Cette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.
La commission interministérielle chargée de l'émigration a adopté le programme d'urgence relatif à la promotion de l'enseignement de la langue et la culture arabes aux enfants des Marocains résidant à l'étranger (MRE).
Dans une allocution prononcée lors d'une réunion, jeudi à Rabat, de la commission destinée à l'examen de ce programme, le Premier ministre M. Abbas El Fassi a incité les départements gouvernementaux concernés à conjuguer leurs efforts en vue de garantir la réussite de ce programme d'urgence, de façon à perpétuer les liens culturels et spirituels entre les MRE et leur mère patrie, indique un communiqué de la Primature.
M. El Fassi a en outre relevé l'importance de ce chantier auquel le gouvernement a accordé un intérêt particulier, conformément aux Hautes Orientations Royales visant à promouvoir la situation de la communauté marocaine établie à l'étranger, aux engagements pris dans le cadre de la déclaration gouvernementale et aux objectifs de la stratégie tracée dans le cadre du plan national pour la promotion de la situation des MRE.
L'importance du dossier, a-t-il ajouté, réside dans le fait qu'il représente un axe central de la politique publique concernant les MRE en vue de préserver leur identité nationale dans ses diverses dimensions et consolider leur attachement à la Mère patrie.
M. El Fassi a également indiqué que les objectifs et contenus des cursus scolaires en vigueur n'accompagnent plus les profondes mutations qu'a connues la communauté marocaine et les changements socio-économiques et politiques qu'ont connus les pays d'accueil. Cette situation, a poursuivi le Premier ministre, requiert une mise à niveau des programmes scolaires et leur adaptation culturelle aux nouvelles conditions.
Dans le même ordre d'idées, le Premier ministre a souligné la nécessité de répondre à l'une des principales revendications des MRE à savoir la réforme du système d'éducation destiné à cette frange qui représente 10 pc des Marocains et qui soutient l'économie nationale grâce à ses transferts qui constituent la première source de devises, et ce malgré la crise économique mondiale, ce qui confirme son attachement à son pays d'origine.
Le gouvernement, a précisé M. El Fassi, a mis en oeuvre toutes les mesures nécessaires pour relever les défis liés à ce chantier, dans le cadre d'une stratégie destinée aux MRE visant à préserver leur identité nationale et leur culture authentique et les aider à respecter la culture du pays d'accueil et mieux s'y intégrer.
Il a également évoqué les conclusions de l'étude réalisée sur l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine dans les pays d'immigration.
Cette étude, a-t-il ajouté, a décelé de profonds dysfonctionnements et lacunes qui menacent l'enseignement officiel et parallèle notamment concernant la gouvernance, les ressources humaines, les dispositions pédagogiques, les mécanismes de gestion ainsi que le désengagement de certains pays d'accueil des conventions bilatérales.
Pour sa part, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a présenté un exposé sur les axes principaux du programme d'urgence relatif à la promotion de l'enseignement de la langue et de la culture arabes aux enfants des MRE pour la période de 2009/2013, programme élaboré à partir du diagnostic de la situation de cet enseignement.
Ce diagnostic, a indiqué M. Ameur, a permis de mettre le doigt sur les dysfonctionnements concernant notamment l'approche pédagogique, le manque de ressources humaines, la multiplicité des intervenants et le chevauchement des missions.
A partir de ce diagnostic, le programme, qui a été adopté, s'articule autour de deux axes à savoir l'amélioration de l'enseignement officiel à travers la révision des attributions des différents intervenants, la mise à disposition des manuels scolaires, l'augmentation de l'effectif des enseignants de 50 pc et l'amélioration de leurs conditions ainsi que l'élaboration d'un manuel pédagogique spécial.
Le second axe comprend le développement des systèmes complémentaires à travers des partenariats avec les associations, la mise en place d'un programme culturel intégré, l'ouverture de centres culturels et l'encouragement de l'enseignement à distance et de l'enseignement à la demande.
Ont pris part à cette réunion, M. Mohamed El Yazghi, ministre d'Etat, M. Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques, M. Driss Dahak, Secrétaire général du gouvernement, Mme Latifa Labida, Secrétaire d'Etat chargé de l'enseignement scolaire, Mme Latifa Akharbach, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M.Omar Azzimane, président délégué de la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l'Etranger ainsi que des représentants des départements ministériels concernés.
Source : MAP
Le film "Number One" de la Marocaine Zakia Tahiri a été sélectionné pour être projeté au Festival "Continent Afrique" prévu du 11 au 19 novembre à Mont-de-Marsan (Sud-Ouest de la France), apprend-on auprès des organisateurs.
Le programme de cette 4-ème édition comporte également la projection de films représentant l'Algérie, Madagascar, la Mauritanie, le Burkina Faso, la France et la Suisse.
Cette programmation tient compte de l'actualité des sorties mais aussi du répertoire du cinéma africain, précise-t-on de mêmes sources.
"Continent Afrique" est une manifestation qui s'attache à montrer l'Afrique, sa culture, son histoire, sa réalité et celle de ses diasporas par le biais du cinéma. Elle est mise en place par la collaboration du cinéma "Royal" de la ville et de l'Association "Arts des Suds" que préside la Marocaine Fatima Benjou.
A rappeler que trois films marocains avaient été projetés lors de l'édition de 2007. Il s'agit de "Tarfaya" de Daoud Aoulad Syad, "Messaoud" (Omar Mouldouira) et "R'da" de Mohamed Ahed Bensouda.
Née en 1963 à Lille (Nord de la France), Zakia Tahiri a passé son enfance à Casablanca avant de venir en France pour poursuivre ses études à Paris (théâtre et cinéma).
Comme actrice, elle a joué notamment avec Gérard Depardieu dans "Fort Saganne" d'Alain Corneau puis "Une porte sur le ciel" (Farida Belyazid), "Badis" et "A la recherche du mari de ma femme" (Mohamed Abderrahman Tazi), "Krim" (Ahmed Bouchaala) et "Hamilton" avec Peter Stormarer.
Source : MAP
Les participants au colloque international sur "la présence musulmane en Andalousie" ont appelé à la création d'un institut spécialisé dans la culture andalouse à Chechaouen.
Les participants ont incité, dans des recommandations qui ont couronnées les travaux de cette rencontre initiée par l'ISESCO en collaboration avec l'Association mondiale de la Dawa islamique et l'Association de la Dawa à Chefchaouen, les universités, les instituts scientifiques en Espagne à ouvrir leurs portes aux étudiants chercheurs dans le domaine de l'histoire andalouse et à leur apporter l'aide nécessaire.
Ils ont de même invité le Vatican et l'église espagnole à faciliter l'accès aux archives traitant des Morisques au profit des étudiants, mettant l'accent sur l'impératif d'explorer des approches nouvelles à même de favoriser le dialogue entre les civilisations et la coopération entre les deux rives de la Méditerranée.
Soulignant l'importance d'une utilisation optimale des médias pour faire connaître l'histoire de l'Andalousie et des Morisques, les participants ont invité les établissements d'éducation et les départements concernés à accorder un intérêt particulier à l'enseignement de l'histoire andalouse dans sa globalité, et à multiplier les efforts pour préserver ce patrimoine et l'inscrire dans le registre du patrimoine de l'humanité.
Les participants à ce colloque de deux jours ont débattu de plusieurs thèmes, dont "la présence islamique en Andalousie (711-1492)", "les manuscrits et les documents arabes et étrangères portant sur le patrimoine andalou, "la culture andalouse et sa place dans les études et les recherches académiques et les préoccupations de la société civile", et "le patrimoine andalou et sa symbolique dans l'alliance des civilisations et le dialogue des cultures".
Le colloque, qui a connu la participation d'une quarantaine de professeurs chercheurs, universitaires et intellectuels venant, outre le Maroc, d'Espagne, de Tunisie, d'Egypte, d'Arabie Saoudite, et du Koweït, ainsi que de représentants de plusieurs associations, a été marqué également par l'organisation d'une exposition sur "l'histoire de l'Andalousie et des Morisques" et la présentation d'un ouvrage de l'historien Mohamed Ibn Azzouz Hakim intitulé "Atlas maâssat Al Andalous".
Source : MAP
Le Festival international du cinéma méditerranéen de Montpellier (CineMed), dont la 31-ème édition a eu lieu du 23 octobre au 1er novembre, a décerné une Bourse d'aide au développement au projet de long métrage "Chroniques de la cour de récré" du Marocain Brahim Fritah, apprend-on auprès des organisateurs.
Seize projets, dont "L'Amante du Rif" de la Marocaine Narjiss Nejjar, ont été sélectionnés cette année et présentés publiquement les 29 et 30 octobre par leurs réalisateurs et producteurs.
A l'issue des consultations, le Jury a récompensé "Chroniques de la cour de récré" par la Bourse décernée par le ministère français des Affaires étrangères, "Une famille libanaise" de Nadim Tabet (Liban) par la Bourse attribuée par l'Organisation internationale de la Francophonie, "Paradis" de Shimon Shai (Israël) par la Bourse octroyée par le Centre national français de la cinématographie, "Nu allongé" de la Tunisienne Kaouther Ben Hania par la Bourse de la Région Languedoc-Roussillon et "Les Deux vies d'Abderrahmane" du Français Philippe Faucon par la Bourse décernée par l'Association "Beaumarchais".
Il convient de rappeler que deux films marocains étaient en compétition lors de cette édition. Il s'agit du court métrage "Le bal des suspendus" d'El-Mehdi Azzam et du documentaire "Les damnés de la mer" de Jawad Rhalib.
Un autre court métrage marocain "Fatma" de Samia Charkioui a été programmé, quant à lui, dans la série panorama.
Créé en 1979, le Festival propose chaque année une semaine d'immersion totale dans la culture méditerranéenne. Fort de son succès, il est devenu international en 1989 en ouvrant une section compétition et accueille aujourd'hui près de 200 œuvres par édition.
Le CineMed, qui reste un véritable événement culturel et un lieu de rencontres et d'échanges autour de projections cinématographiques, a pour vocation de montrer au grand public des films peu connus et des acteurs et réalisateurs de grands talents qui se consacrent à cette culture méditerranéenne unique au monde.
Cette édition a vu la projection de plusieurs avant-premières, 12 longs métrages en compétition et 20 autres en panorama, 20 courts métrages en compétition et 20 autres en panorama ainsi que 10 documentaires en compétition.
Source : MAP
Les migrations sont un phénomène mondial, dont la complexité réside dans le fait qu'il est souvent traité d'un point de vue uniquement territorial ce qui empêche les pays d'y apporter des solutions efficientes, ont souligné, samedi à Marrakech, les participants à la 2ème World Policy Conference (WPC).
Les participants à une session intitulée "Migrations" ont ajouté que l'ensemble des solutions, jusque-là apportées à ce phénomène ce sont montrées inefficaces d'autant plus que la question des migrations a pris une dimension encore plus sécuritaire, notant que certaines mesures prises ces dernières années tel que le renforcement du contrôle dans les frontière n'ont pu qu'engendrer un développement spectaculaire de groupes mafieux spécialisés dans le trafic d'êtres humains.
Ils ont tenu à ajouter également que les changements climatiques, le développement des moyens d'information et de communication, la recrudescence de l'insécurité et de l'instabilité dans nombre de régions du globe, le vieillissement des populations des pays d'accueil, sont autant de facteurs qui incitent à la mobilité.
Un tel phénomène a eu pour conséquence directe de fragiliser les sociétés et de donner naissance à des phénomènes encore plus dangereux tels que l'extrémisme, la prolifération du crime ou encore la montée de trafic de drogue, ont-ils expliqué, s'interrogeant sur la manière d'aborder la question du développement tout en la liant à la migration.
Ils ont aussi remis en cause l'approche de l'immigration sélective qui a pour conséquence directe la fuite des cerveaux vers les pays du Nord, estimant que la manière selon laquelle ce phénomène est abordé jusqu'à présent ne peut pas durer dans le temps.
"Il ne peut y avoir de mondialisation à visage humain ni de gouvernance mondiale si on ne reconnaît pas le droit de tout un chacun de décider de son lieu de résidence", ont-ils dit, mettant l'accent sur le changement très profond que connaissent actuellement les migrations internationales.
Et de poursuivre que si traditionnellement les pays du nord menaient leurs propres politiques, il est désormais impératif de traiter ces questions dans le cadre d'une concertation entre les pays d'accueil et ceux d'origine.
Les participants ont, par ailleurs, tenu à préciser que les transferts des travailleurs migrants vers leurs pays d'origine se chiffrent à 300 milliards de dollars alors que les aides publiques sont estimées à seulement 120 milliards de dollars.
Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette conférence, initiée par l'Institut français des relations internationales (IFRI), servira d'occasion pour les 120 participants représentant près de 30 pays de se pencher sur sept axes principaux liés notamment à la "gouvernance politique", au "droit international", à "la gouvernance économique et financière", aux "mouvements migratoires", "énergie et climat", "santé et environnement", "eau, agriculture et alimentation".
Source : MAP
Les participants à une rencontre à Montréal sur les "murs et frontières en relations internationales" ont plaidé, vendredi, pour la levée de toute genre de barrières pour édifier "un monde et une mondialisation plus justes, plus humains et plus ouverts ".
"Les murs sont dans les têtes avant d'être sur le sol, entraînant hostilité mutuelle, xénophobie et ségrégation, dans le souci de se prémunir contre la perception des menaces extérieures voire intérieures", ont fait savoir les participants à cette rencontre réunissant des universitaires et des chercheurs en relations internationales représentant différents pays, dont le Maroc.
Ils ont indiqué que 20 ans après la chute du mur de Berlin, "murs et barrières délimitent encore d'importantes frontières dans le monde et même si la barrière physique disparue, un mur subsiste toujours dans les têtes".
Les différents panélistes, dont des chercheurs, universitaires et experts au sein du Centre d'Etudes internationales de Rabat, se sont interrogés sur la question du retour du mur en relations internationales et les facteurs qui ont conduit à cette résurgence de cette culture des barrières.
"L'après-guerre froide et l'après 11 septembre ont vu apparaître des murs frontaliers, symboles que l'on croyait disparus dans les affres de la décolonisation" et "définitivement éradiqués" avec la chute du mur de Berlin, ont-ils déploré.
Ces conférenciers ont fait savoir que depuis le 11 septembre 2001, des "murs", frontières physiques, sont réapparus dans plusieurs régions notamment en Palestine et à Chypre et à la frontière mexicano-américaine et au Cachemire tels des "symboles de sécurité" révélant une nouvelle ère des relations internationales.
Ils ont relevé qu'aux murs frontaliers connus sont venus s'ajouter, après la guerre froide, l'annonce de plus d'une vingtaine d'"ouvrages maçonnés" pour marquer les frontières infra et interétatiques.
Pour séparer ou protéger, la version actuelle du mur pourrait correspondre à la "polarisation" du monde à la suite des attentats du 11 septembre 2001 et constitue le révélateur d'une nouvelle ère des relations internationales, fondée sur la "perception" de l'autre, indique-t-on lors de ce colloque organisé par la Chaire Raoul-Dandurand de l'Université de Québec à Montréal (UQAM).
Cette rencontre de deux jours a été l'occasion de voir dans quelle mesure ce possible "retour" du mur en relations internationales pourrait être "symptomatique d'une nouvelle ère des relations internationales".
Il s'agissait d'explorer le rôle encore insuffisamment étudié de la place des murs dans les relations internationales en favorisant une perspective multidisciplinaire sur diverses problématiques dont "la récurrence ou le déclin des murs", "les murs infranationaux", "les murs entre droit international, droit local et absence de droits", "les murs anti immigration entre pays forts et faibles : un échec de la diplomatie de bon voisinage?", "les murs et les identités", "les stratégies de contournement des murs", "murs mentaux et souveraineté", "murs économiques" et "l'industrie des murs, les no man's lands générés par les murs".
Parmi les thèmes abordés lors de cet événement, qui a vu la participation d'une centaine de conférenciers, figurent aussi les murs de l'histoire, discours globalisant, retour des frontières, le droit du mur, les murs de droit, impacts des murs, les murs et les identités et des études de cas.
Source : MAP
L'exposition itinérante "Mémoires marocaines en Grande-Bretagne" qui retrace l'histoire de l'émigration marocaine dans ce pays a fait escale, samedi à Essaouira, dernière étape de sa tournée dans le Royaume.
La cérémonie de vernissage de cette exposition a eu lieu samedi soir en marge du festival des Andalousies Atlantiques en présence de M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi et président du festival, M. Driss El Yazami, président du conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Ahmed Herzenni, président du conseil consultatif des droits de l'Homme et M. Nabil El Kharroubi, gouverneur de la province d'Essaouira.
L'exposition est un voyage documenté et illustré à travers les échanges diplomatiques et sociaux, les biographies des Marocains émigrés en Grande-Bretagne et enfin l'héritage commun des Maroco-Britanniques.
Le travail est l'aboutissement d'un projet s'étalant sur deux années portant sur l'histoire orale et visuelle de la présence de la communauté marocaine au Royaume-Uni, qui remonte au XIXème siècle.
Réalisée par Mme Myriam Cherti, chercheur en sciences sociales à l'université de Sussex, l'exposition explore la longue histoire des relations maroco-britanniques et célèbre cet héritage commun.
Elle a été présentée au Royaume-Uni de décembre 2008 à mars 2009. D'abord à la prestigieuse British Library à Londres, puis dans cinq grandes villes "St Albans, Crawley, Trowbridge, Manchester et Edinburgh" et a attiré de très nombreux visiteurs.
Pour Mme Cherti, l'objectif de cette exposition est triple. D'abord, elle invite le plus large public à découvrir et à réfléchir sur la manière dont les histoires sont interconnectées, créer un environnement favorable aux Maroco-britanniques pour partager la diversité de leurs histoires de migration et enfin montrer la façon dont cette communauté a enrichi l'environnement culturel de la société britannique d'aujourd'hui.
L'exposition, montée par le CCME et qui se poursuivra jusqu'au 10 novembre, comprend trois parties. "Les Premiers liens" soulignent la relation de longue date entre le Maroc et la Grande-Bretagne par la voie des échanges diplomatiques, sociaux et culturels.
Ensuite, le volet "Histoires occultées" met en lumière les récits de vie des Marocains qui sont arrivés en Grande-Bretagne depuis les années 1960, tandis que la partie "l'Héritage partagé" présente la manière dont le patrimoine marocain est perçu et utilisé par les artistes maroco-britanniques et les artistes non marocains.
Cette section attire également l'attention sur le patrimoine collectif des maroco-britanniques en mettant en valeur leur identité dynamique et complexe.
Dans une déclaration à la MAP, M. El Yazami a indiqué que l'exposition rend hommage aux pionniers de l'émigration. "C'est montrer aussi la diversité de l'émigration et l'apport de ces émigrés à la culture marocaine", explique-t-il.
Le choix d'Essaouira s'explique par "la grande histoire qu'entretient Mogador avec la grande Bretagne", a-t-il ajouté.
Selon des chiffres fournis à cette occasion, entre 50.000 et 55.000 Marocains vivent actuellement en Grande-Bretagne et qui se sont arrivés dans ce pays en quatre phases.
Dans les années 60, les travailleurs peu qualifiés principalement du Nord du Maroc qui se sont installés à Londres et Edimbourg, alors que de plus petites concentrations venant de Meknès et Oujda ont choisi Crawley et Trowbridge pour s'établir.
Viennent après le regroupement familial dans les années 70 et l'émigration de jeunes professionnels et entrepreneurs semi-qualifiés dans les années 80.
La dernière étape est celle qui est récente (années 90) où des professionnels hautement qualifiés commencent à arriver, dont beaucoup travaillent actuellement dans le secteur financier, particulièrement à Londres.
Essaouira constitue la dernière étape après celles de Tanger (7 au 28 septembre) et Rabat (16 au 26 octobre).
Source : MAP
Un grand colloque scientifique international interdisciplinaire pour la commémoration du 400ème anniversaire de l'expulsion des Morisques d'Espagne a été organisé les 28 et 29 octobre à Rabat et se tient les 30 et 31 octobre à Casablanca par l'Institut des Etudes Hispano-Lusophones (Unité de Recherche sur la Moriscologie) de l'Université Mohammed V-Agdal, Rabat et la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Ben Msik, Casablanca (Laboratoire Maroc et monde occidentaux).
Organisé avec la participation de partenaires comme le ministère de la Communauté marocaine à l'étranger et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le ministère de la culture, la Bibliothèque nationale, la Fondation Al Saoud, le colloque est une occasion de revenir sur une histoire toujours d'actualité avec la nécessité du dialogue, de la tolérance dans un espace où l'immigration est de l'ordre du quotidien.
L'objet du colloque est le patrimoine et l'histoire morisques. Il est réparti sur divers axes comme l'historiographie morisque : état des lieux, les antécédents et les répercussions de l'expulsion des Morisques, les Morisques de la diaspora, les transferts culturels et techniques.
Les objectifs du colloque c'est de commémorer, de la rive sud, le IVè centenaire de l'expulsion et l'exil des Morisques d'Espagne et ouvrir le champ à différentes lectures et analyses de la question morisque, faire de ce colloque un espace scientifique interdisciplinaire de rencontre de chercheurs et spécialistes dans le domaine, instaurer des débats riches et constructifs en mesure de révéler la vie religieuse des morisques, leur condition socio-économique et leur vicissitude identitaire, à même d'analyser les causes, les préambules et les conséquences de leur expulsion, promouvoir les études moriscologiques au Maroc en tant que champ de recherche interdisciplinaire, réfléchir sur des questions telle que la nécessité d'une relecture et une réécriture de l'histoire pour pouvoir édifier un nouveau message.
Les Morisques, de l'espagnol moriscos (petit maure) sont les musulmans d'Espagne nouvellement convertis au catholicisme à la suite de la reconquête de l'Andalus, la chute de Grenade le 2 janvier 1492, l'entrée triomphale des Espagnols à Grenade après le retrait du dernier roi de la dynastie des Abou Nasr Abou Abdillah. Avant les Morisques c'était les Mudéjars ces musulmans en Espagne qui, avec l'avancée de la Reconquête et devenus des vassaux des chrétiens, étaient autorisés à vivre et à pratiquer librement leur religion. C'était la période de tolérance avant l'entrée en scène de l'Inquisition.
Celle-ci a fait qu'après 7 siècles de vie et de civilisation en Espagne, les Musulmans furent invités à se convertir au catholicisme ou à quitter le territoire. Pour ne pas vivre la tragédie de l'expatriation, les Morisques vont jouer le jeu de la conversion de façade. Mais l'église de l'Inquisition ne va surtout pas ajouter foi à leur sincérité: les Morisques étaient présumés poursuivre leurs pratiques religieuses musulmanes en cachette. Ils vont être accusés de collusion avec les Turcs, redoutables ennemis des chrétiens. Il faut attendre un siècle de 1505 à 1609, un sombre siècle de persécutions et de clandestinité confessionnelle, pour que la décision définitive d'expulsion intervienne. Il s'agirait d'un demi million de personnes qui vont être déportées de leur pays en grande partie vers les côtes du Maghreb notamment le Maroc. Du moins si l'on compte aussi les nombreuses familles qui avaient fuit les persécutions bien avant les édits d'expulsion de 1609.
L'Espagne catholique triomphale qui avait étendu son espace vital au Nouveau Monde et ses richesses aurifères, rêvait de pureté catholique du peuple élu, béni de Dieu. C'est pourquoi elle avait commencé d'abord par l'expulsion des juifs, quelque 120 mille personnes selon des estimations de spécialistes. Ensuite ce fut le tour des musulmans. Il y avait aussi des raisons économiques: on spoliait des terres, des biens des expulsés. Ceux-ci par ailleurs connaissaient un taux de croissance démographique inquiétant pour les chrétiens dans certaines régions. Sur le chemin de l'expatriation et de l'exil, les expulsés vont, en plus, être la cible de toute une armée de voleurs et de criminels dont les responsables de navires qui vont essayer de les dépouiller des biens que les déportés furent autorisés à acheminer vers le pays d'accueil, le Maroc notamment. Une tragédie qui va éveiller une grande émotion chez des Européens de l'époque. Les principaux ports d'embarquement vers le Maroc vont être Malaga, Gibraltar, Tarif et Cadix.
Les expulsés qui ont pu regagner la terre ferme vont s'installer dans des villes comme Tétouan, Salé et Rabat. Celles-ci furent marquées par les empreintes des nouveaux arrivants qui y apportèrent leur savoir-faire dans tous les domaines: architecture, artisanat, art culinaire etc. Soit une immense richesse en transfert de savoir pour le pays d'accueil. A Salé ce sera le lancement de l'aventure des Corsaires salétins qui vont organiser dans la ville à un moment donné une véritable république où vont se réfugier des marins chevronnés renégats européens, hollandais, anglais, français qui vont combattre auprès des anciens andalous. Ceux-ci vont écumer les côtes espagnoles pour capturer des bateaux avec leur cargaison de marchandises venue notamment de l'Amérique et vont même jusqu'à effectuer des incursions surprises à l'intérieur du territoire espagnol en mettant la main sur tout ce qu'il trouvent sur leur chemin notamment des prisonniers qu'ils emmènent à Salé en attendant le paiement de rançons.
Source : L'Opinion