mercredi 1 mai 2024 02:55
Les pays de destination ou d'accueil, confrontés aux effets de la crise économique et financière ayant frappé de plein fouet le monde, se sont retrouvés entre le marteau de la révision de leurs législations nationales et l'enclume des exigences du respect des droits des millions de migrants.

Soulevé toujours en termes de gestion de la sécurité, la migration est en effet l'un des grands défis de ce siècle qui nécessite une coopération, une solidarité et une cohésion renforcées entre les Etats concernés.

"En raison des liens étroits entre la migration et la sécurité se construisent dorénavant dans le monde des murs physiques, des murs électroniques, des murs biométriques et parfois des murs d'incompréhension et de rejet", a déclaré dans un entretien à la MAP, M. Omar Zniber, ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Organisations internationales en Autriche.

Dans ce sens, le diplomate marocain, qui participe au Caire à la conférence méditerranéenne de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), a déploré les débats publics "stigmatisant les populations immigrées pour des raisons politiciennes de bas étage", comportement qui, selon lui, ne prend pas en considération la situation de précarité sociale et économique, et de fragilité juridique dans laquelle vivent ces personnes et qui est accentuée par l'actuelle crise économique et financière.

200 millions migrants dans le monde, menacés par la crise économique

L'immigration, qui concerne 200 millions personnes, soit 3 pc de la population mondiale, est un phénomène qui touche aussi bien les pays développés, que ceux en développement des continents africain et asiatique.

Ce chiffre est à mettre en perspective avec l'ère de la globalisation "où il existe une contradiction fondamentale entre la libre circulation de l'information, des idées, des marchandises et des capitaux, et les restrictions souvent imposées à la libre circulation des personnes", a relevé le diplomate marocain.

Tout en relevant que la crise économique et financière actuelle a accentué cette contradiction, il a précisé que les migrants, notamment les moins qualifiés, sont les premières victimes de cette situation du fait qu'ils sont régulièrement exclus du marché du travail et qu'ils sont recrutés ou licenciés en fonction des fluctuations des économies nationales. Les immigrés représentent en général et proportionnellement un pourcentage double au niveau du chômage par rapport aux populations autochtones, a-t-il dit.

A cet égard, il a souligné que durant la période de crise, les politiques de restriction, de repli identitaire, de fermeture des marchés de l'emploi et des frontières contribuent également à "renforcer certains préjugés à l'encontre des migrants et à alimenter des ressentiments xénophobes au sein des populations d'accueil".

Des politiques "regrettables" en matière d'immigration

Le diplomate marocain a qualifié de "regrettables" les politiques de repli des pays d'accueil du fait qu'elles ne tiennent pas compte des besoins à moyen et long termes des économies des pays industrialisés, ni des tendances démographiques.

Dans ce sens, il a rappelé certaines études qui révèlent qu'en l'absence d'immigration, la population en âge de travailler dans les pays développés devrait reculer de 23 pc d'ici à 2050. Par contre, cette population devrait tripler en Afrique pour passer de 408 millions de personnes en 2005 à 1,12 milliard.

A cet égard, il a souligné que la crise financière ne doit pas constituer un obstacle à "l'établissement d'une vision à long terme en matière de gestion de la migration par une approche équilibrée, une gestion commune tenant compte du niveau démographique dans certains pays de l'OSCE et des Etats partenaires".

"Il s'agit tout simplement d'évaluer les besoins réels dans le cadre d'une politique commune, et bien entendu dans le respect des politiques arrêtées par chacun des Etats", a suggéré M. Zniber.

Pour remédier à cette situation, il a insisté sur la nécessité d'oeuvrer pour limiter l'impact de la crise sur les pays d'origine de la migration qui comptent souvent sur les transferts de fonds dans le maintien de l'équilibre de leurs économies et leurs politiques de développement.

M. Zniber a souligné, dans le même sens, l'impératif pour les pays de destination de lutter contre la "marchandisation" des immigrés en mettant leurs droits au coeur de toutes les politiques migratoires, notamment ceux concernant la protection et le renforcement des droits socio-politiques.

Il a également plaidé pour l'élargissement de l'accès légal aux marchés du travail, notamment par la promotion de nouvelles formes de migrations, la lutte contre les discriminations et les stéréotypes, le renforcement du dialogue régional sur la migration, ainsi que l'information et l'éducation.

Volet économique, financier et social, le diplomate a insisté sur la nécessité de la mise en place d'une politique à long terme pour minimiser au maximum les conséquences des flux migratoires sur le plan de la gestion de la sécurité à travers l'encouragement d'une migration bien réglementée.

Il a aussi plaidé pour l'encouragement des transferts en matière du savoir et savoir-faire des immigrants et la mise en place des modèles de croissance où la migration est conçue comme une partie intégrante de la solution, ainsi qu'un système de formation et de requalification d'immigrants pour leur permettre de s'adapter aux changements et aux aléas du marché de travail.

La gestion de la migration requiert également l'implication des pays d'origine et de transit. En matière de lutte contre la migration illégale, l'action des Etats concernés doit, en particulier, viser à contrecarrer les activités des organisations criminelles qui extorquent les économies des migrants et organisent les départs dans des conditions très dangereuses, avec les drames humains que l'on connaît.

MAP
L'artiste-peintre marocaine Fatima Binet-Ouakka a reçu, récemment à Brindisi (Sud de l'Italie), les Prix "Leonardo da Vinci" et "Martin Luther King", décernés par l'Association culturelle "Italia in Arte".

Ces Prix ont été attribués à la plasticienne marocaine en reconnaissance de la qualité de ses Âœuvres qui ont voyagé à travers les quatre coins du monde et qui expriment des principes humanistes, dont la justice, la liberté, le respect universel de l'Homme et le droit au bonheur.

La cérémonie de remise des Prix s'est déroulée en présence d'illustres personnalités du monde de l'art, de la culture, de la science et des médias.

Ces prestigieuses distinctions honorent "non seulement ma personne mais aussi l'ensemble des artistes nationaux et le peuple marocain tout entier", a confié à la MAP Mme Binet-Ouakka.

Elle a souligné que ces Prix ainsi que l'acquisition récente par le Musée d'Erevan (Arménie) de l'une de ses Âœuvres l'encouragent encore plus que jamais à donner le meilleur d'elle-même pour les années à venir.

Cette grande manifestation artistique et culturelle a été initiée en collaboration avec le département de la science des matériels de l'Université de Salento et avec le parrainage notamment de la région de Lombardie, la commune de Lecce et les régions de Venise et de Rome.

Née à Fès, Fatima Binet-Ouakka est diplômée en psychologie-physiologie de l'Institut Pierre et Marie-Curie à Paris.

Formée dans les arts plastiques, l'artiste, dont le nom revient fréquemment aujourd'hui dans le milieu des arts parisiens, a un parcours impressionnant qui l'a emmené dans les plus beaux sites d'exposition du monde, de New York à Cerda (Espagne), de Genève à Xiams (Chine), de Rabat à Kuala Lumpur (Malaisie), de Buenos Aires (Argentine) à Berlin (Allemagne).

Membre de "Association of Art to the UNESCO", la plasticienne marocaine a eu de nombreux Prix et distinctions, dont la médaille d'Argent de la ville de Paris, la médaille d'Or de la ville d'Arles et le Prix "Bosco Tatsuya Hirata" (Japon).

Au sommet de son art, sa notoriété apparaît aussi bien dans le Dictionnaire de cotation des artistes modernes que dans l'Annuaire international des Arts.

MAP
Les ministres chargés de l'immigration des pays méditerranéens, réunis lundi à Paris, dans le cadre d'un séminaire sous le thème "Migrations en Méditerranée : construire un espace de prospérité partagée", ont appelé les Etats membres de l'Union pour la Méditerranée (UPM) à créer l'Office méditerranéen de la Jeunesse, dont la première mission serait de mettre en Âœuvre un projet-pilote pour la mobilité des jeunes (étudiants et jeunes professionnels) dans l'espace méditerranéen.

Pour y parvenir, le Maroc, représenté par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, le Monténégro et Chypre se sont portés candidats pour organiser trois conférences d'experts en 2010 sur "Office méditerranéen de la jeunesse", "Filières d'enseignement supérieur, bourses, stages et réseaux de parrainage" et "Visa et titre de séjour".

Le ministre français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, M. Eric Besson, a, à cette occasion, invité les participants et les autres pays membres de l'UPM souhaitant s'associer à ces initiatives, à une session ministérielle de synthèse qui se tiendra en septembre 2010 à Paris.

Dans une déclaration commune, les participants, représentant notamment dix pays riverains de la Méditerranée et la présidence suédoise de l'UE, ont, par ailleurs, souligné l'apport des migrations au développement des richesses, aux échanges interculturels et à la compréhension mutuelle dans l'espace méditerranéen.

Réaffirmant leur détermination à bâtir un avenir méditerranéen commun, ils sont convenus de la nécessité de donner la priorité à la jeunesse dans la construction d'un espace méditerranéen de la circulation des personnes, du savoir et des compétences.

MAP
Les Français d'origine marocaine seront mercredi à l'honneur de la 3-ème édition des dîners citoyens, initiée par le ministère français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du développement solidaire.

Le ministre Eric Besson "organise mercredi la troisième édition des dîners citoyens et met à l'honneur les Français d'origine marocaine", indique un communiqué de son département.

Ces dîners réunissent hommes et femmes "faisant honneur à leurs origines et à la France dans des secteurs aussi divers que l'entreprise, les sciences, la littérature, l'art, le spectacle ou le sport", ajoute la même source.

Ils sont organisés régulièrement pour "célébrer ce que l'immigration et l'échange avec les pays d'émigration ont apporté à notre identité nationale et républicaine", précise le communiqué.

MAP

Publié le 16.12.2009
Une ministre proche du président français Nicolas Sarkozy a été accusée mardi d'un nouveau dérapage dans le débat sur l'identité nationale après avoir exigé des jeunes musulmans français qu'il se sentent français, trouvent un travail et cessent de porter "la casquette à l'envers".

"On ne fait pas le procès d'un jeune musulman. Sa situation, moi je la respecte. Ce que je veux, c'est qu'il se sente français lorsqu'il est français", a déclaré lundi soir la secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano, interrogée sur la compatibilité de l'islam avec la République lors d'un débat dans les Vosges (est de la France)

"Ce que je veux, c'est qu'il aime la France quand il vit dans ce pays, c'est qu'il trouve un travail, et qu'il ne parle pas le verlan (argot consistant à inverser les syllabes des mots, ndlr). C'est qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers. C'est qu'il essaye de trouver un boulot, et qu'on l'accompagne dans sa formation", a-t-elle poursuivi.

Alors que le débat en France sur l'identité nationale, lancé le 25 octobre à quelques mois d'élections régionales, a été plusieurs fois dénoncé comme opportuniste et propice aux dérapages racistes, les réactions politiques ne se sont pas fait attendre.

Des dirigeants de l'opposition et l'association SOS Racisme ont dénoncé mardi une "conception ethnique de la nation" et un "nouveau dérapage".

"C'est très grave, parce que cela confirme le regard caricatural de plusieurs membres du gouvernement sur la jeunesse de ce pays, avec des amalgames invraisemblables sur les jeunes musulmans", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon.

"Après le voile et la burqa, haro sur les casquettes!", a renchéri Djamila Sonzogni au nom des Verts.

"Nul dans ce pays n'est plus français qu'un autre!" se sont indignés les jeunes socialistes, exigeant la démission de Mme Morano et "l'arrêt immédiat" du grand débat national, contesté jusque dans les rangs de la droite.

De son côté, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) s'est "alarmée" des propos tenus par Nadine Morano jugeant "intolérable que le débat sur l'identité nationale soit prétexte à la libération des préjugés dans l'arène politique".

"Cette banalisation des préjugés est d'autant plus effrayante qu'elle stigmatise systématiquement les personnes de confession musulmane", a ajouté l'UEJF demandant à Eric Besson de "mettre un terme au débat sur l'identité nationale".

Nadine Morano s'est défendue en reprochant à la presse d'avoir sorti la phrase du contexte. "Nous parlions de la problématique des jeunes qui viennent des banlieues dont je viens et dont je suis issue, et je disais qu'avec cette caricature, cette stigmatisation qu'il y avait, moi, je leur conseillais, non seulement de ne pas porter leur casquette de travers, de ne pas parler verlan", a-t-elle expliqué.

Amed Bellal, membre du Conseil régional du culte musulman de Lorraine (est), présent lundi soir au débat a volé à son secours mardi, assurant que Mme Morano n'avait "absolument pas stigmatisé la religion musulmane".

"Si elle l'avait fait, croyez-moi, j'étais là et j'aurai réagi tout de suite", a-t-il dit à l'AFP.

Reste que le lieu même du débat a contribué à la polémique: il a été organisé à Charmes, ville natale de Maurice Barrès, un des grands penseurs de la droite nationaliste française, dans les Vosges (est). Un choix que Mme Morano a expliqué, assurant qu'il ne s'agissait "pas de réhabiliter Maurice Barrès".

"J'irais n'importe où pour parler d'identité nationale ! Aucun quartier de France n'est exempté de parler d'identité nationale. Quelle que soit son histoire, quelles que soient les personnalités qui y sont nées ou qui y vivent", a-t-elle lancé devant des journalistes en marge du débat.

Néanmoins, le silence du gouvernement -- dont aucun membre n'est venu soutenir Mme Morano -- après cette nouvelle controverse témoigne d'un certain embarras.

Depuis la fin novembre, l'interdiction en Suisse des minarets a contribué à brouiller le débat en France, qui compte de 5 à 6 millions de musulmans, et a favorisé les dérapages jusqu'au sein de la majorité: le maire d'une petite ville de l'est avait notamment profité d'un de ces débats pour mettre en garde contre le risque de "se faire bouffer" par les immigrés.

AFP

Chargées d'histoire, les villes de Fès et de Strasbourg (nord-est de la France), qui fêtent cet hiver le dixième anniversaire d'un partenariat "exemplaire", sont déterminées à approfondir leur coopération pour préserver leur patrimoine tout en s'inscrivant dans la modernité, a souligné le maire socialiste de la cité alsacienne, M. Roland Ries.

"Les efforts à consentir dans ce sens doivent prendre en compte aussi bien le souci de la préservation du patrimoine que la nécessité du changement dictée par la réalité d'aujourd'hui", a-t-il dit dans un entretien à la MAP à l'occasion de la célébration à Strasbourg de l'anniversaire des relations entre les deux villes historiques, classées patrimoine mondial par l'Unesco.

La ville de Fès est à l'honneur jusqu'au 31 décembre à Strasbourg pour fêter leurs dix années de ce partenariat "exemplaire" et de cette coopération "fructueuse".

"Il ne faut pas s'interdire le changement, nous ne voulons pas de villes musées mais des citées qui doivent être vivantes avec le citoyen. Nos villes doivent évoluer au gré des circonstances historiques", a insisté le maire de Strasbourg.

Sur le plan culturel, M. Ries a mis l'accent sur l'importance des échanges existant entre les deux villes dans ce domaine, notant que Strasbourg veille toujours à associer les acteurs du mouvement culturel et artistique de Fès à ses différentes activités et principaux festivals.


Strasbourg aspire à devenir "un prolongement" du Festival des musiques sacrées de Fès


Le Maire a réitéré la volonté de sa ville de renforcer davantage cette coopération culturelle, souhaitant à cet égard qu'elle puisse bénéficier du rayonnement international du Festival des musiques sacrées de Fès.

"Nous souhaitons que Strasbourg devienne un prolongement de ce festival en accueillant une partie des chorales qui s'y produisent", a-t-il dit.

Cette éventualité, a-t-il précisé, a été évoquée avec les responsables de la ville marocaine, dont une délégation vient d'effectuer une visite à Strasbourg pour prendre part aux festivités célébrant le partenariat entre les deux villes.

Cette visite a été une occasion pour examiner la mise en œuvre des différents aspects de leur coopération, contenus dans leur dernière convention datée de novembre 2008, a-t-il indiqué.

MAP

Un Office méditerranéen de la jeunesse doit être créé en janvier 2011 en vue de piloter la mobilité des étudiants dans cet espace, selon la recommandation d'un séminaire ministériel sur la promotion de la mobilité des jeunes dans l'espace méditerranéen, organisé lundi à Paris.

La France, la Suède (qui assume la présidence de l'Union européenne), Chypre, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la Grèce, Malte, le Maroc et le Monténégro ont appelé les Etats membres de l'Union pour la méditerranée (UPM) à "créer un Office méditerranéen de la jeunesse, dont la première mission serait de mettre en oeuvre un projet pilote pour la mobilité des jeunes (étudiants et jeunes professionnels) dans l'espace méditerranéen", selon la recommandation adoptée par le séminaire.

Le projet doit faciliter la libre circulation des étudiants de certaines filières universitaires d'excellence, organiser l'accès de ces étudiants à des bourses méditerranéennes et leur permettre de bénéficier d'une première expérience professionnelle dans le pays méditerranéen de leur choix.

La France va mobiliser un million d'euros pour financer les premières bourses, a annoncé son ministre de l'Immigration Eric Besson.

Trois conférences d'experts doivent être organisées avant le lancement du projet, en 2010: Office méditerranéen de la jeunesse, filières d'enseignement supérieur, bourses, stages et réseaux de parrainage, et enfin visas et titres de séjour.

Le Maroc, Chypre et le Monténégro ont proposé d'accueillir ces conférences, ensuite une réunion de synthèse doit avoir lieu à Paris en septembre 2010.

"En encourageant les migrations circulaires on mettra fin à la fuite des cerveaux", a commenté M. Besson qui a signé il y a deux semaines des accords sur la mobilité des jeunes avec trois pays, la Macédoine, le Monténégro et la Serbie.

Le ministre suédois pour la Migration et la Politique d'asile, Tobias Billström, a plaidé pour une politique flexible permettant d'"accueillir de plus en plus d'étudiants étrangers" car "l'UE doit faire face à une compétition accrue du Canada et des Etats-Unis".

AFP
La profanation de la Mosquée de Castres, située au Sud de la France, a soulevé une large vague de condamnations dans l'Hexagone où partis politiques et mouvements associatifs dénoncent des "actes scandaleux et intolérables portant atteinte aux valeurs fondamentales de la République".

Le Porte-parole du parti présidentiel "Union pour un Mouvement Populaire" (UMP), Dominique Paillé, a qualifié cette profanation, survenue dans la nuit de samedi à dimanche, d'"actes scandaleux et intolérables portant atteinte aux valeurs fondamentales de notre République".

L'UMP "attend avec impatience que les auteurs de ces faits abjects soient rapidement arrêtés et sévèrement condamnés. Elle exhorte police et justice à tout mettre en oeuvre pour identifier les responsables dans les meilleurs délais", a-t-il ajouté.

L'ancien secrétaire national du Parti socialiste (PS) à l'égalité, Faouzi Lamdaoui, a exprimé dans un communiqué son "indignation face à ces actes barbares répétés", demandant "une enquête efficace et des sanctions exemplaires contre les auteurs de cette profanation".

M. Lamdaoui, également membre du Conseil national du PS, affirme observer "avec inquiétude la recrudescence des agressions contre les Français de confession musulmane et demande au ministre de l'Intérieur de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que de tels actes se reproduisent".

De son côté, "SOS Racisme" estime que "la violence des inscriptions, à caractère nazi et xénophobe, vise très clairement, de la part des auteurs de ces méfaits, à laisser entendre qu'un musulman ne saurait être Français".

"Nous demandons que, si ces auteurs sont retrouvés, l'enquête soit menée de façon approfondie et s'interroge sur d'éventuelles connections de ces derniers avec des groupes suprématistes ainsi que les éventuelles influences subies", ajoute l'association française dans un communiqué transmis à MAP-Paris.

"Nous constatons et déplorons l'existence d'un nombre substantiel de sites internet néonazis dont la lecture a un aspect incitatif potentiellement fort chez des jeunes", souligne le président de "SOS Racisme", Dominique Sopo.

Pour sa part, l'"Institut musulman de la Mosquée de Paris" a condamné "avec la plus grande fermeté cette nouvelle atteinte à la liberté de culte d'une mosquée qui a toujours pratiqué un Islam pacifique, du dialogue et du vivre ensemble".

Dans le même contexte, le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé dimanche soir à Paris la nomination d'un "préfet-coordonnateur de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme".

Ce préfet aura "une autorité suffisante sur les acteurs de la sécurité pour, en lien avec le préfet de police et les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie, préparer les décisions qui s'imposent chaque fois que nécessaire, pour prévenir et réprimer ces actes inadmissibles", a expliqué le ministre devant l'Union des patrons et professionnels juifs de France (UPJF).

Dimanche, le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) avait condamné, "avec la plus grande fermeté" la profanation de la mosquée de Castres, la qualifiant d'acte "raciste et islamophobe qui vise une fois de plus un lieu de culte et de prières".

A son arrivée à la Mosquée Bilal de Castres pour la prière d'Assobh, un fidèle avait découvert des inscriptions racistes sur les murs extérieurs de la salle de prière ainsi que des croix gammées et deux pieds et deux oreilles de porc accrochés sur le portail de ce lieu du culte.

Des propos xénophobes comme "La France aux Français" et "White power" y ont été inscrits et des papiers sur lesquels étaient dessinés des drapeaux français ont été collés sur la porte.

Les autorités locales ainsi que le Maire de la ville et les députés se sont rendus sur place dans la journée de dimanche et ont tous été "unanimes à condamner cet acte".

MAP

Le Wydad Casablanca, vainqueur, mais sans grandeur, dimanche du Widad Fès, s'est détaché de son rival de Difaâ El Jadida pour s'adjuger le leadership du Championnat national de football (D1), à l'occasion de la 11e journée.

Mené au score sur un but précoce de Bilal Dankir (4e), le Wydad, décroché par un adversaire pourtant en difficulté (14e), n'est revenu dans le jeu qu'après la 31e minutes grâce à un but de Farid El Allagui (31e).

Avec la reprise de la seconde partie, les "Rouges" étaient plus sérieux devant le camp fassi en prenant l'avantage par un deuxième but d'Ahmed Ajeddou (60e). L'Ivoirien Pascal Angan a scellé le score 3-1 pour les Casablancais dans les derniers moments de la rencontre (85e).

Le Difaa El Jadida, qui était coude à coude avec le Wydad au terme de la 10e journée avant de s'emparer provisoirement samedi des commandes en ramenant un nul des terres de l'AS Salé, a été ainsi relégué en position de dauphin avec deux longueurs de retard sur le leadership.

De son côté, le Raja Casablanca, champion sortant, a lâché sur la pelouse du Moghreb Fès en encaissant un but du Sénégalais Ely Cissé. Mais il a conservé sa troisième place (17 points) ex aequo avec le Kawkab Marrakech, auteur d'un nul blanc mais convainquant à Rabat contre le FUS.

Le mal loti du championnat, le KAC Kénitra, a ramené un nul 1-1 de Khémisset sans pouvoir sortir de l'ornière. Sa situation est restée compliquée en dernière marche du classement avec seulement 8 points en 11 journées.

En clôture de cette journée, l'équipe des FAR, qui piétine dans la 13e place, à deux points du pied du classement, après la succession des contre-performances dont son dernier revers la journée dernière à domicile contre l'Olympique Khouribga, doit se ressaisir face à l'Olympique Safi (12e) sous peine de laisser voir ses rêves pour une participation africaine à la Ligue des champions ou à la Coupe de la CAF s'évanouir.

MAP
Le gouvernement canadien a annoncé, samedi, des mesures visant à protéger les droits des aides familiales d'origine étrangère tout en leur permettant d'acquérir plus facilement le statut de résidant permanent au Canada.

Le gouvernement fédéral exigera également des employeurs de main d'oeuvre d'origine étrangère qu'ils établissent clairement les fonctions, les heures de travail, les heures supplémentaires, les congés annuels et de maladie, et les modalités de cessation d'emploi.

"Ces modifications importantes aident le Canada à remplir son devoir envers ceux qui prennent soin de nos jeunes, nos personnes handicapées et nos aînés", a déclaré, dans un communiqué, le ministre fédéral de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, M. Jason Kenney.

Selon lui, "le gouvernement du Canada agit pour protéger les travailleurs étrangers de la possibilité qu'ils fassent l'objet d'exploitation et de mauvais traitements".

"Nous voulons nous assurer qu'elles ne soient plus victimes de situations abusives, qu'elles ne soient plus exploités par des consultants sans scrupule et qu'ils bénéficient d'un processus juste et sans équivoque vers l'obtention d'une résidence permanente", a précisé le ministre.

L'élimination du second examen médical est l'une des modifications que le ministre envisage apporter au Programme des aides familiales résidantes.

Cette mesure avait été proposée par Juana Tejada, décédée depuis, chez qui on avait décelé un cancer au moment où elle occupait un poste d'aide familiale. On lui avait refusé, à l'origine, le statut de résidante permanente après qu'elle eut échoué son deuxième examen médical. C'est seulement grâce à une intervention spéciale du ministre, pour des considérations d'ordre humanitaire, qu'elle avait pu obtenir ce statut au Canada.

"Notre gouvernement soutient pleinement la +Loi Juana Tejada+", a expliqué M. Kenney. "Nous avons proposé d'appliquer cette modification en son honneur, pour faire en sorte que plus personne n'ait à subir une telle expérience douloureuse", a-t-il dit.

Une autre modification proposée permettra aux aides familiales qui font des heures supplémentaires de présenter une demande de résidence permanente plus tôt.

Actuellement, les aides résidantes doivent travailler pendant deux ans au cours des trois premières années suivant leur admission au Programme avant de pouvoir présenter une demande de résidence permanente au Canada. Toutefois, des événements -comme le fait de tomber enceinte ou de perdre son emploi-, ont fait en sorte que certaines travailleuses n'ont pas atteint l'objectif des deux ans de travail.

Par ailleurs, toute personne désireuse d'embaucher une travailleuse venant de l'étranger devra assumer les coûts de transport vers le Canada, offrir l'assurance-médicale jusqu'à ce que l'employée devienne admissible au régime de soins médicaux de sa province d'accueil, et, s'il y a lieu, les frais de recrutement imposés par les tiers.

"Vous ne verrez plus jamais un fournisseur de soins payer des gens pour venir travailler au Canada", a avisé le ministre.

"L'annonce d'aujourd'hui repose sur les modifications réglementaires proposées récemment au Programme concernant les travailleurs étrangers temporaires, en vertu desquelles les employeurs qui auront offert des salaires, des conditions de travail ou des fonctions considérablement différents de ceux qu'ils auront proposés dans l'offre d'emploi pourraient être ajoutés à une liste noire", selon le document.
Le Programme des aides familiales résidantes "aide les Canadiens à recruter des aides familiales qui vivent et travaillent chez ceux dont ils s'occupent en vue de prendre soin d'enfants ou de personnes âgées ou handicapées".

En 2008, le Canada a admis 12.878 aides familiales résidantes.

MAP

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

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