vendredi 26 avril 2024 09:14

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

L'Onu appelle à mettre fin à la stigmatisation et du racisme à l'encontre de ces "nouveaux arrivants"

Le Secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a exhorté mercredi l'Union européenne à adopter des mesures nécessaires et exhaustives pour faire face à la crise actuelle des migrants dans la région, afin de sauver des vies qui devait être la priorité absolue, tout en appelant à lutter contre le racisme à l'encontre de ces nouveaux arrivants.

"Cette année, environ 1.800 migrants sont morts noyés dans la Méditerranée 20 fois plus que l'année précédente sur la même période", a déploré le chef de l'Onu dans un discours prononcé devant le Parlement européen à Bruxelles, soulignant que la moitié des migrants et réfugiés entreprenant la traversée périlleuse des côtes africaines vers l'Europe fuient la guerre, les persécutions ou la pauvreté dans leurs pays d'origine.

"L'Europe a un rôle important à jouer et une responsabilité collective d'agir", a poursuivi M. Ban, rappelant que sauver les vies des migrants devait être la priorité absolue.

Dans ce sens, M. Ban a indiqué que la communauté internationale a "besoin de prendre des mesures pour renforcer l'application de la loi contre les trafiquants et les passeurs", et de trouver d'autres alternatives plus sûres aux voyages dangereux, ainsi que de voies légales telles que la réinstallation, le regroupement familial et des visas de travail et d'étude."

A ce titre, il s'est félicité de la réinstallation réussie de réfugiés syriens, afghans, birmans et congolais en Irlande, qu'il a été en mesure de constater par lui-même lors de sa visite dans le pays plus tôt dans la semaine.

"Leurs nouvelles vies ne sont pas sans difficultés, mais ils ont trouvé la sécurité et leur nouvelle patrie est heureuse de leur avoir tendu une main secourable", a-t-il ajouté.

Soulignant la nécessité de multiplier ces initiatives à travers en Europe, le Secrétaire général a qualifié la proposition faite par la Commission européenne plus tôt dans la journée de réinstaller 40.000 demandeurs d'asile de "pas dans la bonne direction".

"Notre approche doit être exhaustive, et inclure les pays de destination, de transit et, surtout, d'origine", a poursuivi M. Ban, insistant sur la nécessité de s'attaquer aux causes profondes des migrations internationales, en mettant notamment fin aux conflits et à la pauvreté qui poussent le plus souvent les migrants à partir.

L'immigration est plus une opportunité qu'un défi

Dans le même temps, le chef de l'Onu a appelé à lutter contre le racisme à l'encontre de ces nouveaux arrivants, soulignant l'importance de travailler ensemble en Europe et ailleurs, pour répondre à la montée inquiétante des stigmatisations et des discriminations contre les migrants.

"Pour le continent européen, qui connaît actuellement une faible croissance démographique et dont la population est vieillissante, l'immigration est plus une opportunité qu'un défi", a-t-il estimé.

"L'équation est simple : pour répondre à son déficit de main-d'œuvre et maintenir son dynamisme économique, l'Europe a besoin des migrants", a affirmé M. Ban, tout en appelant les pays européens à respecter leurs propres valeurs et principes directeurs dans la réponse apportée à cette crise.

"Je vous encourage à vous montrer à la hauteur des normes que vous vous êtes vous-mêmes fixées", a déclaré le Secrétaire général aux députés européens.

Abordant par ailleurs la question du développement durable, M. Ban a évoqué la future Conférence internationale sur le financement du développement qui aura lieu en juillet prochain à Addis-Abeba, en Ethiopie.

"L'aide publique au développement, l'APD, sera l'un des principaux points à l'ordre du jour du financement, en particulier pour les pays les moins avancés et les petits Etats insulaires en développement, qui ont urgemment besoin d'un soutien continu et renforcé", a déclaré M. Ban.

Contre une opération militaire en Méditerranée

Concernant l'opération navale de lutte contre les trafiquants de migrants en Méditerranée mise sur pied par l'UE, M. Ban a indiqué qu'"il y a peut-être d'autres façons" de régler la crise des migrants, rappelant sa "préoccupation quant à l'idée de détruire les bateaux" utilisés par les passeurs.

Ces bateaux servent aussi souvent à la pêche. "Quand on envisage de détruire des bateaux, cela pourrait conduire in fine à priver des gens de moyens de subsistance qui sont déjà très limités", a jugé M. Ban.

L'UE a décidé de mettre sur pied, le 18 mai, une opération navale sans précédent pour "casser" l'activité des réseaux de trafiquants qui gèrent les traversées de migrants en Méditerranée, après une série de naufrages meurtriers.

Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 34.500 migrants sont arrivés en Italie depuis le début de l'année et quelque 1.770 sont morts ou ont disparu en mer, soit plus de la moitié des près de 3.300 morts enregistrés en 2014.

28 mai 2015

Source : APS

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

Les entretiens du symposium

Actualités

Google+ Google+