vendredi 3 mai 2024 20:57

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Les organismes qui aident les arrivants dénoncent le recul de Québec

Des organismes qui offrent des services aux nouveaux arrivants dénoncent le gel du budget du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC) destiné à l’intégration des personnes réfugiées et immigrantes au Québec, une enveloppe de 10,7 millions $ depuis deux ans.

Près de 1 000 personnes ont manifesté lundi devant les bureaux du MICC à Montréal pour demander un meilleur soutien financier aux organismes qui offrent notamment des services de francisation et d’aide à l’emploi.

Stephan Reichhold, directeur général de la table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes, estime que le Québec aurait besoin de 3 millions $ supplémentaires pour répondre aux besoins des nouveaux arrivants.

« Les moyens financiers ont un impact sur la qualité des services pour ces personnes. En plus, nous avons atteint un taux record de 54 000 immigrants au Québec en 2010 », explique-t-il.

M. Reichhold se demande d’ailleurs comment le gouvernement peut justifier le gel des budgets du Programme d’accompagnement des nouveaux arrivants (PANA), alors que l’accord Canada Québec sur l’immigration prévoit des investissements de 258 millions $ en 2011-2012 pour l’intégration et la francisation des immigrants.

Le PANA finance 61 organismes au Québec qui viennent en aide à près de 40 000 personnes annuellement.

Augmentation de la clientèle

Florence Bourdeau, directrice du Carrefour d’aide aux nouveaux immigrants (CANA), indique que l’organisme vient en aide à près de 800 personnes dans le quartier Ahuntsic à Montréal, alors que l’aide gouvernementale peut assurer des services à seulement 375 personnes.

« Le gouvernement nous remercie pour notre travail auprès des immigrants, mais notre implication devient souvent bénévole à cause de la demande », souligne-t-elle. Gary Obas, directeur général du Centre social d’aide aux immigrants, constate le même problème, puisque les subventions du gouvernement ne couvrent que la moitié de ses services.

« Nous n’arrivons plus à suffire à la demande. Nous devons être là pour mieux accompagner les immigrants dans leur démarche d’intégration et cela devient difficile », soutient-il.

La table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes rencontrera la sous-ministre du MICC, Marie-Claude Champoux, cette semaine.

6/6/2011, Josianne Desjardins

Source : Canoë .ca

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