samedi 4 mai 2024 10:16

Samedi dernier, l’Université de Navarre en Espagne, recevait le démographe américain Douglas Massey pour un séminaire sur l’immigration marocaine dans le monde, avec un focus particulier sur l’Europe et l’Espagne. Il en ressort que le migrant marocain d’aujourd’hui est plus jeune, mieux formé et plus ambitieux que son prédécesseur.

Douglas Massey : "Les représentants du gouvernement sont désormais présents pour souhaiter la bienvenue aux migrants marocains"

Les Marocains de la « nouvelle vague » d’immigration en Europe et en Espagne sont majoritairement jeunes, issus de la classe moyenne supérieure, et possèdent de meilleures qualifications, explique Douglas Massey, professeur au Département de sociologie à l’Université de Princeton aux Etats-Unis.

Dans le cadre d’un séminaire organisé par l’Université de Navarre portant sur l’immigration marocaine, le démographe américain a en effet souligné le fait que la plupart des jeunes migrants marocains d’aujourd’hui étaient mieux formés et très différents des « travailleurs paysans » qui ont commencé à migrer vers l’Europe à partir des années 60.

« Nous observons des changements chez les migrants marocains, autrefois majoritairement agriculteurs, pauvres, sans formation, ni éducation. Aujourd’hui, ces migrants sont pour la plupart jeunes, proviennent des milieux urbains et possèdent une formation qui justifie de plus grandes ambitions », a précisé Massey, ajoutant au passage qu’au Canada et aux Etats-Unis, cette différence générationnelle « de qualifications et de compétences » se remarquait « clairement ».

Vis-à-vis de la formation justement, le professeur américain a indiqué que la plupart des jeunes migrants marocains possèdaient aujourd'hui une formation relevant du monde des affaires et de l’ingénierie : « ils ne sont ni avocats, ni médecins mais possèdent globalement un panel de compétences qui peuvent être utilisées sur les marchés mondiaux ».

Quant à l’émigration proprement dite, Massey a déclaré que les migrants marocains déployaient désormais des « stratégies de survie » plus temporaires, notamment en Espagne où, du fait de la proximité géographique avec le Maroc, la très grande majorité des migrants marocains rentrait au moins une fois par an au pays pour rendre visite à leur famille. Cette émigration « circulaire » – comme il l’a appellé – serait d’ailleurs à l'origine de « l’énorme flux » d’immigrés marocains traversant le détroit de Gibralatar chaque année, un flux qui touche en moyenne 2,5 millions de personnes et 500 000 véhicules.

La langue et la religion, deux freins à l'intégration des migrants marocains

Pour justifier le retour massif des migrants marocains, Massey a évoqué les « nombreux obstacles auxquels ils sont confrontés dans leur pays d’accueil », à commencer par la barrière linguistique. En Espagne par exemple, ils « doivent apprendre l’espagnol qui est une langue totalement différente de la leur » a-t-il fait remarquer. Ceci expliquerait d’ailleurs pourquoi la communauté latino-américaine, qui doit « traverser un océan entier » pour venir en Espagne mais qui parle l'espagnol, est globalement mieux insérée dans la société ibérique que la communauté marocaine. Cela dit, bien que la barrière linguistique constitue un frein à l'intégration des migrants marocains dans certains pays, le sociologue américain a tenu à ajouter qu'il n'était pas le seul.

Le facteur religieux constituerait également, selon lui, « un défi de taille à l'intégration des migrants » dans leur pays d'accueil : « les migrants marocains viennent d'une autre culture et ont des systèmes de genre, de valeurs et des attitudes très différentes » a-t-il indiqué, précisant par ailleurs que le poids de la religion était beaucoup plus important en Europe qu’aux Etats-Unis, « où les musulmans représentent une très petite minorité du nombre total des migrants ». Cela dit, sur les deux continents, Massey a dressé un constat analogue concernant la multiplication des « réactions racistes et xénophobes » à l’encontre de la communauté musulmane, en particulier « par ces temps de crise économique ». Pour lui, ces manifestations d’hostilités sont la raison pour laquelle de nombreux migrants marocains rentrent chez eux chaque année « afin d'y trouver 'refuge' ».

Un Maroc qui les accueillent à bras ouverts

D’autant que le Maroc les accueillent à bras ouverts. A cet effet, Massey note un changement d'attitude de la part des gouvernants marocains vis-à-vis des Marocains résidents à l'étranger: « les représentants du gouvernement sont désormais présents pour [les] accueillir. L’émigration est perçue de façon plus positive et est mieux acceptée. Aujourd'hui, les migrants marocains constituent une niche à part dans la société marocaine ».

Ce changement d'attitude des autorités marocaines n'a évidemment rien d’anodin. Comme l'indique le démographe, le Maroc a simplement pris conscience de « l’atout économique majeur » que représentaient ses ressortissants à l'étranger. Et pour cause: en 2011, les transferts de devises des MRE se sont élevés à 5,3 milliards d'euros (soit 58 milliards de dirhams), faisant de cette manne la deuxième source la plus importante de devises du Royaume après le tourisme et devant les exportations de phosphate.

18/6/2012, Alexis Mehdi Mantrach

Source : Yabiladi

Les Etats-Unis attirent désormais plus d'Asiatiques que d'Hispaniques, qui formaient jusqu'ici le premier réservoir d'immigration, selon un rapport du Pew Research Center publié ce mardi. La proportion d'Asiatiques parmi les nouveaux venus est passée de 19 à 36% entre 2000 et 2010, tandis que celle des Hispaniques est tombée dans le même temps de 59 à 31%. Les premiers représentent 11% des immigrés en situation irrégulière et les seconds, 75%, précise Pew, qui s'appuie sur des données gouvernementales et sur ses propres recherches. Le rapport a été publié en plein débat sur l'immigration. Barack Obama, qui briguera un nouveau mandat le 6 novembre, a accordé vendredi un sursis de deux ans à 800.000 jeunes en situation irrégulière venus aux Etats-Unis dans leur enfance.

19.06.2012

Source : 24heures/ Reuters

Des députés issus de l'immigration noire, maghrébine ou asiatique vont faire leur entrée à l'Assemblée nationale en France, mais ils ne seront qu'une petite dizaine, un progrès très insuffisant pour les associations qui représentent "la diversité" française.

La "diversité" avait déjà acquis une représentation inédite dans le gouvernement socialiste de Jean-Marc Ayrault, avec quatre membres issus de l'immigration et trois des départements d'outre-mer, sur 34 ministres.

Mais avec dix élus sur 577 lors des élections législatives de dimanche, les députés issus des "minorités visibles" représentent "à peine 1,8% de l'ensemble, alors que les Noirs, les Arabes et les Asiatiques représentent plus de 10% de la population" de la France, ancienne puissance coloniale et terre d'immigration, a déploré le Conseil représentatif des associations noires (CRAN).

En France le modèle en politique "reste un homme blanc âgé de plus de 50 ans", relève le CRAN.

Le mouvement noir, dont la naissance en France en 2005 avait fait polémique tant les positionnements communautaires y sont tabous, dénonce en retour un "communautarisme blanc" et réclame "une loi sur la diversité en politique", à l'image de la loi sur la parité hommes-femmes adoptée en 2000.

Grâce à cette loi qui impose aux partis de présenter autant d'hommes que de femmes sous peine de sanctions financières, et même si l'on est encore loin de l'objectif, la nouvelle Assemblée nationale va compter 155 femmes, un chiffre jamais atteint jusque là.

Quelques figures de la diversité connues pour leur engagement associatif, comme l'ancien président du CRAN Patrick Lozès, ont voulu tenter leur chance sous leur propre bannière mais ont réalisé des scores dérisoires. Seuls ont pu percer les candidats soutenus par un grand parti politique, et tous les élus siégeront dans le groupe socialiste.

La Guadeloupéenne George Pau-Langevin, élue à Paris, est la seule à avoir déjà siégé à l'Assemblée nationale. Cette avocate et militante antiraciste de 63 ans devrait cependant céder son siège à son suppléant car elle est ministre de la Réussite éducative dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

La situation est identique pour le ministre aux Anciens combattants Kader Arif, qui devrait, lui aussi, choisir de rester au gouvernement. Né à Alger, ce cadre de 52 ans est arrivé en France à l'âge de 4 ans avec ses parents qui avaient choisi la France après l'indépendance de l'Algérie.

L'Algérie, ancien territoire français, est le pays d'origine de plusieurs nouveaux élus. Ainsi Kheira Bouziane, une professeur d'économie de 58 ans née à Oran et élue en Bourgogne (centre-est), ou encore Malek Boutih, 47 ans, militant antiraciste issu d'une famille kabyle installée en France qui a gagné son siège en banlieue parisienne.

Les plus jeunes ont souvent mené de front militantisme associatif et brillantes études, représentatifs d'une nouvelle génération d'enfants d'ouvriers immigrés accédant aux classes moyennes et intellectuelles.

Seybah Dagoma, 34 ans, élue à Paris, d'origine tchadienne, est une avocate d'affaires spécialisée dans la restructuration des dettes des entreprises. Elue dans l'Est de la France, Cheynesse Khirouni, 43 ans, de parents algériens, universitaire, est passée par le militantisme altermondialiste. Razzy Hammadi, 33 ans, de mère tunisienne et de père algérien, a fondé un cabinet d'études en urbanisme, et il est élu en banlieue parisienne.

Les départements d'outremer fournissent par ailleurs deux autres députés à la "métropole": Hélène Geoffroy (Guadeloupe), 42 ans, élue près de Lyon, et Corinne Narassigun (Réunion) 36 ans, élue à Ney York pour les Français de l'étranger en Amérique du nord.
Les expatriés français en Afrique de l'Ouest et au Maghreb seront représentés par Pouria Amirshahi, 40 ans, né en Iran et installé en France en 1976.

18 juin 2012, Martine NOUAILLE

Source : AFP

La ministre italienne de l'intérieur, Anna Maria Cancellieri, a assuré, lundi, que la situation sur le front de la migration clandestine était "pour le moment sous contrôle", affirmant cependant ne pouvoir préjuger de "ce qui peut se passer demain".

"Naturellement, un tel phénomène est lié également à des événements internationaux et nous ne sommes donc pas en mesure de dire aujourd'hui ce qui se passera demain", a souligné la responsable italienne, en visite à Catane (Sicile).

"Nous verrons l'évolution de la situation", a ajouté Cancellieri, citée par l'agence Ansa, en prenant pour exemples les événements au Nigeria et en Syrie.

Avec le retour du beau temps, plusieurs groupes de migrants de provenances diverses ont été interceptés, ces dernières semaines, essentiellement au large des côtes sud de la Péninsule.

Selon des statistiques officielles, le nombre des arrivées enregistrées en Italie du 1er janvier au 9 mai a atteint 2.025 dont 1056 en provenance de Libye et de Tunisie, un chiffre bien inférieur à celui enregistré durant la même période en 2011, année au cours de laquelle 62.692 migrants étrangers ont débarqué sur les côtes italiennes.

Quelque 22.643 personnes ont été expulsées par la police des frontières d'avril 2011 au même mois de 2012.

Quant au pourcentage d'étrangers éloignés par l'Italie après leur transit par les centres d'identification et d'expulsion (CIE), il est passé de 48,29 pc en 2010 à 50,16 pc en 2011 et à 57,90 pc durant les trois premiers mois de 2012.

18 juin 2012

Source : MAP

Quelque 120 immigrés sud-soudanais renvoyés d'Israël ont atterri lundi dans la capitale sud-soudanaise Juba, plusieurs faisant état de pressions et d'insultes de la part de la police israélienne pour les pousser au départ.

Le gouvernement israélien avait annoncé la veille le départ de ce vol charter, avec à son bord cent vingt Sud-Soudanais en situation irrégulière qui partent volontairement, selon les propos d'un porte-parole du département de l'immigration du ministère de l'Intérieur.

Ces immigrés ont reçu une prime au départ d'environ 1.000 euros par adulte et 400 euros par enfant, dans le cadre de la première étape de l'expulsion de milliers d'immigrés illégaux africains selon le gouvernement israélien.

Ils nous ont dit que nous étions comme le sida et que nous étions une maladie, ils nous ont dit beaucoup de méchancetés, a commenté à son arrivé à Juba, Mayuol Juac, 30 ans, qui a travaillé pendant cinq ans comme serveur dans les villes d'Eilat et Tel Aviv.
Ils nous disaient que nous étions une maladie, le cancer d'Israël, a renchéri Bol Duop, 25 ans, employé pendant cinq ans dans des hôtels à Israël.

M. Juac a affirmé avoir été interpellé il y a trois mois, détenu pendant une journée et s'être vu confisquer son visa. Ils me l'ont pris (mon visa) et ils m'ont dit: +tu n'as qu'une semaine pour quitter ce pays+.

Ceux sans papier, ils les arrêtent et ils les mettent en prison jusqu'à leur expulsion, a-t-il poursuivi.

Le ministre sud-soudanais aux Affaires humanitaires, Joseph Lual Achuil, a cependant assuré que les gens n'avaient pas été déportés. Nous sommes convenu avec le gouvernement d'Israël que nos ressortissants soient rapatriés de façon pacifique et volontaire, a déclaré aux journalistes le ministre, présent à l'aéroport pour accueillir ses concitoyens.

Les responsables sud-soudanais entretiennent avec Israël de bonnes relations, qui remontent à l'époque de leur guerre civile de plusieurs décennies contre le gouvernement de Khartoum dominé par les arabes musulmans. Le Soudan du Sud, à majorité chrétienne et noire, a proclamé son indépendance le 9 juillet dernier.

Les immigrés sud-soudanais, qui avaient passé avant leur départ d'Israël des entretiens avec des représentants de leur pays qui voulaient s'assurer de la réalité de leur nationalité, se sont dits dans leur grande majorité contents de revenir au Soudan du Sud, y compris ceux ayant affirmé y avoir été contraints.

Maintenant, je suis heureux de rentrer dans mon pays. Je vois bien sûr qu'il y a beaucoup de travail à faire dans ce pays. Je ne vois aucun progrès (depuis l'époque du Soudan uni), mais nous allons réaliser ces progrès. Nous avons conquis l'indépendance pour y rester (au pays), par pour en fuir, a assuré M. Juac.

M. Bol s'apprête pour sa part à retourner dans sa ville d'origine de Akobo, dans une partie particulièrement reculée de l'Etat sud-soudanais de Jonglei qu'il a quittée il y a 15 ans.

Maintenant je reviens, et je ne sais rien de Jonglei, rien d'Akobo. J'ai entendu parler de tous les problèmes qu'il y a, mais je vais essayer (d'y arriver), a-t-il poursuivi, en référence notamment à une série de raids liés à des vols de bétail entre communautés rivales qui ont fait plusieurs centaines de morts cette année.

Le ministère israélien de l'Intérieur estime à plus de 60.000 le nombre d'immigrants africains -- venus essentiellement du Soudan, du Soudan du Sud et d'Erythrée -- qui se sont illégalement installés en Israël. En mai, une manifestation anti-immigrés africains avait dégénéré en violences racistes dans le sud de Tel-Aviv.

18 juin 2012

Source : AFP

M. Mohamed Nachnach, président de l'Organisation marocaine des droits humains (OMDH) a indiqué, lundi à Rabat, que son organisation se préoccupe, actuellement, de la mise en oeuvre démocratique et saine de la constitution, adoptée par référendum en juillet 2011, notamment les dispositions ayant trait aux libertés fondamentales, au pouvoir judiciaire et aux droits des justiciables.

Lors d'une conférence de presse, consacrée à la présentation des positions de l'OMDH sur la situation des droits de l'homme et aux perspectives de son action pendant les prochaines étapes, M. Mohamed Nachnach a expliqué que la nouvelle direction de l'organisation, issue du 8è congrès national, cherche, dans l'étape actuelle et proche, à consacrer son rôle dans la défense des droits de l'homme, notamment en matière de protection, de sensibilisation et de promotion. Il a insisté, à cet égard, sur la prise de conscience totale par l'OMDH des nouveaux enjeux de la défense des droits de l'homme qui interpellent tout le monde, surtout dans le contexte de la crise économique internationale.

D'autre part, l'organisation s'est déclarée préoccupée par la prééminence accordée au volet sécuritaire au dépens de l'aspect humanitaire, dans le cadre du traitement par les pouvoirs publics de l'immigration africaine au Maroc, estimant nécessaire d'assurer une protection efficiente des immigrés en situation irrégulière, aux demandeurs d'asile et aux réfugiés.

L'organisation a aussi attiré l'attention du gouvernement sur la nécessité d'assurer le suivi de la situation des Marocains résidant à l'étranger, notamment dans le contexte de la crise économique et financière internationale et de s'intéresser à la protection des travailleurs marocains, particulièrement ceux embauchés dans les pays du Golfe.

18 juin 2012

Source : MAP

Le candidat du Parti socialiste (PS, gauche) Pouria Amirshahi a été élu à la 9è circonscription des Français de l'étranger, englobant le Maroc, avec un total de 62,4 pc des voix, contre 37,6 pour sa rivale franco-marocaine Khadija Doukali (UMP, droite), selon les résultats quasi-définitifs.

Au Maroc, où les expatriés français et les binationaux votaient traditionnellement à droite, M. Amirshahi obtient 58,5 pc des voix, contre 41,5 pc des voix pour Mme Doukali.

Le député socialiste élu a obtenu son plus haut score à Rabat avec 71.9 pc des suffrages, Fès (67.6 pc), Tanger (67.2 pc) et (57 pc), tandis que la candidate UMP le devançaient à Agadir (56.3 pc) et Marrakech (56 pc).

Sur les onze circonscriptions des Français de l'étranger, les socialistes et leurs alliés ont remporté huit sièges à l'Assemblée nationale, dont un pour les Verts.

Sur les 1.067.225 d'électeurs résidant à l'étranger inscrits, le taux de participation global s'est élevé à 20,6 pc (20,9 pc au 1er tour), le nombre de votants est de 219.803 et le nombre de suffrages exprimés de 214 793.

Le vote à l'urne a été utilisé par 98.516 votants soit 44,8 pc (41 pc au 1er tour), le vote par correspondance par 3.612 votants soit 1,6 pc (2 pc) et le vote par internet par 117.676 votants soit 53,6 pc (57 pc), selon les données du ministère français des Affaires étrangères.

"Ces résultats sont provisoires et publiés sous réserve des éventuelles rectifications auxquelles pourrait procéder la Commission électorale" qui se réunira le lundi 18 juin afin de procéder au recensement général des votes de chacune des onze circonscriptions législatives, précise le Quai d'Orsay.

C'est la première fois que les Français établis à l'étranger élisent leurs députés. Auparavant, ils étaient représentés uniquement au Sénat (chambre haute du Parlement).

18 juin 2012

Source : MAP

La ville d'Agadir abritera vendredi et samedi prochains la 7è édition du festival du rire "Tatsa" placé cette année sous le thème: Humour émigration.

Le festival, qui réunira plusieurs humoristes marocains et français, est organisé par l'Association "l'Initiative Culturelle" en partenariat avec le ministère chargé des Marocains Résidant à l'Etranger, l'Observatoire Régional de la Migration Espace et Sociétés, et l'Université Ibn Zohr.

Selon son directeur artistique, Aziz El Omari, ce rendez-vous incontournable de la scène culturelle et artistique de la ville en période estivale, sera placé désormais sous le thème de l'humour et de l'émigration .

Le festival obéit, indique-t-on dans un communiqué, à la même démarche artistique du festival Cinéma et Migrations, un projet porté, depuis dix ans, par la même association et qui place la question migratoire au cœur de sa programmation.

Pour la 7è édition du festival du rire, le public aura rendez-vous avec des humoristes qui représentent des styles et des répertoires variés et traduisent dans leurs Âœuvres la richesse et la diversité culturelle et linguistiques des Marocains du monde, ajoute la même source.

A l'affiche figurent ainsi des noms comme Abdelkhalek Fahid, Mohamed Bassou,

Chaouchaou et Abdelfatah Jawadi, Tarik Raifak ou encore Booder.

En collaboration avec l'Observatoire régional de la migration espace et sociétés, une conférence sera organisée en marge du festival avec au menu une réflexion sur le succès des sketches de Pierre Péchin sur le vécu des immigrés de France, animée par Yvan Gastaut de l'Université de Nice.

18 juin 2012

Source : MAP

Couples binationaux, ou français résidant à l'étranger, vous avez divorcé ou êtes en procédure de séparation. Le choix de la législation nationale appliquée a-t-il été le fait d'un accord entre vous et votre ex-époux(se) ou bien ce choix a-t-il été conflictuel ? Racontez-nous comment s'est appliqué le droit dans votre cas (séparation des biens, garde des enfants, pensions alimentaires) et comment vos nationalités et la question du lieu de résidence ont influé sur la procédure. Vos témoignages serviront à nourrir un article sur les régimes juridiques de divorce pour les couples internationaux.

18.06.12

Source : Le Monde


C'est une première : au moins huit députés "issus de la diversité" - hors représentants des DOM-TOM - font leur entrée à l'Assemblée nationale dimanche 17 juin, contre aucun lors de la précédente législature. Tous de gauche, notamment du fait de l'objectif du PS d'en faire entrer "au moins dix" dans l'hémicycle. Qui sont-ils ?

Razzy Hammadi dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis a bénéficié du principe de désistement républicain de Jean-Pierre Brard, député sortant et candidat du Front de gauche, arrivé 4 points derrière lui. Malek Boutih, membre du bureau national du PS, obtient, lui, 56,84% des voix dans la 10e circonscription de l'Essonne.

Seybah Dagoma, adjointe PS de Bertrand Delanoë en charge de l'économie sociale et solidaire, est élue députée de Paris dans la 5e circonscription avec 70,10% des voix. Cette avocate d'affaires d'origine tchadienne, née à Nantes le 9 juin 1978, a fêté ses 34 ans la veille du premier tour des législatives.

La socialiste Kheira Bouziane est élue dans la 3e circonscription de Côte-d'Or avec 53,05% des voix. Dans la 1re circonscription de Meurthe-et-Moselle, Chaynesse Khirouni rassemble 52,23% des suffrages face au candidat du Parti radical valoisien (PRV) Laurent Hénart. Lui aussi candidat face à une candidate du PRV, Kader Arif remporte la 10e circonscription de Haute-Garonne. Ministre délégué aux Anciens combattants, il garde son maroquin, et c'est donc sa suppléante Emilienne Poumirol qui siégera dans l'hémicycle.

La socialiste Hélène Geoffroy a été élue à 60,07% dans la 7e circonscription du Rhône. Cette Guadeloupéenne succède à Jean-Jack Queyranne à l'âge de 42 ans. Les PS Corinne Narassiguin et Pouria Amirshahi sont respectivement élus dans la 1re et la 9e circonscription des Français de l’étranger. La première a éliminé l'UMP Frédéric Lefebvre, ancien secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy, parti favori.

En revanche, dans la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis, Milouda Latrèche est battue par le Nouveau Centre sortant Jean-Christophe Lagarde. Sabrina Ghallal est elle aussi défaite par le jeune UMP sortant Arnaud Robinet dans la 1re circonscription de la Marne. Tout comme Zina Dahmani, battue dans la 10e circonscription du Nord, et l'écologiste Léla Bencharif, défaite à 39,68% des voix, deux points derrière l'UMP, lors d'une triangulaire avec le FN dans la 4e circonscription de la Loire. Ou encore Caroline Adomo, battue dans la 5e circonscription du Val-de-Marne.

Dans la 4e circonscription de Seine-Saint-Denis, la socialiste Najia Amzal a dû se désister en faveur de Marie-George Buffet, désistement républicain oblige, pour seulement 800 voix manquantes.

La parité loin du compte

A chaque nouvelle législature, la proportion de femmes augmente. En 2012, elles seront 155 à siéger dans l'hémicycle, soit 57 de plus qu'au cours de la précédente législature. En 2007, les 18,5% de femmes à l'Assemblée reléguaient la France à la 19e place sur 27 en Europe en matière de parité.

17/6/2012, FRANÇOIS GUILLOT / AFP

Source : FTVi

Il fut la cible de Nicolas Sarkozy pendant la présidentielle. Le Traité de Schengen, qui crée un espace de circulation européen, a plusieurs fois été remis en cause par l'ancien président. Derrière Schengen, apparaît surtout la question d'une politique d'immigration commune en Europe, comme l'explique avec humour Jonathan Guéraud-Pinet, attaché parlementaire à Bruxelles.

Schengen, ce n'est pas uniquement un traité créant un espace de circulation dont la Commission européenne et les ministres de l'Intérieur européen se disputent le contrôle. Schengen, c'est aussi des hommes et des femmes, mêmes s'ils sont luxembourgeois.

Les charmes cachés de Schengen

Petite commune de 4.000 habitants au cœur du vignoble mosellan, Schengen est situé à l'intersection de la France, de la Belgique et du Luxembourg. Le Luxembourg, c’est ce pays dont tout ressortissant vous parlera avec un nœud dans la gorge lorsqu'il vous évoquera l'intérêt d'y passer sa jeunesse.

On y trouve pourtant un paradis fiscal à portée de mallettes pour ceux qui voient dans le secret fiscal un des fondements de la liberté, de l’essence pas chère pour les routiers et des aires de repos propres pour les hordes de jeunes mosellans partant acheter du cannabis à Maastricht, aux Pays-Bas.

Hordes barbares et contrôles aux frontières

Traverser une frontière. Ce qui n'était possible avant qu'avec une horde barbare, un corps d'armée, une princesse à marier ou un révolutionnaire dont on voulait se débarrasser, l'est désormais pour tous avec Schengen.

Cette belle idée connait cependant ses limites depuis qu’une partie de l’électorat voit dans le teint halé de certains ressortissants de l'Est de l'Europe ou de la frange Sud du pourtour méditerranéen une réminiscence des invasions barbares.

Des hordes hunniques à cheval aux camps Roms de mobile-homes, il n'y a qu'un pas dans l'ethos européen.

Reconnaissons aux rétrogrades une vision d'avenir lorsqu'ils en ont une : la question de la gestion commune des flux humains et donc de l'immigration se pose dès lors que l'on crée un espace de circulation.

C’est le même type de problématique à laquelle tente de répondre le projet d’union bancaire : à la libre circulation des flux de capitaux au sein de l’UE, répond, un peut tard, des projets de régulations créant un nouvel échelon européen de responsabilité.

Vichy, un beau symbole pour l'immigration

La gestion des migrations se fait sur plusieurs niveaux auxquels on a tenté d'apporter une réponse européenne. Cette réponse a pris forme sous le Pacte des migrations lancé en 2008 par les ministres de l'Intérieur réunis par Brice Hortefeux à... Vichy.

Quitte à jouer avec les symboles, imaginons un spectacle de Michel Leeb pour célébrer la mort d'Aimé Césaire, ou une visite à Katyn pour célébrer l'amitié polono-russe.

La directive-retour a harmonisé les politiques des Etats en matière de détention et d'expulsion des migrants (au passage, on autorise quand même leur détention pendant six mois). Le contrôle des frontières extérieures de l'UE est lui assuré par les Etats et avec l'assistance de l'agence européenne Frontex sur les portes d’entrées (Grèce, Malte, Canaries…).

Son efficacité se mesurant en partie au nombre de migrants tentant des routes alternatives et au final de plus en plus dangereuses pour rejoindre l'UE ; avec des milliers de disparus en mer par an, c'est une réussite !

Enfin, et c'est le dossier qui bloque toujours, une harmonisation des conditions d'asile est elle aussi nécessaire. Les mauvaises langues et tweeteuses décomplexées dirons que c'est sur l’aspect le plus positif pour les migrants que l’on bloque. C’est plus subtil.

"Le partage du fardeau" : comment se refiler les immigrés

Depuis 2003, le dossier bloque sur une question fondamentale : "le partage du fardeau". On connaît les difficultés des ministres de l’Intérieur avec l’accueil des familles de ressortissants non-communautaires (c’est à dire non-européens). C’est un peu l’équivalent d’une double dose d’épinards à la cantine de l’école, on sait pas trop si c’est bon ou pas, mais vu qu’il y en a plein autour de nous qui n’aiment pas, on rechigne.

Avec le partage du fardeau, c’est tous les jours les épinards à la cantine et Patrick Sébastien qui fait l’animation avec des chansons sur Popeye : non seulement, on vous demande de respecter une procédure commune avec un ensemble de droits communs pour les demandeurs d’asile, mais en plus on vous oblige à vous répartir "le fardeau" ; c’est à dire à ce que les Etats se répartissent entre eux et plus ou moins équitablement le nombre de personnes qui auraient potentiellement droit à l’asile.

On part d’une logique simple : des pays comme Malte ou la Grèce, qui sont des portes d’entrée, ne peuvent pas à eux seuls accueillir toute la misère du monde (il y a les talks-shows et les doux rêveurs socialistes pour ça).

Ils ne peuvent pas non plus faire le tri entre un Afghan menacé de mort parce qu’on l’a attrapé là-bas avec un CD de lady Gaga et un dont la vie pourrait être mise en danger car il se baladait habillé d'un maillot du FC Sochaux. Donc on partage le fardeau entre Etat en fonction de leurs moyens.

C’est la définition de cette clef de répartition qui pose problème. Alors plutôt que de s’embêter, car de toute façon ce sont des petits pays sans influence qui sont en première ligne, on bloque le dossier.

Ce qui est fâcheux avec les Etats, mêmes faibles, c’est qu’ils ne se laissent pas toujours faire : "pas de solidarité avec nous ? Très bien, nos douaniers font plus leur boulot, on vous refile le bébé et plus tard Jérémy Menez".

Si le ministre de l’Intérieur italien était un peu joueur, c’est ce qu’il aurait répondu à Claude Guéant avant de délivrer massivement des titres de séjour temporaires aux jeunes Tunisiens qui ont pris ce fameux Paris-Vintimille un moi d’avril 2011.

Le réflexe batracien étant à la mode en temps de crise, on ne prend pas la question sous l’angle d’une solidarité entre Etats qu’il faudrait développer, mais plutôt en cherchant comment circonscrire le problème à ce seul Etat.

Et Schengen dans tout ça ?

On revient là sur Schengen. Le système actuel n’autorise pas les Etats à fermer leurs frontières en dehors de quelques circonstances exceptionnelles. Qu’à cela ne tienne, Schengen doit être modifié pour y apporter un "pilotage politique".

Que les hommes qui préfèrent leur voiture à la conduite de leur femme lisent attentivement ces lignes : le pilotage politique, c’est une expression aussi astucieuse qu’une ruse copésienne pour signifier qu’en fait vous reprenez les commandes car vous êtes le plus capable. C’est galant et la Commission qui sentait que le tandem franco-allemand allait lui remettre les cornes, a essayé d’anticiper.

Elle a donc proposé en septembre 2011 une révision de Schengen qui permettait de restaurer les contrôles aux frontières mais avec son accord. La France et l’Allemagne, reprenant la logique des décisions qu’ils imposent aux Etats de la zone Euro, ont proposé que le Conseil, l’institution qui représente les gouvernements européens, soit à la manœuvre grâce au pilotage politique.

Au final, la solution trouvée début juin est bien plus délicieuse : ce ne sont plus les Etats qui ferment leurs frontières de façon unilatérale, c’est le Conseil, après avoir constaté qu’un Etat manque à ses "obligations", qui autorise les Etats à fermer leurs frontières.

Cherchez la faute : auparavant quand le Danemark fermait ses frontières sous la pression des populistes on toussait légèrement (quels danger pèsent sur ce petit royaume si ce n’est l’importation massive de Mega-blocks ?); désormais on se mettra tous d’accord pour dire que décidément ces Grecs sont vraiment de dangereux irresponsables, incapables de tenir leurs frontières.

C’est donc la logique de quarantaine surveillée qui prévaut, comme dans le cas de l’Euro…

17/6/2012, Jonathan Guéraud-Pinet

Source : Le Nouvel Observateur

Qu’ils soient réfugiés, demandeurs d’asile ou migrants clandestins, la situation des Subsahariens au Maroc est précaire. Leur progéniture en subit les conséquences.

C'est l'un des visages de la crise espagnole : un aller simple pour l'Equateur en poche, Patricia, Fabian et leurs deux enfants se pressent à un comptoir d'enregistrement de l'aéroport de Madrid, pour un voyage qui met fin cruellement à un rêve de douze ans.
Dans la file des passagers qui s'apprêtent à embarquer dans le vol Madrid-Quito, ils traînent les dix valises renfermant leurs affaires : toute la vie de cette famille d'immigrés, venue tenter sa chance dans une Espagne qui ressemblait alors à un Eldorado.

Douze ans plus tard, ils fuient, accompagnés de leur chien, avec une seule phrase aux lèvres : "La vie est devenue impossible."

"Je me suis retrouvée sans travail, mon mari est au chômage depuis deux ans. Avec deux enfants, c'est devenu très difficile et nous avons décidé de partir", confie Patricia Herrera, âgée de 30 ans, sa petite fille de deux ans, Desiré, gambadant autour d'elle.
Alexis, l'aîné âgé de 15 ans, aide ses parents à porter les valises. Il n'avait pas cinq ans quand la famille a émigré, connaît à peine l'Equateur et ne cache pas sa déception : "Je comprends, mais je ne veux pas partir."

"Chez moi, c'est en Espagne. J'ai passé toute ma vie ici", ajoute-t-il. "Hier j'étais avec mes amis. Ils pleuraient parce que je pars", raconte l'adolescent.

Son père, Fabian Cordoba, arrivé le premier il y a treize ans, avait aussitôt trouvé un emploi de peintre dans un pays en plein miracle immobilier.

"Il y avait énormément de travail. Au lieu des huit heures par jour légales, on travaillait 14 heures, plus si on voulait", se souvient-il.
"On gagnait beaucoup d'argent, c'était merveilleux", raconte Fabian, âgé de 32 ans. Un an plus tard, il a fait venir sa femme, puis Alexis avec sa grand-mère.

Mais en 2008, l'économie de l'Espagne a plongé quand a éclaté la bulle immobilière, entraînant tout le secteur de la construction, celui justement qui faisait vivre des populations entières d'immigrés.

Quatre ans plus tard, les chiffres sont catastrophiques : 24,44% de chômeurs, 35% dans la population immigrée.

Alors, après l'âge d'or de l'immigration - le nombre d'étrangers vivant en Espagne est passé de 500.000 en 1996 à cinq millions en 2006 - la tendance s'est inversée.

En 2011, le solde migratoire est devenu négatif pour la première fois, avec 40.447 étrangers en moins.

"Si cela va mal pour les Espagnols, pour nous c'est pire", soupire Patricia.

Elle se souvient de la prospérité des premières années, puis des ennuis qui ont commencé quand le couple a acheté un appartement.
Avec son salaire d'employée de maison, celui de peintre de son mari, la famille a obtenu un prêt pour acheter pour 224.000 euros un appartement à Torrejon de Ardoz, une banlieue de Madrid.

Mais avec le taux variable du prêt et une avalanche de frais imprévus, les ennuis se sont vite accumulés. "Nous avons commencé en payant 800 euros par mois. Nous avons fini à 1.500. Nos deux salaires y passaient."

Quand Fabian s'est retrouvé sans travail, ils ont arrêté de payer et la banque a saisi l'appartement.

A présent, Patricia et son mari s'apprêtent à repartir de zéro à Alamor, la petite ville du sud de l'Equateur où vivent les parents de Fabian.

"Vu la situation en Espagne, il est devenu impossible de vivre ici", remarque Fabian. "J'ai beaucoup d'amis qui sont repartis, et ils se sentent beaucoup mieux là-bas."

Vladimir Paspuel, président de l'ONG Rumií±ahui, qui vient en aide aux immigrés, raconte avoir "une longue liste de gens désespérés, qui veulent repartir dans leur pays parce qu'ils ont tout perdu".

Cette association a aidé Fabian et Patricia à obtenir une aide du gouvernement espagnol, qui a payé les billets d'avion et leur a offert un chèque de 1.800 euros.

Depuis le début de l'année, Rumií±ahui a aidé ainsi 36 familles. Mais le programme gouvernemental "d'aide au retour" a aujourd'hui épuisé tous les fonds disponibles et personne ne sait quand il reprendra, dans une Espagne contrainte à l'austérité.

15 juin 2012, Anna CUENCA

Source : AFP

La crise financière de 2008-09 n'a pas entraîné un retour massif des travailleurs migrants dans leur pays d'origine, ni affecté le dynamisme de leurs envois de fonds, malgré la dégradation des perspectives d'emploi et un discours anti-immigration dans certains pays d'accueil, selon un rapport de la Banque mondiale (BM), publié vendredi à Washington.

Cette étude, consacrée aux migrations et aux envois de fonds des migrants, relève aussi que les migrants auraient même contribué à atténuer le choc de la crise, étant donné qu'ils "travaillent, en général, pour des salaires inférieurs, reçoivent moins de prestations sociales et sollicitent relativement peu l'Etat".

"Pendant la crise, les envois de fonds des migrants ont continué de procurer régulièrement des devises aux économies en développement, alors que l'aide extérieure restait en berne et que les investissements directs étrangers diminuaient fortement", a fait observer, à cette occasion, le vice-président de la Banque mondiale pour la lutte contre la pauvreté et la gestion économique, Otaviano Canuto.

Selon cette étude, la levée des restrictions à la mobilité des personnes pourrait accroître les flux financiers entre les pays et modérer l'impact délétère de la crise, les envois de fonds constituant le lien le plus tangible entre migrations et développement.

Les projections effectuées par le rapport de la BM montrent que les transferts des travailleurs migrants en direction de leur pays d'origine vont totaliser environ 399 milliards de dollars en 2012, contre 372 milliards en 2011.

La Banque mondiale relève également que même si parmi les 215 millions de migrants internationaux, beaucoup pâtissent de la dégradation des perspectives d'emploi dans certains pays d'accueil, et tout particulièrement dans les économies d'Europe à revenu élevé, ils continuent d'envoyer, grosso modo, les mêmes sommes à leurs familles restées au pays.

Ainsi, au cours de la période récente, cette aide financière n'a diminué qu'en 2009 et, même à ce moment-là, les envois de fonds n'ont décru que de 5,2 pc, contrastant nettement avec le brusque recul des flux de capitaux privés.

"La résilience des envois de fonds est une bonne nouvelle pour les pays en développement, car ces transferts monétaires demeurent l'une des sources de devises les moins volatiles, surtout pour les pays peu développés. Et ils constituent, dans la plupart des cas, l'unique ressource dont la famille restée au pays dispose pour vivre", souligne, pour sa part, Hans Timmer, Directeur du Groupe des perspectives de développement à la Banque mondiale.

Néanmoins, malgré l'accroissement constant des volumes d'envois de fonds durant de nombreuses années, il est encore difficile de mobiliser cette source de financement, relativement substantielle et en expansion, au profit du développement socio-économique, fait encore observer la BM, notant que par conséquent, la plupart de ces transferts servent pour l'instant à subvenir aux besoins des familles des migrants et à acheter des produits de consommation.

Ce rapport de la Banque mondiale, le premier à se pencher en détail sur les envois de fonds au cours de la crise financière mondiale, rassemble 45 études distinctes qui mettent en évidence et analysent les pratiques mondiales dans ce domaine, ainsi que les perspectives pour l'avenir.

15 juin 2012

Source : MAP               

Le Maroc et la Tunisie ont convenu vendredi à Rabat de la régularisation de la situation de 8.000 ressortissants marocains résidant en Tunisie et d'entamer immédiatement cette opération, qui devra prendre fin avant la fin de l'année en cours.

La 17ème session de la Haute commission mixte maroco-tunisienne, qui a clos vendredi ses travaux, a appelé à l'activation du mémorandum d'entente relatif à l'encadrement des communautés marocaine et tunisienne établies à l'étranger et signé le 25 mai 2009, indique un communiqué de la présidence du gouvernement.

La Haute commission mixte maroco-tunisienne a exprimé sa satisfaction de la décision des deux pays de faciliter la circulation et la résidence des ressortissants des deux pays dans le territoire de l'autre partie, se félicitant de l'accord des deux parties d'accorder le titre de séjour aux ressortissants des deux pays ayant résidé dans l'autre pays pendant au moins trois ans, à une moyenne de 1000 ressortissants par an.

15 juin 2012

Source : MAP

Les initiateurs du projet "Ecole 21", une initiative d'un groupe de Marocains établis à Montréal, ont plaidé pour la réussite éducative d'élèves issus de familles défavorisées au Maroc.

Lors d'une rencontre tenue, jeudi soir à Dar Al-Maghrib, en présence de Mme Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Maroc au Canada, de représentants des milieux médiatiques, des affaires, de la politique, de l'éducation et de la culture, l'initiatrice du projet, Rabia Chaouchi, s'est félicitée de "la grande réussite de cette première édition, qui va changer la vie scolaire de plusieurs centaines d'enfants du Maroc".

"Ce premier projet pilote a suscité beaucoup d'enthousiasme et plusieurs collectivités au Maroc souhaitent implanter une initiative similaire dans leurs écoles dans une perspective de co-développement humain", a-t-elle déclaré, soulignant que pour cette première édition de l'évènement, "c'est une école de la ville d'Azemmour qui sera soutenue".

Vouée au soutien à la réussite scolaire par l'entremise de la lecture et l'accès à la technologie, "Ecole 21" (pour l'école du 21ème siècle) a signé une convention de partenariat en 2011 avec le Comité provincial pour le développement humain de la province d'El Jadida, l'Association provinciale des affaires culturelles, la direction régionale de la culture et la délégation provinciale du Ministère de l'éducation nationale "pour doter une école primaire d'une bibliothèque scolaire", a rappelé l'initiatrice du projet.

"La bibliothèque a été aménagée récemment et c'est maintenant le moment de l'équiper. L'activité-bénéfice, qui a connu un franc succès, va directement servir à cette fin", a-t-elle affirmé.

16 juin 2012

Source : MAP

En Europe, la protection des frontières contre les arrivées de migrants ou de réfugiés est devenue plus importante que le respect de leur vie ou de leurs droits. En lançant sa campagne "Lorsqu’on n’existe pas", Amnesty international est décidée à obliger les pays européens, dont les mesures de contrôle migratoire bafouent les droits humains, à rendre des comptes.

L’année dernière, au moins 1 500 hommes, femmes et enfants se sont noyés en mer Méditerranée alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes européennes.

Dans certains cas, la catastrophe aurait pu être évitée. Le lancement tardif d’opérations de sauvetage a coûté la vie à des naufragés.

Ces dernières années, certains rescapés ont été renvoyés par la force dans des pays où ils risquaient de subir des mauvais traitements et d’autres violences. À plusieurs reprises, après avoir été interceptées en pleine mer, des personnes ont été refoulées par l’Italie vers la Libye, où elles ont été placées en détention et maltraitées.

Dans un environnement où la transparence et la surveillance n’existent guère, il est rare que les violations des droits humains commises le long des côtes et des frontières européennes soient sanctionnées.

Amnesty International appelle les Etats européens à remettre à l’ordre du jour la priorité de sauver les vies humaines, respecter les droits des migrants et réfugiés qui tentent de rejoindre l’Europe.

Les motifs d’immigration vers l’Europe sont variés. Certaines personnes fuient des persécutions ou une guerre. D’autres tentent d’abandonner une vie vouée à la misère. Elles espèrent trouver ici un avenir meilleur et plus sûr. Bien trop souvent, la réalité est tout autre.

Aujourd’hui, l’Europe ne promeut ni ne respecte les droits des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile. L’hostilité à l’égard de ces personnes est généralisée, et les mauvais traitements qu’elles subissent sont rarement signalés. Tant que les personnes en déplacement demeurent invisibles, elles risquent d’être victimes de violations des droits humains.

14/6/2012

Source :Site d’ Amnesty

Les descendants d'immigrés non-européens sont plus exposés au chômage que les immigrés eux-mêmes, avec un taux de 24,2% alors qu'ils sont pour la plupart des Français, a dénoncé un rapport du HCI (Haut Conseil à l'intégration) consulté vendredi par l'AFP.

"Bien qu'ayant suivi un parcours scolaire en France, et le plus souvent de nationalité française, les descendants d'immigrés rencontrent souvent plus de difficultés pour accéder à l'emploi", observe cet "avis" commandé par l'ex-Premier ministre François Fillon.

Selon ce document intitulé "intégrer dans une économie de sous-emploi" et mis en ligne par le HCI sur son site internet (http://www.hci.gouv.fr/) "le taux de chômage des immigrés provenant d'un pays tiers à l'UE est plus du double de celui des Français nés de parents eux-mêmes Français (20,2% contre 8,7%", note le rapport.

"Constat plus dérangeant", dénonce cet avis, le taux de chômage des descendants d'immigrés non européens et qui sont pour la plupart des Français est encore plus élevé (24,2%)".

Même diplômés, ils sont plus beaucoup nombreux que la moyenne a être confrontés au chômage.

"Si le niveau de chômage est fortement corrélé avec le niveau de diplôme, il reste supérieur pour les descendants d'immigrés, quel que soit le diplôme: il est de 4,6% pour des Français nés de parents français ayant le niveau licence et plus, mais de 14,1% pour les descendants de pays tiers".

Le sort des non-diplômés est encore plus difficile, puisque le taux de chômage dans cette catégorie grimpe à 40,5% (45,6% pour les hommes).

Selon le HCI, "la situation de sous-emploi chronique que connaît notre pays depuis bientôt 40 ans peut expliquer, pour une bonne part, les difficultés d'intégration que les immigrés y rencontrent".

La non-maîtrise du français et des codes sociaux, des qualifications insuffisantes et l'inadéquation entre la demande et l'offre sont les principaux obstacles à l'accès au marché de l'emploi pour ces populations, estime le HCI qui dit "se poser la question du volume de l'immigration régulière et de la situation de l'emploi".

Le président François Hollande prévoit d'organiser chaque année au Parlement un débat pour définir le volume de l'immigration professionnelle. Mais, observe le HCI, l'immigration familiale protégée par le droit européen et qui représente 80% des flux, "est devenue la voie privilégiée pour accéder au marché du travail".

En 2010, la France abritait 2,6 millions d'immigrés actifs, dont les deux tiers sont originaires de pays non européens, concentrés en Ile-de-France, Rhône-Alpes et Côte-d'Azur, selon les chiffres rapportés par le HCI.

En 2007, le pays comptait 11,5 millions de personnes immigrées ou enfants ayant au moins un parent direct immigré, soit 19% de la population totale recensée.

15/6/2012,

Source : AFP

L'un traîne la jambe, enflée et bleuie. L'autre montre son poignet démis et se lamente : "Comment je vais pouvoir travailler quand je serai en Europe ?" Le troisième se cache, en bonne santé mais apeuré. Tous trois ont été attaqués il y a moins d'une semaine par les "racistes", des hommes en civil qu'ils sont incapables d'identifier, alors qu'ils revenaient de leur énième tentative de s'infiltrer sur le port de Patras, la troisième ville de Grèce, pour s'embarquer à bord d'un navire en partance pour l'Italie - "l'Europe".

Rachid, Khaled et Rafik n'ont plus la force de fuir. Quand les autres sont partis, les trois Algériens sont restés. Depuis, ils hantent les ruines de l'usine Piraiki Patraiki, immense étendue de murs écroulés, de chaussures et de casseroles abandonnées où vivaient, jusqu'à leur expulsion, fin mai, pas loin de mille réfugiés afghans, pakistanais, bangladais, africains, maghrébins.

Le 19 mai, à 200 mètres de là, au cours d'une bagarre, un migrant afghan a poignardé à mort un jeune Grec. Trois nuits durant, l'usine a été prise d'assaut par des habitants en colère, rejoints par 300 jeunes casqués et armés de barres de fer, amenés par bus entiers, militants d'Aube dorée, le parti néonazi entré au Parlement lors des élections du 6 mai. La police s'est interposée, chaque camp a ramassé ses blessés. Puis les policiers sont revenus, pour mettre les migrants dehors.

"A LEUR TOUR DE RASER LES MURS"

Depuis, les quelques milliers de migrants en transit à Patras se terrent, chassés du centre par des agressions récurrentes et l'hostilité ambiante. "Avant, c'est nous qui avions peur, à leur tour de raser les murs", se réjouit Kostas, vendeur de fruits et légumes. Aube dorée est arrivé en ville il y a quatre mois, prenant ses quartiers rue de l'Allemagne. Depuis que le bureau a été mis à sac par des militants anarchistes, en mars, sa porte blindée reste le plus souvent close.

"Des dizaines de personnes ont immédiatement rallié le parti ou d'autres groupes racistes, comme s'ils n'attendaient que cela", témoigne Harry, de Praxis, association d'aide aux migrants mineurs. L'association, comme les trois autres que compte la ville, a dû suspendre ses activités après les incidents : les travailleurs sociaux, menacés, ne partent plus à la recherche des migrants, et ceux-ci limitent leurs déplacements.

Soufiane, 23 ans, s'aventure dans le centre pour la première fois depuis cinq jours. Le jeune homme, arrivé il y a un an et demi, attend de rejoindre la France, mais il se rend tout de même à son cours de grec dispensé par Praxis. "Au cas où je devrais encore rester", explique-t-il. Il n'est qu'à moitié rassuré par sa dernière rencontre avec les "fascistes". "Tu es marocain ?", lui ont-ils demandé avant de le laisser filer : "On s'occupe d'abord des Afghans, ensuite ce sera votre tour."

Pour retrouver la trace des Afghans, il faut sortir de la ville, s'enfoncer dans les hautes broussailles qui recouvrent les dunes du golfe de Corinthe. Là, une trentaine d'adolescents, affalés à l'ombre d'une bâche dans un bâtiment au toit éventré. La moitié sont venus après l'expulsion de Piraiki Patraiki. Abdullah, 17 ans, ferait presque figure de doyen : il est arrivé en Grèce il y a sept ans avec son grand frère, parti depuis pour la Suède. Les deux ont dû débourser 4 000 euros pour faire le voyage depuis Kaboul et traverser l'Evros, fleuve qui marque la frontière entre la Grèce et la Turquie.

En 2011, 57 000 personnes ont été interceptées par la police grecque et la mission européenne Frontex, le long de cette frontière naturelle longue de 200 kilomètres. Depuis que l'Italie et l'Espagne ont durci leurs contrôles, Frontex estime que 90 % des immigrants illégaux entrant dans l'Union européenne transitent par la Grèce. Patras est en quelque sorte l'autre extrémité de l'entonnoir : ses ferries partant quotidiennement pour l'Italie en font l'une des principales portes de sortie du pays.

PASSAGES À TABAC

Après les incidents et à l'approche des élections du 17 juin, la municipalité a voulu faire le ménage. Des centaines de migrants ont été interpellés et envoyés aux quatre coins du pays. C'est le cas d'Ahmad, 19 ans, embarqué dix jours auparavant dans un bus direction Athènes. Il est revenu à pied. De sources concordantes, de nombreux bus ne vont pas jusqu'à la capitale : les immigrés sont lâchés en pleine nature, délestés de leur argent et de leur téléphone. Ces mêmes sources évoquent des passages à tabac. "Lorsque l'on va au commissariat déposer des demandes d'asile, il nous arrive de croiser des migrants aux visages abîmés, indique Katerina Skilakou, de l'Institut régional des migrations. Mais on ne peut pas savoir ce qui leur est arrivé."

"Je croyais qu'en Europe les hommes respectaient les hommes", dit simplement Abbas, 23 ans, pendant qu'Abdullah, attaqué deux semaines auparavant, part préparer le thé en boitillant. Abbas a quitté la province de Ghazni il y a trois ans. Son rêve d'étudier à Oxford oublié, il a trouvé un emploi dans la construction : 23 euros par jour, pour deux ou trois jours de travail par semaine.

Il y a un an, il a réussi à rejoindre Ancône, caché dans un camion frigorifique. "Arrivé dans le port italien, l'oxygène m'a manqué. J'ai frappé contre les parois, pensant que j'allais mourir." Les policiers italiens l'ont sorti de là puis renvoyé en Grèce, en vertu des accords de Dublin II, dispositif qui rend responsable de son sort l'Etat membre par lequel un demandeur d'asile a pénétré dans l'Union.

Devant les manquements d'Athènes, qui dispose d'un seul centre de rétention, et à la suite de condamnations de la Cour européenne des droits de l'homme, plusieurs pays européens ont cessé de renvoyer les migrants. La Grèce se révèle incapable de prendre en charge les quelque 400 000 illégaux qui vivent sur son sol - en plus du million d'immigrés légaux, pour une population de 11 millions d'habitants. Ceux qui sont arrêtés reçoivent l'ordre de quitter le territoire sous trente jours puis disparaissent dans la nature.

DEMANDES D'ASILE AU COMPTE-GOUTTES

Quant aux demandes d'asile, elles sont traitées au compte-gouttes, et la réponse peut prendre des années. Plus loin sur la plage, il y a Firoz et Bashir, 16 ans, arrivés ensemble de la province de Kunduz, il y a huit mois. Ils vont de moins en moins souvent tenter leur chance au port : "C'est devenu presque impossible de partir, ils ont installé des caméras et les gardiens sont de plus en plus féroces. Nous sommes pris au piège, ici !"

En revenant vers la ville, les campements de fortune laissent place aux parasols des Patriniens venus prendre le soleil. Fred circule entre les serviettes, tentant de vendre 7 euros ses montres de contrefaçon achetées 5 euros. Ce Nigérian fait figure d'exception : dans son exil, il a choisi la Grèce, "pays de la culture". Arrivé il y a six mois, il en a passé quatre trimballé de commissariat en centre de détention. "J'en suis sorti aussi maigre qu'un squelette, et sans comprendre ce qu'on me reprochait." Sur les cartons d'emballage de ses rations de prisonnier, Fred a écrit des chansons : "La Grèce est un pays merveilleux/Seigneur, donne-lui la sagesse", fredonne-t-il.

16/06/2012, Benoît Vitkine, Patras

Source : LE MONDE

Barack Obama a annoncé le 15 juin un sursis de deux ans à quelque 800 000 jeunes immigrés, en situation irrégulière venus aux Etats-Unis alors qu'ils étaient des enfants. Cette décision, annoncée à la presse par le président américain, signifie que ces jeunes immigrés seront désormais à l'abri de toute mesure d'expulsion pendant une période d'au moins deux ans. Elle intervient en pleine année électorale et vise, selon toute vraisemblance, à courtiser le vote hispanique jugé de plus en plus crucial aux Etats-Unis.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Ils doivent toutefois répondre à un certain nombre de critères : être venus aux Etats-Unis avant l’âge de 16 ans, avoir résidé dans le pays pendant au moins 5 ans, être scolarisés ou avoir un diplôme de fin d’études secondaires, ou avoir servi dans l’armée, et n’avoir aucun antécédent judiciaire. La suspension de l'expulsion durera 2 ans et sera renouvelable.

Barack Obama, devançant les critiques de ses adversaires, a voulu d'abord préciser ce que sa décision n’impliquait pas : « Cela n’est pas une amnistie, ça n’est pas une immunité, ça n’est pas la voie vers la naturalisation. Ça n’est pas une solution permanente. C’est une mesure temporaire qui nous permet d’utiliser judicieusement nos ressources tout en offrant un souffle d’espoir à des jeunes talentueux, motivés et patriotes ».

Certains républicains ont immédiatement accusé le président Obama de vouloir, par cette mesure, attirer l’important électorat hispanique, mais Mitt Romney qui cherche lui aussi à séduire les latinos, s’est limité à critiquer l’aspect temporaire de la mesure.

L’annonce a provoqué soulagement et joie au sein de la communauté hispanique : une jeune étudiante a déclaré sur CNN : « Pour une fois, je me sens bienvenue aux Etats-Unis ».

16 juin 2012

Source : : RFI

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