2012, c'est Borloo qu'il faut aller voir."

Ces réactions témoignent de la tension existant entre les ailes centriste et "droitière" de l'UMP, dont la cohabitation s'est faite de plus en plus difficile ces derniers mois. "On ne roulera pas pour un projet identique à celui du PS sur le mariage homosexuel ou le droit de vote des étrangers", prévient encore Philippe Meunier.

Quelles conséquences la Droite populaire tirerait-elle d'un tel programme ? "On verra comment les choses vont se passer". Nicolas Sarkozy est prévenu.

4/7/2011, DOMINIQUE ALBERTINI

Source : Libération.fr

Le Conseil et le Parlement européens viennent de décider de davantage « muscler » Frontex. L'outil européen de surveillance des frontières de Schengen évolue, mais, faute d'une politique commune de l'immigration, on reste loin d'un vrai système

C'est la plus grande des agences européennes, mais son nom est peut-être plus connu à Tunis, Dakar, Kaboul ou Khartoum qu'à Berlin ou Paris. Frontex, le bras armé de l'Union européenne pour le contrôle de l'immigration irrégulière aux frontières de Schengen, fait trembler les candidats à l'asile ou à la migration économique ; il les rassure parfois aussi, lorsqu'il se porte au secours de leur fragile esquif au bord du naufrage, au large de Malte ou de la Sicile. Partie prenante de toutes les grandes crises migratoires récentes aux marches de l'Europe, l'agence était à Lampedusa en février dernier, lorsque des milliers de Tunisiens y débarquaient pour fuir leur pays en pleine révolution. Trente experts, 2 bateaux, 2 hélicoptères et 4 avions venus des voisins européens ont été mobilisés par l'agence pour porter assistance aux autorités italiennes. Leur mission : contrôler la situation, recueillir des informations sur les immigrants, les analyser et organiser leur retour vers leur pays d'origine. Multinational mais discret, Frontex reste au mieux mystérieux, mais plus souvent méconnu du grand public.

L'agence, qui, depuis les deux étages qu'elle occupe dans un gratte-ciel de Varsovie, coordonne l'endiguement de la migration illégale à des milliers de kilomètres de là - qu'il s'agisse de boat people en Méditerranée ou aux Canaries, ou de passages à la frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce -, est pourtant un vrai « poil à gratter ». ONG et organisations politiques la soupçonnent de non-respect des droits fondamentaux des migrants et critiquent le flou entourant la responsabilité de ses actions ; ses pays membres ne sont pas toujours d'accord entre eux sur ce qu'elle doit être et faire ; et le Conseil et le Parlement européens ont joué un bras de fer de près d'un an et demi pour parvenir enfin, il y a quelques jours, à préciser davantage le cadre et les moyens de ses missions.

La « mauvaise conscience » des Etats

On entend tout et son contraire à propos de Frontex : d'un côté, on stigmatise la faiblesse de ses moyens, environ 80 millions d'euros par an et jusqu'ici pas de matériel en propre pour la surveillance de 42.672 kilomètres de frontières extérieures, 8.826 kilomètres de frontières maritimes et quelque 300 millions de passages annuels à ces frontières ; de l'autre, des opposants voient dans l'agence - d'ailleurs dirigée par un général de brigade finlandais -une véritable « force militaire de dissuasion », voire, comme l'a affirmé l'homme politique et universitaire suisse Jean Ziegler, une « organisation militaire semi-clandestine »... « L'agence est en fait un peu la mauvaise conscience des Etats membres. Elle est celle qui fait le sale boulot : repousser les migrants et les renvoyer d'où ils viennent. Elle symbolise pour beaucoup la "forteresse Europe" », explique Sylvie Guillaume, députée du groupe socialiste au Parlement européen. Agée d'à peine six ans, fruit de multiples compromis au coeur d'une politique de l'immigration à plusieurs voix, cette agence aux contours un peu flous vit en fait « une sorte de crise de croissance ». « Les attentes des pays européens sont de plus en plus fortes et de plus en plus urgentes, alors que ses moyens sont relativement limités », même si son budget a été multiplié par 10 depuis sa création, explique un bon connaisseur de l'organisation. Alors que le problème de l'immigration tourne parfois au cauchemar pour les pays européens, sa capacité de dissuasion et ses résultats sont malgré tout reconnus : en 2009, l'opération Poséidon en mer Egée pour protéger la Grèce a pu mobiliser 21 Etats membres, 23 navires, 6 avions et 4 hélicoptères ; il a encore endigué cet hiver la vague de migration terrestre entre la Turquie et la Grèce, et il a pratiquement tari les flux venant du Sénégal et de Mauritanie vers les Canaries. « Globalement, il est la manifestation de la puissance publique européenne », reconnaît-on au Parlement européen.

Opérationnel depuis 2005, Frontex est né d'une crainte : la perméabilité des frontières extérieures de l'Union européenne lors de son extension à de nouveaux pays membres à l'Est... dont on se méfiait un peu ; et d'une constatation : depuis l'éclatement de la Yougoslavie et les guerres en Afghanistan, en Irak et en Afrique orientale, les migrations politiques ont changé de nature. Elles sont devenues durables, plus organisées et clandestines. Selon les experts, un migrant sur cinq en Europe serait illégal. De là, l'idée de « gestion intégrée des frontières européennes » par une coopération des 25 pays membres de l'UE et ceux de la zone Schengen (y compris l'Islande, la Norvège et la Suisse) coordonnée par Frontex et d'une « mutualisation » de leurs moyens.

Interceptions spectaculaires

Quels moyens, pour quelles missions ? De l'agence, on ne retient généralement que ses interceptions maritimes spectaculaires, lors de grandes campagnes portant toutes le nom de divinités grecques (Héra, Poséidon, Hermès...) et placées sous la responsabilité de l'Etat demandeur. C'est effectivement sa « vitrine » et, grosso modo, la moitié de son budget. Jusqu'ici, Frontex doit faire appel aux moyens matériels de ses membres et leur rembourse ensuite leurs « prestations de services ». Il puise dans un pool d'équipements de contrôle et de surveillance auxquels les Etats membres participent sur une base volontaire : le système Crate, qui dispose cette année de 27 avions, 26 hélicoptères, 114 bateaux et 477 appareils de contrôle aux frontières, indique Frontex. La France s'est ainsi engagée cette année à offrir 5 semaines de mer de patrouilleur et 40 heures de vol de Falcon 50 Marine. Frontex dispose également de gardes-frontières mis à sa disposition par les Etats membres, soit dans le cadre d'opérations programmées annuellement, soit dans le cadre des Rabit, ces équipes communes d'intervention rapide aux frontières mobilisées à la demande d'un pays membre dans une situation grave et soudaine d'afflux de migrants. Créées en 2007, elles se sont déployées pour la première fois en Grèce en octobre dernier. « Tous les pays sont tenus d'avoir un vivier Rabit prêt sous dix jours », explique un responsable. Les experts français mis à disposition (ils sont 130 cette année) seraient semble-t-il particulièrement appréciés par Frontex et les pays hôtes. « Bien que ces équipes ne soient pas chargées de faire des enquêtes policières sur les réseaux de migrants irréguliers, la France est à l'origine de l'engagement de Frontex dans la lutte contre les filières d'immigration irrégulières, qui représentent aujourd'hui la deuxième source criminelle de revenus après le trafic de stupéfiants. Nous souhaitons que Frontex puisse transmettre à Europol toutes les informations relatives à des trafiquants de migrants, recueillies lors des opérations », explique Yves Jobic, sous-directeur des affaires internationales à la Direction centrale de la police aux frontières, et « point de contact » avec Frontex en France, où la coopération avec l'agence est de dimension interministérielle (PAF, Marine et Douanes). Frontex, c'est aussi et surtout de l'« analyse de risque » : « L'agence doit définir en permanence les points verts et les points rouges de la migration irrégulière sur la carte de l'Europe », explique Yves Jobic. C'est encore de la recherche et développement. Elle développe qui des satellites, qui des drones, des techniques de détection (caméras thermiques ou infrarouges, sondes mesurant le gaz carbonique, détecteurs de battements cardiaques...), des senseurs, de la biométrie ou des e-documents, et la formation et l'entraînement des gardes-frontières européens. C'est enfin deux types d'opérations souvent polémiques : les opérations de retour conjointes de migrants financés par l'agence mais organisés par des pays européens (les fameux « charters »), et des accords de contrôle des flux de migration passés avec les pays d'origine ou les pays de transit.

Une action davantage codifiée

Face à la montée en puissance de Frontex, le Conseil et le Parlement européens ont décidé le 24 juin de renforcer, de rendre plus réactive et de codifier davantage son action. Une vraie quadrature du cercle... : « On a voulu une agence renforcée, mais sans trop d'autonomisation et sans trop d'engagements et d'obligations pour les pays membres. » Sans surprise, le contrôle des frontières est - et restera -l'affaire des Etats : « Frontex est un opérateur sous l'autorité de la Commission pour appliquer les décisions du Conseil », rappelle-t-on ainsi à Paris, en ajoutant que « la France est d'accord pour "muscler" Frontex, pas pour accroître son pouvoir ».

Ce qui a été obtenu par Frontex ? D'abord la possibilité d'acquérir (y compris par leasing) ou de co-acheter du matériel - des bateaux ou des hélicoptères par exemple. « L'agence ne dépendra plus du volontariat et d'une programmation parfois lourde des Etats membres. Elle disposera d'un noyau dur d'équipements toujours disponibles », indique-t-on à la Commission. L'engagement des Etats sur la fourniture de matériels ou des moyens humains, une fois pris, deviendra de surcroît obligatoire. Frontex codirigera désormais aussi les opérations avec l'Etat hôte, qui en restera toutefois responsable et organisera lui-même les vols de retours groupés des immigrés. « Un soulagement, en termes d'image, pour les autorités nationales !... », souligne-t-on dans les milieux de la police.

Qu'a obtenu le Parlement européen ? Très soucieux des droits de l'homme et du contrôle démocratique de l'agence, il obtient davantage de transparence, des codes de conduite clairs pour toutes les activités de l'agence et la création d'un officier aux droits fondamentaux (nommé par l'agence), même s'il avait rêvé de contrôles inopinés. Les accords passés par Frontex avec les pays tiers devront par ailleurs répondre aux normes européennes en matière de droits fondamentaux et le principe de non-refoulement des migrants sera respecté « en toutes circonstances », ce qui rend au passage obligatoire le sauvetage en mer.

Ce que certains Etats et le Parlement n'auront pas obtenu, c'est la création d'un « corps européen de gardes-frontières ». On s'en étonnera peu : les Etats tiennent au contrôle ultime de leurs propres frontières. Mais il y a progrès : on verra désormais sur le terrain des « équipes européennes de gardes-frontières ». « On insuffle ainsi de la cohésion dans les équipes », remarque-t-on à Bruxelles.

Au fond, Frontex est au coeur d'une contradiction, soulignent les analystes : il est l'outil d'une politique d'immigration commune qui, prévue pour 2012 il y a douze ans à Tampere..., n'a toujours pas vraiment vu le jour. « Frontex est un des instruments de la politique migratoire de l'Union européenne, qui reste marquée par une juxtaposition de politiques nationales », estime Olivier Clochard, géographe à l'université Bordeaux-III et président de Migreurop. « Il agit ainsi de fait comme un intégrateur de la politique européenne d'immigration ! », ajoute un haut fonctionnaire à Bruxelles.

05/07/2011, Daniel Bastien

Source : Les Echos

Pour la 3ème édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs", le CCME a choisi d'aller à la rencontre des femmes d'Amérique. L'événement, qui a eu lieu les 14 et 15 mai derniers à Montréal, a réuni près de 250 femmes. Amina Ennceiri, membre du CCME, revient sur ce rendez-vous désormais incontournable…Suite

L'appel d'offre 2011 de la CNRST est ouvert pour soutenir les actions des experts Marocains résidant à l'étranger dans le cadre du programme Fincom. Pas de date limite de dépôt des projets…Suite

Dans cet entretien accordé à Finances News Hebdo, Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, fait le tour d'horizon sur les mesures d'accueil ainsi que la situation des Marocains du monde , les différentes opérations de rapatriement des Marocains dans les pays en situation de crise…Suite

Terrain glissant. Après le débat sur l’identité nationale, celui sur la laïcité  et l’islam et après les nombreux dérapages des ministres de l’intérieur successifs, l’UMP de Jean François Copé organise le Jeudi 7 juillet, une nouvelle convention consacrée « aux nouveaux défis de l’immigration ».

« Les politiques d’immigration des grands pays démocratiques ne sont pas définies une fois pour toutes. Elles font l’objet de débats réguliers et s’adaptent aux évolutions économiques, sociales et géopolitiques. Pourtant, en France, ce thème suscite souvent des réactions irrationnelles » indique l’UMP dans un mail adressé vendredi à ses sympathisants.

« Dans la perspective de 2012, l’UMP ouvre le débat de façon sereine et constructive pour répondre aux défis migratoires et aux attentes des Français » précise t on chez les proches de Copé.

Le programme de cette demi journée de travaux est ainsi programmé :

- Faut-il réduire davantage l’immigration légale ?

- Quelles sont les conditions pour une immigration réussie ?

- Quels sont les droits et les devoirs pour les nouveaux immigrants ?

- Comment rendre l’action européenne plus efficace dans le contrôle des flux migratoires ?

- Comment promouvoir le codéveloppement afin de favoriser l’activité dans les pays d’origine ?

2/7/2011,  Christophe Cavailles

Source : Toulouse 7

Des hommes de lettre, de culture et d'économie et des responsables marocains et étrangers ont examiné, dimanche lors du premier colloque de la 33ème édition du moussem culturel d'Asilah, la question de l'immigration et sa relation avec l'identité nationale et universelle.

A cet égard, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a estimé que la réussite de l'intégration des immigrés dans les sociétés d'accueil nécessite de dépasser la notion de l'identité nationale dans le sens étroit pour revendiquer l'identité universelle comme espace d'acceptation de l'autre.

Cet objectif ne peut être atteint que si l'ensemble des intervenants dans le domaine de l'émigration, aussi bien dans les pays d'origine que ceux d'accueil, en vue de faire face au racisme et à la stigmatisation de l'autre, a noté le ministre, mettant l'accent sur l'importance de la tolérance, de l'ouverture et de l'échange culturel pour une intégration sans complexes des immigrés.

L'accent est trop souvent mis sur les aspects négatifs de la migration, ce qui a pour effet d'exacerber les tentions et les extrémismes, aux dépens des valeurs de cohabitation, et de générer les clivages entre les sociétés d'accueil et les immigrés, a ajouté M. Ameur.

L'absence d'une approche concertée et globale entre les pays autour de cette question, prenant en considération l'ensemble des dimensions politiques, économiques et sociales, nuit à la capacité des Etats à gérer de manière optimale les flux migratoires, qui constituent pourtant un phénomène positive, créateur de richesse et qui contribue à la compréhension entre les peuples, a-t-il indiqué.

De son côté, l'ancien ministre argentin des Affaires étrangères, M. Jorge Taiana, a mis l'accent sur le caractère mondialisé du phénomène de l'émigration, appelant à aborder le sujet à travers une vision large englobant tous les aspects, politiques, économiques et sécuritaire, tout en prenant en considération l'inéluctabilité de la mobilité des humains.

Pour sa part, M. Peter Schatzer, chef du cabinet du directeur général de l'Organisation mondiale pour les migrations, a relevé la prééminence du facteur économique comme déclencheur de la migration, mettant l'accent sur la nécessité de trouver un modèle de migration bénéficiant à la foi au pays d'accueil et au pays d'origine, et de faire face à l'émigration clandestine.

Le président du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Driss El Yazami, a jeté la lumière sur l'ampleur de ce phénomène au niveau mondiale, évoquant un rapport des Nations unies élaboré en 2009 et qui fait état de quelque 214 millions de migrants dans le monde.

Le monde vit actuellement la troisième étape de la mondialisation des mouvements humains dans l'ère contemporaine, après les migrations vers l'Amérique et l'émigration de la main d'oeuvre induite par la révolution industrielle, a-t-il précisé, ajoutant qu'à la différence des précédentes, cette troisième étape couvre le monde entier.

D'autres participants ont abordé notamment les questions de la relation entre émigration et développement, de la fuite de cerveaux et de la dimension culturelle de l'émigration, souvent occultée par les aspects économiques du phénomène.

4/7/2011

Source : MAP

Le cinéma marocain sera, du 5 au 20 juillet, à l'honneur en Chine, à l'occasion de la semaine du film marocain qui se déroulera à Pékin et à Shanghai.

Organisée par l'Ambassade du Maroc en Chine, l'Administration générale d'Etat chinois de la Radio, du Film et de la Télévision et le Centre cinématographique marocain (CCM), cette grande fête du cinéma a pour objectif d'informer le public chinois sur le développement du cinéma marocain, ainsi que sur la richesse et la diversité de la culture du Royaume.

Une importante délégation marocaine, composée d'artistes, d'intellectuels et de responsables du secteur du cinéma, fera le déplacement pour appuyer la participation marocaine à cette manifestation qui permettra aux professionnels cinématographiques marocains de s'ouvrir sur l'Empire du milieu.

La manifestation sera marquée par la projection de quatre longs-métrages, à savoir: "Elle est diabétique, hypertendue et elle refuse de crever" de Hakim Noury, "Pégase" de Mohamed Mouftakir, "Whatever Lola Wants" de Nabil Ayouch et "Casa Negra" de Noureddine Lakhmari.

4/7/2011

Source : MAP

 

SM le Roi Mohammed VI a adressé samedi un message aux participants à la 33eme édition du Festival culturel international d'Asilah.

Voici le texte intégral du message royal dont lecture a été donnée, à l'ouverture de cette manifestation, par M. Mohammed Benaïssa, Secrétaire général de la "Fondation du Forum d'Asilah" :

"Altesses, Excellences, Mesdames, Messieurs, Il Nous est agréable de vous adresser ce message à l'ouverture du 33ème Festival culturel international d'Asilah, et de souhaiter chaleureusement la bienvenue à l'invité d'honneur de cette session, l'Etat du Koweït frère. Nos voeux de bienvenue s'adressent également aux éminentes personnalités participant à cette manifestation. Issus du monde de la pensée, de la culture, de la politique, de l'économie, des médias, des arts et de la société civile, ces hôtes remarquables du Royaume du Maroc rejoignent la ville d'Asilah pour apporter leur contribution enrichissante à cet important forum.

Nous tenons également à saluer les efforts soutenus et méritoires que ne cessent de déployer la "Fondation du Forum d'Asilah" et son Secrétaire général, Notre dévoué serviteur, M. Mohammed Benaïssa. De fait, cette institution a fait de ses sessions régulières autant d'occasions renouvelées pour susciter des interactions culturelles fécondes. Elle en a dégagé un espace d'échanges de points de vue entre des personnalités qui se sont distinguées par leurs hautes aptitudes et compétences, ainsi que par leur capacité à cerner les problématiques et les questions d'actualité qui préoccupent et interpellent le monde d'aujourd'hui. C'est dire combien Nous saluons votre choix, cette année, de "l'Emigration : entre l'identité nationale et l'identité universelle" comme thème inaugural pour l'ouverture de la série de colloques et de forums prévus à la 26ème session de l'université d'été Al Mouatamid Ibn Abbad. C'est dire aussi l'importance du phénomène migratoire qui préoccupe tant de sociétés -aussi bien avancées qu'en développement- qui sont concernées par l'émigration.

Notre conception de l'émigration, en tant que phénomène profondément ancré dans l'histoire, part du principe qu'elle répond à une exigence vitale et à un impératif cognitif, économique et culturel, dicté par l'aspiration au changement et à l'épanouissement qui anime tout être humain. Elle est, au fond, une expression de l'aventure humaine dans sa plus belle illustration et sa plus noble acception. L'émigration traduit, en effet, une profonde propension chez l'être humain à investir de nouveaux horizons, et à découvrir les autres cultures, les autres civilisations du monde. L'émigration est, de ce fait, un facteur efficient de convergence et de brassage des cultures et des civilisations humaines. Elle constitue, de surcroît, un puissant ingrédient de la coexistence des humains et du rapprochement des peuples.

Pourtant, les approches sécuritaires, combinées aux politiques préventives ont contribué à éclipser le visage humain et culturel de ce phénomène, et à en occulter les aspects les plus positifs. Ceci a eu pour effet de favoriser la diffusion de la pensée simpliste et réductrice. Il s'est traduit par la dissémination des préjugés erronés sur les émigrés, surtout dans cette conjoncture économique mondiale difficile, marquée par la stagnation de la machine économique et le recul des attributs de l'affluence et de la prospérité.

Mesdames, Messieurs,

Le Maroc, en tant que pays d'accueil, émetteur et point de transit de l'émigration, n'éprouve aucune crainte face à ce phénomène. Il le considère plutôt comme un signe de richesse et de diversité, et une source d'enrichissement pour sa culture et sa civilisation. Notre pays reste fidèle à la tradition séculaire qui est la sienne d'héberger l'étranger et d'accueillir, à travers les âges, des migrations successives. Il est convaincu du droit de l'homme à se déplacer sans entraves, à communiquer librement, et à vivre dignement. Voilà pourquoi le Royaume du Maroc s'est engagé dans une action commune multiforme, permettant d'adopter et de mettre en oeuvre des politiques innovantes et des approches intégrées pour la gestion la plus judicieuse du phénomène de l'émigration.

A cet égard, le Royaume du Maroc qui a pris l'initiative d'accueillir en 2006, la première conférence euro-africaine sur l'émigration et le développement, ne cesse d'exhorter les pays d'accueil, dans le cadre de la politique de coopération, de dialogue et de concertation, à tenir compte les spécificités des émigrés et à les aider à surmonter les difficultés d'intégration et d'insertion dans les sociétés d'accueil, tout en combattant les démons de l'exclusion, du racisme et de la xénophobie. Parallèlement, il incombe aux Etats émetteurs de veiller à la concrétisation des politiques convenues entre les différentes parties.

Dans le même ordre d'idées, le Maroc, tant au niveau des organisations régionales et internationales qu'au plan du voisinage direct, déploie, en coordination avec les parties concernées, des efforts soutenus pour garantir les conditions permettant aux émigrés de jouir de leurs droits fondamentaux, notamment la reconnaissance de leur culture et le respect de leurs spécificités identitaires. Car, en effet, les émigrés constituent une des composantes de la société où ils s'établissent, partageant avec elle aussi bien les sacrifices que les aspirations au progrès et à la prospérité.

En plaidant sincèrement pour une telle politique qui repose sur une approche globale et intégrée, et une vision équilibrée et équitable de la question de l'émigration, nous nous fondons, en fait, sur les principes universels et humains, et aussi sur les valeurs généreuses de notre religion qui prône la fraternité et la concorde. Pour autant, nous ne manquons pas d'exprimer nos regrets face à l'amalgame que font certains en liant l'Islam à des groupes extrémistes.

Les Musulmans ont, depuis longtemps, coexisté avec différents peuples d'Europe, d'Asie et d'ailleurs, et vécu dans un esprit d'entraide et d'entente aux côtés des adeptes d'autres religions, au Machrek comme au Maghreb. Cette atmosphère conviviale, Marocains et autres Musulmans d'Al-Andalous l'ont illustrée de la plus belle manière pendant des siècles, comme en témoignent les liens qui s'étaient solidement tissés à l'époque entre les diverses composantes des sociétés et des peuples méditerranéens. Dans ce contexte, chacun avait le loisir d'apporter sa contribution au développement de la pensée et de la connaissance et à l'essor des arts et des métiers. Cette dynamique a généré ce qui allait devenir le ferment et le noyau de la Renaissance européenne, dont les lumières se sont répandues dans les pays du monde entier.

Aujourd'hui, il existe, pensons-Nous, des indices qui attestent cet humanisme ancestral, illustré notamment par le désir de vagues successives d'immigrés de s'intégrer en parfaite synergie au sein des sociétés d'accueil et de s'imprégner de leurs cultures et de leurs valeurs respectives. En fait, ils sont mus par un mélange de sentiments participant à la fois du souci de préserver leur identité originelle et de l'envie de s'intégrer au sein de leur nouvelle patrie en s'investissant dans la construction de son économie et en mettant à sa disposition le fruit de leurs réalisations scientifiques, artistiques et sportives. Aussi sommes-nous persuadé que les sociétés s'orientent, dans le fond, vers une "mondialisation civilisationnelle" qui transcende les deux versants que sont le commerce et l'économie, une mondialisation complexe, puisant sa substance dans des identités, des cultures et des affiliations, certes aux origines multiples et contrastées, mais capables de coexister de manière féconde.

L'adoption d'une politique alternative en la matière, loin des velléités d'exclusion et d'ostracisme, est une responsabilité qui incombe non seulement aux gouvernements, mais aussi aux instances et organisations non gouvernementales et aux milieux académiques et intellectuels, plus particulièrement les médias qui, débordant les frontières et jetant des ponts solides entres les cultures et les civilisations, posent les fondements d'une identité universelle interactive et dynamique.

Ces instances sont tenues de jouer le rôle responsable qui leur incombe, en agissant auprès des décideurs et des différents segments de l'opinion publique, pour favoriser l'ancrage des valeurs de tolérance, de coexistence et d'interaction positive entre les civilisations. C'est là un préalable essentiel à l'instauration de la sécurité, de la paix et de la stabilité.

Mesdames, Messieurs,

Nous assistons aujourd'hui à l'éclosion d'un modèle de civilisation universel, mêlant harmonieusement les caractéristiques et les composantes culturelles propres aux différents peuples. Mais un défi persiste et nous interpelle tous, dans les pays du Nord, comme dans ceux du Sud. Il s'agit de savoir dans quelle mesure nous sommes capables de faire nôtre cette tendance à l'universel, tout en veillant au respect du pluralisme culturel, des vertus du dialogue et d'estime mutuelle, et du droit à la différence et à la diversité.

Nous sommes optimistes pour l'avenir de l'humanité, et confiants quant à l'aboutissement de l'action qu'elle mène inlassablement afin de donner corps à l'idéal de solidarité qui est le sien, de poser les jalons dela paix - nonobstant les crises, les tensions et les conflits - et d'enrayer les menaces écologiques et économiques qui la guettent. Cet objectif requiert la mise en place d'une " alliance humaine " et la remise en cause des vieilles notions et des idées reçues sur l'immigration et les immigrés, ainsi que de tout autre concept porteur de division ou de divergence. C'est ainsi que l'on évitera de rééditer les erreurs de politiques antérieures qui ont donné naissance à des problématiques complexes dont nous continuons à subir les effets pervers jusqu'à présent.

Mesdames, Messieurs,

Ce colloque regroupe un aréopage d'hommes d'Etat, de spécialistes et de chercheurs dans les domaines de l'immigration, représentant des sensibilités politiques, scientifiques et intellectuelles, aussi diverses que complémentaires, et comptant à leur actif un savoir-faire administratif éprouvé sur le terrain, outre des intervenants proposant des approches fondées sur les droits de l'Homme et le dispositif juridique. Le climat est, donc, propice pour que votre forum engage une discussion profonde permettant de mettre au point des conceptions et des orientations porteuses d'une valeur ajoutée. Vous contribuerez de la sorte au débat planétaire sur l'immigration appréhendée dans sa relation avec l'identité, nationale et universelle. Une contribution dont se prévaudront décideurs et planificateurs de politiques que nous voulons frappées du sceau de l'égalité, de l'esprit de concertation et de la volonté de mettre en place un partenariat équitable entre les hommes.

A cet égard, Nous pensons que vous ne manquerez pas de vous pencher sur les défis à long terme, notamment la nécessité de favoriser et faire mûrir les conditions d'interaction et de convergence des cultures, de sorte que l'immigration puisse devenir un facteur actif et complémentaire pour stimuler l'avènement d'une civilisation universelle plurielle, polyphonique et multipolaire, où règnent fraternité, tolérance et respect de la dignité humaine.

Nous implorons le Très-Haut de guider vos pas et couronner vos travaux de succès, et vous souhaitons à nouveau un agréable séjour dans votre deuxième patrie, le Royaume du Maroc.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh".

3/7/2011

Source : MAP

A l'instar de leurs concitoyens dans les différentes régions du Royaume, les Marocains résidant à l'étranger ont afflué vers les bureaux de vote pour participer au référendum constitutionnel.

A Moscou, l'opération de vote a commencé à 09h00 (05h00 GMT) et se poursuivra jusqu'à dimanche pour permettre à tous les membres de la communauté marocaine établie en Russie de participer à cette consultation populaire.

L'ambassade du Royaume à Moscou a mobilisé tous les moyens logistiques et humains pour permettre à la communauté marocaine dans ce pays de s'exprimer de façon responsable et transparente sur le projet de nouvelle constitution.

Elle avait publié sur son site internet toutes les données et informations relatives à l'opération référendaire, ainsi qu'un résumé du projet de constitution et une explication détaillée et objective de son contenu.

D'autre part, l'opération de vote sur le projet de nouvelle constitution a commencé à New Delhi avec une forte affluence des membres de la communauté marocaine résidant en Inde.

Un bureau de vote installé au sein du siège de l'ambassade du Maroc à New Delhi restera ouvert devant les électeurs jusqu'à dimanche de 08h00 à 20h00. 

Dans une déclaration à la MAP, le chargé d'affaires à l'ambassade du Royaume à New Delhi, M. Mohamed Saïdi, a indiqué que le bureau de vote a connu depuis la matinée une forte affluence, soulignant que l'"opération de vote se déroule dans des conditions normales empreintes de l'esprit de citoyenneté".

Et d'ajouter que toutes les mesures ont été prises au niveau logistique pour que cette opération référendaire se passe dans de bonnes conditions.

M. Saidi a affirmé, à cette occasion, avoir constaté pendant la campagne référendaire "une parfaite implication et une mobilisation totale de la part des membres de cette communauté pour participer à cet événement, porteur de signification historique et nationale".

Pour leur part, les membres de la communauté marocaine résidant aux Emirats Arabes Unies (EAU) continuent d'affluer aux deux bureaux installés aux sièges de l'ambassade et du consulat du Royaume à Abu Dhabi et à Dubaï.

Le bureau de vote à l'ambassade du Royaume à Abu Dhabi a connu une forte affluence des citoyens marocains résidant dans cette ville et les villes d'El Ain, Messfeh, Khezna, Chehama, Moufarrek et la région de l'ouest. 

Des rassemblements de même ampleur ont été constaté au niveau du consulat du Royaume à Dubaï.

Des dizaines de Marocains portant les drapeaux nationaux sont allés aux bureaux. Plusieurs d'entre eux n'ont pas manqué de ramener leurs enfants avec eux et prendre des photos pour immortaliser l'instant.

A leur tour, des médias émiratis ont veillé à couvrir l'opération de vote et recueillir des déclarations de la part des votants. 

Pour leur part, plusieurs Marocains installés au Soudan ont fait savoir que les réformes constitutionnelles annoncées par SM le Roi Mohammed VI vont faire entrer le Maroc dans une nouvelle ère et contribueront à l'édification d'un Etat moderne et démocratique.
A Damas, les membres de la communauté marocaine ont également afflué aux bureaux de vote pour participer au référendum constitutionnel. 
L 'ambassade du Maroc en Syrie a pris toutes les dispositions nécessaires pour le succès du référendum sur le projet de révision de la Constitution.

L'ambassade a ouvert, à cet effet, un bureau de vote dans les locaux de l'ambassade à Damas et un autre au consulat honoraire à Alep, deuxième plus grande ville de Syrie. 

De même, au Caire le bureau de vote à l'ambassade du Royaume a connu une forte affluence des citoyens marocains. Tout comme la communauté marocaine en Mauritanie qui a répondu à l'appel du devoir national et afflué en grand nombre aux deux bureaux de vote ouverts à Nouakchott et Nouadhibou. 

1/7/2011

Source : MAP

Claude Guéant a fustigé dimanche en Alsace les idées "simplistes" du Front national, et réitéré ses prises de position sur l'immigration en critiquant le "multiculturalisme", à l'occasion de son premier meeting comme "tête d'affiche".

"Puisque je parle du Front national, je vous demande de veiller (...) à ce que nos concitoyens se méfient (...) de ceux qui promettent aux Français monts et merveilles, avec des idées tellement simples qu'elles sont simplistes", a déclaré le ministre de l'Intérieur, invité par la fédération UMP du Bas-Rhin à Brumath.

"Non, sortir de l'Europe ou de l'euro ne peut mener nulle part, sinon à la ruine de la France et à l'explosion du chômage, à la plongée de notre pays dans la misère", a-t-il poursuivi, appelant son auditoire à écarter du pouvoir les "apprentis sorciers" et les "doctrinaires irréalistes".

Claude Guéant, dont le discours était consacré aux "valeurs de la droite", a cependant réservé l'essentiel de ses critiques au Parti socialiste, accusé d'avoir sapé l'autorité, diffusé une "culture de l'assistanat" et fait l'apologie du "multiculturalisme" et du "droit à la différence".

Le ministre, qui a multiplié depuis sa nomination place Beauvau les prises de position polémiques sur l'immigration, a dit "persist(é) et sign(é)" et réitéré son credo assimilationniste.

"On marche sur la tête quand on est accusé de discrimination pour avoir dit qu'à force d'immigration non maîtrisée, il arrive que certains Français ont l'impression de ne plus se sentir chez eux", a-t-il affirmé sous les applaudissements de l'auditoire.

"Je dis qu'un étranger qui est amené à vivre en France doit s'intégrer, c'est-à-dire appliquer complètement nos lois, s'adapter à notre règle de vie et parler le français. Et je dis que s'il souhaite s'établir durablement dans notre pays, surtout s'il ambitionne d'acquérir la nationalité française, il doit non seulement s'intégrer mais aussi s'assimiler", a dit le ministre.

M. Guéant a fustigé "des comportements qui n'ont pas place dans notre pays". "Quand un monsieur interdit à sa femme de sortir de la maison ou de prendre la parole sans son autorisation (...) nous ne pouvons pas accepter cela", a-t-il dit, justifiant a posteriori son refus d'accorder la nationalité française à un Algérien selon lui hostile à l'égalité homme-femme.

Le ministre a aussi répété son souhait de diminuer l'immigration légale.

3/7/2011

Source : AFP

Après avoir été longtemps ignorées par la recherche académique, un projet d'histoire orale baptisé "Dardasha" vient immortaliser les expériences migratoires des femmes marocaines arrivées en Grande-Bretagne entre 1960 et 1990.

Dardasha, lancé jeudi par l'association Al Hassaniya pour la femme marocaine, a en fait donné voix à la bravoure de ces femmes, qui sans rien connaître ni du pays vers lequel elles se dirigent ni de sa langue, voyagent vers l'inconnu en quête d'un avenir meilleur pour leur progéniture.

Arrivées en grande majorité dans les années 60 et 70, plusieurs de ces femmes pensaient que leur séjour britannique ne dépasserait pas les quelques années nécessaires pour mettre de coté un petit pécule avant de rentrer au bercail. Elles étaient loin de pouvoir imaginer qu'elles y verront leurs petits-enfants ou arrières petits-enfants.

Grâce à "Dardasha", ces femmes immigrées ont pu raconter dans leurs propres mots leurs expériences en tant qu'immigrées, non ou peu instruites, dans une société d'accueil tout à fait différente de celle de leur milieu d'origine.

Aussi, à travers des témoignages poignants et très émouvants, ces femmes ont-elles partagé avec les spectateurs et lecteurs leurs histoires d'injustice sociale, de discrimination et de violence domestique. En somme, leur lutte pour une vie décente pour elles et leurs familles.

Ces histoires, qui ne laissent personne indifférente, sont à vrai dire une leçon d'humilité et de courage que ces battantes veulent faire passer aux nouvelles générations.

Unique en soi, chaque expérience a fini par raconter une histoire collective, celle de marocaines unies dans leur lutte pour une vie meilleure.

Selon la présidente de l'association Al Hassaniya, Mme Souad Talsi, l'idée du projet "Dardasha" est née du souci que ces histoires ne soient reléguées aux oubliettes.

"Chacun de nous a besoin de faire entendre sa voix afin de se sentir valorisé. Plusieurs de ces femmes n'ont jamais eu cette chance durant toute leur vie, mais elles ne seront plus confinées au silence grâce à ce projet par le biais duquel nous entendons rendre un petit hommage à des héroïnes au courage inouï".

Mme Talsi a enfin émis le souhait que ce projet suscite le débat en particulier chez les jeunes qui ignorent presque tout de la vie de leur parents ou de leurs grands parents.

Le projet "Dardasha" s'incline en un documentaire regroupant les témoignages d'un groupe de femmes immigrées arrivées au Royaume-Uni entre 1960 et 1990, lesquels ont été édités en anglais et en dialecte marocain et imprimés dans un livret illustré.

Il comprend également une collection de photos qui sera présentée au concours de meilleure image organisée par le musée des migrations en coordination avec le quotidien +The Guardian+.

Les photos seront présentées lors d'une exposition organisée par l'ambassade de Grande-Bretagne en septembre prochain à Rabat, avant de faire une tournée à travers le Maroc et des pays européens en 2012, à l'initiative de le Conseil de Communauté Marocine à l'étranger (CCME).

Le documentaire ainsi que le livret seront également archivés au musée des migrations, à la British Library et à la women's library.

Le consul général du Maroc en Grande-Bretagne, M. Rachid Agassim, n'a pas manqué de louer ce projet ainsi que l'action de l'association Al Hassaniya qui a réussi à gagner la confiance des femmes marocaines immigrées.

En outre, M. Agassim a fait part de la disposition de l'ambassade du Royaume d'apporter le soutien et l'aide nécessaires à toutes les associations oeuvrant pour le bien être de la communauté marocaine.

"Dardasha" a été financé notamment par le Heritage Lottery Fund, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et par le CCME.

L'association Al Hassaniya, lauréate du prix "Guardian Charity" a été initialement fondée en 1985 afin d'aider les femmes marocaines et leurs familles à avoir accès aux services de santé.

L'action de l'association s'est ensuite développée pour servir toutes les femmes arabophones et leurs familles, en développant un programme conçu pour répondre aux multiples besoins quotidiens des femmes.

1/7/2011

Source : MAP

Un jeune footballeur marocain de 11 ans, que l’on compare volontiers à Lionel Messi, a déclenché un duel entre le Malaga et le FC Barcelone. Les deux clubs espagnols se disputent déjà les talents de ce petit génie du ballon rond, rapporte le journal espagnol « Marca » dans son édition du 25 juin.

Mais le petit Brahim Abdelkader Diaz, a tranché. Il a choisi Malaga malgré l’offre du FC Barcelone.

Le club qui appartient à l’homme d’affaires qatari Cheik Al-Thani, n’a ménagé aucun effort pour recruter le jeune joueur. Le FC Malaga propose au jeune attaquant un salaire annuel de 10.000 cette année, 20.000 euros l’année prochaine en plus d’une maison pour ses parents et la prise en charge des frais de sa scolarité, ainsi qu’une voiture de luxe dès qu’il sera en âge de conduire.
Brahim a intégré le club de Malaga à l’âge de 6 ans. Découvert par José Andrés Jaime, il l’a accompagné depuis le début et a pris soin de lui. Mais il a tardé de prévenir le Malaga de la perle qu’il avait entre ses mains. « Il est très malin. Je ne m’attendais pas à voir les qualités qu’il avait. C’était quelque chose d’inné et de spécial », affirme Jaime.

Cette future star n’a pas tardé à faire la une des émissions sportives, ce qui a poussé le Barça à s’y intéresser de près et à déployer ensuite tous ses efforts pour le recruter. Il est même arrivé à un accord avec son père pour un changement de domicile et un nouveau contrat de travail pour lui.

Le FC Barcelone a même tenté d’impressionner le jeune prodige en lui faisant visiter les installations du club catalan. Et Brahim a pu rencontrer Pep Guardiola, David Villa et Andreas Iniesta, qui lui ont montré les vestiaires du premier club dans le « Camp Nou », en janvier. Mais, le club « blanquiazul », avec le Cheikh Al-Thani en tête, a tout fait pour récupérer sa perle.

Né dans une famille modeste, Brahim vient grâce à son talent au secours de sa famille qui n’aura probablement plus des problèmes d’ordre financiers. Il faut dire que les chants de la sirène « azulgrana » du FC Barcelone ont été un véritable casse-tête pour les parents de Brahim. Ils ont beaucoup pensé à l’offre, mais la famille a décidé en fin de compte que la jeune star devrait rester à Malaga.

C’est le grand-père de Brahim qui a eu fait pencher la décision en faveur de Malaga. Il l’accompagne durant des heures chaque jour, dans chaque entraînement et chaque sortie qu’il fait. C’est la personne qui a le plus d’influence sur lui, selon ses proches.

2/7/2011

Source : Bladi.net

Pour réduire le taux "douloureusement élevé" du chômage chez les jeunes britanniques, le ministre du Travail appelle les entreprises à les employer avant les travailleurs immigrés.

Article suivant dans Monde : Les "indignés" espagnols manifestent en masse contre la crise

Le ministre britannique du Travail a appelé vendredi les entreprises à employer en priorité les jeunes chômeurs britanniques, avant les travailleurs immigrés au Royaume-Uni, dans un discours à Madrid. Plus de la moitié des nouveaux emplois créés au Royaume-Uni depuis l'arrivée au pouvoir de la coalition libérale-conservatrice en mai 2010 ont été pourvus par des étrangers, explique le ministre Iain Duncan Smith, lors d'une conférence devant une fondation de recherche sociale espagnole près de Madrid. Selon les statistiques officielles, ce sont 87% des 400.000 nouveaux emplois créés pendant la première année au pouvoir du gouvernement de David Cameron, qui sont allés à des travailleurs immigrés. Pour réduire le taux "douloureusement élevé" du chômage chez les jeunes, le gouvernement s'est engagé à renforcer les contrôles sur l'immigration, a rappelé le ministre.

Les entreprises ont en effet tendance à recruter des migrants, moins regardants sur leurs conditions de salaire et de travail. "Le gouvernement ne peut pas tout faire tout seul", souligne le ministre du Travail. "Si nous travaillons d'arrache-pied à réduire la dépendance à l'Etat-providence et à remettre les jeunes sur le marché du travail, nous avons aussi besoin d'entreprises qui leur donnent une chance, et qui ne se reposent pas seulement sur les travailleurs étrangers", ajoute-t-il.

19% de chômeurs chez les 16-24 ans

Ses déclarations font écho à une phrase de l'ancien Premier ministre travailliste Gordon Brown en 2007 sur "les emplois britanniques pour les travailleurs britanniques". Gordon Brown avait été critiqué, alors que les chiffres montraient que 80% des emplois créés sous mandat travailliste étaient pourvus par des travailleurs immigrés. Duncan Smith promet de "réformer l'Etat-providence pour que le travail paie, et pour ramener les gens au travail". "Et nous durcissons les sanctions contre ceux qui refusent d'accepter un emploi disponible", previent-il. Le contrôle de l'immigration est "indispensable" pour éviter de "laisser une nouvelle génération tomber dans la dépendance et le désespoir", a estimé le ministre. Le taux de chômage des 16-24 ans actifs était de 19,3%, selon les dernières statistiques publiées sur les trois mois terminés en avril.

Le taux de chômage au Royaume-Uni au sens du Bureau international du travail s'est stabilisé à 7,7% sur cette période.

1 juillet 2011

Source : TF1

Les autorités belges ont mené samedi à Bruxelles une opération de contrôle multidisciplinaire dans le secteur du transport de personnes à destination du Maroc. La police, mais aussi les douanes, les accises, le SPF Mobilité et l'ONEm ont participé aux inspections.
Celles-ci visaient à vérifier "le respect de la réglementation sociale en matière de temps de repos et de conduite des chauffeurs d'autocars en partance pour le Maroc à l'occasion des départs en vacances", selon un communiqué diffusé par l'auditorat du travail de Bruxelles. Il s'agissait aussi de contrôler l'état des autocars et de leurs remorques sur le plan technique et sécuritaire, ainsi que le respect de la législation sociale. L'opération a débuté à 07H00 samedi et s'est poursuivie jusqu'en fin d'après-midi. Peu avant de conclure, l'auditorat du travail faisait état d'un nombre élevé infractions, notamment des véhicules surchargés et des infractions en matière de temps de repos et d'utilisation du tachygraphe. Les inspections ont donné lieu au paiement d'amendes immédiates de 11.230 euros, a indiqué à l'agence Belga le substitut de l'auditeur du travail de Bruxelles, Aurore Vandendaele. Sur douze autocars contrôlés, principalement dans le quartier du Midi, sept étaient en infraction. Il s'agit d'une proportion élevée, s'inquiète Mme Vandendaele, qui pointe l'absence de solution structurelle à un problème se répétant année après année. Les contrôles ont aussi permis de constater des infractions à la législation du travail. Trois chômeurs travaillant au noir ont été identifiés. Durant toute la saison, les autocaristes peuvent s'attendre à subir régulièrement des contrôles réalisés en partenariat avec les forces de police, le SPF Mobilité et Transport et l'administration des douanes, a averti l'auditorat du travail. (ROJ)

2/7/2011

Source : RTL.be/Belga

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