vendredi 3 mai 2024 01:19

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, en visite du 5 au 10 novembre dans la région parisienne, a appelé à la mobilisation des compétences associatives, politiques et économiques issues de l'immigration marocaine en France pour servir au mieux les intérêts des Marocains expatriés et leur pays d'origine.
Lors de trois rencontres séparées avec le tissu associatif, les élus français d'origine marocaine et les cadres économiques et porteurs de projets d'investissements, le ministre a mis en avant les réformes institutionnelles en cours au Maroc et les chantiers sectoriels visant le développement durable et le décollage économique du Royaume.
Il a rappelé l'importance que la nouvelle Constitution accorde aux MRE et la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure cette catégorie telle que réitérée dans le discours du 20 août dernier.
Il a appelé ses interlocuteurs à s'organiser et se fédérer pour mieux agir, en se constituant en associations ou réseaux organisés, thématiques ou géographiques, afin de devenir des interlocuteurs forts et crédibles des pouvoirs publics et des autorités locales en France et au Maroc.
Le ministre a préconisé que les associations développent des actions solidaires avec la communauté, en soutenant les efforts d'intégration des plus jeunes, en défendant les droits et intérêts des groupes défavorisés, et en propageant les valeurs d'entraide sociale.
Dans une démarche de "responsabilisation", il a souligné que les associations se doivent d'adopter des modes de gestion "corrects", afin de pouvoir lever des fonds et bénéficier de l'accompagnement du ministère qui a développé un programme d'appui aux capacité du tissu associatif.
M. Mâzouz a par ailleurs tenu une réunion avec les élus français d'origine marocaine afin de les mobiliser au service de la communauté des MRE et du Royaume.
A l'issue de cette rencontre, il s'est félicité de retrouver des Marocains "bien intégrés, tous accrochés à leur pays d'origine et qui ont exprimé une forte disposition à contribuer à promouvoir le Maroc, politiquement économiquement et à défendre ses causes".
"Les germes d'un premier réseau ont pris lors de cette réunion et nous allons suivre ça de près, de manière à ce qu'elles poussent, se développement et aient des résultats", a-t-il ajouté à la MAP.
Sur le plan économique, et dans le cadre d'une démarche novatrice, le ministre a présidé une conférence-débat sous le thème de l'investissement MRE.
A cette occasion, les opportunités offertes par le Maroc ainsi que les mécanismes d'aide et d'accompagnement ont été présentés aux participants dans l'objectif de favoriser l'émergence d'une nouvelle génération d'entrepreneurs, de dirigeants et de décideurs ainsi que de relais économiques au service de leur pays d'origine.
S'adressant aux cadres et porteurs de projets, le ministre les a exhorté à orienter leur projet de vie vers les projets de développement en cours au Maroc "pour trouver une convergence entre les deux", et ceux d'entre eux qui ont des postes de responsabilité dans des entreprises françaises, à "mettre le Maroc dans le radar de leur décideurs".
Par ailleurs, M. Mâzouz s'est enquis de la situation de certaines catégories de MRE, dont les personnes âgées, en leur rendant visite sur leurs lieux de résidence et les a assuré de l'engagement du Maroc à oeuvrer avec les autorités françaises pour améliorer leurs conditions de vie en France et étudier la possibilité d'exploitabilité de leur allocation de solidarité pour ceux d'entre eux qui veulent rentrer au Maroc.
Lors de ces différentes rencontres, le ministre a souligné que le Maroc prend au sérieux les préoccupations des MRE, notamment en matière de l'enseignement de la langue arabe, une question qui jouit d'une attention particulière et d'un "regard différent".
Selon lui, le travail du ministère sur cette question se décline en deux axes: améliorer l'offre existante (l'ELCO et l'enseignement de langue par les associations), et faire en sorte que l'arabe soit enseignée comme langue officielle dans le cursus scolaire normal et non pas parallèle en Europe.
12 nov. 2012
Source : MAP

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a repris vendredi au sujet de l'immigration la phrase de Michel Rocard affirmant que la France ne pouvait pas "accueillir toute la misère du monde", car la gauche, a-t-il dit, "ce n'est pas que des frontières ouvertes".
"Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde, je reprends la phrase de Michel Rocard, même si la France prends sa part dans cet accueil", a déclaré le ministre sur France Info.
A la question de savoir s'il avait donné à ses services des objectifs chiffrés alors que le nombre des reconduites à la frontière doit battre un record en 2012, le ministre a répondu: "non, je n'ai pas donné d'objectif chiffré, la France est une terre d'accueil généreuse, nous avons besoin d'immigration sur le plan économique, démographique, mais en même temps nous vivons une crise économique et sociale".
9 novembre 2012
Source : Europe1.fr avec AFP

En partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger, et grâce au concours des Conseils régionaux du Souss- Massa-Drâa, Guelmim et du Nord-Pas-de-Calais, de l’Association des chercheurs en migration et développement, de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), de l’Association immigration, développement et démocratie (IDD), et des municipalités des cinq villes abritant l’événement,  l’Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN-France) organise jusqu’au 8 décembre prochain, la Caravane des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais sur le thème : «La mémoire au service des droits de l’Homme».

Composée d’anciens mineurs, d’artistes, de chercheurs, d’étudiants et d’experts dans le domaine du développement, cette caravane s’est arrêtée à Ouarzazate, première étape du périple qui la mènera jusqu’à Agadir en passant par Tiznit, Taroudant et Guelmim, l’objectif étant la valorisation et la réhabilitation de la mémoire et de l’histoire des mineurs marocains installés dans le Nord Pas-de Calais en France et le rappeler de leurs droits.

Pendant cinq semaines, une exposition intitulée «Les mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais», des projections de films et des présentations de pièces de théâtre jetteront toute la lumière sur l’histoire et le vécu de ces milliers d’immigrés arrivés en France par vagues successives du Souss et du Sud du Maroc pendant les années 1960. De plus, des cafés-mémoires et des rencontres permettront d’écouter les témoignages vivants de mineurs marocains installés aujourd’hui au Maroc et de rappeler leurs droits. Enfin, les tables rondes et les séminaires organisés à cette occasion devraient aboutir à la mise en place d’actions de développement, de solidarité et d’accès aux droits au Maroc.

Cette manifestation, dont l’importance n’échappe à personne, est ouverte aux immigrés et à leurs familles, jeunes, scolaires, étudiants, institutionnels et grand public. Elle devra aboutir à l’élaboration d’un livre blanc destiné aux acteurs politiques et de développement en France et au Maroc.

A noter que la caravane, qui était à Ouarzazate, du 3 au 8 novembre, est arrivée  à Tiznit aujourd’hui et y restera jusqu’au 17 novembre. Du 19 au 23 novembre, elle sera à Taroudant, puis à Guelmim, du 26 au 30 du même mois, et enfin  à Agadir où s’achèvera sa tournée, du 03 au 08 décembre 2012.

12 Novembre 2012, M’BARK CHBANI

Source : Libération

Le Festival international du film transsaharien de Zagora ne pouvait éluder le problème de l’immigration subsaharienne. Thème et actualité obligent. Ce qui se passe depuis plus d’une année au Maroc, les refoulements collectifs, les abus et violations de la loi sur l’immigration, les descentes fréquentes de la police… autant de faits et d’actes illégaux qui ne manquent pas d’exiger un angle d’attaque plus sérieux. Une pléiade de chercheurs, associatifs, immigrés résidants au Maroc et spécialistes de la question d’immigration se sont ainsi donné rendez-vous à Zagora pour débattre des tenants et aboutissants de ce dossier épineux, tellement il fait l’actualité. Le choix n’est donc pas point fortuit. La tendance et les faits en soulignent l’acuité.

En fait, qui dit temporaire, dit généralement passager... Or, la conjoncture liée à ce phénomène a fait que le temporaire s’est vite transformé en permanent, à cause de la position stratégique de notre pays, à mi-chemin entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe, pense Moha El Ghattas, modérateur de cette conférence qui a réuni autour de la même table le chercheur et universitaire Mohamed Charef, membre du Conseil national des droits de l’Homme, Aziz Mquichri, membre du Forum social maghrébin et militant associatif à Bruxelles et Juan Sevrian, chercheur espagnol, spécialiste de l’immigration ...

Certes, la nouvelle Constitution comporte des clauses assurant la protection des immigrés, mais encore faut-il que le pays se dote d’une politique globale en la matière. « Jamais le problème de l’immigration n’a été aussi actuel et imposant, jamais les flux n’ont été aussi importants, même en adoptant une politique sécuritaire draconienne, la solution est à rechercher ailleurs», a souligné Aziz Mquichri.

Le circuit semble fermé et tous les relais nécessaires sont là pour le faire durer. L’on ne constate pas de réduction des migrants vers le Nord, de quelque façon que ce soit. De nouveaux, arrivants, parfois plus nombreux, affluent toujours du Sud. Le ballet des flux entre Nord et Sud de ce tombeau infernal nommé Méditerranée est interminable. La situation d’un Maroc, territoire de passage, n’est plus de mise. Plusieurs «desesperados» choisissent, consciemment ou non, de s’installer définitivement au Maroc. Mais que ce soit dans le cas des temporaires ou des permanents, un brassage culturel prend place sous forme d’un échange entre les nouveaux venus et les Marocains. Les immigrés subsahariens s’intègrent et vivent de belles expériences, mais portent aussi des stigmates qui vont les marquer à tout jamais.

Des échanges sont établis, des relations sont nouées, des conflits naissent, des sympathies s’instaurent, puis les uns partent et d’autres restent ; la tendance maintenant balance du côté de ceux qui s’installent, fondent une famille, entrent dans le circuit clandestin du travail et ne pensent plus à embarquer pour l’eldorado européen. Ceux-là, ils ont déjà trouvé leur terre d’accueil. L’ailleurs ne les tente plus.

12 Novembre 2012, MUSTAPHA ELOUIZI

Source : Libération

Les artistes africains sont de plus en plus nombreux à venir tenter leur chance au Maroc. Zoom sur les groupes musicaux qui ont réussi à percer…Suite

Une résidence artistique qui devrait donner lieu à une pièce de théâtre une rencontre à Bruxelles pour parler de Leftah, un recueil de mes à paraître, suivi d'un roman ... Zoom sur un écrivain hyperactif…Suite

Neuf jeunes âgés de 18 à 25 ans, de parents marocains ou issus de couples mixtes  et deux accompagnateurs, participent à un séjour culturel au Maroc du 10 au 20 novembre 2012.

Ils sont  étudiants, jeunes diplômés, demandeurs d'emploi avec ou sans qualification éprouvant des difficultés à trouver un emploi stable en lien avec leur projet professionnel. Certains parmi eux sont à la recherche d'une première expérience professionnelle dans un domaine en relation avec leur projet professionnel. D’autres souhaitent se réorienter et découvrir un nouveau métier en relation avec le pays d’origine de leur parent.

Le projet est porté par Le Conseil Général d'Ille et Vilaine, Le Ministère chargé des Marocains Résidant à l'Etranger, le Consulat du Royaume du Maroc à Rennes et les associations partenaires : ASL et BASMA.

11 Novembre 2012, El Amri Hassani Mohammed   

Source : Site Basma

Ancien mineur de fond et fervent militant dans le combat des anciens mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais, Abdellah Samate a reçu en 2009, et avec mérite, la médaille française de la légion d’honneur. En tant que Président de l’Association des Mineurs Marocains du Nord-Pas-de Calais (AMMN), il continue à lutter sur différents fronts en faveur des centaines de marocains qui ont été engagés dans les houillères de France, victimes d’exploitation et de méconnaissance. Retour sur une époque riche en émotions que Mr Abdellah Samat a vécu corps et âme.

Tout a commencé au début des années soixante. La France avait un besoin urgent de mineurs de fond après le départ des polonais et le désintérêt des ouvriers français pour ce genre de travail semé de dangers. Un certain Félix M est entré en ligne auprès des autorités françaises et prétendait connaitre des gens, en l’occurrence les hommes du sud-est du Maroc, qui répondent parfaitement aux critères exigés par la France : patience, persévérance, soumission et illettrisme particulièrement en langue française. Il a ainsi été chargé alors par les autorités en question pour recruter ces personnes dans des conditions pour le moins inhumaines avant de les envoyer dans les houillères du Nord-Pas-de Calais.

Une brèche pour sortir de la misère

L’indigence nous a poussés à nous diriger vers l’inconnu qui était une brèche d’espoir pour sortir de la misère, nous qui avions en charge des familles très modestes. Nous avons alors quitté notre pays en quête d’une vie meilleure. Une fois arrivés en France, le rêve est devenu cauchemar. Nous avons vécu dans des conditions dures. Nous habitions dans des baraques sans chauffage et sans eau. Au début, 1963, nous travaillions avec un contrat renouvelable d’un an. En cas d’accidents de travail ou de maladie, surtout de silicose, nous étions menacés de licenciement.

Cette précarité sociale et cette défaillance juridique nous ont menés à sortir de notre docilité. Nous avons alors commencé à contacter les syndicats pour défendre nos droits. Un contrat de 18 mois a été mis en place. Ce contrat traduit encore une fois la mauvaise intention des responsables français à notre égard. Ils savaient bien que les mineurs marocains étaient fortement attachés à leurs familles et à leur pays. Chose qu’ils avaient bien exploitée. Un faux avantage dit visite de famille pour 3 mois a été intégré dans ce fameux contrat afin de persuader les mineurs de le signer. Environ 95% d’entre nous avaient signé ce contrat, moi j’ai refusé de le faire. C’était un stratagème de leur part pour se débarrasser sans difficulté des personnes inaptes notamment les malades de silicoses, les blessés, ceux qui souffrent de surdité et les membres qui font partie des syndicats. Dans ce cadre, de nombreux mineurs ont été licenciés.

Les mineurs de la Lorraine (autre département français avec des houillères NDLR), quant à eux, avaient entamé une grève d’un mois et nous avions manifesté notre solidarité avec eux. Nos revendications étaient claires : annuler le contrat de 18 mois et avoir le même statut de mineur que les autres nationalités. Durant ce bras de fer entre les responsables miniers et les mineurs, la France a contacté les autorités marocaines. Rabat a dépêché un émissaire en France pour faire avancer les négociations. De fausses promesses nous ont été transmises oralement. En 1985, un accord a été signé entre le Maroc et la France par l’ambassadeur du Maroc à Paris Mr Youssef B. Ils nous ont fait comprendre clairement qu’il faut accepter les principes de cet accord signé à notre insu. Je leur ai demandé de nous laisser au moins une chance de dialogue avec les autorités de notre pays.

Au début des années quatre vingt six, le drame du retour en masse des mineurs et leurs familles au Maroc a commencé. Nombreux sont ceux qui ont été obligés de rentrer au bled, surtout les mineurs issus de Ouarzazate. C’était une sorte d’expulsion sous menace qui a englouti les mineurs dans une situation plus précaire qu’avant : privés de la sécurité sociale, la scolarité de leurs enfants fut interrompue, de maigres pensions, des malades qui ne sont plus pris en charge ... En 1987 nous avons reçu des lettres de menace pour rentrer au Maroc parce que les mines allaient être définitivement fermées. L’option de la lutte était inévitable. Alors nous avons créé le collectif des mineurs marocains au sein de Confédération Générale du Travail (CGT). Nous avons bloqué les mines pendant deux mois pour obliger les responsables à passer aux négociations. Parralèlent à notre combat en France, nous avons également créé un comité composé de neuf personnes chargé de se concerter avec les instances marocaines en l’occurrence le parlement et le gouvernement. Mais les résultats étaient décevants. Dans ce climat de tension, nous avons occupé le siège de la direction des mines. Le directeur et deux ingénieurs ont été bloqués dans leurs bureaux toute la journée. Enfin les responsables français avaient accepté de négocier. Notre interlocuteur était le directeur général Mr Verlaine. Un accord a été signé. Il intègrait alors nos principales revendications : droit à la reconversion, retraite anticipée, retraite normale, congé charbonnier, droit à la création d’entreprise, droit de retour au Maroc ...

Or dans la réalité, les entreprises refusaient d’embaucher des mineurs illettrés et épuisés par les maladies spécifiques aux mines. De nombreux mineurs souffrent aujourd’hui en France. Leurs homologues rentrés au Maroc ne sont pas mieux lotis. Dernièrement, le Maroc et la France ont signé un accord relatif au dossier des anciens mineurs marocains du Nord-Pas-de Calais. Mais il n’est pas encore mis en œuvre. 

Nous méritons une reconnaissance de la part des responsables marocains

La Maroc doit d’abord procéder à un recensement des mineurs marocains du Nord de France : leur nombre, leurs origines, leur état de santé, leur situation socioéconomique et familiale, la scolarité de leurs enfants ... Il est du devoir des responsables marocains de se pencher sérieusement sur ce dossier. Il faut être reconnaissant à ces ressortissants qui ont sacrifié leur vie pour leur pays auquel ils ont rapporté des devises. Il faut donc rendre droit et hommage à ces gens avant qu’il ne soit tard. Nous méritons une reconnaissance de la part des responsables marocains en récompense à notre dévouement voir notre attachement à notre pays.

Finalement j’appelle les anciens mineurs marocains du Nord- Pas-de Calais à se regrouper dans un cadre associatif ou syndical pour continuer à mieux défendre leurs droits légitimes. Dans le cadre de l’organisation de la caravane des mineurs marocains Nord-Pas-de-Calais, je tiens à remercier le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), la Province et le conseil municipal de Ouarzazate pour leur coopération.

11 novembre 2012

Source : Almaouja.com

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

Les entretiens du symposium

Actualités

Google+ Google+