mercredi 1 mai 2024 05:50

De plus amples efforts doivent être déployés après Copenhague pour faire face à la question complexe de la migration environnementale et d'origine climatique, déclare l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui célèbrait le 18 décembre 2009, la Journée internationale des migrants.

Tandis que les dirigeants du monde entier assistaient dans la capitale danoise à la dernière journée de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques pour envisager de conclure un accord mondial qui reconnaîtra ou non l'incidence de l'évolution du climat sur la migration et les déplacements, les faits rappellent que le changement climatique et la dégradation de l'environnement provoquent déjà des migrations ou des déplacements sur toute la planète. Ce sont notamment les pays les plus pauvres du monde qui sont les plus durement touchés.

Les connaissances disponibles sur les moyens permettant de s'attaquer au mieux aux nombreuses et complexes incidences de la migration environnementale sont extrêmement lacunaires.

« On ignore dans une large mesure combien de personnes ont déjà entrepris de migrer, volontairement ou de force, en raison des changements climatiques ou de la dégradation de l'environnement. Ce que nous savons aujourd'hui, c'est que ces mouvements migratoires sont essentiellement internes ou transfrontaliers, et que cette tendance va s'accroissant », déclare le Directeur général de l'OIM, William Lacy Swing.

L'urgence à relever les défis actuels de la gestion des migrations est exacerbée par les pressions migratoires de plus en plus marquées qui découlent des effets du changement climatique. « Veiller à ce que les droits humains de tous les migrants, y compris les migrants environnementaux, soient effectivement protégés, et offrir une assistance adaptée aux personnes vulnérables en déplacement restera  l'une des priorités absolues de l'OIM. De concert avec les institutions réunies au sein du GMG et avec nos autres partenaires, nous continuerons de tout mettre en œuvre pour réduire autant que possible la migration forcée et faire en sorte que toute décision de migrer soit un choix », souligne M. Swing.

Selon un récent rapport de l'OIM, la plupart des mouvements migratoires actuels provoqués par des facteurs environnementaux sont internes. Ainsi, plusieurs pays d'Asie s'emploient à faire face à la migration de masse rurale-urbaine causée par des inondations à répétition qui détruisent les moyens de subsistance et les approvisionnements agricoles et contraignent les personnes à migrer vers des zones urbaines saturées, ce qui a des conséquences profondes sur l'infrastructure, les services et la santé publics.

La lente dégradation de l'environnement retient moins l'attention que les phénomènes climatiques extrêmes, comme les inondations et les tempêtes. Pourtant, 1,6 million de personnes ont été touchées par des sécheresses dans le monde entre 1979 et 2008, soit deux fois plus que le nombre de victimes de tempêtes, l'Afrique étant plus vulnérable que d'autres régions.

Dans ce contexte, la migration joue d'ores et déjà un rôle important en tant que mécanisme d'adaptation. Au Mali, par exemple, on observe non seulement une migration interne du nord vers le sud du pays, mais également une migration régionale en direction des zones côtières de l'Afrique de l'Ouest. Ces mouvements, qui répondent à une stratégie spontanée d'adaptation à la sécheresse, atténuent les agressions contre un écosystème fragile mais les déplacent vers un autre.

Si certains des programmes nationaux d'action pour l'adaptation aux changements climatiques établis par les pays les moins avancés pour s'adapter à l'évolution du climat font référence à la migration, de plus amples efforts peuvent être déployés pour renforcer celle-ci aux fins d'adaptation.

« Nous savons tous qu'il n'existe pas de solution unique aux défis posés par les changements climatiques. Nous devons utiliser tous les moyens à notre disposition, parmi lesquels la migration, dont il est admis qu'elle peut contribuer et qu'elle contribue effectivement au développement des pays d'origine et de destination. Il est indispensable que les plans d'adaptation renforcent le lien entre la migration et le développement et qu'ils mettent à profit les avantages de la migration temporaire et circulaire pour les communautés vulnérables, » déclare M. Swing.

L'ampleur potentielle des mouvements futurs exigera de la communauté internationale qu'elle soutienne les pays les plus touchés par la migration environnementale interne et transfrontalière, car les pays peu développés et les pays les moins avancés n'auront ni la capacité ni les moyens de gérer ces flux ou d'y répondre.

Selon M. Swing, « les moyens financiers destinés à remédier aux conséquences migratoires de la dégradation de l'environnement et des changements climatiques ne doivent pas s'accompagner d'une réduction de l'aide au développement, déjà mise à mal par la crise économique, mais doivent s'ajouter à cette aide pour que les pays en développement puissent s'adapter à leurs répercussions humanitaires ».

Cependant, la migration environnementale revêtira aussi une importance accrue dans le monde développé, qui n'a encore mis en place aucune politique traitant de ce problème.

Citant de futures zones sensibles dans plusieurs pays d'Asie, d'Afrique, d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud qui connaissent des taux d'émigration élevés et d'importantes difficultés socioéconomiques, et sont affectés par des catastrophes à évolution lente d'origine climatique qui influent sur la sécurité alimentaire, un récent rapport de l'OIM souligne que l'absence de politiques relatives à la migration environnementale placera le monde développé face à des difficultés tout aussi épineuses lorsqu'il s'attaquera à cette question.

« Les changements climatiques, les tendances démographiques et la mondialisation ne feront qu'accentuer les mouvements migratoires à l'avenir. Cela signifie que le bien-être d'un nombre toujours plus grand de personnes et de communautés dépendra de notre capacité de gérer la migration de façon à en valoriser les avantages ainsi que les possibilités qu'elle offre, et à réduire les situations de détresse. Dans cette équation, les effets du changement climatique seront une variable de plus en plus importante. Nous devons anticiper et prévoir les changements, et trouver des solutions cohérentes reliant la migration et l'adaptation au changement climatique. Nous devons aussi être prêts à répondre aux défis humanitaires que pose d'ores et déjà l'évolution du climat », conclut M. Swing.

 

Les mosquées érigées dans les pays d'accueil doivent jouer "un rôle citoyen" et "cesser d'être repliées sur elles-mêmes", a estimé lundi Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
"Il faut d'abord prendre acte et respecter le cadre juridique des pays d'accueil, a-t-il déclaré dans un entretien avec l'AFP. C'est un cadre marqué par une laïcité culturelle".

"Ensuite, a-t-il ajouté, il faut se consacrer à la formation des cadres religieux. Ils doivent avoir un discours adapté à la réalité culturelle et historique du pays d'accueil".

"Pour ceux qui sont par exemple en France, ils doivent au moins connaître la loi de 1905", sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, a expliqué M. El Yazami, estimant que dans ce contexte les musulmans "sont une minorité et doivent, en conséquence, s'adapter à un contexte confessionnel pluraliste".

"Par ailleurs, a souligné le président du CCME, il faut faire en sorte que les mosquées jouent un rôle citoyen. Elles doivent cesser d'être repliées sur elles-mêmes".

A propos des migrations, Driss El Yazami a souligné que le phénomène migratoire au Maroc "n'est plus une affaire d'hommes" et que "les femmes représentent plus de 50% des immigrés marocains".

"Les femmes ont pendant longtemps accompagné leurs maris, pères ou frères. Aujourd'hui, non seulement elles migrent de manière autonome, mais elles sont devenus initiatrices du départ des membres mâles de la famille", a-t-il expliqué.

"La féminisation est une mutation fondamentale de la migration marocaine", a-t-il noté, et il faut désormais tenir compte de "cette réalité nouvelle".

"Les conséquences de cette féminisation sur le plan économique, en termes de rapports avec la famille et au niveau des rapports homme-femme, sont encore méconnues", a conclu M. El Yazami.

AFP


Le Maroc, qui a connu un dynamisme très important du mouvement démocratique et pour les droits des femmes, s'est engagé dans un processus de changement profond et s'est fermement engagé dans la marche vers l'égalité des chances, a souligné vendredi à Marrakech, Mme Nouzha Skalli, ministre du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité.

S'exprimant à l'ouverture des travaux de la 2e rencontre des Marocaines d'Ici et d'Ailleurs, initiée sous le thème «Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines», Mme Skalli a ajouté que cette marche a pris un rythme accéléré durant la dernière décennie, grâce à la volonté politique du Royaume au plus haut niveau.

Evoquant les questions de la migration féminine, Mme Skalli a déploré le fait qu'elles soient loin d'occuper la place qu'elles méritent dans les recherches, les études, les observations et les analyses, notant que celles-ci restent bien souvent traitées avec des visions stéréotypées, alors que cette migration s'est diversifiée, et concerne des migrantes à statuts divers et ayant des besoins et attentes diversifiés.

«Nous sommes particulièrement préoccupés par les difficultés et problèmes de marocaines qui ont émigré dans des conditions difficiles ou qui sont vulnérables et exposées à différentes formes de pressions et de violence», a dit la ministre.

Et d'ajouter qu'en dépit des progrès incontestables réalisés vers la reconnaissance et la mise en oeuvre des droits des femmes dans le monde, aucun pays n'a atteint la pleine égalité entre les sexes, que ce soit de jure ou de facto, rappelant que dans de nombreux pays, du fait des attitudes et comportements stéréotypés, les femmes continuent de subir des discriminations dans des domaines multiples.

«Au Maroc, nous avons un actif considérable en matière de réalisations pour institutionnaliser l'égalité de genre dans les politiques publiques et éliminer les discrimination et violence de genre», a dit la ministre, passant en revue, dans ce contexte, une série de grands chantiers ouverts et de réformes entreprises par le Royaume dans les domaines de la famille, de l'égalité et de la lutte contre les violences faites aux femmes.

Sur la problématique de la protection des jeunes migrantes marocaines, la ministre a, par ailleurs, fait remarquer que cette question figure à l'ordre du jour d'une commission technique qui fait converger les efforts de plusieurs ministères, au sein du ministère de l'Intérieur et de la Direction de la migration.

Cette commission, a-t-elle poursuivi, oeuvre pour la mise en place d'un plan d'action en vue de protéger les femmes migrantes, notant que durant l'année en cours, le ministère de l'intérieur a démantelé «130 réseaux dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes y compris des femmes et des enfants».

Concernant la tenue de cette rencontre, placée sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, Mme Skalli a tenu à indiquer que la portée de cette action est majeure, car elle permet de préserver une grande richesse, un trésor dont «nous jouissons en tant que marocains et marocaines mais dont nous devrions encore davantage avoir conscience, qui est notre ouverture et notre diversité culturelle, ethnique, linguistique, religieuse et même géographique, à travers justement les marocaines d'ici et d'ailleurs», a-t-elle relevé.

Mme Skalli s'est félicitée aussi de l'excellence des initiatives et de la pertinence des problématiques soulevées lors de ce rendez-vous, lesquelles permettent de réfléchir, d'avoir une visibilité et d'agir pour que les hommes et les femmes des différentes générations, de différents statuts soient au centre des politiques publiques.

Initiée par le Conseil de la Communauté marocaine à l'Etranger (CCME), cette rencontre de deux jours, connaît la participation de nombre d'experts dans le domaine de la migration féminine, outre 400 femmes marocaines migrantes d'ici et de plus de 20 pays différents, invitées.

La rencontre qui se tient sur deux espaces parallèles : un colloque scientifique international et un espace «Partenariat et coopération», débattra des questions liées notamment aux «Migrations féminines marocaines : dynamiques et attentes», «Dynamiques migratoires internationales féminines : une approche comparative» et «Migration des femmes marocaines : étal des lieux».

MAP
Les travaux de la deuxième rencontre des Marocaines d'Ici et d'Ailleurs initiée sous le thème "Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines" ont pris fin samedi soir à Marrakech, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette rencontre de deux jours, a connu la participation d'une trentaine d'experts et de chercheurs dans le domaine de la migration féminine, outre 400 femmes marocaines migrantes d'ici et de plus de 20 pays différents, invitées et de plus de 100 associations du Maroc et du monde entier.

Ce meeting qui a été l'occasion pour débattre de nombre de questions liées notamment aux "migrations féminines marocaines : dynamiques et attentes", "dynamiques migratoires internationales féminines : une approche comparative" et "migration des femmes marocaines : état des lieux", s'est tenu sur deux espaces parallèles : un colloque scientifique international et un espace partenariat et coopération.

S'exprimant lors de la séance de clôture de cet événement, le ministre de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, M. Jamal Rhmani a salué la tenue de cette rencontre qui, a-t-il dit, constitue une plate-forme pour enrichir les débats sur nombre de questions concernant la gente féminine, mais qui se trouvent également au centre des préoccupations de son Département.

Il a, en outre, mis en lumière l'importance des chantiers ouverts par le Royaume dans les différents domaines, lesquels témoignent de cette ferme volonté ferme du Maroc d'avancer sur la voie de la consolidation de la démocratie et de l'instauration d'une véritable culture du dialogue.

Le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich a, quant à lui, appelé les migrantes marocaines à se mobiliser davantage et à jouer pleinement leur rôle en tant qu'ambassadrices de bons offices du Maroc à l'étranger, se disant fier des grands progrès réalisés par le Maroc, ces dix dernières années, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

Après avoir qualifié le Maroc d'aujourd'hui, du "Maroc du décollage", et "des grandes réformes et réalisations", il s'est, par ailleurs, félicité de l'apport scientifique de cette deuxième rencontre et de la richesse des débats.

M. Hamid Narjiss, président du Conseil de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz a mis en relief, quant à lui, les actions menées par les Marocaines d'ici et d'ailleurs ainsi que leur engagement et leur militantisme pour développer l'image d'un Maroc qui marche à pas sûrs vers le développement et le progrès.

Il a appelé l'ensemble des Marocains à se mobiliser davantage pour préserver ses acquis et mettre en avant toutes ces réalisations et ce potentiel énorme, a-t-il dit

M. Driss El Yazami, président du CCME a, pour sa part, donné un aperçu global sur les actions menées par le Conseil depuis la tenue de la première rencontre des Marocaines d'Ici et d'Ailleurs, rappelant que cette instance est ouverte tous les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger.

Elle a, en outre, appelé l'ensemble des migrantes marocaines à s'ériger en véritable force de propositions, réitérant l'engagement du CCME à accompagner l'ensemble des efforts menés pour l'amélioration des conditions socio-économiques des Marocains résidant à l'étranger.

MAP
Le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) oeuvre pour changer l'image stéréotypée qu'ont les MRE sur la mère-patrie et vice-versa, a souligné samedi soir à Marrakech, le président du Conseil, M. Driss El Yazami.

Lors d'un point de presse tenu à l'issue des travaux de la 2ème rencontre des Marocaines d'ici et d'ailleurs sous le thème "féminisation de la migration: dynamiques internationales et spécificités marocaines", M. El Yazami a fait savoir que cette instance se mobilise de manière graduelle de façon à permettre aux migrants marocains de tirer profit des richesses marocaines.

Il a souligné, dans ce sens, la nécessité de prendre en considération la question de l'intégration des membres de cette communauté pour servir au mieux les intérêts de la patrie mais également ceux du pays de résidence.

Et de rappeler que la mission du CCME consiste à formuler des propositions et des recommandations et à assurer le suivi des politiques publiques du Royaume concernant la communauté marocaine établie à l'étranger ainsi que leur évaluation en vue de défendre ses droits et d'élargir le champ de sa contribution au développement économique, politique, culturel et social au sein de la mère-patrie.

M. El Yazami s'est dit, dans ce sens, en faveur de la mise en place d'une stratégie sur l'immigration, déplorant le déficit enregistré en matière d'études et de recherches dans ce domaine.

Au sujet de l'adaptation des Marocains musulmans au sein des pays européens, il a fait remarquer que le CCME mène une série d'activités visant la consécration de l'Islam et du dialogue religieux et la formation des Imams dans ce domaine.

Il a, en outre, déploré le faible accompagnement par les médias des actions menées par la communauté marocaine établie à l'étranger ainsi que par les associations de la société civile au Maroc appelant les médias à accompagner les membres de ladite communauté afin de les inciter à diversifier leurs initiatives aussi bien au Maroc qu'à l'étranger.

MAP

Les participants à la deuxième rencontre des Marocaines d'Ici et d'Ailleurs, dont les travaux ont pris fin samedi soir à Marrakech, ont souligné la nécessité de mettre en place un Observatoire de la migration féminine et de la mobilisation des compétences.

Les participants à cette rencontre de deux jours, initiée sous le thème "féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines" ont plaidé en faveur de la qualification et de la préparation des femmes candidates à l'immigration et à soutenir celles porteuses de projets de développement dans la mère-patrie.

Ils ont également insisté sur la nécessité de ne pas résumer la citoyenneté dans la simple participation politique ou encore le droit de vote, mettant en relief l'importance de trouver des mécanismes de coordination et d'échange des expertises et expériences entres les femmes marocaines à l'étranger comme à l'intérieur du Royaume et d'oeuvrer pour la mise en place d'un forum des jeunes migrantes ou un forum des associations des jeunes marocains migrants.

Les participants à cette rencontre ont relevé aussi l'impératif de mettre en place une base de données concernant la situation des migrantes marocaines dans leurs pays d'accueil, de consolider l'action associative féminine en tant que levier essentiel pour l'acquisition des droits civils, conformément au nouveau Code de la famille, et de renforcer la sécurité sociale et sanitaire des femmes retraitées.

Un accent particulier a été mis également sur les aspects religieux et culturel ainsi que sur l'importance de l'accompagnement juridique et législatif des différents problèmes ainsi que des questions des femmes marocaines d'ailleurs.

Les participants ont, en outre, souligné l'importance de la mise en place d'un espace rassemblant toutes les parlementaires, les investisseurs et les politiques marocaines d'ici et d'ailleurs, se disant, par ailleurs, en faveur de l'encouragement des énergies féminines marocaines à l'étranger et du raffermissement de leurs liens avec la mère-patrie.

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette rencontre a connu la participation d'une trentaine d'experts et de chercheurs dans le domaine de la migration féminine, outre 400 femmes marocaines migrantes d'ici et de plus de 20 pays différents, invitées et de plus de 100 associations du Maroc et du monde entier.

Ce meeting qui a été l'occasion pour débattre de nombre de questions liées notamment aux "migrations féminines marocaines : dynamiques et attentes" , "dynamiques migratoires internationales féminines : une approche comparative" et "migration des femmes marocaines : état des lieux", s'est tenu sur deux espaces parallèles : un colloque scientifique international et un espace "partenariat et coopération".

MAP

Le regard sur le Marocain a totalement changé actuellement, car ce n'est plus uniquement ce migrant, source de troubles comme certains médias tentent de véhiculer, mais c'est avant tout un véritable acteur de développement, a souligné samedi à Marrakech Mme Najat Rochdi, directrice adjointe du bureau du PNUD à Genève.

Dans un entretien à la MAP en marge des travaux de la deuxième rencontre des Marocaines d'ici et d'ailleurs, initiée sous le thème "Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines", Mme Rochdi a ajouté que " le migrant marocain est aussi un acteur de changement très actif, qui n'hésite à aucun moment, marocain ou marocaine soit-il, à venir rendre à son pays une partie de ce que ce dernier lui a tant donné ".

Interrogée sur les réformes engagées par le Royaume pour l'amélioration des conditions de Marocains résidant à l'étranger, Mme Rochdi a indiqué qu'un grand progrès a été réalisé. Les Marocains à l'étranger ne doivent plus être perçus comme pourvoyeurs de fonds mais plutôt comme porteurs d'idées, d'expertises et de savoir- faire, a-t-elle dit.

Le Marocain est, en outre, une interface de rapprochement entre les pays au niveau politique ainsi que sur les plans économique et social, a-t-elle poursuivi.

Evoquant cette rencontre, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, Mme Rochdi l'a qualifiée d'" occasion pour les retrouvailles " avec toutes les compatriotes et surtout, pour se rendre compte de toutes les énergies et de cette grande volonté de faire et d'agir pour le bien du Royaume.

Initiée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), cette rencontre de deux jours, connaît la participation de nombre d'experts dans le domaine de la migration féminine, outre 400 femmes marocaines migrantes d'ici et de plus de 20 pays différents.

MAP
Notre ambition est de parvenir avec le concours de la communauté internationale à réaliser du progrès dans le dossier de la libération des femmes séquestrées dans les camps de Tindouf, a souligné vendredi à Marrakech, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

M. Ameur qui s'exprimait à l'ouverture des travaux de la 2ème rencontre des Marocaines d'Ici et d'Ailleurs, initiée sous le signe "Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines", a déploré la séquestration dans les camps de la honte, de femmes mais aussi de mères, séparées de leur enfants déportés vers des camps d'entraînement dans d'autres pays, qui ne cessent de subir, sous la menace des armes, toute les formes de violences, de menaces et d'exploitations inhumaines.

"Toutes ces violations flagrantes des droits de l'homme s'exercent sur des femmes marocaines déportées abusivement, et sur un territoire relevant de la souveraineté d'un Etat voisin et ami qui est l'Algérie, un Etat membre de la communauté internationale, pour lequel la mémoire collective commune des deux peuples marocain et algérien conserve la solidarité et la contribution d'un grand nombre de femmes marocaines en général et celles de la région de l'Oriental en particulier à la lutte algérienne pour la libération contre la colonisation", a dit le ministre

M. Ameur a réitéré dans ce sens la mobilisation du Royaume, hommes et femmes à défendre l'intégrité territoriale du Maroc. "Il ne s'agit pas tout simplement d'une défense des frontières du Maroc mais d'une défense même de son existence", a rappelé le ministre, citant, dans ce sens, les propos de SM le Roi Mohammed VI dans son Discours du 6 novembre 2009 à l'occasion de la célébration du 34ème anniversaire de la Marche Verte.

Et de poursuivre, dans ce contexte, que l'immigration constitue, plus que jamais, pour ces femmes séquestrées dans les affres de Tindouf, une perspective d'espoir, compte tenu du droit à la circulation et au voyage qu'elle offre à ces femmes, des femmes qui sont vraiment les plus dignes d'une solidarité humaine mondiale en vue de les sauver et de garantir leurs droits fondamentaux à la vie, à la santé, à la dignité, à la sécurité et aux libertés de circulation, de voyage et de retour.

Le ministre n'a pas manqué de faire part de l'attachement du Royaume et de son respect au droit à la vie de tous, tel que prôné par les différentes religions mais également par les conventions internationales, appelant à respecter la vie et à la défendre chaque fois qu'un danger la guète que ce soit dans la rive nord comme dans le sud.

MAP
La femme marocaine migrante peut jouer un rôle central dans la consécration du dialogue culturel entre les sociétés, et l'élargissement du champ des initiatives et des interactions sociales et intellectuelles, ce qui ne peut que servir l'alliance des civilisations, a souligné Mme Latifa Akharbach, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération.

Mme Akharbach qui s'exprimait vendredi à Marrakech, à l'ouverture des travaux de la 2ème rencontre des "Marocaines d'Ici et d'Ailleurs" initiée sous le thème "Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines", a ajouté que les migrantes marocaines sont en mesure d'apporter, de concrétiser et d'enrichir le message de l'authenticité, de la modernité, de la diversité et de la coexistence que le Royaume adresse au monde.

Partant de l'intérêt grandissant porté à la question de l'immigration dans l'agenda international et ainsi que par nombre d'acteurs, le dossier de la communauté marocaine à l'étranger est toujours présent dans l'agenda du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, l'objectif étant de défendre les droits légitimes de ses membres, d'améliorer leurs conditions de vie, de préserver leur dignité, et d'assurer leur intégration au sein des sociétés des pays d'accueil, a poursuivi la ministre.

Mme Akharbach n'a pas manqué de rappeler que le Royaume ne cesse de défendre et d'insister, partant de sa grande conviction, sur la nécessité d'établir la distinction entre l'immigration légale et l'immigration clandestine, considérant la première comme levier pour la prospérité et le développement et un moyen pour le rapprochement et la compréhension culturels, alors que la seconde est le produit de réseaux de trafiquants et un critère de la défaillance en matière de développement.

L'immigration clandestine, a poursuivi Mme Akharbach, constitue aussi un défi à la sûreté et des pays d'accueil et des pays de transit et ce, à pied d'égalité, faisant savoir que le Maroc ne cesse de déployer de grands efforts lors des manifestations et des grandes rencontres internationales et dans le cadre des relations bilatérales, pour défendre les droits des migrants et de leurs familles.

Le Maroc ne cesse également d'appeler au traitement du phénomène de l'immigration clandestine selon une approche globale au lieu de l'aborder d'un point de vue uniquement et simplement sécuritaire, a dit la ministre.

Et d'ajouter que le Maroc a été le premier à agir en tenant compte des changements liés à l'immigration mais également de ses nouveautés étant donné sa grande expérience en la matière en tant que pays émetteur mais également d'accueil et de transit, notant que cet intérêt particulier pour la communauté marocaine établie à l'étranger émane essentiellement de la Haute Sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure ses membres.

En vue d'assurer le respect des choix individuels et des projets personnels de chaque membre de cette communauté et d'encourager les compétences établies à l'étranger à contribuer aux efforts de développement de leur pays, Mme Akharbach a fait remarquer dans ce contexte, que le Royaume à oeuvrer pour la conception d'une vision démocratique vis-à-vis du phénomène de l'immigration, de la consécration et de la définition de ses rapports avec la communauté marocaine établie à l'étranger.

Organisée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), cette rencontre de deux jours, connaît la participation de nombre d'experts dans le domaine de la migration féminine, outre 400 femmes marocaines migrantes d'ici et de plus de 20 pays différents.

La rencontre qui se tient sur deux espaces parallèles : un colloque scientifique international et un espace "partenariat et coopération", débattra des questions liées notamment aux "migrations féminines marocaines : dynamiques et attentes", "dynamiques migratoires internationales féminines : une approche comparative" et "migration des femmes marocaines : état des lieux".

MAP
Adil Belgaid a été fait Chevalier de l'ordre national du mérite de la République Française, apprend-on vendredi auprès de l'ancien judoka marocain.

Cette distinction, qui lui sera remise en janvier prochain, intervient "en reconnaissance notamment à mon action en faveur de l'intégration des jeunes issus de l'immigration", a-t-il déclaré à la MAP.

"C'est un grand honneur pour le Maroc et pour moi-même", s'est félicité le sextuple champion d'Afrique et triple champion du monde des Masters, actuellement conseiller du ministre de la Jeunesse et des Sports dans le domaine des sports individuels.

Adil Belgaid a pris part à trois éditions des Jeux Olympiques, Atlanta-96, Sydney-2000 (porte drapeau) et Athènes-2004. Il a été classé parmi les dix meilleurs mondiaux de 1993 à 2001.

Lauréat de la Médaille de bronze de la Jeunesse et Sport en France (juillet 2005), il est également membre actif de l'association Lorraine-Maroc à Woippy (nord-est de la France) et fondateur du Mouloudia Club de Sala Al-Jadida, première école des arts martiaux à Salé.

MAP

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

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